L’obéissance conduit au bonheur
“Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” — Mat. 11:29, 30.
1. Comment, par son attitude envers l’obéissance, une personne peut-elle ressembler aux vagues de la mer ?
AVEZ-VOUS déjà observé les vagues puissantes de l’océan qui déferlent inlassablement sur la grève ? Montrent-elles de la pitié, de la douceur ou de la chaleur pour les rochers et le sable ? Au contraire, les vagues ont fait disparaître le sable et ont raboté les rochers comme par une main de géant, jusqu’à ce qu’ils soient devenus lisses et ronds. Elles ont continué de travailler la pierre dure et ont creusé des cavernes et des trous. Cependant, la mer obéit à de nombreuses lois divines, dont une est mentionnée dans Job 38:8-11 en ces termes : “Qui a fermé la mer avec des portes, quand elle s’élança du sein maternel ; quand je fis de la nuée son vêtement, et de l’obscurité ses langes ; quand je lui imposai ma loi, et que je lui mis des barrières et des portes ; quand je dis : Tu viendras jusqu’ici, tu n’iras pas au delà ; ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ?” Mais pour obéir ou pour exiger l’obéissance de nos semblables devons-nous être comme la mer, c’est-à-dire froids, durs, exigeants, inflexibles, n’accordant aucun répit et nous heurtant les uns aux autres pour finalement agir à notre guise ?
2. Quel est le point de vue équilibré concernant les conseils à donner à ceux qui commettent des fautes ?
2 Nous entendons parfois des gens manquant de maturité conclure que celui qui révèle une faute ou une erreur est un critiqueur ou un censeur, et citer l’exemple des Israélites qui s’étaient plaints. Cependant, il est des cas où il faut parler et révéler les fautes commises, même si elles l’ont été par nos frères. Dans Proverbes 21:13, nous lisons : “Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n’aura point de réponse.” Nous n’avons pas tous la même sagesse ou les mêmes capacités pour faire connaître une faute au moment approprié sans encourir la défaveur de celui qui l’a commise. Contrairement à Nathan lorsqu’il s’adressa à David, nous pouvons être brusques, dogmatiques et manquer de tact ; mais la faute est là, bénigne ou grave, et elle affecte au moins une personne (II Sam. 12:1-14). Un mari, un père ou un surveillant ne doit pas se montrer dur, qu’il s’agisse d’une faute insignifiante ou d’un véritable problème. En ressemblant à la mer qui a le pouvoir d’user, il abattra même le serviteur de Dieu le plus dévoué. Découragé, celui-ci continuera d’avancer jour après jour et année après année, indifférent à ce qui se passe autour de lui et se disant en lui-même : “À quoi bon, tout ce que je fais est inutile.” Il pourra néanmoins persévérer en gardant présente à l’esprit l’assurance que donne le Psaume 34:16 (AC) 34:15, NW en ces termes : “Les yeux de Jéhovah sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris.” (Voir également les versets 17 à 21 34:16-20, NW).
3. Comment les antécédents d’une personne affectent-ils son attitude envers l’obéissance ?
3 Un grand nombre de choses affectent l’attitude obéissante des serviteurs voués à Jéhovah. L’un a pu être élevé dans un foyer si déréglé que ce n’était que perpétuelles frictions (Mat. 24:12). Un autre a vécu dans une atmosphère familiale où chaque parole du père était une loi inflexible, ce dernier étant aussi difficilement abordable que la mer froide, profonde et puissante. D’autres se sont trouvés dans une ambiance désagréable où chacun de leurs mouvements était stoppé par un “Ne fais pas ceci !” ou “Cesse de faire cela !” C’était une barrière sans fin qui ne fournissait aucune raison d’obéir. Toutefois, certains ont eu le bonheur de grandir dans un foyer où parents et enfants s’intéressaient les uns aux autres et où il était facile de discuter de ses problèmes avec le père, sachant qu’il offrirait son aide avec amour.
4, 5. a) Quel point de vue courant peut nuire aux enfants et à leurs relations avec leurs parents ? b) Comment cela peut-il être évité ?
4 Dans notre génération, les parents pensent souvent que leurs enfants sont parfaits. Ils ne sont pas conscients que tout enfant a tendance à se tourner vers le mal ; c’est ce que montre le Psaume 51:7 51:5, NW lorsque, parlant de tous ceux qui sont nés sur la terre jusqu’à maintenant, il dit : “Voici je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” Ceci met parfois les jeunes gens dans des situations difficiles. C’est particulièrement le cas lorsque les parents, souvent encouragés par la proclamation publique des talents de leurs enfants, fondent sur ceux-ci de grands espoirs.
5 Mais vos enfants peuvent-ils réaliser vos espérances jour après jour si vous ne leur offrez pas une aide pleine de compréhension et ne reconnaissez pas leur fragilité ? Un manque de compréhension peut dresser une barrière entre les parents et les enfants. Ceux-ci éviteront de parler franchement de leurs problèmes en pensant que leurs parents ont renoncé à assumer leurs responsabilités. Ils garderont alors leurs problèmes pour eux et développeront un point de vue introverti sur la vie. Combien il est agréable et rassurant de pouvoir s’exprimer ! Quelques minutes suffisent pour que tout devienne différent et inciter quelqu’un à emprunter de nouveau la voie de l’obéissance. Chacun a besoin de ce genre d’encouragement pour demeurer dans la foi ; cela était également vrai au premier siècle lorsque Paul et Barnabas ‘affermissaient l’âme des disciples, les encourageant à demeurer dans la foi’. — Actes 14:22.
