BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g73 22/8 p. 8-10
  • Les Bahamas veulent l’indépendance

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Les Bahamas veulent l’indépendance
  • Réveillez-vous ! 1973
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Une colonie britannique
  • Les partis politiques
  • Une nouvelle constitution
  • Un changement de statut
  • La question de l’indépendance
  • Le résultat
  • Joyeuse et reconnaissante malgré une perte déchirante
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2001
  • Les Témoins de Jéhovah dans le monde: les Bahamas
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1994
  • Être indépendant de Dieu: pourquoi pas?
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1985
  • 1975 — année de l’indépendance pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée
    Réveillez-vous ! 1976
Plus…
Réveillez-vous ! 1973
g73 22/8 p. 8-10

Les Bahamas veulent l’indépendance

De notre correspondant aux Bahamas

L’ESPRIT d’indépendance et d’autodétermination règne partout. Non seulement les individus veulent décider eux-​mêmes de ce qui est bien et de ce qui est mal, mais des peuples entiers luttent pour obtenir le droit de se gouverner eux-​mêmes. Le Commonwealth des Bahamas ne fait pas exception, et ses habitants réclament leur indépendance.

La domination étrangère dans ce pays, a commencé il y a très longtemps, quand Christophe Colomb débarqua à San Salvador ou Guanahani, une des îles de l’archipel, croyant qu’il s’agissait des Indes orientales. Cela se passait en octobre 1492. Depuis, les Bahamas n’ont jamais connu l’indépendance. Au bout de vingt ans, les Arawaks et autres indigènes avaient tous été réduits en esclavage et envoyés dans les mines de Cuba et d’Hispaniola (Haïti). Après leur découverte, les Bahamas sont restées pendant plus d’un siècle sous la domination espagnole.

Une colonie britannique

C’est en 1629 que pour la première fois la Grande-Bretagne revendiqua formellement ces îles. Le 30 octobre de cette année-​là, Charles Ier délégua ses pouvoirs à Sir Robert Heath, son procureur général, et les îles connurent alors le joug colonial britannique. La colonie attirait les Anglais en quête de liberté religieuse et servait en même temps d’asile à des pirates célèbres comme Edouard Teach et Anne Bonny.

En 1718, le capitaine Woodes Rodgers, premier gouverneur nommé par le Roi, chassa les pirates. Au cours de la révolution américaine, Nassau, la capitale, resta pendant deux semaines aux mains de la jeune marine des États-Unis. En 1782, les Bahamas tombèrent de nouveau au pouvoir des Espagnols, mais un an plus tard elles retournaient aux Britanniques.

À quelques brèves interruptions près, les Bahamas ont donc été une colonie britannique pendant plus de 300 ans. Depuis 1729 en particulier, le pays avait une assemblée représentative et une constitution, plus ancienne que celle des États-Unis. Cette constitution était semblable à celle qui fut accordée aux treize colonies américaines.

Contrairement à d’autres États du Commonwealth, comme la Jamaïque, la Barbade et Ceylan, les Bahamas dépendaient de la Grande-Bretagne en ce qui concernait 1) les affaires étrangères, 2) la défense et 3) la sécurité intérieure. Depuis que les Bahamas sont devenues indépendantes, la Grande-Bretagne n’a plus rien à voir dans ces domaines.

Les partis politiques

Les partis politiques ont joué un rôle important dans la marche vers l’indépendance. Le parti libéral progressiste (PLP) fut formé en 1953, avec pour chef H. M. Taylor. Jusqu’à cette époque, et surtout avant l’instauration générale du vote secret, les élections donnaient lieu à diverses tractations malhonnêtes. Dans son livre Histoire des Bahamas (angl.), Michael Craton dit : “Étant donné la corruption, l’intimidation et un corps électoral réduit, les élections aux Bahamas étaient semblables à celles qui avaient lieu en Angleterre au dix-huitième siècle.”

Le nouveau parti libéral se consacra à la réforme. Il obtint six sièges au Parlement et, à cause du front uni qu’il présentait, il provoqua la formation, en 1958, du parti unifié des Bahamas (PUB). Celui-ci obtint la majorité cette année-​là avec dix-neuf sièges au Parlement. Mais à cette époque, on ne parlait guère d’indépendance.

Une nouvelle constitution

Vers 1962, les deux partis au gouvernement, le PUB et le PLP, étaient favorables à une plus grande autonomie. Celle-ci fit donc l’objet d’une revendication qu’ils inclurent dans leur programme électoral. En mai 1963, une conférence se tint au ministère des Colonies à Londres et, en conclusion, on décida de donner une nouvelle constitution aux Bahamas.

Celle-ci entra en vigueur en janvier 1964. Le premier ministre des Bahamas, déclara alors : “Nous avons à présent la liberté (...) d’agir vite quand une action rapide est nécessaire, de prendre des mesures décisives quand il le faut et de forger notre destinée au mieux de nos intérêts.” La nouvelle constitution était un pas important vers l’indépendance.

