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  • g71 22/6 p. 24-27
  • J’étais bouddhiste

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  • J’étais bouddhiste
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Réveillez-vous ! 1971
g71 22/6 p. 24-27

J’étais bouddhiste

Récit recueilli par notre correspondant au Laos

LEVÉE déjà avant l’aube, je revêtis mon sarong et me rendis à la cuisine pour commencer ma journée. Après avoir allumé le réchaud à pétrole, je posai dessus un grand pot d’eau dans lequel je mis un panier conique rempli de riz qui avait trempé toute la nuit. Le riz était à peine cuit et transféré dans un panier à provisions que le battement sourd d’un tambour commençait à retentir. Il venait du temple proche.

Si je m’étais levée à 5 heures du matin, c’était pour préparer du riz, non pour moi-​même, mais pour les moines attachés au temple. Le battement du tambour était le signal qui nous prévenait, mes voisines et moi, qu’il était l’heure de sortir dans la rue avec nos paniers de riz et d’y attendre l’arrivée des moines. Nous avions toutes revêtu nos beaux sarongs de soie et nous portions sur l’épaule gauche une écharpe de même tissu. Nous étions agenouillées le long de la chaussée et bientôt la file de moines vêtus de robes jaunes sortit par la grille du temple.

Nous avions un respect profond pour ces hommes qui avaient consacré leur vie, ou du moins une partie de leur vie, à Bouddha et à ses enseignements. Quel privilège de pouvoir subvenir à leurs besoins matériels ! Quand chaque moine passait devant moi, je prenais une poignée de riz dans mon panier et le mettais dans l’écuelle qu’il me tendait. Ils ne prononçaient pas un mot, ne disaient même pas “khob chai” (merci). C’était pour nous un privilège de donner. Nous étions persuadées même qu’en faisant des dons à ces “saints hommes” nous étions en train d’accumuler du mérite, de sorte que lors d’une nouvelle incarnation nous aurions des richesses, une grande maison, beaucoup de domestiques et le bonheur.

Lorsque le dernier moine eut reçu sa part de riz, je débouchai un petit flacon d’eau et répandis son contenu sur le sol. C’était notre façon d’inviter Nang Thorani, la déesse Terre, ainsi que nos ancêtres défunts à être témoins de nos bonnes œuvres. Pendant que les moines s’en allaient, nous méditions silencieusement, la tête baissée, contentes d’avoir accompli cette bonne action.

J’aimais ma religion et je profitais de toutes les occasions pour offrir un festin spécial à mes amis ou pour aller au temple aider les moines dans leur travail. J’obéissais aussi à tous les préceptes du bouddhisme et j’étais persuadée que je posais ainsi un bon fondement pour une vie future.

Un fait nouveau

À cette époque, j’habitais une ville du Laos méridional où je travaillais comme bibliothécaire. Un jour une dame entra dans la bibliothèque et se présenta comme missionnaire témoin de Jéhovah. Je n’avais jamais entendu parler de cette religion, mais cette personne m’était sympathique à cause de son attitude chaleureuse et amicale. Elle me parla de ses croyances et celles-ci me plaisaient tant que je me disais : “Cela ressemble beaucoup au bouddhisme.”

Un peu plus tard, je suis allée m’établir dans une localité plus au sud où vivaient mes parents, mais où il n’y avait aucun témoin de Jéhovah. À la même époque, la dame missionnaire fut transférée à Vientiane, la capitale. Au cours des deux années suivantes je ne la rencontrai donc qu’une seule fois, lors d’une visite à Vientiane. Je la quittai de nouveau avec l’impression que sa religion ressemblait beaucoup à la mienne.

Si j’avais une telle impression, c’était parce que le bouddhisme enseigne que l’on obtient le salut en suivant la noble Voie des huit Vertus : 1) la foi pure, — il faut entre autres considérer le monde avec réalisme ; 2) la volonté pure, — on doit essayer de s’affranchir surtout de l’orgueil et du ressentiment et d’aimer ses ennemis ; 3) le langage pur, — Bouddha enseignait qu’il faut s’abstenir du mensonge, de la médisance, des injures et des propos futiles ; 4) la conduite pure, — on doit être pacifique, chaste, honnête ; 5) les moyens d’existence purs, — il faut éviter tout travail qui fait souffrir autrui ; 6) l’application pure, — on doit s’efforcer de cultiver un bon état d’esprit ; 7) la mémoire pure, — il faut faire preuve de vigilance afin d’éviter tout propos et toute action inconsidérés, et 8) la méditation pure.

