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  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/11 p. 20-23

Taïwan — petite île aux multiples attraits

De notre correspondant à Taïwan

TAÏWAN est une île verdoyante située à environ 150 kilomètres de la Chine continentale. Elle a 400 kilomètres de long et 125 de large ; elle est un peu plus grande que les Pays-Bas. Quoique petite, elle est importante sous bien des rapports.

D’abord, elle est très peuplée. Elle compte quinze millions d’habitants ; cela fait 675 personnes au kilomètre carré, soit la population la plus dense du monde.

Son relief est également important ; en effet, plus de trente pics dépassent 3 000 mètres et certains atteignent près de 3 900 mètres. Le pays est si montagneux que seulement un quart de sa superficie est cultivable. Néanmoins, les récoltes sont abondantes.

Taïwan, ou Formose, produit presque toutes les denrées alimentaires qu’elle consomme ; elle importe très peu. L’île compte 745 000 fermes, d’un hectare et demi en moyenne. En 1971, on a abattu 4,4 millions de porcs ! La plupart provenaient de fermes dont les exploitants font de l’élevage une occupation secondaire, n’élevant pas plus d’une demi-douzaine de bêtes à la fois.

Malgré les répercussions de l’admission de la Chine communiste aux Nations unies, l’économie de Taïwan est toujours en plein essor. Certains pays ont rompu leurs relations diplomatiques avec le gouvernement nationaliste chinois pour chercher à s’attirer les faveurs de la Chine communiste. Les Formosans en ont évidemment éprouvé de l’amertume. Pour le visiteur, seuls en témoignent les slogans en chinois encourageant la population à continuer à lutter contre le communisme.

Les premiers habitants

Actuellement, l’île compte 190 000 autochtones. Ce sont les descendants des plus anciens habitants de Formose que l’on connaisse et ils se composent de membres des tribus des Amis, des Bunun, des Paiwan, des Lukai, des Binan, des Taiyal, des Saiset, des Tsou et des Yami. Quelle est l’origine de ces peuplades ?

La plupart des anthropologistes admettent qu’au moins les Amis proviennent de la souche maléo-polynésienne. Leur langue ressemble beaucoup à certains dialectes philippins. Cette tribu ainsi que les Yami habitent essentiellement les plaines. Aussi loin que remontent les traditions orales des Amis, ils ont toujours été des cultivateurs de riz. Ils élèvent également des troupeaux de buffles pour leur viande, depuis que les Hollandais ont introduit ces animaux dans le pays au début du dix-septième siècle.

Les origines des autres tribus sont plus difficiles à déterminer. Beaucoup croient que certaines d’entre elles, sinon toutes, sont venues de régions reculées de l’Asie, à travers la péninsule de Malacca. Les Taiyal, les Tsou, les Bunun et les Paiwan notamment étaient des chasseurs de têtes.

Chaque tribu a sa propre langue et sa propre culture. Les Amis sont devenus célèbres en Orient pour leurs danses et leurs chants qui dépeignent divers aspects de leur ancienne culture. Des troupes de danseurs se produisent dans de nombreux pays.

Des nouveaux venus

Durant les premiers siècles de l’occupation de l’île par ces divers peuples, celle-ci était inconnue du monde occidental. Les Portugais y atterrirent les premiers en 1590. Impressionnés par sa végétation tropicale luxuriante, ils la dénommèrent Formosa, c’est-à-dire la “Belle”. Ils s’y établirent dans le Nord mais n’y restèrent pas longtemps.

Puis en 1622, les Hollandais arrivèrent. Ils s’emparèrent de territoires appartenant aux autochtones et aux quelques Chinois qui avaient émigré à Taïwan au cours des siècles précédents. Ils bâtirent la ville de Anping et Fort Zeelandia.

Les Espagnols, qui étaient alors aux Philippines, s’alarmèrent de ce voisinage et aussitôt ils établirent un fort à l’emplacement de l’actuel port de Ki-loung, à l’extrémité supérieure. Un peu plus tard, ils bâtirent un autre fort sur la côte nord-ouest. Après quelques tentatives infructueuses, les Hollandais finirent par chasser les Espagnols de Formose.

Encouragés par les Hollandais, quelque 100 000 Chinois vinrent s’installer à Taïwan. Les Hollandais voulaient d’habiles fermiers pour cultiver la canne à sucre qu’ils venaient d’introduire dans le pays. Ils gouvernèrent Taïwan de 1624 à 1661 dans l’intention d’y implanter l’agriculture et le commerce (surtout de peaux de daims) et d’en tirer un revenu grâce à la taxation.

Les Hollandais désiraient aussi répandre leur religion, le protestantisme. Les missionnaires servaient d’agents du fisc. Ils traduisirent également les Évangiles de Matthieu et de Jean dans l’une des langues indigènes. On s’efforça d’enseigner le néerlandais au peuple afin que cette langue puisse servir de moyen de communication entre les divers groupes linguistiques.