Un changement de statut

Le parti libéral progressiste, qui prétend représenter principalement les électeurs de couleur, devint le parti au pouvoir en 1967. L’année suivante, des élections générales lui donnèrent une confortable majorité au Parlement. Il détenait vingt-neuf sièges, le PUB en avait sept, tandis que le parti de l’indépendance et le parti travailliste en avaient chacun un.

Le 7 octobre 1968, le premier ministre, Lynden O. Pindling, prononça une allocution devant le Parlement dans laquelle il expliqua que les récents entretiens de Londres n’avaient pas l’indépendance pour but, du moins pas dans l’immédiat. Ils avaient plutôt pour objectif “d’assurer aux Bahamas une plus grande autonomie”. C’est pourquoi le statut de l’archipel fut changé. De colonie britannique, il devint le Commonwealth des Bahamas. Les traditions de la monarchie britannique demeuraient, mais on venait néanmoins de poser un jalon sur le chemin de l’indépendance.

La question de l’indépendance

La question de l’indépendance ne suscita aucun conflit avec la Grande-Bretagne. Le ministre des Colonies de ce pays avait clairement déclaré que celui-ci l’accorderait volontiers aux Bahamas, si tel était le désir de la population. Mais le peuple, dans son ensemble, ne réclamait pas l’indépendance. C’était là une question qui intéressait surtout les partis politiques. Pour eux il ne s’agissait pas de savoir si on allait réclamer l’indépendance, mais quand on allait la réclamer pour de bon.

Des rivalités au sein du PLP eurent pour résultat la formation du “PLP indépendant”. Ces membres dissidents du PLP se rendirent compte que sans le soutien des électeurs du PUB, ils n’avaient aucune chance de l’emporter lors des élections générales. C’est pourquoi ces deux groupes fusionnèrent pour former le mouvement national indépendant (MNI). On s’efforça de débarrasser la nouvelle coalition de tout vestige d’orgueil ou de préjugé racial. Depuis des années, les préjugés raciaux faisaient l’objet de débats politiques aux Bahamas.

Entre-temps, le nationalisme noir commença à influencer la philosophie des jeunes intellectuels et pseudo-révolutionnaires. La population des Bahamas se compose à 85 pour cent de Noirs. Les revendications, timides au début, se firent plus pressantes : on désirait de plus en plus être affranchi de toute contrainte coloniale. L’autonomie politique était une perspective qui souriait à beaucoup de gens.

Le parti libéral progressiste, qui détenait la majorité au gouvernement, décida de s’intéresser lui aussi à la question de l’indépendance. Les Bahamas devaient devenir réellement indépendantes, du point de vue culturel, économique et politique. Un groupe d’étude se réunit au début de 1972 et fixa la date : INDÉPENDANCE — JUILLET 1973. La question devint d’intérêt public ; chacun en discutait librement, car tout le monde n’avait pas le même désir d’indépendance.

Cependant, seules des élections pouvaient vraiment faire connaître l’opinion du public. Le corps électoral allait-​il soutenir le Parti libéral progressiste ? Le MNI, parti de l’opposition, était persuadé que les masses n’aspiraient pas tellement à l’indépendance. Il croyait qu’il valait mieux attendre que le pays soit prêt, économiquement, politiquement et socialement.

La question allait être réglée rapidement. Normalement, les élections ne devaient avoir lieu qu’en avril 1973. Mais le 10 août, le Parlement fut dissous, et on fixa la date des élections au 19 septembre.

Le résultat

La campagne électorale fut orageuse, marquée par des bagarres, des incendies et du vandalisme. Les deux camps se rendirent coupables de fanatisme, d’intolérance et de violence. Les réunions étaient souvent interrompues par des contradicteurs. À la veille des élections l’atmosphère était tendue, et chacun était dans l’expectative. Allait-​on assister à une flambée de violence de la part de ceux qui seraient déçus par les résultats du scrutin ?

Fait étrange, la tempête prévue ne vint pas. Le parti libéral progressiste bénéficia d’un vote de confiance, et la plupart de ses membres furent ramenés au pouvoir. La question était réglée. Le mécanisme qui allait réaliser les désirs de la majorité se mettait en marche. Le 20 décembre 1972, la Grande-Bretagne accepta d’accorder l’indépendance en juillet 1973.

Maintenant, on peut se demander quels avantages le peuple en retirera. Ces avantages dépendront en partie de lui et de ses chefs. Ceux-ci ne sont que des humains imparfaits comme ceux qui ont dirigé les affaires de l’archipel avant eux. Ce transfert d’autorité ne va pas déraciner l’orgueil et l’égoïsme. Un seul gouvernement est capable de le faire. C’est celui qui est prédit dans la Parole de Dieu, la Bible : le Royaume de Dieu, que les témoins de Jéhovah proclament comme le seul espoir de l’humanité. Ce gouvernement juste apportera aux hommes une liberté qu’aucune administration n’est capable de leur accorder. Il les affranchira de la maladie, du péché et même de la mort. — Mat. 6:9, 10 ; Rév. 21:4.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager