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  • g71 22/5 p. 20-22
  • Les villages lacustres du Dahomey

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  • Les villages lacustres du Dahomey
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Réveillez-vous ! 1971
g71 22/5 p. 20-22

Les villages lacustres du Dahomey

De notre correspondant au Dahomey

AVEZ-​VOUS déjà entendu parler de la “Venise d’Afrique” ? C’est là le nom que l’on donne souvent à Ganvié, cité lacustre du Dahomey. Les habitations de cette localité sont construites sur pilotis, car pendant toute l’année le sol est recouvert d’eau. De même que les Vénitiens, les habitants se déplacent en barque, mais à la place de la gondole ils se servent de l’humble pirogue.

Peut-être qu’au lieu de faire l’habituelle visite touristique à Ganvié, aimeriez-​vous savoir comment vivent les habitants des villages lacustres moins bien connus. Nous avons eu l’occasion d’aller les voir et c’est avec plaisir que je vous fais part de nos impressions.

Sachez tout d’abord que mon mari devait visiter, en qualité de surveillant de district, une assemblée des témoins de Jéhovah tenue à Hetin, l’un de ces villages sur pilotis. Après avoir chargé notre camionnette de tout le matériel nécessaire — génératrice d’électricité, appareils de sonorisation, publications, effets personnels, lits, moustiquaires, vivres, eau potable, ustensiles de cuisine, réchaud, etc. — nous quittons le siège des témoins de Jéhovah à Cotonou.

Puisque Hetin n’est accessible qu’en bateau, nous faisons une partie du voyage seulement en camionnette. À Dangbo, village situé au bord des marécages, on nous attend avec une énorme pirogue dans laquelle nous transbordons nos affaires. Pendant tout le voyage en pirogue, qui dure presque deux heures, nous ne nous ennuyons pas un seul instant. Des oiseaux et des papillons tropicaux aux couleurs éclatantes volettent autour de nous. Les gens aimables que nous croisons nous saluent. Aucun canot automobile ne trouble la tranquillité des lieux, tandis que nos amis propulsent activement la pirogue dans les cours d’eau peu profonds, à l’aide de perches longues d’environ quatre mètres. Nous remarquons que les pirogues plus petites sont propulsées au moyen de pagaies en forme de cuillère.

Bientôt nous arrivons à un fleuve, l’Ouémé, qui se jette dans l’Atlantique. Hetin est situé sur ses rives. Les cultivateurs travaillent dans leurs champs ; ils profitent de la saison sèche pour les ensemencer, car pendant la saison humide tout ce terrain est inondé.

Notre demeure provisoire

Nos amis nous conduisent directement à la maison mise à notre disposition pour la durée de notre visite. Comme toutes les autres, elle est construite sur pilotis. Elle est à environ 1,50 m au-dessus du sol, et nous y accédons au moyen d’une échelle faite de tiges de bambou liées ensemble avec une ficelle de fibres. Une natte de paille, en guise de porte, assure l’intimité des occupants et les protège contre le soleil brûlant. Nous nous demandons s’il est prudent de laisser nos bagages dans une maison que l’on ne peut fermer à clé, mais on nous affirme qu’il n’y a pas de voleurs dans ce village de 6 000 habitants, affirmation qui se révèle exacte.

Comme les autres maisons, notre habitation est faite de bambou. Les tiges sont liées avec du fil de fer. Les fenêtres et la porte sont de simples ouvertures. Le toit est en tôle ondulée, mais la plupart des habitations lacustres ont un toit de chaume qui a l’avantage d’être plus frais dans ce climat tropical. Presque toutes les maisons n’ont qu’une seule pièce et parfois une sorte de grenier qui sert de chambre à coucher. Ce grenier est particulièrement utile si la pièce principale vient à être inondée pendant la saison des pluies.

L’ameublement est très simple ; il consiste généralement en quelques tabourets bas. Les villageois dorment sur des nattes qu’ils roulent pendant la journée. Le sol est enduit de bouse de vache, mais l’aspect et l’odeur sont beaucoup moins désagréables qu’on ne pourrait le croire. La ménagère cuit les aliments sur des braises au milieu de la pièce.

Les maisons sont dépourvues d’installations sanitaires : douches, baignoires et toilettes. Tous les villageois se baignent dans le fleuve, les hommes et les enfants nus et les femmes vêtues d’un pagne. Nos hôtes prévenants ont aménagé à notre intention, derrière la maison, un petit enclos où ils ont mis un grand pot en grès rempli d’eau. Nous pouvons y faire notre toilette à l’aise. Nos habitudes étonnent les villageois, paraît-​il !

