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  • L’avenir de l’énergie nucléaire

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  • L’avenir de l’énergie nucléaire
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 8/7 p. 20-23

L’avenir de l’énergie nucléaire

IL N’Y A pas longtemps, on parlait de l’énergie nucléaire avec un enthousiasme et un optimisme sans borne. On considérait l’atome comme une source d’énergie illimitée et bon marché. Mais cet optimisme s’est quelque peu refroidi. À la quatrième conférence internationale pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, en septembre 1971, un orateur a parlé “d’effets secondaires imprévus et fâcheux”.

Pour protéger le public américain contre ces “effets secondaires”, un décret destiné à préserver l’environnement national prit force de loi le 1er janvier 1970. Il exige qu’un service gouvernemental rédige et publie un communiqué qui explique les effets nuisibles probables d’un projet proposé. On a cependant accusé la Commission de l’énergie atomique (CEA) de ne pas faire respecter les consignes en matière de sauvegarde de l’environnement. Le décret précité n’est donc dans ce cas qu’un “simulacre” de protection.

Le 23 juillet 1971, dans un jugement qui fait date, un tribunal fédéral des États-Unis a confirmé cette accusation. C’est pourquoi on exigea de la CEA qu’elle réexamine tous les permis et licences déjà accordés à des dizaines de centrales nucléaires en construction ou même ayant déjà commencé à fonctionner. Wilfred E. Johnson, commissaire à l’Énergie atomique, déclara en décembre 1971 que cela pourrait prendre un an.

Les retards et leurs conséquences

Il en a résulté des retards considérables dans la production d’électricité par l’énergie nucléaire. En avril 1971, il y avait un an que la CEA avait délivré un permis de fonctionner à chaque centrale nucléaire des États-Unis. On notifia même à diverses entreprises de service public d’avoir à cesser la construction de certaines parties de leur centrale jusqu’à ce qu’on ait procédé à une vérification complète. Ces retards n’ont fait qu’accentuer la crise de l’énergie, car on a grandement besoin de nouvelles centrales.

Le 16 mars 1972, le président de la CEA pressa le Congrès de modifier temporairement les lois, afin de permettre aux centrales inactives de fonctionner. Cela signifie-​t-​il qu’on pourrait sacrifier la santé et la sécurité publiques parce qu’il est urgent de satisfaire la demande d’électricité ? Les citoyens peuvent-​ils avoir l’assurance qu’on ne mettra pas en service des réacteurs nucléaires peu sûrs ? Certaines personnes ont des craintes à ce sujet. Il existe cependant autre chose de plus inquiétant encore.

D’aucuns posent la question suivante : Que se passera-​t-​il si, dans quelques années, on se rend compte que les radiations émises par les réacteurs nucléaires sont effectivement nuisibles, comme le prétendent d’éminents savants ? À ce moment-​là, l’électrification nucléaire sera presque générale. Que fera alors l’humanité ? Faudra-​t-​il fermer les installations nucléaires et mettre fin au mode de vie moderne basé sur l’énergie électrique ? Ou bien les humains accepteront-​ils de contracter un cancer causé par les radiations comme prix de leur électricité ? Ce n’est pas une perspective très agréable, comme le faisait remarquer un rédacteur du New York Times, en janvier 1972. Nous citons :

“Les États-Unis, l’Europe, l’Union soviétique et le Japon ressemblent à des toxicomanes. Ils font une énorme consommation d’énergie, engloutissant de grandes quantités de combustibles fossiles. Comme les réserves de combustibles diminuent, ces pays sont prêts à mettre en danger la santé future de la biosphère (par l’énergie nucléaire) pour continuer à satisfaire leur vice.”

Cependant, une menace d’un genre tout différent obscurcit l’avenir de l’énergie nucléaire.