6. Qu’est-ce qui rend l’obéissance plus difficile ?
6 Il nous sera plus difficile d’obéir si nous fréquentons ceux qui ne servent pas Jéhovah. En général, les gens qui ne pratiquent pas le vrai culte ont tendance à mener une vie exempte de toute restriction et à ne pas obéir aux lois et aux principes de Dieu (I Pierre 4:3, 4). Pour demeurer fort dans la foi, il faut étudier la Parole de Dieu, ce qui demande évidemment du temps. Pouvons-nous continuellement en prendre sur celui qui est réservé pour notre programme d’étude, afin de fréquenter ceux qui n’obéissent pas à Jéhovah, sans rencontrer de problèmes ? Paul déclara franchement : “Ne vous abusez pas. Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles.” (I Cor. 15:33). En revanche, si nous faisons des efforts pour préserver notre foi et si nous avons cultivé l’ardent désir de servir Jéhovah, ce qui se manifestera par notre attachement équilibré pour notre Père céleste, nous pourrons travailler avec des gens du présent système de choses. Il nous sera possible de leur prêcher la bonne nouvelle et d’aider nos parents incroyants à connaître la vérité. Dans tous ces genres de fréquentations, nous pourrons éviter d’être entraînés loin de la voie désirable de l’obéissance.
7. a) Selon les Écritures, que doivent éviter les chrétiens ? b) Pourquoi les Israélites se sont-ils attiré des ennuis ?
7 Remarquez l’attitude équilibrée que les Écritures nous exhortent à adopter : “Vous ne faites pas partie du monde.” (Jean 15:19). “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde.” (I Jean 2:15-17). “Vous ne continuez pas de courir avec eux.” (I Pierre 4:4, 5). “Ne soyez donc pas participants avec eux.” “Cessez à avoir part avec eux.” (Éph. 5:7-11). Cependant, à propos des Israélites, nous lisons : “Ils se mêlèrent avec les nations, et ils apprirent leurs œuvres. Ils servirent leurs idoles, qui furent pour eux un piège.” (Ps. 106:35, 36). Remarquez comment les différents pas suivants ont amené les Israélites à désobéir à Dieu : “Les enfants d’Israël habitèrent au milieu des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens ; ils prirent leurs filles pour femmes, ils donnèrent à leurs fils leurs propres filles, et ils servirent leurs dieux.” (Juges 3:5, 6, 8). Pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume aux habitants du présent système de choses, il n’est pas nécessaire d’adopter leur genre de vie, de les aimer ou encore de servir leurs idoles.
8. Que peut-il arriver si nous exigeons trop de nous-mêmes ou des autres ?
8 On peut perdre la joie d’obéir en exigeant trop de soi-même ou des autres. Par exemple, des parents peuvent s’attendre à ce que leurs enfants obtiennent des résultats au-dessus de la moyenne, et les enfants que leurs parents fassent tout pour eux. Un mari peut oublier que sa femme n’a pas la force d’adopter la même attitude résolue que lui ; la femme peut ne pas comprendre que l’homme ne se soucie pas autant qu’elle des petites choses de la vie. Un surveillant peut être exigeant parce qu’il désire une organisation efficace et productive. Nombreux sont ceux qui se fixent un objectif qu’ils ne peuvent atteindre, ce qui ne leur procure pas le bonheur qui résulte d’un service satisfaisant.
9. Montrez comment Jésus a réellement manifesté envers l’apôtre Thomas les qualités décrites dans Matthieu.
9 Examinons un instant le chapitre vingt de l’Évangile de Jean Jn 20. L’apôtre Thomas avait manqué une réunion très importante ; c’est pourquoi il ne crut pas spontanément la déclaration suivante des disciples : “Nous avons vu le Seigneur !” (Jean 20:25). Une semaine plus tard, lors d’une réunion avec Jésus, il reconnut ce dernier grâce aux preuves qu’il vit et entendit, et s’exclama : “Mon Seigneur !” Jésus s’est-il montré sévère à son égard, le réprimandant pour n’avoir pas été avec lui et les autres disciples ? Jésus refusa-t-il de lui expliquer de nouveau les choses ? A-t-il refusé d’accéder au désir de Thomas qui voulait voir et toucher les marques des clous avant de croire ? A-t-il demandé à Thomas où il était la semaine précédente ? Lui a-t-il fait un sermon sur l’importance des bonnes fréquentations ou d’être présent aux réunions avec les autres disciples ? Il était plutôt disposé à fortifier sa foi et à l’aider. C’est Jésus lui-même qui avait déclaré auparavant : “Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes lourdement chargés, et je vous soulagerai. Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” (Mat. 11:28-30). Cela édifia certainement frère Thomas qui continua fidèlement son service. — Actes 1:13.
Des femmes soumises
10. Que doivent reconnaître les maris à propos de leurs femmes ?
10 La soumission de la femme est facile lorsque le mari est un exemple de fermeté empreinte d’amour. Il n’existe aucune femme parfaite sur la terre ; elles ont de nombreux défauts. Elles sont différentes des hommes. Pour beaucoup de questions et en diverses occasions, il leur faut plus de temps pour s’adapter. Les sentiments et les émotions ont plus d’influence sur elles. Les liens familiaux ont une très grande importance à leurs yeux. Elles ont des sentiments religieux très vifs et sont promptes à se montrer compréhensives. Cette créature généralement délicate qu’est la femme s’acquitte de travaux qui paraissent pénibles et fastidieux aux hommes, mois après mois sans maugréer. Les hommes sont enclins à se plaindre de la monotonie des choses avant les femmes. Votre femme a beaucoup d’autres qualités que vous pouvez discerner, mais celles que nous venons d’énumérer suffisent à montrer qu’elle est différente de l’homme.
