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  • L’énergie nucléaire est-elle la solution ?

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  • L’énergie nucléaire est-elle la solution ?
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/1 p. 9-12

L’énergie nucléaire est-​elle la solution ?

LE MONDE, et particulièrement les États-Unis, fait face à une crise de l’énergie du fait que les sources d’énergie actuelles, le charbon, le pétrole et le gaz naturel, commencent à s’épuiser. Quelle est la solution ?

Nombre d’autorités en la matière répondent : l’énergie nucléaire. Le Scientific American a écrit : “Si jamais une source d’énergie a été découverte à point nommé, c’est bien l’énergie nucléaire.”

Une industrie en plein essor

Aux États-Unis, il y a déjà plus de vingt centrales nucléaires en activité et plus de cent sont soit en construction, soit en projet. Ces centrales produisent environ 2 pour cent de l’électricité de la nation, et on prédit que vers 1980, 10 à 25 pour cent de l’électricité sera produite par des centrales nucléaires. En 1970, plus de quatre-vingt-dix centrales nucléaires produisaient de l’électricité en dehors des États-Unis.

Il ne fait aucun doute que l’énergie contenue dans l’atome est effrayante. Il suffit de se rappeler Hiroshima en 1945. Un seul engin nucléaire relativement petit détruisit la ville et tua plus de 92 000 personnes. De nombreuses années plus tard, beaucoup de gens continuaient de souffrir et de mourir de cancers causés par les radiations.

Il est donc compréhensible qu’on se pose les questions suivantes : N’est-​il pas dangereux de désintégrer l’atome et d’employer l’énergie qui en résulte pour produire de l’électricité ? La radioactivité ainsi produite ne peut-​elle pas faire du tort à l’homme ?

Rapports contradictoires

La Commission de l’énergie atomique et l’industrie électrique voudraient faire croire aux gens que l’énergie atomique est sans danger. Régulièrement la télévision commerciale et les autres moyens de publicité cherchent à donner cette impression. On montra un jour une allumette allumée, avec le commentaire suivant : Une centrale nucléaire est moins polluante que cette allumette.

Cependant, certaines informations ont de quoi nous faire douter de la véracité de ces affirmations. Dans le Minnesota (États-Unis), par exemple, la Commission de l’énergie atomique octroya à une centrale nucléaire une licence d’exploitation permettant l’échappement de radiations jusqu’à une intensité de 41 400 curies par jour. Or, le Bureau du contrôle de la pollution de ce même État avait limité cette intensité à 860 curies. Certains hommes de science craignent que de plus fortes doses radioactives ne soient un danger pour la santé publique. Deux d’entre eux, John W. Gofman et Arthur R. Tamplin, donnèrent leur opinion dans le Scientific American. Nous lisons :

“Nous sommes convaincus par nos recherches que le risque de radiations que présente le programme d’énergie atomique en expansion rapide est beaucoup plus grave qu’on ne l’avait pensé naguère. (...)

“Nous croyons que le public est trompé par une campagne de propagande habile et bien financée qui répand l’illusion de ‘l’énergie nucléaire propre, bon marché et sans danger’.”

Ces accusations sont-​elles bien fondées ? Comment fonctionne une centrale nucléaire ? Comment se débarrasse-​t-​elle des déchets radioactifs ?

Comment est produite l’énergie nucléaire

Contrairement à la croyance générale, l’énergie électrique n’est pas produite directement par la fission de l’atome dans le réacteur nucléaire. La fission dans le réacteur produit simplement de la chaleur. Elle remplace la chaudière d’une centrale classique. La chaleur dégagée par le réacteur fait bouillir de l’eau qui se transforme en vapeur. La vapeur fait tourner une turbine qui, à son tour, entraîne un générateur.

La chaleur fantastique du réacteur nucléaire est produite dans des tubes métalliques longs et minces. Chaque tube est rempli de petites plaquettes de dioxyde d’uranium, ce qui lui donne un potentiel d’énergie égal à celui de 6 000 tonnes de charbon. Dans un grand réacteur il peut y avoir quelque 40 000 tubes qui contiennent plus de 100 tonnes de plaquettes de dioxyde d’uranium. Cela fait plus d’uranium que dans une centaine de bombes atomiques ! La chaleur est produite par la fission de l’atome d’uranium (isotope 235).

Dans le processus de la fission, un neutron frappe un atome d’U-235 et le fait généralement éclater en deux atomes plus petits. L’éclatement libère non seulement de la chaleur, mais aussi deux ou trois neutrons. Ces neutrons, à leur tour, bombardent et font éclater d’autres atomes. Il se produit donc une réaction en chaîne. Dans un grand réacteur, environ 10 000 000 000 000 000 d’atomes se désintègrent ainsi chaque seconde.