Cependant, la domination hollandaise fut de courte durée. Le capitaine chinois Koxinga voulait se servir de l’île comme base d’opérations pour ses attaques contre les Mandchous qui avaient envahi la Chine. En 1661, il vainquit les Hollandais avec l’aide des Chinois établis à Formose.

Une île chinoise

Au douzième siècle déjà, quelques Chinois sont venus s’installer à Taïwan mais l’immigration a commencé sur une grande échelle au dix-septième siècle. Au début du dix-neuvième siècle, 2 500 000 Chinois originaires de la province de Fou-Kien, juste de l’autre côté du détroit de Formose, formaient 82 pour cent de la population. Environ 400 000 autres Chinois venaient de Canton et 150 000 des autres provinces de Chine.

Puisque chaque province chinoise a son propre dialecte, avec des différences même à l’intérieur de la province, Taïwan finit par avoir un nombre ahurissant de dialectes. En outre, il y a au moins neuf langues indigènes.

Actuellement, les autochtones forment moins de 2 pour cent de la population. Cependant, la plupart des plus de 1 100 témoins de Jéhovah formosans appartiennent à ces tribus aborigènes, surtout à la tribu des Amis.

La domination japonaise

Le Japon obtint Taïwan après la guerre sino-japonaise de 1894-​1895. Il poursuivait trois objectifs : 1) Taïwan lui fournirait des produits agricoles, 2) elle servirait de marché pour son industrie en expansion et 3) elle pourrait accueillir le trop-plein de sa population.

Pour atteindre ces objectifs, on donna à la police des pouvoirs étendus. En 1912, dans cette île agricole, il y avait un policier pour 580 habitants contre un pour 1 052 dans le Japon industriel. Ces policiers se montrèrent durs à l’égard de la population locale, mais ils luttèrent efficacement contre le crime et la corruption et permirent au Japon de rester maître du pays.

Durant les cinquante ans de domination japonaise, tout fut mis en œuvre pour atteindre les objectifs précités. Les exportations, surtout vers le Japon, connurent une grande expansion. On construisit environ 4 500 kilomètres de chemins de fer dont un certain tronçon est devenu célèbre. C’était une ligne qui montait jusqu’au mont Ali, à une altitude de près de 3 000 mètres, dans les montagnes centrales, et qui permettait le transport du bois de charpente. Il fallut douze ans pour construire ces quelque soixante-dix kilomètres de voie ferrée.

Une autre importante réalisation fut la construction de près de 900 kilomètres de voies ferrées pour les daisha. Le daisha est un simple wagon en plate-forme qui parcourt une voie très étroite et est poussé par un ou deux hommes. En 1938, ces daisha ont transporté trois millions de passagers et 553 millions de tonnes de marchandises !

Au moment où cessa l’occupation de l’île par les Japonais, quand ces derniers perdirent la guerre en 1945, un immense système d’irrigation avait transformé la plaine stérile de Tchanan en un jardin fertile. Plus de 34 000 hectares, y compris 60 pour cent de la région des plaines, sont irriguées grâce à ce système. De plus, le japonais est devenu la langue véhiculaire entre les divers groupes linguistiques.

La langue japonaise facilite la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu par les témoins de Jéhovah. Avant la Seconde Guerre mondiale, deux prédicateurs à plein temps, venus du Japon, visitèrent le village d’une femme nommée Lin, de la tribu des Amis. Elle accepta la vérité biblique et fut baptisée en 1939. Elle s’exprime comme suit :

“J’étais l’une des quelques femmes du village qui avaient reçu une certaine instruction japonaise. J’étais donc capable de lire la Bible en japonais, de même que de difficiles publications bibliques. Malgré ma connaissance imparfaite de la langue, j’ai compris que Jéhovah est le seul vrai Dieu. Je savais que pour obtenir la vie, je devais lui rester fidèle. Quand j’ai refusé d’adorer devant l’autel shinto et de déclarer que l’empereur du Japon était supérieur à Jéhovah, on me dépouilla de mes vêtements et on me battit.”

On lui enfonça un bâton de bambou pointu dans les organes génitaux. Mais malgré cette épreuve et d’autres souffrances en prison, ce témoin de la tribu des Amis maintint son intégrité. De nombreux témoins, appartenant à cette tribu et à diverses autres, ont également manifesté une pareille foi.

Sous le gouvernement chinois

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Taïwan redevint l’une des trente-cinq provinces chinoises. Au début de 1949, 1 500 000 Chinois quittèrent le continent et vinrent s’installer dans l’île avec le gouvernement nationaliste du général Tchang Kaï-chek. On construisit de nouvelles routes, la plus remarquable étant celle qui traverse l’île, de Houa-lien à Tai-tchong. Cette route, qui passe par Taroko Gorge et d’autres sites grandioses, rend la côte orientale fertile plus accessible aux habitants de la partie occidentale de l’île.

