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  • J’étais une prêtresse fétichiste

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  • J’étais une prêtresse fétichiste
  • Réveillez-vous ! 1975
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Réveillez-vous ! 1975
g75 22/11 p. 24-26

J’étais une prêtresse fétichiste

Propos recueillis par notre correspondant au Dahomey

QUAND je suis née, il y a cinquante ans, à Porto Novo, au Dahomey, mes parents m’ont appelée Agbodémakou. Nous étions de la famille des “Hazoumé”, ce qui signifie “serviteurs du roi”. Nos dieux étaient des fétiches.

Savez-​vous ce qu’est un fétiche ? Ce terme vient d’un mot portugais feitiço, qui signifie “artificiel”. Il en est venu à désigner un objet dans lequel un dieu ou un esprit est supposé habiter, ce qui lui confère un certain pouvoir magique. Beaucoup de fétiches ont des traits humains, ce qui exige qu’ils soient fabriqués par des artistes habiles. Cependant, il en existe d’autres qui ne sont faits que de quelques pierres, d’un monticule de terre ou de quelque autre chose à l’état naturel.

Ma famille adorait deux dieux : Sinuloko (protecteur des enfants) et Avesan (propriétaire de la ville). Le fétiche qui représentait Sinuloko était un simple tas de terre surmonté de feuilles d’un arbre sacré que nous appelons Deslé en goun, notre dialecte. Quant au fétiche d’Avesan, il s’agissait d’un “asen” en fer forgé qui ressemblait à un petit parapluie, sans toile, à l’extrémité d’une tige de métal.

Des deux dieux, Avesan était considéré comme le plus puissant. Déjà avant ma naissance, ma mère allait régulièrement au temple qui lui était consacré, afin de lui offrir des ignames, des poulets et parfois même des chèvres. C’était pour que je naisse saine et sauve et pour assurer mon avenir.

Un “présage” influence ma vie

Les fétichistes sont très superstitieux. C’est pourquoi le jour où ma mère trouva un python dans sa chambre, elle accorda une grande signification à cet incident. Un dicton prétendait qu’un python ne visite jamais quelqu’un sans lui laisser un message. Mes parents consultèrent donc un “prêtre oracle”.

Il leur expliqua que la venue de ce python dans notre maison était un présage. Il signifiait que je devais devenir prêtresse d’Avesan. Mais je ne le suis pas devenue tout de suite.

Je décide de devenir prêtresse fétichiste

Plus tard, j’ai épousé un prêtre d’Avesan. Mes parents désapprouvaient ce mariage. Ils firent tout pour essayer de briser notre union. Les difficultés s’aggravèrent avec le temps parce qu’après plusieurs années de mariage nous étions toujours sans enfant.

Pour essayer de changer cette triste situation, je me suis procuré de nombreuses amulettes, objets qui devaient faire disparaître le mal. Mais ce fut vain. Il semblait pratiquement certain que mes parents allaient réussir a faire annuler notre mariage. J’étais désespérée, car j’aimais vraiment mon mari. J’ai fini par penser que si j’avais tous ces ennuis c’était peut-être parce que je n’avais pas obéi à l’oracle en ne devenant pas prêtresse fétichiste.

Après avoir consulté mon mari et obtenu son accord, j’ai donc commencé a recevoir une formation de prêtresse.

Formation dans un “couvent”

Pour devenir prêtre ou prêtresse fétichiste, il faut passer sept mois dans un “couvent”. Durant notre formation, notre groupe resta confiné dans ce “couvent”. Personne ne pouvait nous rendre visite. Ma famille, mes amis ainsi que mon mari apportaient de la nourriture. Mais elle devait d’abord être présentée au “Douté” (le prêtre en chef ou directeur), qui se servait avant nous.

Durant toute la période de formation, nous portions les mêmes vêtements. Nous ne les avons jamais lavés et nous ne nous sommes jamais lavés non plus. Nous avions seulement un chiffon pour nous essuyer, afin d’enlever la poussière et la sueur de notre corps. En fait, nous transpirions beaucoup, car nous nous dépensions énormément en apprenant à danser et à chanter en l’honneur de notre dieu.

Nous avons également appris à tisser le raphia, fibre tirée d’un palmier, pour en faire des costumes que nous allions porter après notre stage de formation. Ces costumes comprenaient des chemises multicolores, un vêtement de dessus en corde et des chapeaux pointus rouges. Nous nous sommes également fabriqué des bracelets de cuivre et des colliers de grains rouges. Pour terminer, chaque femme avait un vêtement blanc très ample avec une ceinture colorée qu’elle devait porter par-dessus la chemise en raphia.

Alors que notre stage de formation touchait à sa fin, on nous fit sur le corps des marques spéciales qui devaient nous identifier à des prêtresses d’Avesan. En me regardant de près, vous remarquerez que j’ai deux marques en forme de demi-lune de chaque côté des yeux et une marque identique sur chaque joue. Sur le haut du corps, j’ai encore d’autres marques très fines. Elles ont toutes été faites par le prêtre en chef au moyen d’un petit couteau bien affûté. Les blessures étaient frottées avec du charbon de bois pour qu’elles suppurent et qu’ainsi les marques restent bien visibles. Le prêtre en chef marquait ainsi chaque candidate à la prêtrise, tandis que le bruit du tam-tam couvrait les cris des victimes.