11. Comment un mari peut-il aider sa femme à jouer son rôle dans le cadre du mariage ?
11 Il serait très difficile d’estimer la valeur de la femme chrétienne. Sans relâche, elle prend soin des besoins de la famille et affronte de grands problèmes avec un courage incomparable. Quelle bénédiction d’aider une telle compagne à parvenir à la maturité et à reconnaître qu’un esprit calme et doux a beaucoup plus de valeur que la parure extérieure que sont les cheveux tressés et les ornements d’or (I Pierre 3:3, 4) ! Le mari chrétien fera preuve de sagesse en aidant sa femme à développer les qualités qu’elle peut posséder et qui sont décrites dans Proverbes, chapitre 31. Vous avez certainement remarqué que la femme dont il est question dans Proverbes 31 est très attachée à son foyer. En général, les femmes aiment leur intérieur ; c’est leur domaine. Un mari chrétien peut avoir des moyens pécuniaires limités et disposer de peu de temps, mais il pourra néanmoins faire en sorte que sa femme se soumette avec joie à son autorité en pourvoyant à un intérieur qui lui procure du plaisir ainsi qu’à l’équipement dont elle a besoin pour s’acquitter de sa lourde tâche consistant à nourrir, à entretenir et à vêtir une famille active. Le livre biblique des Proverbes reconnaît l’habileté avec laquelle la femme accomplit de nombreuses choses. Si on lui en donne l’occasion, elle fera en sorte que les murs nus d’une humble maison soient pleins de vie et reflètent la sérénité chaleureuse d’un foyer chrétien. Les créatures humaines aiment posséder certaines choses, et les maris veilleront à ce que leurs femmes puissent en disposer. Les chrétiens peuvent accéder au désir de leurs femmes de s’occuper de certaines activités du foyer ou dans la famille sans pour autant transgresser le principe biblique de la soumission.
12, 13. a) Pourquoi la vie au foyer est-elle si importante ? b) De quelle façon le mari peut-il contribuer au bonheur du foyer ?
12 Une telle compréhension totale et continuelle entre mari et femme favorise le contentement, la paix de l’esprit et l’obéissance joyeuse à la Parole de Dieu dans ce domaine important qu’est la soumission. Le foyer occupe une place très importante dans la vie de l’homme. Il en a besoin chaque jour. C’est la base même de ses activités. C’est le lieu de réunion le plus important pour la famille qui y trouve l’abri et la protection. Le foyer est le petit monde de l’homme. Pour veiller sur ce lieu très important, Jéhovah a prévu et donné à l’homme une aide à propos de laquelle il est dit : “Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison.” (Prov. 31:27). Même si l’homme ne lui en est pas reconnaissant et ne lui dit pas merci pour tout ce qu’elle fait, la femme pourra recevoir la merveilleuse bénédiction que Ruth espérait et qui s’exprime par ces mots : “Que Jéhovah te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit pleine de la part de Jéhovah.” — Ruth 2:12, AC.
13 Tous les maris ne font pas de cadeaux ou ne se souviennent pas des dates anniversaires importantes, mais chacun d’eux peut exprimer sa gratitude d’une manière ou d’une autre et donner l’encouragement nécessaire à celle qui travaille si durement. La vie de la femme soumise devrait être heureuse. Une des raisons en est qu’elle donne beaucoup chaque jour et sans cesse. Dans Actes 20:35, nous lisons : “Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir.” Si le mari veille à garder sa famille spirituellement forte, celle-ci aura une autre raison d’être heureuse, comme cela est dit dans Ésaïe 65:14 en ces termes : “Mes serviteurs chanteront dans la joie de leur cœur.” D’après le livre des Proverbes, toute la famille reconnaît spontanément la valeur d’une femme heureuse ; il est écrit : “Ses fils se lèvent, et la disent heureuse ; son mari se lève, et lui donne des louanges : Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes.” (Prov. 31:28, 29). On peut donc constater facilement que la soumission est l’attitude désirable préconisée par la Bible et qu’elle est la source d’un grand bonheur lorsque le mari la rend plus facile en faisant toujours preuve d’amour. “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes.” — Éph. 5:28.
Des maris pleins d’amour
14, 15. a) Les différences entre l’homme et la femme nuisent-elles à la famille ? b) Comment les autres membres de la famille, et plus particulièrement la femme, peuvent-ils faire en sorte que le mari désire obéir à Dieu ?
14 “Voici ce que l’amour signifie : que nous continuions de marcher selon ses commandements.” (II Jean 6). Les maris voués à Jéhovah Dieu désirent obéir à sa Parole. Les femmes peuvent contribuer grandement au bonheur qui devrait toujours caractériser la vie d’un mari chrétien. Tous les maris sont imparfaits ; il n’existe nulle part sur la terre un mari parfait (Rom. 3:12). Tous ont des défauts. Contrairement aux femmes, la plupart d’entre eux s’occupent des choses les plus importantes. Ils peuvent les régler très rapidement, car ils ne sont pas influencés par l’émotion ou les sentiments. Ils peuvent même paraître parfois indifférents. Alors qu’une mère s’inquiète pour son fils qui est en train de grimper à un arbre et aimerait qu’il cesse ce jeu de peur qu’il se blesse, le père comprend que son fils grimpera quelque part à un moment ou à un autre et qu’il pourra se blesser, mais aussi qu’il en tirera une leçon. Chez l’homme, le calcul vient avant les sentiments. Les hommes comptent généralement sur leurs femmes pour correspondre avec les parents.
15 Votre mari a encore bien d’autres qualités que vous pouvez discerner jour après jour, mais celles dont nous venons de parler suffisent pour vous montrer que l’homme est différent de la femme sous certains rapports. Il reçoit un salaire pour son travail profane, mais il serait bien difficile de déterminer sa valeur en tant que chef de famille, pour ce qui est, par exemple, d’assumer ses responsabilités lorsqu’il s’agit de prendre la décision finale, de payer de sa personne, de trouver une solution aux problèmes ou aux difficultés rencontrés par la famille ou de guider calmement celle-ci de telle sorte que chaque membre soit heureux. Cependant, les autres membres peuvent contribuer beaucoup à la joie du chef de famille qui s’efforce d’obéir à Jéhovah. L’homme qui gagne le pain de la famille est heureux de rentrer chaque jour dans un foyer qui reflète la douceur, le calme et l’amour, et de retrouver une femme qui ne tient pas compte de ses nombreux manquements, ne dresse pas une liste de ses défauts et ne lui rappelle pas constamment qu’il n’a pas progressé, mais fait toujours les mêmes choses. Un homme est très heureux lorsque sa femme s’acquitte de ses responsabilités de maîtresse de maison, en veillant sur la propreté et l’ordre du foyer, en préparant de bons repas et en réalisant de nombreuses choses de ses propres mains, tout comme le disent les Écritures : “Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison.” (Prov. 31:27). Une femme peut faire certaines petites choses qui ont de l’importance, telles que coudre un bouton à une chemise.
