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  • Les causes de l’inflation mondiale

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Réveillez-vous ! 1974
g74 22/3 p. 3-9

Les causes de l’inflation mondiale

DEPUIS la Seconde Guerre mondiale, presque toutes les nations ont connu ce fléau qu’est la hausse des prix ou ce qu’on appelle l’inflation. Ce qui est particulier actuellement, c’est que l’inflation sévit partout dans le monde en même temps. Cela ne s’était encore jamais vu.

De plus, l’inflation augmente à une allure vertigineuse dans un pays après l’autre. Quelles sont les causes de l’inflation mondiale ? Peut-​on espérer voir les prix se stabiliser ou même descendre ?

Une cause fondamentale

L’inflation peut avoir plusieurs raisons. L’une est la pénurie de marchandises. Désirant vivement obtenir des produits qui se font rares, les gens sont disposés à payer le prix élevé demandé par les commerçants. Or, dans le monde, il y a actuellement certains produits qui se font rares, les denrées alimentaires notamment.

Cependant, une des principales causes de l’inflation, c’est que les gouvernements dépensent plus d’argent qu’ils n’en reçoivent par des taxes ou d’autres moyens. À cet égard, une encyclopédie (The World Book Encyclopedia) déclare :

“Depuis le développement du système bancaire et du papier-monnaie au cours des 200 ou 300 dernières années, l’inflation a eu pour cause principale les déficits dans le budget d’un gouvernement. Un déficit est créé quand un gouvernement dépense plus d’argent qu’il n’en fait rentrer.”

Quand le budget d’un gouvernement est en déficit, il doit néanmoins couvrir ses dépenses d’une manière ou d’une autre. Celle-ci dépend du genre de gouvernement. Beaucoup de nations occidentales empruntent auprès de leurs propres citoyens par l’émission d’emprunts. Mais ce n’est généralement pas suffisant.

Aussi, il arrive souvent que les gouvernements empruntent à leur banque centrale ou nationale. Où ces banques vont-​elles chercher l’argent ? Quand le gouvernement les y autorise, elles accordent des emprunts ou impriment tout simplement plus de papier-monnaie. Elles “prêtent” alors cet argent au gouvernement à un certain taux d’intérêt. En fin de compte, c’est le contribuable qui remboursera le prêt et paiera les intérêts sous la forme d’impôts.

Certains gouvernements ne s’adressent même pas aux banques centrales ; ils se contentent de faire imprimer plus de papier-monnaie. Avec cet argent, ils paient leurs factures.

Mais quand un gouvernement introduit plus de papier-monnaie dans l’économie d’un pays sans qu’il y ait une couverture de réelle valeur, il y a alors plus d’argent pour acheter les produits disponibles. Cela signifie donc une hausse des prix. C’est un peu comme lors d’une vente aux enchères : plus les gens ont d’argent, plus le prix des articles monte.

Au sujet de l’inflation, l’Institut américain pour la recherche économique déclara :

“Depuis un quart de siècle les principaux systèmes monétaires dans le monde ont considérablement multiplié les instruments monétaires [le papier-monnaie]. Parmi les nations les plus industrialisées, les États-Unis montrent l’exemple dans ce domaine.

“En fait, les États-Unis n’ont pas seulement créé une quantité excessive d’instruments monétaires pour leur usage intérieur, mais ils ont encore exporté beaucoup de ces instruments monétaires inflationnistes sous forme d’aide, de prêts et d’investissements. Ils l’ont fait dans une mesure telle que d’énormes quantités de dollars sont détenues par des étrangers, y compris des banques centrales qui s’imaginaient qu’un morceau de papier a autant de valeur que de l’or.”

La situation aux États-Unis

Puisque les États-Unis montrent l’exemple en matière d’inflation, il serait intéressant d’examiner l’état de leurs dépenses.

Le budget des États-Unis a été déficitaire au cours de trente-six des quarante-trois dernières années. Donc, pendant 84 pour cent du temps, les États-Unis ont dépensé plus d’argent qu’ils n’en faisaient rentrer.

Le résultat, c’est que la dette du gouvernement a atteint 427 milliards de dollars (près de 2 000 milliards de francs français) pendant l’année fiscale 1972. C’est la dette la plus élevée de l’Histoire et elle ne cesse de monter. Personne ne s’attend sérieusement à ce qu’elle soit remboursée. Les intérêts seuls de cette dette se montent à vingt-trois milliards de dollars (environ 100 milliards de francs français) chaque année.

Cette sorte de déficit s’étendant sur une longue période de temps ne pouvait avoir que des conséquences néfastes : une inflation continue.

