Coup d’œil sur le monde
Des pseudo-chrétiens
S’il faut en croire l’hebdomadaire Weekly Spectator du Ghana, plus de gens se disant chrétiens purgent une peine dans les prisons de ce pays que de personnes franchement païennes. Le journal écrivit à ce sujet : “Les uns disent que cet état de choses est une honte pour la chrétienté ; les autres déclarent que les Églises devraient déployer de plus grands efforts pour faire comprendre à leurs membres qu’il est nécessaire de s’abstenir des actes criminels.” Il poursuivit en signalant que 18 775 “chrétiens” ghanéens ont été condamnés pour divers délits au cours des trois années écoulées, soit “9 862 de plus que le nombre de païens condamnés pendant la même période”. Dans d’autres pays aussi les prisons sont remplies de gens se disant chrétiens. Les vrais chrétiens ne sont pas des violateurs de la loi cependant, mais ils suivent ce conseil biblique : “Il vaut mieux souffrir parce que vous faites le bien, si la volonté de Dieu le désire, que parce que vous faites le mal.” — I Pierre 3:17.
Les Pères blancs quittent le Mozambique
La décision des Pères blancs de quitter le Mozambique a pris effet à partir du 1er juillet. Le supérieur général de la congrégation explique les motifs de cette décision dans une lettre envoyée à tous les Pères blancs répartis en Afrique. Il y accuse les autorités portugaises “de se servir de l’Église pour des buts qui n’ont rien à voir avec l’Évangile du Christ” et reproche à l’épiscopat du Mozambique — entièrement portugais — sa complicité. Citant la raison principale de la décision des Pères blancs de quitter le Mozambique, la lettre parle de “l’ambiguïté fondamentale d’une situation où notre présence finit par être un contre-témoignage”. Elle ajoute : “La situation des Pères blancs au Mozambique est en effet de plus en plus marquée d’une grave ambiguïté. Envoyée pour témoigner de l’Évangile et rendre l’Église présente comme signe et moyen de salut, les missionnaires constatent que la confusion entre l’Église et l’État, entretenue par la pratique constante des autorités civiles comme des autorités religieuses, dessert profondément la présentation du message évangélique et du vrai visage de l’Église. C’est malheureusement un fait que dans beaucoup de domaines l’Église est asservie. (...) Une Église du silence, une Église bâillonnée, peut rester un signe valable dans un régime où l’on persécute officiellement l’Église. Elle devient un contre-témoignage dans un pays qui, se disant ouvertement catholique et protecteur de l’Église, se sert en fin de compte de celle-ci pour des buts qui n’ont rien à voir avec l’Évangile de Jésus-Christ.” Malheureusement pour elle, l’Église s’est tue et s’est laissé bâillonner dans bien d’autres pays où elle a collaboré volontairement avec l’État. C’est ce qui explique une grande partie de ses difficultés actuelles. Dieu a bien dit par son prophète : “Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête.” — Osée 8:7.
Le nombre de suicides augmente
Après avoir signalé que le nombre de suicides dans le monde s’élève à un millier par jour, Le Soir de Bruxelles dit qu’en Belgique on en compte 1 400 par an, dont 200 dans l’agglomération bruxelloise. Ce journal ajoute qu’on estime que chez les jeunes (de 13 à 20 ans), le suicide est la quatrième cause de mortalité. C’est le Japon qui détient le triste record mondial dans ce domaine. La France est au huitième rang après la Suède, le taux étant de 15,3 sur 100 000 habitants. Plus de la moitié des suicidés en France sont âgés de 17 à 20 ans. D’ailleurs, depuis dix ans, le nombre de suicides des jeunes a triplé dans les grandes villes françaises. On attribue ce phénomène à l’inquiétude des jeunes face à l’emploi, et au sentiment d’isolement créé par la société actuelle. Les principales raisons de suicide citées par le journal australien Sunday Mail, sont “l’isolement social, le chômage, l’incompétence pécuniaire, l’alcoolisme et la toxicomanie, ou la perte, par la mort ou par l’abandon, d’une personne aimée”.
Un ecclésiastique encourage la fornication
Lord Fisher, ancien archevêque de Cantorbéry, a déclaré dernièrement qu’il devrait être loisible aux couples non mariés de commettre la fornication avec la bénédiction de l’Église. Une dépêche de l’Associated Press provenant de Londres dit : “Lord Fisher, ancien primat de l’Église anglicane, âgé aujourd’hui de 83 ans, a déclaré que les rapports sexuels entre fiancés ‘ne peuvent être considérés, au sens moral, comme de la fornication’.” Cependant, quelle que soit la façon dont le clergé la considère, la fornication consiste en relations charnelles entre deux personnes non mariées, et elle est condamnée par la Parole de Dieu.
L’émigration des Américains
L’année dernière 24 424 Américains ont émigré au Canada. Ce nombre dépasse, pour la première fois depuis la révolution américaine, celui des Canadiens s’établissant aux États-Unis. La plupart des expatriés américains disent avoir fui la vague de criminalité et de violence qui déferle sur leur pays. Parmi d’autres raisons qu’ils donnent pour leur départ, il y a la guerre au Viêt Nam, la pollution et la concurrence frénétique qui existe aux États-Unis. Ils apprécient surtout la chaleur humaine des Canadiens et la simplicité de leur façon de vivre. Les départs des Américains en direction de la Nouvelle-Zélande ont également augmenté (d’environ 30 pour cent en une année). Les raisons invoquées sont étroitement liées elles aussi aux tensions et aux agressions du mode de vie américain.
Une maladie rare
La progérie est une maladie rare qui s’accompagne d’un vieillissement précoce. Les tissus des enfants qui en sont atteints présentent tous les symptômes caractéristiques de la sénilité. Leur peau se ride et leurs cheveux blanchissent. Un cas a été signalé récemment dans le nord du Brésil. La victime, Josefa da Luz, une fillette de dix ans, est si faible qu’elle a du mal à se tenir debout. Sa voix est toujours celle d’un enfant, mais sa peau est toute ridée. On pense que cette maladie est due à une déficience hormonale rattachée à un mauvais fonctionnement de l’hypophyse, mais on n’en est pas certain. Environ 40 cas de progérie ont été signalés dans le monde.
Des églises à vendre dans le nord de la France
Un bail de neuf ans conclu avec les diocèses de Lille, de Cambrai et d’Arras arrive à échéance à la fin de cette année. Il concerne 55 églises ou chapelles, 91 presbytères ou maisons vicariales, quelques terrains et 60 salles paroissiales qui appartiennent aux Houillères du Nord et du Pas-de-Calais et dont celles-ci cherchent à se débarrasser. Les diocèses concernés hésitent toutefois à faire l’acquisition de ces biens pour des raisons non seulement d’ordre pécuniaire, mais aussi d’ordre “pastoral”. Ils se demandent en effet de quels bâtiments les communautés “chrétiennes” auront besoin dans dix ans, alors que la paroisse est contestée et que la pratique religieuse ne cesse de baisser. Une enquête effectuée il y a deux ans dans le secteur minier indiquait déjà que seuls les deux tiers des bâtiments loués aux Houillères étaient effectivement utilisés. Dans le clergé une majorité se dessine sinon en faveur de l’abandon des immeubles, du moins pour un allégement considérable. Un curé de la région aurait déclaré : “Je ne me tuerai pas à faire des kermesses pour payer puis entretenir des bâtiments de moins en moins utilisés.”