16, 17. a) Quel autre genre d’égards la femme peut-elle avoir pour son mari ? b) Peut-on éliminer certaines choses de notre programme au risque de nuire à l’amour et à l’absorption de la nourriture spirituelle ?
16 Une façon dont la femme peut se montrer édifiante pour son mari consiste à adopter une attitude positive. Voyez d’abord le bon côté de ses pensées. Veillez à ne pas le charger d’un lourd fardeau non indispensable sur le plan matériel, ce qui l’obligerait à passer de nombreuses heures à faire un travail qui l’énerve. Le contentement que procurent des choses peu onéreuses, l’absence d’envie et la gratitude d’avoir un mari satisfait élimineront tout désir de le pousser à gravir l’échelle du succès. On dit parfois qu’‘il y a de la place au sommet’, mais y a-t-il le bonheur ? Un homme, même chrétien, est environné d’un esprit de compétition, ses collègues rivalisant les uns avec les autres pour acquérir une position de prestige, un salaire plus élevé, tout en travaillant moins et en ayant du “bon temps”. Dans la plupart des emplois, il est nécessaire d’être constamment sur ses gardes, afin de protéger sa foi.
17 Le fait d’être toujours sur le qui-vive durant toute une journée de travail peut augmenter la fatigue d’un homme ; c’est pourquoi une femme pleine d’amour rendra le foyer plus joyeux en veillant à ce que l’atmosphère qui y règne et l’attitude des membres de la famille permettent à son mari de se détendre. Quel que soit le nombre des problèmes auxquels il doit faire face et l’importance de l’opposition, les Écritures l’encouragent à la pratique de l’amour en ces termes : “Restez éveillés, demeurez fermes dans la foi, continuez comme des hommes, devenez forts. Que toutes vos affaires se fassent dans l’amour.” (I Cor. 16:13, 14). Dans les activités de la congrégation, les frères préserveront leur bonheur en faisant preuve d’amour dans toutes leurs relations. Lors des assemblées, quand il y a peu de temps pour les préparer et qu’un manque de maturité pourrait nous inciter à éliminer certaines choses importantes de notre programme, ce n’est pas le moment de reléguer l’amour à l’arrière-plan. Si nous sommes submergés par quantité de choses au point qu’il ne nous reste que peu de temps pour édifier notre foi, il est alors temps d’examiner notre vie. L’obéissance à la Parole de Dieu vient en premier lieu et pour préserver sa joie d’obéir, l’homme doit continuellement se nourrir de la Parole de Jéhovah. Nous ne pouvons cesser temporairement de se nourrir sous prétexte que nous avons quelque chose d’urgent à faire et que nous reprendrons notre étude un peu plus tard. Jésus déclara avec force : “L’homme doit vivre, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah.” — Mat. 4:4.
Des enfants obéissants
18. Pourquoi est-il heureux que les enfants soient différents les uns des autres ?
18 Celui qui élève une famille reçoit de nombreuses bénédictions. C’est là qu’intervient la question vitale de l’obéissance. Dès leur premier souffle les enfants ont besoin d’être guidés avec amour. Ils sont différents des adultes ; ils dépendent de leurs parents pour de nombreuses choses. Durant leurs jeunes années ils sont très maléables. Ils sont plus naturels que les adultes ; ils se montrent curieux et impatients de savoir ce qui va se passer ou comment fonctionnent certaines choses. Tout ce qui les entoure est pour eux sujet à investigation, et ils manifestent généralement un très grand intérêt pour la partie du monde qui les touche. Les enfants aiment la compagnie de leurs semblables et se groupent très facilement. Si les adultes ne les influencent pas, ils s’accommodent facilement des différences raciales ou sociales ainsi que des antécédents des diverses familles. Les enfants d’un même foyer sont différents, et on en rencontre rarement deux ayant le même caractère. C’est pourquoi les parents les élèvent et les corrigent différemment. Les enfants désirent que leurs parents soient fermes et pleins d’amour. Une vie simple et exempte de toute complexité les comble de joie. Ils sont très prompts à demander “Pourquoi ?” et ils réagissent spontanément à la justice. L’amour leur convient particulièrement. Vous retrouverez chez vos enfants bien d’autres qualités intéressantes qui les distinguent des adultes.
19, 20. a) Illustrez la façon dont de nombreuses personnes élèvent leur famille. b) Comment les faits présents démontrent-ils qu’il est nécessaire d’élever sa famille ?
19 Il serait très difficile de trouver un autre domaine présentant davantage d’idées, allant de la simple recommandation aux règles dures et inflexibles, que celui de l’éducation des enfants. Chacun a quelque chose à dire. Un cycle probablement bien connu peut être illustré de la façon suivante : Il y a des années un jeune garçon fut élevé dans une famille dont les membres devaient travailler à la ferme du matin au soir, et généralement pendant les sept jours de la semaine. Il n’avait pas le temps de jouer ou de s’intéresser aux choses qui l’entouraient. Il manquait bien souvent l’école pour effectuer des travaux de la ferme. Il se promit que, si un jour il avait une famille à élever, ses enfants profiteraient pleinement de leur jeunesse, libres de tout travail écrasant et de toute responsabilité. Les années passèrent, et il fonda une famille. S’acquittant de sa responsabilité de père, il travailla vigoureusement et de longues heures pour ménager ses enfants. Ceux-ci allaient à l’école et revenaient chaque jour pour prendre leurs repas préparés par leur mère ; ils avaient ensuite toute liberté pour faire leurs devoirs de classe, regarder la télévision et jouer au ballon ou à d’autres jeux. Ils n’avaient aucune tâche à effectuer et aucune responsabilité. L’inactivité et la monotonie firent leur apparition. Des bras et un cerveau oisifs attirent les difficultés. Les sens de ces enfants étant surtout dirigés sur les jeux, perdirent leur acuité. Le jeune garçon de cette famille fit, lui aussi, un vœu : s’il grandissait et fondait une famille, ses enfants travailleraient ; il les habituerait à accomplir certaines tâches et à assumer des responsabilités. Ce cycle s’est renouvelé de nombreuses fois. Les parents élèvent leur famille en tenant compte de leur propre expérience amère.