Pourquoi ce déficit ?

Comme nous l’avons vu, le déficit conduit à l’inflation, et un déficit survient quand les dépenses d’un gouvernement sont supérieures à ses revenus. Mais pourquoi à notre époque, tant de gouvernements doivent-​ils faire face à des dépenses aussi considérables et incessantes ?

Une des raisons principales est la GUERRE. Dans presque tous les pays, les dépenses militaires constituent le poste le plus important du budget. Aux États-Unis, ces dépenses sont chaque année de soixante-quinze à quatre-vingts milliards de dollars (environ 350 milliards de francs français).

Mais la guerre détruit ; elle ne produit aucune richesse. Même en temps de paix, le matériel de guerre ne produit rien. Au contraire, il est rapidement dépassé et doit être remplacé, généralement par du matériel encore plus coûteux. Il est vrai que ces dépenses créent des emplois ; mais comme elles créent aussi d’énormes dettes, le pays n’en retire aucune richesse véritable.

Les dépenses militaires sont comme un vampire qui épuise les forces d’une nation, des forces qui pourraient être employées bien plus utilement. Imaginez un instant que les États-Unis consacrent à des activités pacifiques les soixante-quinze ou quatre-vingts milliards de dollars qui servent à des fins militaires. On pourrait dire la même chose de l’Union soviétique ou de n’importe quel autre pays. Cet argent créerait non seulement autant d’emplois qu’il le fait actuellement, mais il permettrait de rebâtir de nombreuses villes et de construire beaucoup de logements. Il permettrait d’améliorer la santé publique et les transports, de créer des parcs et des terrains de jeux, de combattre la pauvreté et la pollution.

Un exemple

Pour mieux comprendre les conséquences néfastes de la guerre et des grosses dépenses militaires sur une économie, imaginons deux familles vivant dans deux maisons voisines. Toutes deux ont un agréable foyer et un revenu suffisant pour payer leurs factures.

Supposons maintenant qu’elles commencent à se méfier l’une de l’autre, si bien que l’une des familles achète un fusil pour se protéger. L’autre fait de même. Puis l’une et l’autre achètent des armes plus importantes et plus coûteuses. Mais comme elles n’ont pas assez de moyens, elles commencent à emprunter.

Finalement, ces deux familles sont réellement en “guerre” et détruisent leurs biens respectifs. Ces destructions améliorent-​elles leur niveau de vie ? La réponse est claire.

Après la “guerre”, il faut reconstruire. Mais comme la méfiance demeure, l’achat d’armes de plus en plus chères se poursuit. Pour faire face à ces dépenses ainsi qu’aux dépenses journalières, les deux familles s’endettent de plus en plus.

Ont-​elles amélioré leur niveau de vie ? Évidemment non puisqu’elles n’ont pas acquis de vraies richesses. En fait leur niveau de vie a baissé, car l’argent qui doit servir à l’achat d’armes et à la réparation des dommages de guerre ne peut plus être consacré à d’autres achats. Si ces familles empruntent pour acheter tout ce qu’elles désirent, leur situation peut paraître meilleure. Néanmoins, le jour où les créanciers viendront réclamer leur dû, la vérité apparaîtra.

Il en va de même pour les nations

La même chose se passe, sur une échelle beaucoup plus grande, pour les nations à notre époque. Elles se saignent aux quatre veines en faveur du dieu de la guerre.

Par leurs guerres continuelles, elles détruisent quantité de richesses. D’autres richesses servent à payer des armes de plus en plus coûteuses et des forces militaires, même en temps de paix.

Pour payer tout cela et d’autres choses encore, la plupart des nations dépensent plus d’argent qu’elles n’en font rentrer. D’où l’inflation. Un observateur écrivit dans le New York Times :

“Il faut chercher la cause de l’inflation principalement dans les énormes dépenses militaires et l’impossibilité de les couvrir par des impôts suffisants. (...)

“Une partie substantielle de cet immense trésor de dollars et de marchandises est perdue pour notre économie. L’inflation est ainsi aggravée, et on manque de fonds pour faire face aux besoins impérieux du pays.”

Non seulement les dépenses des gouvernements sont supérieures à leurs revenus, mais depuis un certain temps, beaucoup de gens font de même. Ils se lancent dans une véritable débauche d’emprunts pour pouvoir se payer ce qu’ils désirent. Ils vivent certainement mieux pendant un temps, jusqu’au jour du règlement des dettes.

De plus, en empruntant à des sociétés de prêts, comme les banques, les gens “créent” plus de papier-monnaie. Étant donné la nature même du système bancaire, une banque peut prêter plusieurs fois la somme qu’elle possède en dépôt. Et puisque la plupart des transactions se font par chèques, des quantités importantes de monnaies sont ainsi “créées” par les banques.

Cependant, cet excès de dépenses accroît la quantité de monnaies par rapport à la valeur globale des richesses offertes sur le marché. Ces dépenses ajoutées à celles du gouvernement alimentent encore l’inflation.

Jusqu’où se monte cet excès de dépenses aux États-Unis ? Le total de la dette publique et privée se chiffre actuellement à plus de deux mille milliards de dollars (9 000 000 000 000 de francs français) ! C’est beaucoup plus que le revenu annuel de la nation tout entière ! Et chaque année cette dette monte en flèche.

Les dépenses outre-mer

Mais ce n’est pas tout. Un autre facteur rend la situation encore plus instable : les dépenses d’outre-mer.

Les États-Unis ont continuellement dépensé plus d’argent dans les autres pays qu’ils n’en faisaient rentrer chez eux. Ils ont ainsi accumulé outre-mer une dette de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

La revue Business Week décrit la situation comme suit : “On a créé trop de dollars et il existe des quantités énormes de ‘balances-dollars’ sur les marchés monétaires mondiaux.” Certains estiment que ces quantités énormes de ‘balances-dollars’ se montent à 100 milliards de dollars.

Pourquoi les États-Unis ont-​ils accumulé une pareille dette dans les pays d’outre-mer ? L’Economic Education Bulletin de mai 1972 répond :

“Tout d’abord, pendant de nombreuses années, le gouvernement des États-Unis a accordé à l’étranger argent et crédits, plus qu’il n’en a reçus lui-​même. À cause de son vaste et trop généreux programme d’aide à l’étranger et de ses importantes dépenses militaires dans d’autres pays, les gouvernements étrangers, les banques centrales et des particuliers sont devenus ses créanciers (...).

“Ensuite, les États-Unis ont laissé se développer une inflation marquée et prolongée (...) pendant plus de trente ans. Cette situation (...) a eu pour résultat une telle augmentation des prix [des produits américains] que de nombreux industriels américains ne peuvent plus soutenir la concurrence sur le marché mondial.”

Naturellement, il y a des moments où ces dépenses à l’étranger sont presque en équilibre avec les revenus. Mais au cours des dernières dizaines d’années, la tendance générale a été la même à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les dépenses étaient plus élevées que les rentrées.

Il en est résulté des dettes énormes aussi bien dans le pays qu’à l’étranger. Comment allaient-​elles être remboursées ? On a espéré qu’un jour la tendance changerait, que les revenus deviendraient plus élevés que les dépenses, ce qui aurait diminué la dette progressivement. Mais les choses ne se sont pas passées de cette façon, au contraire. Alors comment ces dettes allaient-​elles être payées ?

À un certain moment, la réponse était : l’OR.

Le rôle de l’or

Pendant des milliers d’années, quand on achetait quelque chose, il fallait payer avec autre chose de valeur égale. En général, on échangeait des marchandises contre d’autres marchandises.

Plus tard, on se servit de l’or, produit de plus grande valeur et plus apprécié que les autres. L’or a des qualités uniques. On peut le garder indéfiniment, sans qu’il se détériore. On peut en faire de beaux bijoux, des pièces de monnaie et d’autres objets.

Aussi l’or finit-​il par devenir la meilleure “monnaie”, toujours acceptée. Quand le papier-monnaie apparut, il avait souvent comme couverture cette monnaie réelle, l’or. Aussi longtemps que le papier-monnaie pouvait être remboursé par de l’or, les gens avaient confiance en ce moyen d’échange.

Aux États-Unis existait à un moment donné le système de l’étalon-or. Le dollar était, en tout temps, convertible en or. Mais comme le papier était beaucoup plus maniable, les gens le préféraient ; ils avaient confiance en sa valeur, puisqu’il était “aussi bon que l’or”.

Puis, en 1929, débuta la grande Crise. Le gouvernement des États-Unis commençait à se trouver devant d’énormes déficits. Aussi, en 1933, il décida que désormais les citoyens ne pourraient plus échanger leurs dollars contre de l’or. De plus, tous ceux qui possédaient des pièces ou des lingots d’or devaient les échanger contre du papier-monnaie. Le gouvernement protégeait ainsi son stock d’or contre les gens qui perdaient confiance dans les billets de banque.

