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  • g71 22/11 p. 15-16
  • Un désastre frappe la province de Québec

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  • Un désastre frappe la province de Québec
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Réveillez-vous ! 1971
g71 22/11 p. 15-16

Un désastre frappe la province de Québec

De notre correspondant au Canada

L’UNE des pires catastrophes qui aient jamais frappé la province de Québec a eu lieu le soir du 4 mai 1971 vers 23 heures. En l’espace de quelques minutes, un énorme cratère d’environ 1 500 mètres de long, 400 de large et 30 de profondeur, s’ouvrit soudain dans un quartier neuf de Saint-Jean Vianney, engloutissant une quarantaine de maisons et 31 personnes. Ce fut pour les quelque 1 300 habitants de cette petite ville située au nord-est de la ville de Québec, un cauchemar qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

Un conducteur d’autobus aide à sauver des vies

M. Jules Girard de Saint-Ambroise, une localité proche, qui exploite un service d’autobus pour les ouvriers de la Société Alcan, fut le premier à s’apercevoir du désastre. Il conduisait une vingtaine d’ouvriers à leurs domiciles quand il remarqua ce qu’il prit pour un ruisseau d’environ 1,50 mètre de large, qui traversait la route. Puis, tout d’un coup, il eut conscience que les roues avant de son véhicule étaient suspendues dans le vide. Après avoir en vain essayé d’ouvrir la portière de l’autobus, il cria à tous ses passagers de descendre par la sortie de secours à l’arrière. Lui-​même quitta le véhicule en dernier lieu et il en était à peine sorti quand celui-ci disparut dans le gouffre béant, qui avait une profondeur de 30 à 45 mètres.

Un bruit ressemblant à celui d’un puissant fleuve se faisait entendre. Il n’y avait pas de temps à perdre. De nombreux habitants de la région dormaient déjà ; d’autres suivaient un match de hockey sur glace à la télévision, mais les uns comme les autres ignoraient que des maisons disparaissaient dans l’énorme cratère qui ne cessait de s’élargir. Presque aussitôt il se produisit une panne de courant ; les fils électriques se rompaient en émettant des éclairs. Girard et ses passagers se mirent à courir de maison en maison pour frapper aux portes et dire aux habitants de sortir le plus vite possible. Environ 75 personnes doivent leur vie à cette action prompte.

Pendant ces quelques minutes, les maisons tombaient dans le gouffre les unes après les autres. On pouvait entendre les hurlements des occupants. Une voix d’enfant cria : “Téléphonez ! Téléphonez !”, comme pour supplier quelqu’un de demander des secours par téléphone. Plusieurs personnes qui essayèrent de s’enfuir dans leur voiture furent également englouties.

Un état de choc

Bon nombre des survivants évacués de la région sinistrée et souffrant de choc furent envoyés au Kenogami Memorial Centre, non loin de là. Un homme avait vu disparaître sa femme et son enfant sans qu’il pût faire le moindre geste pour les sauver.

Un autre décrivit en ces termes la scène de terreur à laquelle il assista avant de quitter sa maison : “Le sol tremblait très fort et j’ai eu tout juste le temps de sauver ma famille. Ce n’était pas un simple trou qui s’ouvrait devant nos yeux, mais un large cratère de 30 mètres de profondeur. C’était effrayant d’entendre les hurlements et les cris qui montaient de ce gouffre, et il nous était impossible de faire quoi que ce soit pour sauver les victimes qui s’engloutissaient dans la boue. (...)”

Une femme déclara : “J’ai perdu ma maison, mais j’ai eu la vie sauve, et c’est cela qui compte. Je pensais toujours que de tels désastres ne pouvaient arriver que dans d’autres régions, mais maintenant je sais que les catastrophes peuvent se produire partout.”

La veille du sinistre un homme avait acheté un terrain à Saint-Jean Vianney. Le lendemain ce terrain disparut. Les biens matériels ne sont d’aucune utilité en pareille circonstance.

Les opinions des experts

On avertit aussitôt le ministère des Richesses naturelles du Québec, afin qu’il envoie des experts pour examiner les lieux et essayer de déterminer la cause du désastre. Selon les rapports, confirmés par le maire, M. Lauréat Lavoir, “il y eut trois secousses distinctes”. M. Marc Tanguay, géologue et ingénieur du ministère précité, établit que le cratère qui s’était formé avait une superficie de 46 450 mètres carrés.

Quant à la cause du désastre, les opinions sont divergentes. Le même jour, l’université Laval, à Québec, avait enregistré des secousses sismiques, et certains pensent que celles-ci sont peut-être à l’origine de ce fatal mouvement du sol. M. Lavoir, lui, suppose qu’une crue printanière des eaux souterraines a miné le sol et provoqué son effondrement.

Dans cette région, le sol est constitué en grande partie par de l’argile d’une profondeur dépassant 40 mètres en certains endroits, et recouverte d’une couche de sable. La rivière aux Vases grossit à tel point que l’on pouvait encore voir les traces laissées par la boue sur les troncs des arbres le long de ses berges. Les eaux torrentielles emportèrent jusque dans le Saguenay un pont presque neuf.

Au cours des premiers jours suivant le désastre, la petite ville fut envahie par des curieux, des journalistes, des habitants qui revenaient chercher leurs biens et même des pilleurs. On éleva des barrages sur les routes pour empêcher les badauds et d’autres personnes non autorisées de pénétrer dans la localité. Un centre de contrôle fut installé dans la mairie.

Les forces armées du Canada fournirent des hélicoptères à l’aide desquels on fit descendre des sauveteurs dans le cratère pour voir s’il y avait des survivants. Malheureusement, ils n’en trouvèrent aucun dans la mer de boue. Dans une maison vide, au fond de l’énorme gouffre, un poisson rouge solitaire évoluant dans son aquarium était le seul signe de vie.

Les membres de la Protection civile, travaillant en collaboration avec les autorités, furent appelés à nourrir, à vêtir et à loger les deux cents familles évacuées. Des camions remplis de vivres et de vêtements, provenant de diverses régions de la province et de nombreuses organisations, ne tardèrent pas à arriver sur les lieux. On prit sans tarder des dispositions pour amener 35 caravanes dans la cour d’une école pour loger les sinistrés. Il n’a fallu que trois jours pour y installer l’eau, l’électricité et les égouts.

Les géologues et les ingénieurs du ministère des Richesses naturelles sont en train d’effectuer des forages dans la région de Saint-Jean Vianney, afin de se rendre compte du degré de solidité du sol et d’essayer de trouver des emplacements plus sûrs pour les maisons situées près de l’énorme cratère.

De nombreuses organisations philanthropiques ont ouvert une caisse pour les sinistrés de Saint-Jean Vianney, où les dégâts sont évalués à plus de deux millions de dollars (plus de 11 000 000 de francs français). Sans aucun doute l’argent ainsi recueilli aidera les sinistrés dans une certaine mesure, mais il ne pourra jamais remplacer les chers disparus ou effacer le souvenir des terribles souffrances subies.

Au moins 12 catastrophes de ce genre se sont produites au Canada depuis quelques années, mais celle de Saint-Jean Vianney est l’une des plus graves pour ce qui est des pertes en vies humaines et en biens matériels. Il est évident que l’homme a encore beaucoup à apprendre concernant la terre, sa demeure. Pour faire face aux écrasantes forces naturelles, il a besoin d’être guidé par Quelqu’un de plus grand que lui.

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