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  • Quelle est l’ampleur des pénuries ?

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  • Quelle est l’ampleur des pénuries ?
  • Réveillez-vous ! 1975
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Réveillez-vous ! 1975
g75 8/3 p. 16-21

Quelle est l’ampleur des pénuries ?

DANS le passé, on ne pensait guère à la limite des ressources de notre globe. On tenait pour un fait acquis sa grande richesse en matières premières. Aussi, pendant des siècles, on a exploité ses minerais, ses combustibles fossiles et ses autres trésors comme s’ils étaient illimités.

Aujourd’hui, tout est changé. La terre n’est plus considérée comme une source intarissable de richesses matérielles.

Encouragement à la croissance

Jusqu’à ces derniers temps, la plupart des économistes acceptaient les idées de l’économiste britannique John Maynard Keynes. Selon lui, on pouvait remédier aux problèmes économiques, y compris les dépressions et le chômage, en encourageant la consommation, même si les gens, les industries et les gouvernements devaient s’endetter.

On pensait que cet accroissement continuel de la demande exigerait une production plus grande, donc plus d’usines et d’emplois et plus de revenus pour tous, autrement dit ce serait la “prospérité”. Depuis des dizaines d’années, on a suivi cette politique dans la vie économique du monde occidental.

Mais finalement, il est devenu évident qu’il doit y avoir quelque chose de radicalement faux dans cette idée de croissance constante. De plus, des dettes qui s’amoncellent peuvent devenir un fardeau intolérable. L’explosion démographique a hâté cette conclusion. Cette “explosion” était due à une natalité continuellement élevée et à une diminution spectaculaire et nouvelle dans le taux de la mortalité infantile, à cause d’une meilleure prévention de la maladie.

Particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, la population a commencé à s’accroître plus rapidement que jamais auparavant. Il y a maintenant près de quatre milliards d’hommes sur la terre et chaque année il vient s’en ajouter environ 80 millions. À ce rythme, la population aura doublé en trente-cinq ans. Les dirigeants du monde se rendent compte que la terre ne pourra pas supporter indéfiniment une pareille augmentation du nombre de ses habitants.

Y a-​t-​il épuisement ?

Cela signifie-​t-​il que les ressources de la terre arrivent à épuisement ? Non, pas vraiment, du moins pour le moment. Le problème principal réside dans la façon dont la société humaine est actuellement organisée et dans le fait qu’elle met l’accent sur une industrialisation de plus en plus poussée.

Un directeur de mines observa dans Vital Speeches : “Puisque les ressources minérales ne sont pas renouvelables, il est évident que dans un avenir plus ou moins lointain on assistera à un épuisement des ressources économiques. Mais ce jour semble très éloigné. Les pénuries dont nous souffrons depuis les 15 derniers mois n’ont pas été causées par un manque de réserves.”

Cependant, si la terre contient encore d’énormes ressources, il s’agit de savoir comment acheminer ces matières aux nations qui en ont besoin, en quantité suffisante, suffisamment vite et à des prix suffisamment bas. La question est critique pour l’Europe de l’Ouest, le Japon et même les États-Unis, car à présent les meilleures réserves de la plupart des minerais et sources d’énergie dont ces pays ont besoin ne se trouvent pas à l’intérieur de leurs frontières. Les réserves qu’ils possèdent ne sont pas suffisantes, et ils les consomment de plus en plus vite à cause de leurs appétits insatiables. Ces pays souffrent donc d’une grave et croissante pénurie de matières premières.

Demande phénoménale

Autrefois, quand la famille humaine menait en grande partie une vie agricole, la demande des ressources terrestres était minime. Mais avec l’avènement de l’ère industrielle, il y a plus d’un siècle, la demande de matières premières grandit à un rythme rapide.

Les sociétés industrialisées ont besoin d’usines, de bureaux, de logements, de centrales électriques, de machines, de transports et d’énergie. Pour tout cela, il faut de l’acier, de l’aluminium, du cuivre, du béton, etc. Le combustible principal d’une civilisation industrielle est le pétrole.

Dans les pays d’Europe occidentale, au Japon et en Amérique du Nord, la demande de ces ressources s’est accrue plusieurs fois plus vite que la population. Mais l’explosion démographique dans les pays appelés “sous-développés” donne une impulsion supplémentaire au rythme de la demande de ces ressources.

Les peuples de ces pays pauvres veulent, eux aussi, les machines et les biens matériels qu’ils voient dans les nations industrielles. Et les dirigeants de ces pays s’efforcent de faire entrer ceux-ci dans l’économie industrielle aussi vite que possible, ce qui accroît la demande de toutes sortes de biens. On peut se faire une idée de cet accroissement en prenant seulement l’exemple du fer, nécessaire dans les pays industrialisés. Le livre Introduction à la géologie (angl.) déclare : “La consommation du fer aux États-Unis a augmenté environ vingt fois alors que la population du pays doublait.”

Oui, quand une nation devient fortement industrialisée, son appétit pour les matières premières s’accroît sans proportion avec l’augmentation de sa population. Or dans les pays pauvres, il y a plusieurs milliards de gens qui exigent les biens que produit l’industrie. Les écologistes Paul Ehrlich et Dennis Pirages déclarent dans leur livre Arche II (angl.) : “La crise du nombre est aggravée par une révolution mondiale dans les espérances. Le matérialisme est devenu une religion universelle. Une augmentation continue dans la production des produits finis est considérée comme une nécessité par presque tout le monde.”

Ainsi, l’explosion générale de la population dans le monde, l’insatiable demande des pays déjà industrialisés et maintenant les espérances croissantes des nations pauvres mettent à très forte contribution les ressources de la terre. L’économiste William Ophuls montre la gravité de la situation dans la revue Harper’s. Nous citons :

“Pour fournir le nécessaire à la population mondiale grandissante, nous devrons, au cours des trente prochaines années environ, construire des maisons, des hôpitaux, des ports, des usines, des ponts et quantité d’autres installations en nombre tel que ce programme de construction égalera presque tout ce que la race humaine a fait jusqu’à présent (...).

“Les problèmes évoluent si rapidement qu’il faut les prévoir bien à l’avance. Sinon nos ‘solutions’ sont insuffisantes et trop tardives (...).

“Seules des précautions extrêmes empêcheront l’effondrement de la société technologique dont nous dépendons tous.”

La tension était clairement visible en 1973 et au début de 1974. À ce moment, à cause du “boom” des économies à travers le monde, la demande des biens monta rapidement. Les gouvernements avaient emprunté et ils pompaient de plus en plus d’argent dans leurs économies pour soutenir cette prospérité. Mais alors que la demande montait soudain, on n’allait pas assez vite pour construire de nouvelles usines ou exploiter de nouvelles mines. Les marchandises ont été rapidement épuisées. Un exemple typique est celui du cuivre, qui connaissait en moyenne une augmentation de production de 4 pour cent par an depuis le début des années 50. Mais en 1973, la demande de cuivre dans le monde occidental s’est accrue de plus de 10 pour cent. Ainsi la production ne pouvait faire face à la demande, ce qui contribuait également à l’inflation.

L’inflation aidant, les emprunts devenaient rapidement plus coûteux, ce qui faisait monter le prix de la construction des nouvelles installations pour la production. La revue U.S.News & World Report a fait les remarques suivantes : “Dans une industrie après l’autre, les pénuries de matières premières et de main-d’œuvre sont intensifiées par ce qui est peut-être la pénurie la pire de toutes, celle de l’argent (...). L’industrie ne sait comment trouver le moyen de payer la main-d’œuvre nécessaire pour faire face à la demande.”

Les prix montent sans arrêt

Les prix, normalement, varient. Parfois ils descendent, surtout quand il y a un surplus de certaines marchandises. Mais l’augmentation continuelle de la demande, année après année, les pénuries croissantes, la rivalité en ce qui concerne les ressources de la terre, tous ces facteurs ont fait monter considérablement les prix. Le tableau reproduit ci-contre est éloquent à ce sujet.

Cependant, il y a une autre raison à l’augmentation des prix des métaux et autres matières premières. Les nations “sous-développées” qui possèdent ces matières premières les vendent plus cher afin de pouvoir acheter aux pays industriels les articles qu’elles désirent. Tout le monde se souvient encore du pétrole dont le prix a quadruplé. Et c’est également vrai d’autres marchandises.

Par exemple, la Jamaïque et quelques autres pays comme la Guinée, la Guyane et le Suriname, possèdent de riches gisements de bauxite, qui est le principal minerai d’aluminium. Or ces pays ont beaucoup augmenté leurs prix. Le cuivre suit le même mouvement puisque le Chili, le Pérou, la Zambie et le Zaïre fournissent la plupart des excédents exportables du monde. Il en va de même de l’étain, car près de 70 pour cent des exportations viennent principalement de Bolivie, de Malaisie et de Thaïlande. Bien d’autres matières premières se trouvent dans une situation semblable.

Dépendants des importations

Peu de gens dans les sociétés industrialisées se rendent vraiment compte que leur mode de vie dépend de façon croissante des importations. Beaucoup d’entre elles sont nécessaires parce que certains produits n’existent pas dans un pays et qu’il faut les trouver ailleurs.

Les Pays-Bas, par exemple, importent la majeure partie de leurs denrées contenant des protéines, tout leur coton, et près de 80 pour cent de leur laine. Ils importent aussi tout leur antimoine, leur bauxite, leur cuivre, leur or, leur minerai de fer, leur nickel, leurs engrais au phosphate et au potassium, leur étain, leur zinc et bien d’autres matières, y compris le pétrole. D’autres nations européennes sont dans la même situation.

En ce qui concerne le pétrole, la plupart des pays d’Europe occidentale sont totalement dépendants des importations, car ils en produisent très peu. L’embargo sur le pétrole à la fin de 1973 révéla combien la prospérité de ces nations est fragile. Une interruption des importations de pétrole peut détruire leur mode de vie en peu de temps.

On regarde souvent le Japon comme un exemple de progrès matériels. Mais ces progrès ont été accomplis en grande partie avec les ressources d’autres nations. Non seulement le Japon importe une bonne partie de ses aliments, mais également la plupart des matières premières qu’il emploie dans son industrie, soit 92 pour cent de son minerai de fer, 59 pour cent de son charbon pour la cokéfaction et de sa houille grasse, toute sa bauxite, 84 pour cent de son cuivre et 99,7 pour cent de son pétrole. La “prospérité” du Japon est donc bâtie elle aussi sur une base fragile.

Les États-Unis importent davantage

Les États-Unis sont considérés comme la nation la plus productive de la terre. Mais à présent, sa situation est à peu près aussi mauvaise que celle du Japon et des pays industriels de l’Europe occidentale. La revue U.S.News & World Report déclara :

“L’Amérique, qui au début avait la chance de posséder une abondance de ressources naturelles, est en train de devenir une nation ‘déshéritée’.

“La dure réalité montre que les États-Unis dépendent de plus en plus des autres pays pour les matières premières qui sont si nécessaires à leur réputation de nation la plus prospère du monde. Ces matières premières, a-​t-​on dit aux Américains, ne seront pas faciles à obtenir dans l’avenir.”

Beaucoup des sources “les plus faciles” de matières premières aux États-Unis ont déjà été exploitées. Par exemple, les riches gisements de fer du Mesabi Range dans le Minnesota sont presque épuisés. Les minerais de moindre qualité sont plus chers à extraire. Les champs pétrolifères “les plus faciles” ont eux aussi été exploités. C’est pourquoi on fait des forages au large des côtes. En outre, les puits de pétrole sur le continent sont de plus en plus profonds, et le pétrole de l’Alaska va être amené par oléoducs. Même à présent, le pays importe environ un tiers de ses produits pétroliers.

Les États-Unis dépendent également d’autres nations pour presque un tiers de tous les minerais considérés comme essentiels à leurs industries. On pense que vers 1985, cette dépendance aura atteint la moitié de leurs besoins. Le prix ? En 1970, la production de minerai aux États-Unis baissa de sorte qu’il en manquait pour une somme de 9 milliards de dollars (environ 45 milliards de francs français). Un fonctionnaire du gouvernement estime que ce déficit atteindra 31 milliards de dollars en 1985 et 64 milliards vers l’an 2000. Ces déficits devront être compensés par des importations. Or, les évaluations que nous venons de citer ont été faites avant la montée effrénée des prix en 1973 et 1974.