En ce qui concerne la conduite, l’enseignement de la Bible ressemble aussi à celui du bouddhisme. Il existe une analogie étroite entre les commandements consignés dans le vingtième chapitre de l’Exode Ex 20, par exemple, et quatre des cinq préceptes que les bouddhistes récitent dans le temple les jours saints :

“J’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de tuer ;

j’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de voler ;

j’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de l’adultère ;

j’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de mentir ;

j’observerai le précepte ordonnant de s’abstenir de boissons fortes qui provoquent l’ivresse et l’étourderie.”

Pour moi, à ce moment-​là, la Bible n’était qu’un livre de plus contenant des règles religieuses. Il ne me venait pas du tout à l’esprit qu’elle pouvait avoir un Auteur divin et qu’elle renferme bien des preuves montrant qu’elle ne peut être uniquement l’œuvre des hommes. Je pensais même que mon amie missionnaire était catholique. Comme le bouddhisme se pratique sous des formes différentes en Inde, au Laos, au Japon et ailleurs, je croyais que les témoins de Jéhovah et les catholiques pratiquaient des variantes de la même religion.

Au bout de deux ans passés dans le sud du pays, j’obtins un emploi à Vientiane. Une fois installée dans cette ville, je décidai de rendre visite à mon amie missionnaire à l’adresse qu’elle m’avait donnée. Elle profita de ma visite pour m’inviter à assister aux réunions des témoins, mais je ne m’intéressais pas assez à sa religion pour accepter cette invitation. Je me souviens que j’essayais de lire le livre Du paradis perdu au paradis reconquis, mais je ne parvenais pas à le comprendre. D’ailleurs, j’avais ma propre religion.

Un tournant

Mon amie restait toutefois en contact avec moi, et chaque fois qu’elle en avait l’occasion elle m’exhortait à assister aux réunions des témoins de Jéhovah. Je finis par accepter son invitation, et c’est ainsi que j’ai commencé à faire connaissance avec la Bible. Puisque j’avais toujours eu beaucoup de respect pour les choses sacrées, je prenais plaisir à étudier la Bible, et pourtant je ne voyais pas encore une différence très nette entre son enseignement et le bouddhisme.

Je suis arrivée à un tournant dans ma vie le jour où mon amie me remit un exemplaire de Réveillez-vous ! Ce numéro traitait notamment de la vie de famille. Le bouddhisme ne dit pas grand-chose à ce sujet, aussi la polygamie, le divorce, l’abandon criminel de l’épouse et des enfants, le concubinage et la prostitution sont-​ils choses courantes. J’apprenais maintenant que la Bible fait clairement connaître les devoirs du père qui consistent à subvenir aux besoins de sa famille, à enseigner et à corriger ses enfants, et à prendre la tête dans le culte et d’autres activités importantes (Prov. 29:17 ; Éph. 6:4 ; I Tim. 5:8). J’apprenais aussi que la femme doit avoir un profond respect pour son mari et qu’elle doit s’occuper du foyer et de ses enfants. — Tite 2:4, 5.

Le démonisme dévoilé

Un numéro de La Tour de Garde a également fait sur moi une grande impression, car il contenait un article intitulé “Repoussez les attaques des esprits mauvais”. Le culte des démons se pratique couramment au Laos, bien qu’il ne fasse pas réellement partie du bouddhisme. Cependant, des milliers de gens essaient d’apaiser les démons. On voit souvent, par exemple, dans un coin du jardin, une maisonnette construite à l’intention de l’esprit à qui ce lopin de terre est censé appartenir. Qu’il s’agisse d’un bon ou d’un mauvais esprit, il doit être apaisé par des offrandes d’aliments, de fleurs, d’encens et d’autres objets. Les habitants de la maison espèrent s’assurer ainsi la faveur et la protection de l’esprit.