Ma foi dans le fétichisme faiblit

Un des devoirs d’une prêtresse fétichiste consiste à s’occuper des sortilèges qui sont censés protéger un village contre des catastrophes, telles qu’un incendie, une inondation ou une épidémie. Le prêtre en chef place ces amulettes en des endroits inconnus du peuple. Les prêtres et les prêtresses fétichistes doivent sortir en chantant, en dansant et en battant du tambour pour aller chercher ces amulettes. Une fois qu’ils les ont trouvées, ils les emportent dans une grande pirogue ou un canot jusqu’au milieu du lagon où ils les immergent. Ces pratiques sont censées libérer les villages de l’influence maléfique.

C’est en participant à ces rites que ma foi dans le fétichisme a commencé à faiblir. Je me suis rendu compte que ces amulettes n’étaient que des objets d’argile, de bois ou de métal faits par l’homme, et qu’on pouvait facilement les briser rien qu’en les touchant. Je me suis donc demandé : “Comment ces objets inanimés peuvent-​ils protéger quelqu’un ?” Mais le coup mortel pour ma croyance au fétichisme était encore à venir.

Ce fut quand mon mari, lui-​même prêtre fétichiste, tomba brusquement malade et mourut. Le jour même où il mourut il avait servi Avesan en peignant son temple. Comment Avesan pouvait-​il permettre qu’un de ses prêtres meure comme cela ? Pourquoi le fétiche n’a-​t-​il pas permis la guérison de mon mari ? Alors j’ai perdu toute foi dans le fétichisme. J’ai enterré aux côtés de mon mari mes vêtements de prêtresse que j’avais fabriqués peu de temps avant et qui n’avaient guère servi.

J’apprends à connaître le vrai Dieu

J’ai quitté Porto Novo pour Cotonou, déterminée à chercher une autre religion. Peu après mon arrivée dans la capitale, des témoins de Jéhovah m’ont rendu visite. En se servant de la Bible, ils m’ont parlé de l’établissement prochain d’un système de choses entièrement nouveau sur toute la terre. Ce jour-​là, ils m’ont lu plusieurs textes des Écritures, dont Révélation 21:3, 4, qui dit : “Dieu (...) essuiera toute larme de leurs yeux [des hommes], et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.”

Comme ces paroles m’étaient agréables ! Enfin ! j’avais une espérance pour mon mari décédé. J’ai submergé les témoins de questions et j’ai écouté attentivement leurs réponses logiques basées sur la Bible. Je n’avais jamais rien entendu de semblable. Quand ils m’ont quittée, ils m’ont laissé la brochure “Cette bonne nouvelle du royaume” et m’ont promis qu’ils reviendraient une semaine plus tard. Mais la brochure m’était inutile, car je ne savais ni lire ni écrire.

Ne pouvant attendre une semaine avant de revoir les témoins, je les ai cherchés au bout de deux jours seulement. Avec amour et patience, ils ont commencé à m’apprendre à lire et à écrire. Au bout de quelques mois seulement, j’étais capable de lire dans ma Bible en goun les textes bibliques qui m’avaient si impressionnée lors de ma première entrevue avec les témoins de Jéhovah.

Ils sont revenus me voir très souvent. Un jour, ils ont amené avec eux une femme qui avait les mêmes marques que moi sur le visage et le corps. Elle aussi avait été prêtresse fétichiste. Mais ayant appris à connaître le vrai Dieu grâce à l’étude de la Bible, elle avait abandonné le culte des idoles faites par les hommes, idoles qui ne voient pas, ne sentent pas et ne parlent pas. J’ai alors décidé de l’imiter. — Ps. 115:4-8.

Mes progrès dans le vrai culte ne se sont pas faits sans difficulté. Je me suis vite aperçue que Jéhovah Dieu a un grand ennemi, Satan le Diable, qui s’efforce d’empêcher les hommes de le servir (I Pierre 5:8). J’ai rencontré de l’opposition de la part de mes parents et d’anciens coreligionnaires fétichistes.

Un Dieu plus puissant que les fétiches

Les fétichistes ont fabriqué de nombreuses amulettes pour me faire du mal. Ce sont des fétiches dont on se sert pour faire mourir des gens en recourant à la magie noire. Ce genre de pratique avait, disait-​on, fait mourir une personne quelques jours auparavant. Mais elle n’eut aucun effet sur moi.

Les fétichistes ont envoyé des gens pour voir si j’étais toujours en vie. Chaque fois qu’ils sont venus me voir, j’étais en excellente santé, alors que quelques-uns de ceux qui avaient tenté de me faire disparaître au moyen du fétichisme étaient malades. L’un d’eux, le prêtre en chef du “couvent” fétichiste, est même mort. Cela surprit beaucoup de gens qui me connaissaient et me donna l’occasion de leur parler du vrai Dieu, Jéhovah. Il est beaucoup plus puissant que les dieux qui s’attachent à des fétiches et qui sont en réalité des créatures spirituelles méchantes, des démons, dominées par Satan le Diable, leur chef (Éph. 6:12). Je leur ai montré ce qui est écrit dans Proverbes 18:10, savoir : “Le nom de Jéhovah est une tour forte. Le juste y court et reçoit protection.”

En 1959, j’ai symbolisé l’offrande de ma personne à Jéhovah Dieu en me faisant baptiser dans l’eau. Grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, au cours des neuf dernières années j’ai pu consacrer tout mon temps à prêcher à mes semblables les vérités de la Bible qui ont rendu ma vie si heureuse. J’ai ainsi pu aider un certain nombre de personnes à s’affranchir de l’esclavage du faux culte. Comme je suis heureuse de ne plus être une prêtresse fétichiste au service d’un faux dieu, mais une esclave volontaire de Jéhovah, le seul vrai Dieu ! — Rom. 12:11.

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