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  • Le “canal de Panama” européen

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  • Le “canal de Panama” européen
  • Réveillez-vous ! 1977
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Réveillez-vous ! 1977
g77 8/6 p. 10-11

Le “canal de Panama” européen

De notre correspondant en Allemagne de l’Ouest

SI QUELQU’UN vous demandait de nommer les principaux canaux du monde, lesquels citeriez-​vous ? Certainement le canal de Panama et celui de Suez. Cependant, si vous viviez dans le nord de l’Europe, vous citeriez également le “Nord-Ostsee-Kanal” ou canal de Kiel.

Connaissez-​vous cette voie d’eau ? Elle a une grande importance. Le Nord-Ostsee-Kanal traverse le Jutland, péninsule de 450 kilomètres qui s’étend depuis la ville portuaire de Hambourg jusqu’au cap Skagen, à l’extrême nord du Danemark, et qui sépare la mer du Nord de la mer Baltique.

Le canal de Kiel commence à Brunsbüttelkoog, sur l’Elbe, et se dirige vers le nord pour aboutir à Kiel, au fond de la baie du même nom, sur la Baltique. Sans ce canal, les navires devraient faire un long détour de 460 kilomètres par le cap Skagen.

Cette voie d’eau artificielle, qu’on pourrait appeler le “canal de Panama” d’Europe, est encore plus employée que le canal américain, pourtant mieux connu. Il y passe chaque année jusqu’à 85 000 navires, près de quatre fois plus que par le canal de Suez et cinq fois plus que par le canal de Panama. Un fonctionnaire de l’administration du canal de Kiel a calculé que mis bout à bout avec l’espace nécessaire entre eux, tous ces navires formeraient, une file de 44 000 kilomètres, un peu plus que le tour de la terre à l’équateur. Et ce chiffre n’inclut pas les bateaux de plaisance.

Le besoin d’un canal

Le canal de Kiel a déjà quatre-vingts ans de service. C’est sous l’influence du chancelier allemand Otto von Bismarck que le projet du canal a été élaboré. Le chancelier le considérait comme une opération diplomatique. Il se rendait compte qu’une bonne voie d’eau était nécessaire aux mouvements de la flotte entre la mer du Nord et la mer Baltique et il obtint le soutien de l’empereur Guillaume II.

Les travaux, qui faisaient penser à une opération militaire, occupèrent jusqu’à 8 900 ouvriers. La construction du canal, avec ses écluses, ses ponts et ses installations portuaires, a demandé le déplacement de 82 millions de mètres cubes de terre, et elle s’est poursuivie de 1888 à 1895. Le “Kaiser Wilhelm Kanal” (“canal de l’empereur Guillaume”), comme on l’appelait alors, a coûté 156 millions de marks. L’inauguration eut lieu le 21 juin 1895 au milieu de grandes festivités.

Plus tard, il fallut élargir et moderniser le canal. Actuellement il est long de 98 kilomètres et a une profondeur de 11 mètres. Sa largeur est de 162 mètres au niveau de l’eau et de 90 mètres au fond.

Pour compenser la différence de niveau entre la mer du Nord et la mer Baltique, le canal comprend à chaque extrémité des doubles écluses qui peuvent accueillir des navires sur une longueur de 310 mètres. Deux centres de contrôle font fonctionner des signalisations lumineuses et transmettent des communications radio afin de permettre un passage sûr et rapide.

Le voyage

Selon le genre de navire, il faut de sept à neuf heures pour parcourir le canal sur toute sa longueur. On a donc le temps d’admirer la campagne du Schleswig-Holstein, l’État le plus septentrional de la république fédérale d’Allemagne. Dernièrement, j’ai eu l’occasion de faire le voyage sur un cargo, voyage que je vais vous décrire.

Pour la première étape, assez brève, un pilote guide le navire entre les mines qui sont restées dans la mer du Nord depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y a des mines semblables à l’autre bout du canal, dans la mer Baltique. Les bateaux ne sont donc pas autorisés à emprunter la route de leur choix ; ils doivent suivre des itinéraires précis.

En quittant la mer du Nord, nous remontons l’Elbe sur quelques kilomètres jusqu’au port de Brunsbüttelkoog, Un feu de signalisation nous indique que nous pouvons entrer dans l’écluse. Les dockers saisissent les lourdes amarres et les fixent aux bollards de l’écluse.

Vient alors une courte période d’attente pendant laquelle le capitaine s’occupe des formalités et embarque de l’eau et des provisions. Les marins, qui ont passé de longs mois en mer, profitent de l’occasion pour téléphoner ou écrire à leur famille. Certains, retrouvent ici leurs femmes et leurs enfants qui embarquent pour faire le voyage avec eux.

Mais il est temps de poursuivre notre route. Dirigé par un pilote, notre bateau s’avance lentement dans le canal. Devant nous s’étend une région de marais très plate mais verdoyante, parsemée de fermes. Pendant les vingt premiers kilomètres, le Nord-Ostsee-Kanal traverse des alluvions déposées par la mer. Comme à certains endroits les prairies se trouvent à trois mètres en contrebas du canal, celui qui se déplace dans la campagne au moment où passe un navire a l’étrange impression de le voir glisser au-dessus des prairies et des champs.

À mi-parcours, les rives du canal sont surélevées et couvertes de buissons et d’arbres, tandis que les champs et les prairies sont entourés de levées de terre plantées de haies qui sont une protection contre le vent toujours très fort dans cette région. Certaines de ces haies sont entrecoupées de lilas, qui agrémentent le paysage et emplissent l’atmosphère d’un parfum très doux. Dans sa partie orientale, le canal traverse des terres grasses très fertiles, qui donnent à cette région agricole une importance économique qui dépasse celle de n’importe quel autre État de la république fédérale d’Allemagne.

Les quelques derniers kilomètres de notre voyage nous offrent un magnifique paysage : de grands domaines, avec des manoirs nichés dans la verdure, souvenirs d’un temps révolu où la noblesse possédait toutes ces propriétés. Bientôt, cependant, les berges pavées de briques, les silos, les grues, les réservoirs à mazout et les ponts nous annoncent que nous arrivons à Kiel, la fin de notre voyage.

Nous apercevons alors des centaines de voiliers, car Kiel est le rendez-vous des passionnés de la navigation à voile. Quel magnifique spectacle que ces voiles blanches mêlées aux voiles de couleur, les spinnakers ! C’est ainsi que nous terminons en beauté notre voyage sur le célèbre “canal de Panama” européen.

[Carte, page 10]

(Voir la publication)

DANEMARK

Schleswig

Rendsburg

Baie de Kiel

MER DU NORD

MER BALTIQUE

Kiel

CANAL DE KIEL

Brunsbüttelkoog

Lübeck

Elbe

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Hambourg

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