À quoi servent les irrégularités du pavillon de l’oreille ?
PENDANT longtemps on a pensé que le pavillon de l’oreille était surtout décoratif. Il n’avait d’autre utilité, croyait-on, que de servir de cornet acoustique, peu efficace d’ailleurs. Dernièrement cependant, le Dr Dweight Batteau, chercheur de Cambridge (États-Unis), a découvert que les irrégularités de surface du pavillon de l’oreille ont une grande utilité. Les sillons, les saillies et les fossettes, de l’oreille externe nous aident à déterminer de quelle direction provient le son que nous entendons et même la distance approximative de la source de ce son. Voici l’hypothèse du Dr Batteau :
La configuration du pavillon de l’oreille, ses saillies, ses fossettes et ses circonvolutions, bref toutes ses irrégularités de surface, réfléchissent les sons que nous captons de manière à leur ajouter un léger écho. Cet écho varie suivant la direction d’où le son arrive. Il ne sera pas le même, par exemple, si le son vient d’au-dessus de notre tête que s’il vient d’en bas ou de derrière nous.
Ce léger écho pénètre dans l’oreille interne une fraction de seconde après le son lui-même. La région du cerveau qui préside à l’audition analyse le son et l’écho qui l’accompagne puis nous fait savoir dans quelle direction se trouve la source du son. Toutes ces opérations ont lieu si rapidement que nous n’en sommes même pas conscients. En outre, lorsqu’un son nous arrive du côté droit, notre oreille droite le capte un peu avant l’oreille gauche, et vice versa. C’est là une autre disposition qui nous aide à déterminer d’où vient le son.
C’est pourquoi, même avec les yeux fermés, nous savons si un son vient de derrière nous, d’au-dessus de notre tête, du côté droit ou du côté gauche. La configuration du pavillon de notre oreille confère à l’audition le sens de la direction qui augmente notre joie de vivre. En effet, grâce à ce sens, nous savons où il faut regarder quand nous entendons le beau chant d’un oiseau s’égosillant dans un arbre proche ou le bruit caractéristique d’un pic à la recherche d’insectes. Ce sens augmente également le plaisir que nous éprouvons à écouter la musique stéréophonique, à entendre le son doux des violons sortant d’un haut-parleur et la fanfare des trompettes provenant de l’autre.
Qui a conçu nos oreilles de façon à augmenter notre joie de vivre ? La sainte Bible répond à cette question en ces termes : “L’oreille qui entend et l’œil qui voit, c’est Jéhovah qui les a faits l’un et l’autre.” Remercions-le et louons-le pour ce don merveilleux ! — Prov. 20:12, Crampon 1905.