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  • Réveillez-vous ! 1970
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Réveillez-vous ! 1970
g70 8/8 p. 26-27

La tourbe, curieux combustible

De notre correspondant en Uruguay

“LA TOURBE ? Qu’est-​ce que c’est au juste ?, demanderont peut-être certains. D’où vient-​elle et comment l’utilise-​t-​on ?”

Pour les habitants des îles Malouines, d’une partie de l’Écosse et de l’Irlande, et de plusieurs autres endroits, la tourbe est synonyme de chaleur. Dans bien des cas, elle constitue leur seul combustible.

La tourbe est un mélange de végétaux décomposés contenant une grande variété de matières combustibles. Pendant des centaines, peut-être des milliers d’années, des herbes, des roseaux, de la mousse ou des plantes aquatiques en décomposition, mélangés avec des déchets d’animaux, se sont accumulés dans des conditions d’humidité idéales, à la température moyenne annuelle de 7 degrés, pour former des tourbières.

La qualité de la tourbe est surtout fonction de son âge, du genre de plantes qui la constituent et de la pression exercée par les couches superficielles. Bien que le sol d’une tourbière soit généralement humide et spongieux, il reste néanmoins assez ferme pour supporter le passage d’une charrette ou d’un camion. En fait, les tourbières présentent le même aspect qu’un champ ou un pré, mais une fois séchée, la tourbe brûle comme du charbon.

Les bactéries et d’autres organismes vivants favorisent la décomposition des matières végétales de la surface. Dans les couches inférieures, il n’existe aucune forme de vie. La tourbe superficielle ressemble au sol normal, car elle est poreuse, remplie de racines et couverte de végétation ; elle brûle vite. Dans les couches plus profondes, la tourbe contient moins de racines et elle est de meilleure qualité.

Sa couleur va du jaune pâle ou du brun clair des mottes fibreuses et spongieuses de la surface, au brun foncé, presque noir, de la matière cassante et plus compacte des profondeurs. Comme nous l’avons dit, cette dernière est d’une qualité supérieure et, une fois séchée, elle se brise comme du charbon. La tourbe est formée de couches successives que l’on peut facilement diviser en tranches. Tout comme son proche parent le charbon, elle sert à entretenir le feu durant les longues nuits froides de l’hiver. Cependant, pour un même poids, la tourbe ne fournit que la moitié de la chaleur produite par le charbon. Sa valeur calorifique se situe approximativement entre celles du bois et du charbon.

L’épaisseur de la tourbe est très variable. Aux environs de Port Stanley, dans les îles Malouines, les tourbières atteignent rarement quatre mètres de profondeur et leur épaisseur moyenne est d’un mètre à peine. Dans d’autres îles, on suppose qu’elles dépassent douze mètres. Celles de l’île de la Géorgie du Sud, vieilles pense-​t-​on de plusieurs millénaires, ont environ quatre mètres de profondeur.

Un combustible à la portée de tous

Dans un grand nombre des îles Malouines, il suffit aux insulaires de sortir de chez eux pour s’approvisionner en tourbe pour ainsi dire à leur porte. Par contre, dans la ville de Port Stanley, c’est le gouvernement qui réglemente l’utilisation de la tourbe et qui la répartit gratuitement entre les foyers. Il nomme pour cette tâche un fonctionnaire : l’Agent chargé de la répartition de la tourbe. L’acheteur d’une maison acquiert automatiquement le droit à la parcelle de tourbière qui est attribuée à cette habitation. Les maisons nouvellement construites reçoivent leur part de la tourbière, et quand cette part est épuisée on leur en attribue une autre. Chacun est libre d’utiliser autant de tourbe qu’il le désire.

Les gisements s’étendent sur des kilomètres depuis la périphérie de la ville. Bien que le gouvernement exerce un contrôle sur les tourbières, chaque famille doit néanmoins extraire, transporter et emmagasiner elle-​même la tourbe dont elle a besoin. Une famille moyenne en utilise de 120 à 160 mètres cubes par an et parfois davantage.

La préparation de la tourbe en vue de son utilisation

La tourbe se mesure et se taille en mètres cubes. Après l’extraction de la première couche, les tourbiers en enlèvent une deuxième puis une troisième. Ils procèdent ainsi jusqu’à épuisement du gisement ou jusqu’à ce qu’ils atteignent la roche de fond. Ces couches successives reçoivent la désignation de “première coupe”, “deuxième coupe” et ainsi de suite. Les meilleures tourbes proviennent des couches inférieures.

La taille et l’extraction doivent s’effectuer de manière à permettre un bon écoulement des eaux. On a fait plusieurs tentatives pour découper et extraire la tourbe avec des machines, mais l’extraction à la main au moyen du louchet demeure la méthode la plus sûre et la plus efficace. Ce louchet, sorte de pelle très tranchante, est employé pour découper les mottes de tourbe en briques de dimensions uniformes, généralement de 23 centimètres sur 23 et de 15 centimètres d’épaisseur. Une fois découpées, ces briques, encore toutes humides, sont étalées sur le sol pour sécher un peu. Ensuite, on les empile en petits tas après les avoir retournées pour assurer un meilleur séchage.

Au bout d’un mois environ, on emmène la tourbe chez soi pour la ranger soigneusement dans un hangar en attendant de l’utiliser. Elle est encore suffisamment humide pour garder sa forme originelle sans s’effriter. Si les mottes de tourbe sèchent trop et s’émiettent, on ne peut plus les transporter à la main, mais on doit les ramasser à la pelle comme de la terre. La tourbe émiettée brûle rapidement et forme des scories vitreuses au lieu de l’habituelle cendre gris rougeâtre.

Le hangar familial est fait de planches espacées d’environ cinq centimètres, afin de permettre une abondante ventilation. Il contient assez de tourbe pour une ou deux années. La tourbe est désormais prête à alimenter une cuisinière, un poêle ou un feu ouvert.

L’extraction de la tourbe fait partie des occupations quotidiennes de la famille. Quand on la sort du hangar, on la découpe aux dimensions voulues suivant l’usage auquel on la destine. Pour obtenir rapidement un bon feu, il faut de petits morceaux qui brûlent vite. Les plus gros morceaux se consument plus lentement et dégagent une chaleur régulière.

Il est agréable de s’asseoir dans l’obscurité devant un bon feu de tourbe et de regarder danser les brillantes flammes vertes, bleues, orange et jaunes qui jettent leurs ombres vacillantes tout autour de la pièce. Incontestablement, une maison confortable chauffée à la tourbe a quelque chose de particulièrement intime et douillet.

[Illustration, page 27]

Des tas de tourbe sèche attendent d’être transportés par camion jusqu’aux hangars.

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