20 En confiant à d’autres personnes l’éducation de leurs enfants, des parents ont commis une faute qui a d’abord ouvert une faille puis un large fossé dans la famille. Parfois, ils confient entièrement aux instituteurs, aux écoles, à des gardiennes d’enfants, aux colonies de vacances, aux patronages ou à d’autres membres de la famille le soin de modeler les pensées et la personnalité du futur adulte, tâche très importante. Étant donné que leur enfant est loin de leur influence durant les jours d’école, certains parents se sont efforcés de surmonter cet inconvénient par des précepteurs privés. Des religions ont cherché à éviter que les enfants en fréquentent d’autres ayant une foi différente en ouvrant leurs propres écoles. Mais toutes ces mesures n’ont pas permis aux parents de connaître un réel bonheur en élevant leurs enfants. Au contraire, le cercle familial a rencontré bien des problèmes et connu des drames.
21. a) Tous les fils de Dieu ont-ils choisi la bonne voie ? Parlez de l’œuvre et de l’attitude du Fils fidèle de Jéhovah.
21 Tous les enfants ne choisissent pas la bonne voie. La famille céleste de Jéhovah a donné naissance à deux fils très connus, sur lesquels la Bible attire notre attention. L’un a mal tourné ; il s’est fait lui-même Satan le Diable (Job 1:6 ; II Cor. 11:3, 14 ; Jean 8:44 ; I Jean 3:8 ; Rév. 12:9). Jésus, l’autre fils, garda sa fidélité et son amour, ce qui apporta des bénédictions inexprimables à l’humanité. Voici comment la Bible nous parle de ses relations étroites avec son Père céleste : Colossiens 1:15: “Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création” ; Philippiens 2:5-8: “Gardez cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus qui, bien qu’existant en forme de Dieu, ne songea pas à une usurpation, à savoir qu’il fût égal à Dieu. Non, mais il se vida de lui-même et, prenant la forme d’un esclave, il devint selon la ressemblance des hommes. De plus, quand il se trouva en figure d’homme, il s’humilia lui-même et devint obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur un poteau de torture” ; Jean 5:19: “Aussi Jésus leur répondit-il en disant encore : ‘En toute vérité je vous le dis : Le Fils ne peut faire une seule chose de sa propre initiative, mais seulement ce qu’il voit faire au Père. Car toutes les choses que fait Celui-ci, ces choses le Fils aussi les fait de la même manière’” ; Éphésiens 1:7: “Par son moyen, nous avons la libération par la rançon, grâce au sang de celui-ci, oui, le pardon de nos offenses, selon les richesses de sa bonté imméritée” ; Jean 3:16: “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle” ; I Jean 4:9, 10: “En ceci l’amour de Dieu a été manifesté dans notre cas, parce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous acquérions la vie par lui. L’amour, à cet égard, c’est, non pas que nous avons aimé Dieu, mais que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme sacrifice propitiatoire pour nos péchés” ; et Révélation 7:9, 10, 14-17: “Après ces choses je vis, et voici, une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues, se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches ; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et ils ne cessaient de crier à haute voix, disant : ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.’ (...) ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu ; et ils lui rendent un service sacré jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône étendra sur eux sa tente. Ils n’auront plus faim ni soif, le soleil ne les accablera plus, ni aucune chaleur torride, parce que l’Agneau, qui est au milieu du trône, les paîtra et les guidera aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux’”. Ces deux fils ont eu l’occasion de servir Jéhovah avec fidélité et d’honorer leur Père et sa maison pendant l’éternité. Remarquez les conséquences de la formation et de l’obéissance de Jésus. Jéhovah l’employa dans son œuvre créatrice, selon Colossiens 1:16, 17 et Jean 1:1-3, 10, où nous lisons : “Car par son moyen toutes les autres choses furent créées dans les cieux et sur la terre, les choses visibles et les choses invisibles, que ce soient des trônes, ou des seigneuries, ou des gouvernements, ou des autorités. Toutes les autres choses ont été créées par lui et pour lui. De plus, il est avant toutes les autres choses et par son moyen toutes les autres choses ont été amenées à l’existence.” “Au commencement la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par lui, et en dehors de lui pas même une seule chose ne vint à l’existence. (...) Il était dans le monde, et le monde vint à l’existence par lui, mais le monde ne l’a pas connu.” Il ne cessa de dire la vérité bien que cela ne fût pas populaire (Mat. 23:13, 16, 23 ; 15:1-9). Bien qu’il eût le pouvoir d’accomplir des miracles et qu’il en fît, il ne s’enorgueillit jamais (Luc 5:17-25 ; Jean 5:19 ; Mat. 11:28, 29 ; 21:5). Il alla vers le peuple et lui parla (Mat. 19:14 ; 9:35-38). Celui-ci reçut des bienfaits, et nous des bénédictions.
22. a) De quelle façon cet exemple peut-il être utile aux familles humaines ? b) Quelles questions utiles les pères peuvent-ils considérer ?
22 Nous avons donc là l’exemple puissant d’un Père plein d’amour et d’un Fils obéissant, ainsi que des bénédictions qui en résultent. Il encourage les pères et les aide à comprendre que d’excellentes choses sont tenues en réserve pour ceux qui utilisent la seule bonne façon d’élever une famille, celle qui est définie par la Parole de Jéhovah. Dans Proverbes 1:33, nous lisons : “Celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal.” De quelle valeur est un fils qui emprunte la bonne voie ? Parents, combien de temps êtes-vous disposés à accorder à l’instruction et à la discipline de vos enfants ? Êtes-vous en mesure de leur transmettre un objectif utile ? Avez-vous trouvé le moyen de les faire obéir avec joie ? Vos enfants désirent-ils servir Jéhovah éternellement ?