L’année dernière, on a commencé à construire la dernière partie d’une autre grande voie, plus au sud. On a terminé de nouvelles digues et on est occupé à en édifier d’autres encore. Un programme de réformes agraires a amélioré les conditions de vie de nombreux fermiers.

La prédication des témoins de Jéhovah a également progressé depuis la Seconde Guerre mondiale. Monsieur Wang, par exemple, qui est venu de la Chine continentale après la guerre, raconte comment il devint témoin :

“Deux missionnaires se sont présentés chez moi pendant que j’étais à mon travail. Ma femme voulut les renvoyer mais ma fille leur dit de revenir pendant le week-end, quand je serais là. Elle pensait en effet que ce qu’ils disaient pourrait m’intéresser. Ils ont commencé à étudier la Bible avec moi et ma vie a été complètement transformée. Notre vie familiale s’est améliorée et ma femme a également accepté la vérité de la Bible. Nous avons vu grandir la congrégation de Taïpeh. Autrefois, elle comptait cinq ou six membres, mais à présent cent personnes ou plus s’assemblent chaque semaine à la Salle du Royaume.”

L’essor du tourisme

À mesure que se poursuit l’expansion économique de l’île, les touristes affluent de plus en plus nombreux. En 1961 ils étaient 42 000, et dix ans plus tard ils atteignaient presque 540 000 ! Il y a beaucoup de choses intéressantes à voir ici à Taïwan.

Le Palais du Musée national, par exemple, contient probablement la plus grande collection de chinoiseries du monde. Tandis que certains objets sont exposés de façon permanente, des sections entières sont renouvelées tous les trois mois. Même ainsi, il faudrait dix ans pour exposer chaque chose une seule fois ! Les jades et les céramiques sont si beaux que beaucoup de personnes passent des heures à les examiner.

La plupart des touristes cependant sont surtout attirés par le paysage magnifique qui incita les Portugais à appeler cette île Ilha Formosa ou Belle île. Taroko Gorge, près de Houa-lien, sur la côte est, est l’un des endroits les plus impressionnants. Les mots nous manquent pour décrire les hautes falaises de marbre et la vallée profonde où coule un petit cours d’eau.

Il n’est pas nécessaire cependant d’aller aussi loin pour avoir un aperçu de la beauté verdoyante de cette petite île. Une excursion de Taïpeh au village de Wulai, permet au voyageur d’admirer un paysage de montagnes typiquement formosan. Là on peut monter dans un des derniers daisha. On peut également assister aux danses de la tribu Taiyal, dont les vieilles femmes sont marquées de tatouages.

Pour ceux qui s’intéressent aux diverses formes de religion de l’Orient, il y a de nombreux temples et centres d’adoration à visiter. Ils pourront observer la pratique du culte bouddhiste dans le temple Lungshan dédié principalement à Kwanyin, la déesse de la miséricorde. Son architecture est curieuse et ses sculptures compliquées représentent des légendes chinoises.

La filiale de la Société Watch Tower, qui s’occupe des intérêts de tous les témoins de Jéhovah de Taïwan, est située au numéro 5, Lane 99, rue Yun Ho, près de l’université nationale. Du 5 au 8 août, des centaines de visiteurs sont venus assister à l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah, à Taïpeh. Il y a dix ans, une assemblée semblable s’est également tenue à Taïpeh. Une dame chinoise nommée Yen travaillait alors comme comptable dans un hôtel. Écoutons-​la parler des délégués à cette assemblée :

“Je vis tout de suite que leurs manières n’étaient pas un simple vernis. Le personnel de l’hôtel était poli pour des raisons commerciales. Mais ces gens étaient plus polis et plus aimables que nous. Ils firent une forte impression. J’ai voulu parler à certains d’entre eux et l’un d’eux me donna l’adresse de la Salle du Royaume. Bientôt j’ai commencé à étudier la Bible avec les témoins.

“Toute ma famille est bouddhiste, et rompre avec les coutumes et les superstitions présentait de nombreux problèmes. Les témoins ont eu besoin de beaucoup de patience pour m’aider à le faire. Mais j’ai été largement récompensée de mes efforts par la joie de servir en compagnie de nombreux chrétiens qui ont le même amour profond que les premiers témoins que j’ai rencontrés.”

Ces touristes d’il y a dix ans étaient un excellent exemple pour tous ceux qui ont visité Taïwan cette année. Bien que notre île soit petite et peut-être mal connue de certains, ses nombreuses caractéristiques font la joie du visiteur.

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