Les États-Unis ont également un énorme appétit pour l’eau. L’industrie en consomme de très grandes quantités ; près de 400 000 litres sont nécessaires pour la production d’une seule automobile. Au rythme actuel, on estime que dans seulement 25 ans, la production nécessitera près de 1 000 milliards de litres d’eau par jour et encore près de 1 800 milliards de litres pour évacuer les déchets. Cependant, à l’heure actuelle, les eaux de surface dont on dispose sont estimées entre 400 et 500 milliards de litres par jour.

Existe-​t-​il aujourd’hui une nation industrielle qui puisse largement se suffire à elle-​même en ce qui concerne les ressources naturelles ? Oui ; cette nation est l’Union soviétique, qui possède encore d’incalculables richesses en matières premières. Et cependant, son sol n’est pas aussi riche que celui des États-Unis, si bien qu’elle a souvent de mauvaises récoltes et qu’elle doit importer des produits alimentaires.

Un changement en vue

Les nations industrialisées, surtout les pays très développés d’Europe occidentale, le Japon et les États-Unis, se sont engagées dans une impasse. Pour préserver leur niveau de vie, elles doivent importer des quantités croissantes de matières premières et de sources d’énergie. Mais les nations pauvres qui possèdent ces ressources les font payer plus cher.

Le résultat immédiat est que les nations industrialisées font de plus en plus de dettes pour pouvoir payer les choses dont elles ont besoin. Rien que la note de pétrole au cours de l’année écoulée a secoué les économies de tous les pays du monde occidental. L’une après l’autre, les nations contractent des dettes de plus en plus lourdes pour payer le pétrole qui coûte toujours plus cher. Aussi, non seulement il devient de plus en plus difficile d’obtenir les matières premières et de produire les choses que les gens demandent, mais la situation financière des pays industriels est devenue désespérée.

Les économistes admettent que cette situation ne peut plus durer longtemps. Quelque chose doit changer. Les déficits des balances des paiements des pays industriels signifient que bientôt ils devront procéder à de sévères réajustements. Emprunter des milliards aux pays producteurs de pétrole, à présent riches, peut écarter momentanément la catastrophe, mais ces emprunts ne peuvent continuer indéfiniment, car les sommes impliquées sont énormes. Les pays développés ne pourront peut-être plus se permettre toutes ces importations, et leur mode de vie devra alors subir un changement radical.

Il est permis de douter de la capacité des gens de s’adapter à un niveau de vie plus bas. Le fait divers suivant rapporté par le New York Times donne peut-être une idée de ce qui nous attend. Nous citons :

“Le Caire 10 août (Reuter) — D’après le quotidien Al-Ahram, deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées, lors d’une bousculade pour acheter un morceau de savon, lequel est rare ces jours-​ci en Égypte.

“Le quotidien rapporta que lors du combat pour le dernier morceau de savon dans un magasin du village de Roseik, l’épicier et son fils ont été tués.”

À en croire l’historien britannique Arnold Toynbee, les nations “vont se trouver en état de siège permanent et les conditions matérielles de vie (...) deviendront progressivement plus pénibles”. Il ajoute :

“Dans chacun des pays ‘développés’ en état de siège, on assistera à une lutte âpre pour le contrôle des ressources diminuées (...).

“Par conséquent, dans tous les pays ‘développés’, un gouvernement autoritaire impitoyable imposera un nouveau mode de vie, sévèrement enrégimenté.”

Il semble évident à de nombreux observateurs que le temps n’est pas loin où les affaires du monde connaîtront une réadaptation complète. Les problèmes sont trop graves. D’où cette remarque des auteurs de Arche II : “Nous savons que le présent système ne tiendra plus longtemps.”

[Tableau, page 18]

Augmentation des prix de gros en un an aux États-Unis

Augmentation

Marchandises Milieu 1973 Milieu 1974 (en pour cent)

Papier journal,

la tonne $169,00 $205,00 21

Ferraille,

la tonne 53,00 145,00 174

Acide sulphurique,

la tonne 31,00 41,00 32

Étain, la livre 2,18 4,49 106

Cuivre, la livre 0,60 0,86 43

Lingot d’aluminium,

la livre 0,25 0,33 32

Zinc, la livre 0,21 0,35 67

Essence, le gallon 0,14 0,28 100

Mazout, le gallon 0,11 0,23 109

[Illustration, page 17]

FACTEURS PRINCIPAUX DES PÉNURIES

Explosion démographique

Industrialisation croissante

Diminution des matières premières

Espérances accrues

Différences politiques

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