L’éducation des enfants a une grande valeur
23-25. a) Que peuvent faire les parents pour ne pas élever des enfants qui leur feront honte ? b) Quelle mesure était prise envers les enfants rebelles dans l’antique Israël, mais comment cela pouvait-il être évité ? c) Que nous rappelle Matthieu 11:29, 30 ?
23 Les parents qui consacrent du temps à l’éducation d’une famille et à pourvoir à ses besoins matériels et spirituels ressemblent à celui qui dépose de l’argent dans une banque. C’est un placement qui rapportera des intérêts, même à court terme. Toutefois, l’éducation des enfants n’est pas aussi simple qu’un dépôt d’argent à la banque. Chaque enfant est un cas particulier et réagit d’une manière différente à la discipline. Il y a quelques années, les hommes croyaient que les parents s’étaient montrés trop stricts, que ce soit au foyer ou à l’école. C’est pourquoi on allégea les restrictions imposées aux jeunes gens. On leur accorda davantage de libertés pour que, selon leurs maîtres, ils agissent plus par eux-mêmes et se développent. Est-il nécessaire de parler des conséquences de cette méthode ou de rapporter des faits et des preuves concernant ses résultats ? Partout la moisson démontre la véracité de Proverbes 29:15, où il est écrit : “La verge et la correction donnent la sagesse, mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère.” Il serait pénible d’amener des enfants désobéissants devant les aînés de la ville pour qu’ils soient lapidés, comme cela se faisait aux jours d’Israël selon Deutéronome 21:18-21, où nous lisons :
24 “Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu’ils l’ont châtié, le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu’il habite. Ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n’écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l’ivrognerie. Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne.”
25 Il était certainement très pénible pour des parents d’agir de cette façon. Cependant, ils pouvaient l’éviter en appliquant une discipline pleine d’amour. On imagine mal une mère en train de menacer son enfant en ces termes : “Si tu n’obéis pas, nous t’amènerons devant les aînés de la ville.” Nous pouvons facilement comprendre ce que le sage rédacteur du texte de Proverbes 19:18 (Da) avait présent à l’esprit lorsqu’il montra aux parents comment ils pouvaient éviter cette action énergique. Ce conseil nous est parvenu à nous qui élevons également des enfants à notre époque ; le voici : “Corrige ton fils tandis qu’il y a de l’espoir.” La sagesse nous a été particulièrement enseignée par Jésus dans ses relations avec les autres hommes, ce qui incluait certainement le cercle familial. Parlant de sa façon d’agir, Jésus déclara : “Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” (Mat. 11:29, 30). Jésus recherchait l’obéissance de la part de tous les hommes ; si son attitude amena des milliers de personnes à s’approcher de lui avec obéissance et amour, une attitude semblable peut unir plus étroitement encore une famille à son chef qui fait preuve d’amour.
26, 27. a) Qu’est-ce qui a été nécessaire pour élever les enfants jusqu’à l’adolescence ? b) Quelle doit être l’attitude des jeunes gens envers leurs parents ?
26 Jeunes gens, que vous soyez en âge de commencer à raisonner ou que vous dépendiez encore de votre père, considérez tous les faits. Quelle est votre valeur ? Vos parents peuvent chercher à l’estimer. Ils n’ont pas fait le décompte des heures passées à vous élever avec patience ou des choses matérielles qu’ils ont consacrées à votre éducation jusqu’à ce jour. C’est un investissement considérable. Maintenant que vous réfléchissez à cette question, produisez-vous certains bénéfices pour vos parents et les autres membres de la famille ? Les intérêts sont le résultat d’investissements sages. Êtes-vous un investissement sage ?
27 On a trouvé dans une Bible une coupure de journal vieille de plus de cent ans. On peut y lire quelques lignes dont l’auteur ou l’origine ne sont pas indiqués, mais qui, avec les années, ont pris une très grande signification ; les voici : “À dix ans, un garçon pense que son père connaît beaucoup de choses ; à quinze ans, il en sait autant que lui ; à vingt ans, il en sait deux fois plus que lui ; à trente ans, il est disposé à accepter ses conseils ; à quarante ans, il commence à croire qu’après tout son père sait quelque chose ; à cinquante ans, il se met à rechercher ses conseils ; et à soixante ans, — après la mort de son père, — il pense que celui-ci était l’homme le plus intelligent qui ait jamais existé.” Il faut de nombreuses années aux enfants pour se montrer reconnaissants envers celui qui a tant fait pour leur vie dans le présent monde. Vos parents auraient pu vous abandonner après votre naissance et vous confier à quelqu’un d’autre qui vous aurait nourri, hébergé et instruit. Certains enfants ont été élevés par des organismes sociaux, mais même la meilleure de ces institutions ne peut offrir l’amour d’un père et d’une mère.
28. Comment les jeunes gens peuvent-ils augmenter leur gratitude pour leurs parents qui les ont guidés et élevés ?
28 Jeunes gens, parfois vous n’êtes pas satisfaits de votre foyer et vous voyez de nombreux défauts dans la façon dont les choses se passent. Mais avez-vous de meilleures idées ? Vous contentez-vous seulement de penser sans chercher à améliorer les choses ? Il y a des chances que si vous dirigiez la famille, elle aurait les mêmes manquements, car vous êtes le fruit de votre père et de votre mère. Peut-être pensez-vous que de meilleures méthodes d’éducation vous rendent capables de faire mieux, mais attention ! Les hommes intelligents du présent monde ne peuvent résoudre les problèmes qu’ils rencontrent. L’éducation supérieure et les ordinateurs n’ont pas conduit la famille humaine vers la paix et le bonheur. S’il vous arrive de douter de la valeur de vos parents, demandez à un ami combien il demanderait pour prendre la responsabilité de nourrir, de vêtir, d’héberger, d’élever, d’instruire, de discipliner, de divertir et d’aider un enfant depuis son premier souffle jusqu’à l’âge adulte. Le coût d’une telle opération serait démesuré. Mais n’oubliez pas qu’il n’inclut même pas cette qualité que vous ne pouvez acheter : l’amour.