Les Laotiens pensent que les démons sont les esprits des morts revenus sur terre, c’est pourquoi, en général, ils les craignent beaucoup, car ils les croient capables de provoquer la maladie, la mort et d’autres malheurs. Ils pensent aussi qu’il est impossible de s’affranchir de leur influence.

Imaginez donc mon étonnement quand j’ai lu dans la Bible que les démons sont en réalité des anges désobéissants, des créatures spirituelles iniques, ennemies de Dieu et de l’homme (II Pierre 2:4 ; Mat. 4:24) ! Ma lecture m’apprit aussi que la seule façon de se libérer de leur influence néfaste consiste à se débarrasser de tout objet ayant un rapport avec eux : statues, images, amulettes et livres traitant des arts magiques, et à demander l’aide de Dieu. — Éph. 6:10-18 ; Actes 19:19.

Dès que j’eus bien compris cette question, j’ai accepté sans difficulté l’explication — étonnante toutefois — de certaines cérémonies bouddhiques. L’une des coutumes laotiennes les plus courantes, le baci, est étroitement liée au démonisme. On la pratique dans des circonstances spéciales et notamment quand on est malade, avant d’entreprendre un long voyage et lors de la naissance d’un enfant. On coupe en morceaux une longue ficelle et les personnes présentes se lient ces morceaux autour des poignets les unes des autres. Chacun reçoit donc un grand nombre de ces “bracelets” de ficelle qui, dit-​on, portent chance.

Mon amie missionnaire m’apprit que cette coutume doit son origine à l’idée que chacun des 32 organes vitaux du corps est habité par une “âmea”. Le but du baci consiste donc à ramener les âmes qui auraient quitté le corps. Si l’on souffre d’un mal de tête, c’est que l’“âme” de cette partie du corps est en train de vagabonder, et pour guérir son mal il faut la faire revenir. Si on a l’intention d’entreprendre un long voyage, il est indispensable que toutes les âmes soient “présentes”. Inutile de dire que dès que j’ai appris ces choses j’ai cessé de participer à de telles coutumes.

Heureuse d’être affranchie de Babylone

Je m’étonnais aussi d’apprendre que Jéhovah Dieu est le Créateur de la terre (És. 45:11, 12). Depuis mon enfance on m’avait enseigné, comme aux autres bouddhistes, que l’univers doit son existence au hasard. Il existe au Laos de nombreuses légendes concernant l’origine du genre humain, mais aucune d’elles, si mes souvenirs sont bons, ne parle d’un Créateur. Je commençais donc à comprendre combien la Parole écrite de Dieu est raisonnable. Tout ce qui nous entoure ne proclame-​t-​il pas en effet l’existence d’un Créateur ? — Rom. 1:19, 20.

Finalement, j’appris, grâce à une étude régulière de la Bible, qu’il existe deux sortes de religion : la vraie et la fausse. J’étais stupéfaite d’apprendre que la fausse religion sous toutes ses formes a sa racine dans l’ancienne religion babylonienne qui induisait les hommes en erreur et déshonorait Dieu. Cette religion mettait l’accent sur les rites et les cérémonies, mais n’apprenait pas la véritable justice à ses adeptes.

Quand j’ai eu finalement l’occasion d’assister à une grande assemblée des témoins de Jéhovah, j’ai constaté par moi-​même que ceux-ci mettent en pratique la recommandation biblique leur ordonnant d’avoir de l’amour les uns pour les autres (Jean 13:35). Dès ce jour, je suis allée de l’avant sans jamais regarder en arrière. Je savais que j’avais trouvé la bonne voie.

Par la suite, lors de l’assemblée de Chiengmai, dans la Thaïlande septentrionale, j’ai symbolisé par le baptême l’offrande de ma personne au Créateur. Depuis lors, je fais mon possible pour aider d’autres personnes à trouver la vraie religion. Jéhovah a béni mes humbles efforts, car mon jeune frère, qui était entré à un moment donné au monastère bouddhiste comme novice, a également voué sa vie à Jéhovah, et un autre membre de ma famille a commencé à étudier la Bible.

[Note]

a Kingdom of Laos, pages 128-131.

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