L’épuisement du combustible

Le réacteur nucléaire actuel utilise l’uranium de façon fort peu efficace puisqu’il n’emploie qu’un pour cent environ de l’énergie qu’il contient. Le résultat, c’est que l’U-235, l’isotope de l’uranium employé comme combustible nucléaire, s’épuise rapidement. Science Digest de février 1972 fait la remarque suivante : “Les centrales nucléaires courantes consomment l’uranium utilisable si rapidement que vers 1980, nous raclerons sans doute les fonds.”

Robert Nininger, de la Commission de l’énergie atomique, fit récemment cette prédiction peu rassurante : “Tout le système risque de s’immobiliser, à moins que nous ne puissions obtenir de l’uranium d’outre-mer. Mathématiquement, nous pourrions être à court de ressources en 1982.” Selon d’autres estimations, les réserves pourraient durer un peu plus longtemps.

Qu’est-​ce que cela signifie ? On n’a sûrement pas projeté et construit toutes ces centrales nucléaires en pensant que le système tout entier risquait de s’arrêter. Comment compte-​t-​on résoudre le problème ? La solution aura-​t-​elle pour résultat une diminution ou une augmentation des risques ?

Un nouveau réacteur

Le réacteur nucléaire appelé convertisseur rapide est considéré comme la solution au problème de la pénurie d’uranium. Parlant de ces convertisseurs, Peter Mummery, chef d’un centre de recherches dans le nord de l’Écosse, déclara : “Nous leur consacrons tout notre argent.” Les États-Unis ont adopté une position semblable.

Le 4 juin 1971, dans son message au Congrès sur la crise de l’énergie, le président Nixon affirma : “Aujourd’hui, pour faire face aux besoins croissants de la nation en énergie économique et propre, notre meilleur espoir est le convertisseur rapide.” Le président demanda au Congrès d’accorder un crédit de 2 000 000 000 de dollars pour les dix prochaines années, afin de mettre au point un modèle commercial. Mais comment le convertisseur rapide est-​il censé résoudre le problème du combustible ?

En produisant par conversion plus de combustible qu’il n’en consomme. C’est réellement ce que fait ce type de réacteur ; c’est pourquoi on l’appelle convertisseur. À première vue cela peut sembler impossible, mais pour mieux comprendre, il suffit de se rappeler que de nouveaux éléments sont formés pendant le processus de la fission.

Dans un réacteur conventionnel, les atomes d’U-235 se désintègrent et forment des éléments radioactifs plus petits, tout en libérant des neutrons. Mais les atomes d’U-238, au lieu de se désintégrer capturent un neutron et sont transformés en plutonium fissible, élément qu’on ne trouve pas sur la terre à l’état naturel. Dans un réacteur conventionnel, un nombre relativement petit d’atomes d’U-238 capturent des neutrons ; il ne se forme donc que peu de plutonium. Mais dans le convertisseur, la quantité d’atomes d’U-238 convertis en plutonium est supérieure à celle du combustible consommé. Comment cela est-​il possible ?

Cela est dû à la vitesse à laquelle les neutrons se déplacent. Dans le convertisseur, rien ne vient ralentir les neutrons ; on laisse ces derniers se déplacer rapidement. (C’est pourquoi on appelle ce réacteur un convertisseur rapide.) Aussi, quand les neutrons frappent et désintègrent soit l’U-235 soit le plutonium, ils arrachent aux atomes en fission plus de neutrons que dans un réacteur classique. Cela fait plus de neutrons disponibles que l’U-238, très abondant, peut capturer, donc un grand accroissement dans la production de plutonium, qui est le combustible employé dans le convertisseur.

À cause de cette production de combustible, James R. Schlesinger, président de la CEA, a déclaré : “Le convertisseur sera capable de fournir de l’énergie électrique pour des dizaines de milliers d’années.” On a cependant soulevé la question suivante : “Pourra-​t-​on mettre au point des convertisseurs commerciaux avant que les réserves d’uranium ne soient épuisées ?”