29. Quelle bonne attitude Proverbes 23:22 exhorte-t-il tous les fils et toutes les filles à adopter ?
29 Jeunes gens, vous pouvez facilement comprendre pourquoi la Bible dit ce qui suit dans Proverbes 23:22: “Écoute ton père, lui qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille.”
30. Pourquoi ne faut-il pas penser que la vie n’est qu’un jeu ?
30 Certains disent que la vie est un jeu et que pour éviter qu’elle soit monotone ils veulent la rendre drôle. Mais c’est une affaire sérieuse ; et elle ne dure tout au plus que quelques années. Un homme mûr déclara autrefois à ses semblables : “Toutes les choses qui sont (...) d’un intérêt véritable, (...) continuez de songer à ces choses.” (Phil. 4:8). “Les femmes doivent également être sérieuses.” (I Tim. 3:11). “Que les hommes âgés soient (...) sérieux.” (Tite 2:2). Il n’est donc pas étonnant que Jéhovah s’attende à ce que des pères mûrs élèvent leurs enfants “avec un entier sérieux”. (I Tim. 3:4.) La vie n’est pas seulement un jeu. Vous avez de nombreuses qualités spirituelles et physiques ; il serait insensé de ne pas les développer et de perdre ainsi de nombreuses années de joie et de plaisir. La discipline, la formation, le travail et l’amour font épanouir ces qualités pour votre bonheur.
31, 32. Pourquoi devons-nous chercher à développer nos diverses capacités ?
31 Quel plaisir de pouvoir accomplir certaines tâches ! Après avoir reçu les instructions et l’aide nécessaires, vous pourrez peut-être fabriquer un meuble pour la joie de votre famille. Grâce à la formation donnée par votre mère, il vous sera possible de coudre des tentures ou des rideaux pour la maison. Vous pourrez aussi apprendre à cuisiner, à bien faire les courses, à peindre, à jouer de la musique, à faire de la mécanique, de la maçonnerie ou du jardinage, à dessiner des jardins, à tailler des vêtements et bien d’autres choses tout aussi réjouissantes qu’utiles. Non seulement vous en retirerez une joie profonde, mais cela sera très profitable à votre famille. En réalité, vous paierez à vos parents les intérêts de ce qu’ils ont investi pour vous.
32 Vous pourrez évidemment vous rendre compte du grand bonheur que connaîtront vos parents. Ce fut un grand plaisir pour trois fillettes de huit, neuf et dix ans de préparer et de cuire tout un repas pour leur famille et un groupe de visiteurs. Leurs parents furent très heureux de leur travail. Un adolescent peignit si bien toute la maison que son travail fut considéré comme de toute première qualité. Deux jeunes garçons ont cultivé assez de légumes dans leur jardin derrière la maison pour satisfaire les besoins de leur famille durant tout l’été. Ils avaient surveillé la croissance des petites graines jusqu’à ce qu’elles soient devenues des produits comestibles. Vous pourrez conserver un emploi que d’autres n’arrivent pas à garder si vous vous efforcez de rechercher la qualité, de bien faire votre travail et d’obtenir de bons résultats. Cela contrastera avec le travail “bâclé” de la plupart des gens et fera honneur à votre famille, à vous-même et à l’intérêt que vous portez à la vie. Gardez présent à l’esprit que sous tous rapports, le principe exprimé dans Proverbes 13:20 s’applique à votre vie, savoir : “Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plaît avec les insensés s’en trouve mal.”
Comment l’obéissance est-elle considérée ?
33. Comment faut-il considérer la discipline ?
33 Il est une autre question à laquelle il faut penser. Comment considérez-vous l’obéissance ? La discipline qui vous est imposée par vos parents vous irrite-t-elle ? Il est vrai que “toute discipline ne paraît pas sur le moment être un sujet de joie, mais de tristesse ; cependant, par la suite, à ceux qui ont été formés par elle, elle rapporte un fruit de paix, à savoir la justice”. (Héb. 12:11.) Il est pourtant nécessaire que quelqu’un prenne la tête, donne des instructions et montre l’exemple. Si vous aviez été livré à vous-même, vous seriez encore en train de téter. Cela vous ennuie-t-il de voir vos parents corriger différemment votre frère ou votre sœur ? Cependant, vous êtes le premier à dire que vous ne leur ressemblez pas, et vous avez raison. Alors, pourquoi trouver à redire à ce qu’ils soient traités de façon différente ? Vos parents s’efforcent d’instruire chacun de vous selon ses capacités. Vous pouvez donc considérer l’obéissance comme quelque chose de désirable et la rendre agréable pour les autres membres de votre famille.
34. Comment peut-on démontrer que l’on a de l’initiative et que l’on est digne de confiance ?
34 Considérons, par exemple, les corvées qui vous sont assignées dans la maison. Si vous les faites spontanément, sans qu’il soit nécessaire de vous le demander chaque fois, elles seront beaucoup plus agréables. Si vous vous en acquittez en cherchant à améliorer la façon de les faire, vous développerez cette qualité qu’on appelle l’initiative. Si vous faites ces corvées jour après jour, tous les membres de la famille s’en rendront compte et vous serez digne de confiance. Ce sera une indication puissante que vous êtes en train de croître. Lorsque vous cassez quelque chose ou faites une erreur, reconnaissez-le et allez aussitôt en faire part à vos parents. C’est ce qu’on appelle faire preuve d’honnêteté et se montrer digne de confiance. Vous pouvez développer de nombreuses autres qualités et cela dès votre jeune âge dans le cadre familial. Certaines d’entre elles sont énumérées dans la Bible, dans l’épître aux Galates, chapitre cinq, versets vingt-deux et vingt-trois, où il est écrit : “D’autre part, le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles choses il n’y a pas de loi.”