Les occupations

En nous rendant au lieu de l’assemblée, nous avons l’occasion d’étudier le mode de vie des villageois. L’assemblée va se tenir dans une vaste plaine entièrement inondée pendant la saison des pluies. À cette saison-​ci cependant elle est couverte d’une végétation luxuriante et on peut voir au loin des milliers de vaches occupées à paître. Durant la saison sèche, elles errent librement toutes ensemble, mais dès l’approche des pluies chaque propriétaire rassemble ses bêtes dans des parcs sur pilotis pour les empêcher de se noyer.

Nous remarquons qu’il y a même des jardins sur pilotis ou dans de vieilles pirogues. Les cultivateurs sèment les graines dans ces pépinières élevées pendant que le sol est encore recouvert d’eau. Quand il est sec, ils repiquent les jeunes plantes dans les champs. Comme il n’y a qu’une période végétative au cours de l’année, la plupart des gens ont deux occupations : la culture et la pêche. Pendant la saison humide, ils peuvent se livrer à la pêche sans quitter leur maison !

Aucune voiture ne circule dans ce village, et pendant notre séjour nous ne voyons qu’une seule bicyclette. Même durant la saison sèche les villageois se déplacent en pirogue. Les femmes utilisent ce moyen de locomotion pour aller au marché, les hommes pour aller aux champs et les enfants pour se rendre à l’école. Évidemment, on peut également voyager à pied, mais alors il faut franchir de nombreux obstacles, entre autres des ruisseaux vaseux.

Un jour que nous prenons part à la prédication de maison en maison, nous traversons quatre petits cours d’eau au moyen de quatre différentes sortes de “ponts”. Le premier du genre plus ou moins classique, mesure environ huit mètres de long et deux de large. Il consiste en tiges de bambou solidement attachées ensemble. Pour y accéder, nous devons monter une échelle de bambou. En regardant entre les tiges, qui roulent un peu lorsqu’on marche dessus, nous voyons un porc en train de se vautrer dans la boue. Il nous faut regarder deux fois cependant, car seuls ses yeux et son groin sont visibles.

Les trois autres ponts consistent respectivement en deux perches de bambou liées ensemble, en une vieille pirogue partiellement détruite et en une poutre métallique d’une dizaine de centimètres de largeur. Ces “ponts” enjambent des ruisseaux peu profonds mais boueux, aussi n’a-​t-​on pas envie de tomber dedans ! Les villageois sont très agiles et ont le pied sûr ; ils franchissent rapidement ces passerelles pieds nus et portant un fardeau sur la tête, quelquefois aussi un bébé sur le dos.

Bien que très travailleurs, les habitants des villages lacustres se réservent néanmoins du temps pour se distraire. Nous les entendons parfois, jusqu’à une heure très avancée de la nuit, chanter et danser au son des tam-tams. Les enfants s’amusent à jouer de divers instruments de fortune. Une petite “guitare” est faite d’une boîte à sardines ovale et d’une caisse de résonance sculptée à laquelle sont fixées cinq fines bandes de métal de diverses longueurs. Les flûtes sont faites de bambou et les castagnettes de deux petites calebasses réunies par quelques centimètres de ficelle. Le joueur tient l’une des calebasses dans la paume et passe la ficelle entre l’index et le médius. D’un tour de main expérimenté, il fait claquer les calebasses l’une contre l’autre. Le sable ou les graines à l’intérieur produisent un son agréable.

Les villageois s’intéressent au message du Royaume

Ces humbles gens aiment parler de la Bible, et beaucoup d’entre eux possèdent ce Livre dans leur idiome : le goun. Les écoliers apprennent à lire et à écrire en français. Très peu de gens pratiquent encore le fétichisme, religion de leurs ancêtres. Diverses religions de la chrétienté se sont établies dans ces villages. Les témoins de Jéhovah rencontrent rarement quelqu’un qui se dit trop occupé pour écouter parler de la Bible.

Par conséquent, cette localité possède une congrégation nombreuse de témoins. Le soir, nous nous rendons en pirogue dans les villages voisins pour y faire la projection de films bibliques. Les villageois y assistent en masse. Notre assemblée est une réussite. Nous sommes particulièrement heureux de voir que sept nouveaux témoins, ayant compris l’enseignement biblique concernant l’offrande que le chrétien doit faire de sa personne à Dieu, sont candidats au baptême.

Quand arrive le moment de partir, pour aller plus loin, nous avons du mal à quitter nos nombreux amis à Hetin. Tandis que notre pirogue chargée s’éloigne doucement du village, nos frères et sœurs chrétiens agitent la main en signe d’adieu et crient “O da bo” (“Au revoir”) et “Bo yi bo wa” (“Revenez nous voir”). À la première occasion c’est ce que nous ferons, si Jéhovah le veut.

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