Coup d’œil sur le monde

L’armée du Salut et le “rock”

Certains orchestres de l’armée du Salut sont en train de se familiariser avec le “rock”. Dans l’est des États-Unis, elle a parrainé un groupe de “rock” composé d’adolescents. Des orchestres semblables ont fait leur apparition dans d’autres régions des États-Unis. Ce changement est le résultat de la réduction du nombre des groupes de salutistes exerçant leur activité dans les rues, cela par crainte de la criminalité et parce que le public s’intéresse beaucoup moins à leur musique. Ce changement récent a mécontenté des éléments conservateurs de l’organisation.

Le “nouveau catéchisme hollandais” condamné

Ce nouveau catéchisme, rédigé par un groupe de prêtres et de professeurs, fut introduit au Brabant en 1970. Depuis son introduction, il a fait l’objet de diverses attaques dans les milieux catholiques. Mais pour la première fois, Rome se prononce publiquement sur cette affaire délicate. Un communiqué diffusé en septembre dernier par L’Osservatore Romano déclara : “Pour remplir un devoir grave et précis, les dicastères compétents (les congrégations pour le clergé et pour la doctrine de la foi, c’est-à-dire l’ex-Saint-Office) ont insisté sur un retrait immédiat du catéchisme.” Pourquoi cette condamnation ? Parce qu’il comporte “de graves lacunes à de nombreux points de vue”. Entre autres “graves lacunes”, ce catéchisme dit que Jésus ne se serait jamais qualifié de Dieu, que le dogme de la Trinité lui serait postérieur et que le corps du Christ dans l’Eucharistie ne serait qu’un symbole de la communauté ecclésiale. On comprend fort bien pourquoi Rome exige le retrait immédiat de ce catéchisme.

Crise religieuse chez les jésuites

Un numéro récent du bulletin Compagnie fournissait des statistiques concernant les jésuites dans le monde. Ce tableau indiquait une diminution très nette du nombre des novices : 2 004 en 1960 ; 1 250 en 1968 ; 856 en 1970 et 672 en 1972. Il montrait également qu’à l’exception de neuf provinces les effectifs des jésuites sont partout en diminution. La Compagnie de Jésus compte 30 860 membres, contre 36 038 en 1965.

Le respect de la liberté du malade

Tel était le titre d’un article du Figaro du 16 octobre 1972, faisant un compte rendu sur les débats du onzième congrès des médecins catholiques. Il citait les paroles du professeur Marin qui, à propos des refus thérapeutiques d’origine philosophique et religieuse, déclara : “Le malade qui, informé de la gravité de son état, refuse une transfusion sanguine dont on lui a suffisamment expliqué qu’elle constituait la seule ressource thérapeutique dans son cas, nous paraît parfaitement digne d’être écouté. Rien n’autorise le médecin à passer outre à sa décision, tout au moins tant que le malade est conscient et capable de discernement.” Il précisa encore : “L’ennemi du médecin c’est la mort mais pour nous, catholiques, la mort n’est pas l’échec absolu dans la mesure où nous croyons à la Résurrection.”