Pour contrôler le rythme de la fission, on insère plus ou moins profondément dans le cœur du réacteur de longues barres modératrices qui absorbent les neutrons libres. Pour arrêter la fission, on fait glisser complètement les barres à l’intérieur où elles absorbent tous les neutrons.

Déchets radioactifs

Dans le réacteur, des milliards d’atomes d’uranium se désintègrent chaque seconde, formant des atomes plus petits d’éléments radioactifs. En un an, un grand réacteur produit autant de radioactivité que l’explosion de mille bombes du type de celle d’Hiroshima. Aussi longtemps que cette énorme quantité de radioactivité reste à l’intérieur des tubes, il n’y a pas de problème immédiat. Mais elle ne reste pas toute à l’intérieur.

Des atomes de gaz s’échappent à travers les imperfections des parois métalliques des tubes. L’accumulation de cette radioactivité présente une menace pour le personnel de la centrale. La radioactivité se dégage dans l’air par la cheminée de la centrale. Elle s’échappe aussi dans l’eau employée dans le réacteur et gagne ainsi les rivières et les lacs.

On prétend évidemment que les déchets radioactifs libérés dans l’air et dans l’eau sont insuffisants pour faire du tort à l’homme. Mais même si aucune radiation n’atteint directement les humains dans le voisinage immédiat, il y a néanmoins un grave danger pour les gens vivant loin de là. La radioactivité peut en effet se concentrer dans la nourriture. Elle peut, par exemple, se fixer dans l’herbe que mangent les vaches et se concentrer dans le lait. C’est ainsi que des enfants, en buvant du lait, peuvent absorber de dangereuses doses de radioactivité.

De nombreux scientifiques sont inquiets du fait que bientôt des centaines de centrales nucléaires vont rejeter des déchets radioactifs. Le Dr Ernest J. Sternglass, professeur de physique nucléaire à l’école de médecine de l’université de Pittsburgh, croit que les centrales nucléaires sont déjà responsables de décès d’enfants. Il présente des données qui, selon lui, révèlent une mortalité infantile “excessive” dans les régions voisines des centrales nucléaires.

Les accidents

Outre ces émissions contrôlées des déchets radioactifs, nombreux sont ceux qui craignent des accidents. Un tremblement de terre, par exemple, ne pourrait-​il pas éventrer une de ces centrales, laissant échapper d’énormes quantités de déchets radioactifs ? Et si un saboteur y déposait une bombe ? Cette seule pensée fait frémir.

Mais un accident peut aussi avoir pour cause une erreur humaine ou un mauvais fonctionnement des dispositifs. D’après les ingénieurs nucléaires, l’échappement soudain de l’eau de refroidissement est le risque le plus grand. Supposons que quelqu’un ne ferme pas la valve appropriée ou qu’une canalisation se rompe. Par suite de la chaleur accrue, le combustible fondrait et, à cause de la pression, la radioactivité se répandrait partout.

En 1966, il se produisit un accident de ce genre. Dans un réacteur nucléaire situé près de Detroit, une cloison se détacha, bloquant le flux d’eau de refroidissement. Il s’ensuivit un échauffement excessif du combustible dont une partie se mit à fondre. Pendant un moment, on se demanda s’il n’allait pas falloir évacuer toute la région de Detroit. Des auteurs ont parlé de l’incident comme d’“un phénomène digne d’Harmaguédon, tel que la région n’en avait jamais connu”.

Dès maintenant, de grandes quantités de déchets radioactifs se sont échappés à la suite d’accidents survenus à des installations nucléaires. Un de ces accidents eut lieu à Windscale, en Angleterre. Les fuites de radiations étaient si importantes que le gouvernement fit saisir toutes les récoltes dans un rayon de 300 kilomètres. De plus, dans la mer d’Irlande, toute proche, la radioactivité est telle que des embryons de poissons présentaient des déformations de l’épine dorsale. Plus récemment, un incident technique se produisit à la Northern States Power Company. Près de 38 000 litres d’eau radioactive ont été déversés dans le Mississippi, si bien que Minneapolis dut arrêter le pompage de ses eaux.

Mais il existe un danger plus grand encore.

Que faire des déchets radioactifs ?

Périodiquement, il faut se débarrasser des déchets de combustibles nucléaires qui s’accumulent dans le réacteur, sans quoi ce dernier perdrait de sa puissance. Un grand réacteur doit être fermé à peu près tous les deux ans pour qu’on puisse procéder à cette opération. Cela signifie manier autant de produits toxiques, radioactifs, que pourraient en produire 2 000 bombes du type de celle d’Hiroshima. Cela présente un terrible danger.