Cependant, la loi exigeait que le gouvernement possède un dollar d’or véritable pour quatre dollars de papier-monnaie en circulation dans le pays. Cela empêchait le gouvernement d’imprimer trop de billets de banque et maintenait une couverture or de 25 pour cent.

Les dernières restrictions disparaissent

Mais 1968 connut un autre changement. Le gouvernement promulgua une loi qui supprimait l’obligation d’une couverture or de 25 pour cent. L’Institut américain pour la recherche économique parla en ces termes d’une des conséquences de cette loi :

“En supprimant au début de 1968 l’obligation pour la Réserve fédérale de détenir une réserve d’or, on a supprimé tout ce qui pouvait encore faire obstacle à l’inflation et on a coupé les derniers liens entre le papier-monnaie américain et l’or.

“Depuis, la valeur d’échange du dollar est contrôlée par les décrets des autorités monétaires américaines, qui ne sont plus soumises à la discipline de l’or.”

Cette restriction disparue, on remarqua que le gouvernement “continuait à céder à la pression politique tentant à accroître sans cesse les dépenses et l’inflation”.

En outre, on retira de la circulation toutes les pièces en argent. Par conséquent, le système monétaire des États-Unis tout entier ne reposait plus sur aucune valeur réelle.

Cela signifiait que le papier-monnaie du gouvernement devait être accepté de confiance. Toutefois, l’Economic Education Bulletin écrit :

“L’actuel système monétaire des États-Unis est fondé sur une promesse non tenue.

“Nous parlons de la promesse, actuellement dénoncée, faite par la Réserve fédérale de ‘payer au porteur sur demande, x dollars’. La loi définissait le ‘dollar’ comme étant égal à un trente-cinquième d’once d’or pur.

“Une promesse non tenue ne constitue pas un fondement solide pour un système monétaire durable.”

Là où, sur un billet de banque, on pouvait lire que les États-Unis s’engageaient à ‘payer au porteur, sur demande’, la valeur du dollar en monnaie véritable (or ou argent), il est à présent écrit : “Ce billet a cours légal pour payer toutes dettes, publiques ou privées.” Le certificat de papier, qui, durant des siècles, a seulement représenté la monnaie réelle (de l’or ou même de l’argent), est maintenant reconnu comme étant lui-​même de la monnaie. Mais, en temps de crise, en quoi le public aura-​t-​il confiance, dans du papier ou dans de l’or ?

“NON”, aux étrangers aussi

Alors que les Américains ne pouvaient plus recevoir d’or en échange de leurs dollars, les étrangers le pouvaient encore. L’or restait la monnaie obligatoire pour le paiement des dettes entre nations. C’était là un arrangement auquel avaient souscrit depuis longtemps les nations occidentales.

Mais étant donné l’inflation continuelle aux États-Unis, les étrangers commencèrent à perdre confiance dans leurs dollars. Aussi beaucoup demandèrent-​ils leur remboursement en or, et la quantité d’or détenue par le Trésor américain diminua régulièrement. Voici comment se présente la situation (en milliards de dollars et en chiffres ronds) :

Années Stock d’or des États-Unis

1950 22 820 000 000

1960 17 804 000 000

1970 11 072 000 000

En 1971, la situation de l’or s’est considérablement détériorée. Les étrangers détenaient plus de cinquante-cinq milliards de dollars en papier, mais les États-Unis ne possédaient plus d’or que pour la valeur de dix milliards de dollars. Les détenteurs étrangers de dollars montraient des signes de panique et se ruaient sur le peu d’or qui restait dans le Trésor des États-Unis.

En août 1971, les États-Unis prirent une mesure énergique. Ils supprimèrent la convertibilité du dollar en or, arrêtant ainsi le paiement en or de leurs créances outremer. Ils renièrent leurs promesses de rembourser les dollars de papier par de l’or dans leurs transactions avec l’étranger. Les autres nations furent scandalisées.

Qu’est-​ce que cela signifiait ? Certains observateurs firent remarquer que, pratiquement, les États-Unis se déclaraient en faillite. C’est là une autre raison pour laquelle les marchés monétaires mondiaux sont devenus plus instables ces dernières années. C’est aussi pourquoi le prix de l’or sur les marchés “libres” européens a grimpé de 35 dollars l’once jusqu’à 100 dollars à un certain moment.

Que va devenir la monnaie ?

