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  • La démocratie retourne à son “berceau”
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Réveillez-vous ! 1975
g75 22/9 p. 25-26

La démocratie retourne à son “berceau”

De notre correspondant en Grèce

LA GRÈCE s’est toujours enorgueillie d’avoir été “le berceau de la démocratie”. Il est cependant intéressant de voir à quoi ressemblait cet “enfant” dans son berceau grec, du sixième au quatrième siècle avant notre ère. Au cours de cette période, de grands progrès ont été accomplis dans de nombreux domaines de la connaissance humaine. La pensée philosophique et les beaux-arts en général se sont épanouis, mais le style grec de démocratie n’existait que dans des cités-états qui comptaient rarement plus de 10 000 habitants. Même dans ces villes, seule une minorité jouissait de cette forme de démocratie, puisque le vote était refusé aux esclaves, aux femmes et à ceux qui étaient nés à l’étranger.

Pendant environ deux mille ans, le “berceau” grec semble être resté vide. Depuis le dix-neuvième siècle, la Grèce a connu divers gouvernements — monarchie constitutionnelle, république, dictature et l’occupation étrangère durant la Seconde Guerre mondiale. Après cette guerre, la démocratie fut de nouveau florissante jusqu’au 21 avril 1967 ; c’est alors qu’un gouvernement militaire s’empara du “berceau”.

Les colonels qui formaient ce gouvernement ont réduit les droits civils, aboli les élections, dissous les partis politiques et dirigé le pays d’une main de fer, sous prétexte que le peuple grec n’était pas mûr pour la démocratie. Par suite de cette situation, les témoins chrétiens de Jéhovah ont dû poursuivre clandestinement leur œuvre d’enseignement biblique, alors qu’ils n’avaient pourtant aucune activité sociale ou politique. Les témoins étrangers qui voyagèrent de Nuremberg à Athènes en 1969, ont été fouillés à la frontière et on leur a confisqué toutes les publications chrétiennes qu’ils espéraient apporter à leur coreligionnaires en Grèce. À d’autres témoins, qui demandaient un passeport pour aller visiter leur famille à l’étranger ou assister à des assemblées, on interdisait de sortir de Grèce, “dans l’intérêt de l’ordre public”.

Un autre événement surprenant eut lieu pendant cette période anormale de dictature. Le 13 novembre 1970, le ministère de l’Intérieur publia une circulaire déclarant “inexistants” les mariages entre témoins de Jéhovah. Les officiers de l’état civil reçurent l’ordre de ne pas enregistrer ces mariages ni les naissances qui en résulteraient, parce que “la religion des témoins de Jéhovah est inconnue” !

Seul un gouvernement dictatorial pouvait imaginer une circulaire aussi monstrueuse et manifestement injuste, et créer ainsi un énorme problème social. La religion des témoins de Jéhovah est bien connue dans le monde entier et elle l’est également en Grèce depuis des dizaines d’années et à tous les égards. Les procureurs de la République à la Cour suprême, le Conseil d’État et les tribunaux ont tous fait des déclarations montrant que les témoins de Jéhovah pratiquaient une “religion connue”. De plus, les mariages célébrés selon les rites religieux des témoins de Jéhovah étaient enregistrés dans les bureaux de l’état civil de Grèce depuis plus de soixante-dix ans. Quatre générations d’enfants adhérant à cette religion bien connue n’ont jamais eu de problèmes d’enregistrement !

Mais six ans après la restriction des droits civils, quelque chose d’imprévu se produisit. En novembre 1973, une autre junte militaire prit le pouvoir. Elle fut plus tyrannique encore que la première, mais elle ne dura pas longtemps. De mauvaises conditions économiques alliées à l’agitation politique et sociale affaiblirent sa position. Quand de graves difficultés surgirent à la suite de la question cypriote et du différend avec la Turquie et que la mobilisation fut décrétée, la junte se trouva devant des problèmes complexes.

En dernier recours, elle demanda à Constantin Karamanlis, ancien premier ministre en exil, de former un gouvernement, ce qu’il fit le 24 juillet 1974. Karamanlis avait gouverné de 1955 à 1963 puis, n’étant plus d’accord avec la cour, il avait quitté le pays et était allé résider à Paris. Ainsi, sans lutte ni effusion de sang, une démocratie sans couronne vit le jour après des élections libres le 27 novembre et un référendum le 8 décembre 1974.

Le nouveau gouvernement se voyait assigner trois tâches importantes : 1) Le rétablissement de conditions politiques, sociales et économiques normales. Pendant le règne des juntes, le pays avait perdu 400 millions de dollars à cause d’une régression dans le tourisme et le commerce avec l’étranger et il avait connu une forte diminution de la production industrielle. 2) L’établissement, par le parlement, de la Charte constitutionnelle de la “démocratie hellénique”. 3) La solution des nombreux problèmes épineux soulevés par la question cypriote et d’autres questions connexes.

Une des conséquences du retour de la démocratie à son “berceau” est la liberté pour les témoins chrétiens de Jéhovah de se réunir ouvertement. Vers la fin de 1974, les témoins avaient loué un grand stade de basket-ball pour y tenir une assemblée spéciale quand, à cause de pressions manifestement religieuses, et non politiques, la direction du stade a annulé le contrat à la dernière minute. Heureusement il fut possible d’organiser une série de réunions dans le hall d’un grand hôtel appartenant à un témoin. Une autre réunion s’est tenue deux jours plus tard dans un gymnase de basket-ball. Un total de 11 644 témoins ont pu assister à un programme spécial au cours duquel ils ont entendu deux membres de leur collège central de Brooklyn, New York.

Inutile de dire que les témoins ici en Grèce étaient remplis de joie. C’était la première fois depuis plus de sept ans qu’ils pouvaient se réunir ouvertement, grâce à Jéhovah et au changement de gouvernement. Certes, ils n’ont jamais été inactifs pendant l’interdiction ; année après année, ils ont poursuivi avec zèle leur œuvre de prédication. — És. 54:17.

À présent que le gouvernement de Grèce est de nouveau démocratique, les témoins de ce pays sont libres de donner des conférences publiques. Ils espèrent avoir bientôt leurs propres lieux de culte, connus sous le nom de “Salle du Royaume”. Ils projettent aussi d’agrandir leur imprimerie pour répondre à la demande croissante de publications bibliques en Grèce. En outre, puisque le gouvernement est en train d’établir une nouvelle Charte constitutionnelle qui sauvegardera les droits de l’homme, le problème concernant l’enregistrement de leurs mariages sera sans doute finalement résolu.

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