Une course contre la montre

On a déjà construit un certain nombre de modèles expérimentaux. De plus, les Soviétiques et les Britanniques ont fait d’importants progrès dans la construction de convertisseurs de type commercial. Mais c’est seulement en janvier 1972 que les États-Unis ont annoncé qu’ils projetaient de fabriquer leur premier grand convertisseur rapide. La construction pourrait commencer en 1973 et être achevée “vers 1980”, selon A. Eugène Schubert, vice-président de la General Electric Company. C’est pourquoi il déclara :

“Il est certain que les services publics n’achèteront pas ces nouveaux appareils avant qu’ils n’aient fait leurs preuves. Il faudra donc probablement attendre 1982 avant d’obtenir des commandes importantes, et 1990 avant que des quantités appréciables d’électricité proviennent de convertisseurs.”

Certains pensent que pour avoir des convertisseurs en fonction avant que ne s’épuisent les réserves d’uranium, il faudra se livrer à une véritable course contre la montre. À moins que les convertisseurs ne soient disponibles vers la fin des années 80, a fait remarquer un auteur, la première génération de centrales nucléaires pourrait bien être la dernière. Il est donc urgent d’accélérer le programme de construction des convertisseurs. Ce programme rencontre toutefois une forte opposition.

La santé et la sécurité

Cette opposition est motivée par les dangers que présente ce type de réacteur. Selon certains critiques, il n’y a aucune assurance qu’il fonctionnera de façon sûre. Le liquide de refroidissement, par exemple, est très dangereux. Étant donné les températures élevées auxquelles le convertisseur travaille, on emploie le sodium liquide plutôt que l’eau pour le refroidir et transférer la chaleur qui servira à produire de la vapeur pour la production d’électricité. Mais comme le sodium liquide est très corrosif et explose au contact de l’eau ou de l’air, on comprend les inquiétudes qu’il inspire.

L’énorme quantité de sodium en circulation n’est pas le seul danger de ce réacteur. Il y a quelques années, on a découvert que les métaux se dilatent quand ils sont exposés à des bombardements neutroniques prolongés. On imagine le problème que cela représente lorsqu’on sait avec quelle extrême précision le cœur du réacteur doit être construit !

En outre, le plutonium étant la substance la plus dangereuse que l’on connaisse, la moindre défectuosité peut être d’une extrême gravité. Or, chaque réacteur contiendra des tonnes de plutonium ! Dans Nuclear News du 21 août 1967, Edward Teller fait la remarque suivante :

“Pour une bonne rentabilité, il faut employer un élément producteur de puissance suffisamment grand, qui nécessite probablement plus d’une tonne de plutonium. Je n’aime pas le risque que cela implique. J’ai supposé que les réacteurs nucléaires étaient un bienfait parce qu’ils sont propres. Ils sont propres aussi longtemps qu’ils fonctionnent comme prévu, mais en cas de mauvais fonctionnement généralisé, ce qui en principe est possible, ils peuvent laisser échapper assez de produits de fission pour tuer un nombre incroyable de gens.”

En accord avec les exigences de la législation récente, on a publié un communiqué exposant les risques de ce réacteur. Mais d’éminents hommes de science ont trouvé des lacunes dans ce communiqué. Dans le New York Times du 26 avril 1972, on pouvait lire ce qui suit sous le titre “Des savants adversaires du convertisseur” :

“Trente et un savants et autres experts prièrent instamment le Congrès de repousser la demande de fonds de l’administration Nixon pour la construction d’un convertisseur modèle, de 500 millions de dollars, afin de produire de l’électricité.

“Ces hommes de science déclarent ‘que ce projet comporte trop de risques graves concernant la sécurité et l’environnement pour qu’on engage des fonds, afin de le rendre commercial’”.

Cependant, les avances de fonds dans le domaine de l’énergie nucléaire sont telles qu’il n’y a guère de chances de voir un changement de politique. Des gens bien informés reconnaissent que les réacteurs nucléaires présentent des risques extrêmement graves. Cependant, le gouvernement et les magnats de l’industrie sont disposés à prendre ces risques.

Les perspectives d’avenir concernant l’énergie nucléaire ne sont donc pas particulièrement optimistes.

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