On a imaginé quantité de solutions. On a même proposé de déposer ces produits dans des fusées qu’on enverrait en direction du soleil. Cependant, cela serait non seulement coûteux, mais aussi très hasardeux. Ces déchets sont beaucoup trop dangereux pour être déversés dans les océans. Il est question à présent de les concentrer sous une forme solide et de les déposer au fond d’une mine de sel. Actuellement, la Commission de l’énergie atomique a emmagasiné plus de 300 millions de litres de déchets liquides dans des réservoirs métalliques souterrains.

Quand les réacteurs nucléaires deviendront plus nombreux, le volume des déchets mortels atteindra des proportions prodigieuses. La perspective est effrayante. Edward E. David Jr., conseiller scientifique du président Nixon, a reconnu lui-​même : “On se sent pris de scrupule à l’idée d’entreposer sous terre quelque chose qui devra peut-être y rester enfoui 25 000 ans avant d’être inoffensif.”

Pollution thermique

La pollution thermique est un autre aspect, tout à fait différent, du problème des déchets. Afin de refroidir son dispositif, une centrale nucléaire retire de grandes quantités d’eau froide d’une rivière ou d’un lac proche et elle y rejette ensuite cette même eau, mais chaude. Les centrales électriques classiques font de même ; cependant, dans le cas des centrales nucléaires, la chaleur est beaucoup plus élevée. Wilfred E. Johnson, commissaire à l’énergie atomique, fit la remarque suivante : “Vers 1990, plus de la moitié de tous les cours d’eau des États-Unis auront besoin d’être refroidis.” Quel est le résultat de cet état de choses ?

Quand on élève la température d’un lac ou d’une rivière, l’oxygène contenu dans l’eau diminue. Cela peut non seulement tuer le poisson, mais favoriser la croissance des algues qui, quand elles se décomposent, consomment également de l’oxygène. L’eau commence alors à devenir fétide et à avoir un mauvais goût. Il est à craindre qu’avec la multiplication des centrales nucléaires, les rivières et les lacs du pays ne soient perdus par la pollution thermique.

La santé et la sécurité

Il est évident que l’énergie nucléaire n’est pas sans danger, contrairement à ce que la publicité industrielle voudrait faire croire. En fait, Hugo Black, juge à la Cour suprême des États-Unis, aujourd’hui disparu, et son confrère, le juge William Douglas, ont appelé l’électrification nucléaire “le procédé le plus terrifiant, le plus meurtrier et le plus dangereux que l’homme ait jamais imaginé”.

Quant à Edward Teller, savant atomiste bien connu, il ne considère pas une centrale nucléaire comme un voisin sympathique. Il dit au contraire : “Un réacteur de basse énergie peut répandre ses poisons radioactifs (...) et les concentrer sur quelques centaines de kilomètres carrés de façon réellement mortelle. C’est pourquoi les réacteurs nucléaires ne conviennent pas à la terre.”

Cependant, beaucoup d’hommes de science pensent qu’on peut contrôler les produits toxiques dans une large mesure. Ils ont le sentiment que les centrales nucléaires valent la peine qu’on coure le risque. De plus, ils font remarquer que les combustibles fossiles présentent aussi un danger pour la santé et la sécurité. Par exemple, le physicien nucléaire Ralph E. Lapp, parlant de “l’ère du charbon”, déplorait “l’aveuglement d’une société qui a arraché à la terre 36 milliards de tonnes de charbon, tuant plus de 100 000 mineurs, souillant le paysage et polluant les villes avec des fumées fatales aux poumons”.

Il est vrai que des millions de gens ont souffert des voies respiratoires et ont, sans nul doute, eu leur vie abrégée à cause des centrales fonctionnant aux combustibles fossiles, polluants. D’autre part, les centrales nucléaires émettent des polluants qu’on ne voit pas et qu’on ne sent pas. En fait, en petites doses, les radiations ne semblent pas produire d’effets nuisibles. Cependant, des années plus tard, ceux qui ont été exposés à des doses suffisantes peuvent être atteints d’un cancer mortel. On espère que les émissions quotidiennes provenant des centrales nucléaires ne provoqueront pas, avec le temps, une épidémie de cancers. On souhaite également que des accidents ne causeront pas de catastrophes dans l’immédiat.

Aussi, alors que certains saluent l’énergie atomique comme la solution à la pénurie d’énergie, d’autres émettent de sérieuses réserves. Mais que choisir d’autre ? Les combustibles fossiles s’épuisant, n’a-​t-​on pas d’autre choix que l’énergie nucléaire ?

On peut encore construire des barrages et des centrales hydroélectriques. Mais aux États-Unis, certains pensent que cette source d’énergie a été exploitée à son maximum. On considère également que les réserves d’énergie géothermique, — la vapeur souterraine, — sont très limitées. Mais que penser de l’énergie solaire ? Les possibilités d’utilisation de cette énergie seront étudiées dans un prochain numéro de ce périodique.

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