Pour résumer brièvement ce qui s’est passé, disons que les États-Unis, l’ancre de l’économie du monde occidental, ont pris des mesures que de nombreux économistes considèrent comme une dépréciation de leur monnaie. Ils ont 1) défendu à leurs citoyens de convertir en or, ou en argent, leur papier-monnaie ; 2) défendu à leurs citoyens de posséder de l’or, sauf en bijoux et en monnaies rares ; 3) supprimé toute couverture or pour la circulation monétaire à l’intérieur du pays ; 4) refusé de convertir en or les dollars détenus par les étrangers ; 5) dépensé plus d’argent qu’ils n’en gagnaient, accumulant d’énormes dettes et imprimant de plus en plus de papier-monnaie pour les régler.

Il est vrai que les emprunts peuvent stimuler l’économie. Si un particulier gagne 450 francs par semaine et qu’il emprunte chaque semaine 450 francs, il est certain qu’il vivra mieux, pendant un temps. Il en va de même des nations. Si leurs dépenses sont continuellement plus élevées que leurs revenus, l’économie s’en trouvera stimulée pour un moment. Mais une telle façon d’agir produit d’énormes dettes et une inflation effrénée.

En outre, en ce qui concerne les lois économiques, une nation n’est pas tellement différente d’un particulier. On récolte ce que l’on a semé. Tôt ou tard, le moment vient où il faut régler les dépenses inconsidérées. Quiconque dépense plus qu’il ne gagne, finit par faire faillite. Cette règle ne connaît aucune exception, qu’il s’agisse d’une nation ou d’un particulier.

Il est aussi peu vraisemblable que l’or, l’argent ou un autre métal précieux, puisse indéfiniment servir de couverture au papier-monnaie. La population croît et il en va de même de la monnaie en circulation. Mais l’or qu’on peut retirer du sol est limité. On se trouve donc devant un dilemme. Le public perd confiance en un papier-monnaie dont la valeur fictive ne repose pas sur de l’or (ou de l’argent), mais tôt ou tard, ces métaux précieux ne seront plus suffisamment abondants pour servir de couverture à toutes les monnaies mises en circulation. Ce dilemme montre l’instabilité fondamentale de la monnaie.

Où allons-​nous ?

En tout cas, les restrictions étant de moins en moins nombreuses, beaucoup de nations ont accumulé d’énormes dettes et, pour les payer, elles ont inondé leur économie de papier-monnaie. Comme quelques économistes l’ont fait remarquer, si un particulier agissait de la sorte, il serait accusé de contrefaçon.

Quelqu’un déclara que les billets de banque imprimés, sans qu’il y ait de couverture, “sont aussi faux et sans valeur que s’ils avaient été fabriqués par des faux-monnayeurs. La seule différence c’est que [les autorités] en ont le droit, alors que les faux-monnayeurs ne l’ont pas. Malheureusement, le résultat sur l’économie est exactement le même”.

À propos de ce procédé, Milton Friedman, économiste bien connu, écrivit dans Newsweek :

“Depuis plus d’un siècle et demi, les économistes ont reconnu deux postulats, du moins par moments. D’abord qu’en imprimant assez de papier-monnaie, on peut relancer l’activité économique ; ensuite, que le résultat final est l’anéantissement de la monnaie.

“Les Américains ont appris le premier postulat. Ils ont connu puis oublié le second. Vraisemblablement, seule l’expérience le leur apprendra de nouveau.”

Cela fait penser à l’avertissement que donna, il y a des années, l’Institut Alexandre Hamilton dans son livre La banque (angl.). Nous citons :

“Certains gouvernements ont émis du papier-monnaie sans promettre, ou sans avoir l’intention, de le rembourser par de l’or ou par autre chose, et ils ont déclaré qu’il avait cours légal pour le paiement de toutes les dettes.

“Le papier qualifié de monnaie par simple déclaration du gouvernement est appelé monnaie fiduciaire (...).

“Toute expérience faite avec cette monnaie a conduit au désastre. Aucun gouvernement qui l’a essayée n’a été capable de résister à la tentation d’émettre une quantité excessive de billets. La monnaie s’est alors dépréciée pour perdre finalement toute valeur.”

Tous les témoignages provenant des milieux économiques et politiques indiquent qu’il n’en va pas autrement aujourd’hui. De nombreux gouvernements émettent du papier-monnaie qui ne repose sur aucune valeur réelle. Puisque “toute expérience faite avec cette monnaie a conduit au désastre”, il n’y a aucune raison de croire que notre époque fera exception.

[Illustrations, page 4]

Quand l’offre de denrées est insuffisante, les gens sont disposés à payer le prix plus élevé qu’on leur demande. C’est là une des causes de l’inflation

[Illustration, page 8]

En 1971, les États-Unis renièrent leur promesse de rembourser les dollars de papier par de l’or dans leurs transactions avec l’étranger.

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