35. De quelle façon les jeunes gens peuvent-ils employer utilement leur curiosité ?
35 La vie est beaucoup plus facile lorsque nous acceptons spontanément les conseils qui nous sont donnés pour progresser. Au lieu d’obliger vos parents à modeler votre esprit en répétant maintes fois la même chose, et parfois par des punitions sévères, pourquoi ne réfléchiriez-vous pas à toutes ces choses et ne chercheriez-vous pas à progresser sans qu’il soit nécessaire d’employer des mesures énergiques ? Les jeunes gens se montrent très curieux pour ce qui les entoure. Pourquoi ne vous poseriez-vous donc pas ces questions : “Quelles seront les conséquences pour ma famille si je ne fais pas ce que mes parents me demandent avec insistance ? Quel effet mes actions ont-elles sur les autres ?” Considérons la situation au moyen d’un exemple. Dans tous les domaines, il y a deux catégories de personnes : celles qui participent et celles qui regardent. On est plus joyeux, on acquiert une meilleure connaissance et on est plus actif en participant à une chose plutôt qu’en se contentant d’observer. Dans la famille, regardez-vous ou participez-vous ? On rencontre beaucoup de gens qui se contentent de regarder et parfois on se demande s’ils sont vraiment heureux de vivre. Cependant, lorsque vous considérez la Bible, celle-ci associe la vie à l’action. Dans Actes 17:24, 25, 28, nous trouvons cette déclaration : “Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont (...) donne à tous la vie et le souffle et toutes choses. Car par lui nous avons la vie et nous nous mouvons et nous existons.”
36, 37. De quelle façon peut-on apprendre quelque chose de la création ?
36 Pour beaucoup de jeunes gens, l’étude est quelque chose de difficile. Cela est vrai, mais elle procure des récompenses, permet de développer certains talents et favorise la connaissance ainsi que le bonheur. Elle consiste à faire des recherches. Grâce à celles-ci vous vérifiez certains phénomènes, ce qui vous procure du plaisir. À ce propos, dans Proverbes 18:15 (Da) il est écrit : “Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance.”
37 Il est vrai que l’homme a fait des progrès dans les domaines mécanique et scientifique de la connaissance et que de nombreuses inventions, telles que le téléphone, la télévision, la radio, les ordinateurs, le télescope, etc., nous aident à recueillir divers renseignements. Cependant, les hommes ne font qu’étudier la création de Dieu. Avant ces progrès modernes dans le domaine de la mécanique, des hommes avaient déjà étudié la création et possédaient un grand savoir. Vous aussi, vous pouvez étudier les choses créées par Dieu et acquérir une connaissance profonde, ne vous contentant pas de les observer, mais en faisant des recherches. Examinez un animal, un insecte, un oiseau ou un poisson, et considérez son travail, ses caractéristiques, sa vie ainsi que ses relations avec les autres animaux ; vos découvertes vous émerveilleront. Les hommes en général remarquent la sagesse manifeste sur notre terre, mais vont rarement jusqu’à devenir des participants ou à faire des recherches. Dans Romains 1:20, Paul dit : “Ses qualités invisibles [celles de Dieu] se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables.” Vous ne manquerez pas de sujets de recherches avant longtemps, car dans Ecclésiaste 3:11, il nous est rappelé ceci : “Il fait toute chose belle en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin.”
38. Quels bienfaits retire-t-on de l’étude de la Parole de Dieu ?
38 Vous constaterez qu’il en est de même pour votre étude de la Bible. La plupart des gens ne sont que des observateurs bien timides et reconnaissent que c’est un bon livre, le plus grand succès de librairie, un bon exemple, une œuvre littéraire et le livre qui parle de Dieu. Ceux qui agissent fouillent ce livre et le trouvent riche en sagesse, selon ce que nous dit Proverbes 2:4-6 (Da) : “Si tu la cherches comme de l’argent et que tu la recherches comme des trésors cachés, alors tu comprendras la crainte de [Jéhovah] et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car [Jéhovah] donne la sagesse ; de sa bouche procèdent la connaissance et l’intelligence.” N’est-ce pas là un défi pour les jeunes gens curieux qui désirent comprendre les choses ? Si vous avez l’impression que la vie est monotone, c’est vous qui l’êtes en réalité, car vous marchez tous les jours sur de vastes terrains où existe la variété.
39. En prenant la mer pour exemple, quelle atmosphère doit régner au foyer ?
39 La voie de l’obéissance est donc celle qu’il nous faut rechercher. Elle est toujours étroitement liée au bonheur. Parents, soyez sages et suivez l’exemple de Jésus-Christ qui déclara : “Je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” (Mat. 11:29, 30). Ne remettez pas la discipline à plus tard ; appliquez-la avec amour. Notre monde moderne est envahi de merveilles et d’appareils mécaniques qui peuvent vous obliger à travailler sans relâche pour les payer. À quoi bon avoir une maison équipée de tous les appareils modernes, si vos parents sont si fatigués et si frustrés qu’ils n’ont pas le temps d’y ajouter l’amour ? Lorsque vous regardez la mer se briser sur les rochers et les vagues s’élever et s’abattre brusquement sur la grève, puis se retirer pour revenir de nouveau, vous pensez qu’elle est trop furieuse pour vous attirer. Mais ailleurs, elle est calme et clapote tranquillement sur la plage. Sa sérénité vous touche et vous incite à rester là. Sa tranquillité vous fera revenir souvent en ce lieu. Il en sera de même pour votre foyer si vous suivez avec amour la voie désirable de l’obéissance.
[Illustration, page 658]
Lorsque Thomas manqua une réunion, Jésus ne lui fit pas perdre sa joie d’obéir en le réprimandant. Il l’aida à acquérir la foi nécessaire.