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  • g77 8/8 p. 16-19
  • Ils lisent avec les doigts

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  • Ils lisent avec les doigts
  • Réveillez-vous ! 1977
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Réveillez-vous ! 1977
g77 8/8 p. 16-19

Ils lisent avec les doigts

AIMEZ-​VOUS lire ? Si oui, votre passe-temps préféré consiste peut-être à vous installer sur un siège confortable, un bon livre ou une revue à la main. Pensez à tout ce que vous avez appris, aux endroits que vous avez visités, aux gens que vous connaissez mieux grâce aux imprimés ! Mais si vous étiez aveugle, l’accès à cette connaissance vous serait-​il interdit ? Non, à condition de savoir lire avec les doigts.

Grâce à un système de lecture par effleurement connu sous le nom de Braille, des dizaines de milliers d’aveugles du monde entier peuvent goûter au plaisir de la lecture. Aujourd’hui, avec des doigts exercés, on peut lire à peu près tout ce qui a été imprimé et transcrit en Braille. Des centaines de gens ont pu mieux connaître la Parole et les desseins de Dieu grâce à la transcription en Braille des Saintes Écritures et de plusieurs auxiliaires bibliques. Mais cela n’a pas toujours été possible puisque l’uniformisation et l’extension du Braille ne remontent qu’au milieu du siècle dernier.

L’histoire du Braille

On a cherché pendant des siècles un moyen d’aider les non-voyants à “lire” seuls. Au début on se servait de lettres sculptées dans des morceaux de bois et on les disposait de façon à ce que les aveugles puissent les toucher avec les doigts. Ensuite on coula des lettres en plomb ou en d’autres métaux appropriés. On utilisa aussi des lettres de carton, mais inutile de préciser que le procédé était malcommode et prenait beaucoup de temps. La difficulté était accrue du fait qu’à moins d’être de grande taille, la plupart des lettres utilisées à l’époque étaient difficiles à distinguer les unes des autres au toucher.

Les systèmes de lecture pour aveugles firent un grand pas en avant avec Valentin Haüy, qui fonda une école pour enfants aveugles à Paris à la fin du dix-huitième siècle. Il découvrit par hasard que ses élèves sentaient bien les marques appuyées sur le papier et qu’ils arrivaient avec un peu d’efforts à reconnaître certaines lettres. Haüy inventa aussitôt un système grâce auquel les caractères d’imprimerie pourraient gaufrer le papier en marquant des lettres. La littérature en relief était née.

Mais il restait toujours à trouver une écriture facile à reconnaître au toucher. Pour élémentaire qu’il fût, le système de Haüy permettait à ses élèves de s’instruire. Il fut employé pendant plus de quarante ans, jusqu’à ce qu’un de ses élèves, Louis Braille, invente un meilleur système.

Louis Braille avait dix ans lorsqu’il entra à l’école de Valentin Haüy. Sa cécité remontait à un accident qui lui était arrivé à l’âge de trois ans dans la bourrellerie de son père. Braille finit par s’intéresser à un système de lecture avec les doigts que son inventeur, le capitaine Charles Barbier, avait fait connaître à quelques élèves. Les soldats français s’en servaient pour communiquer de nuit sans risquer de trahir leur position par des lumières ou des bruits de voix. À l’aide d’un poinçon, ils imprimaient sur du papier épais des lettres tangibles que les autres soldats pouvaient reconnaître au toucher la nuit. Ce système d’écriture fonctionnait d’après un tableau carré comportant trente-six cases, chacune représentant un son fondamental de la langue. Chaque signe était constitué par deux lignes pouvant compter jusqu’à six points chacune, lesquels points étaient marqués au poinçon sur le papier. Le nombre de points sur la première ligne indiquait à quelle rangée horizontale des cases du tableau appartenait le son désiré, et le nombre de points de la deuxième ligne indiquait duquel des six sons de cette rangée il s’agissait. Ce système servit de tremplin au jeune Braille pour sa méthode de lecture à points saillants.

Au début, Braille avait conçu son système pour la langue française, mais celui-ci a été adapté depuis à de nombreuses langues, même à celles qui s’écrivent différemment de la nôtre, comme le chinois ou l’arabe. De nombreuses organisations ont fini par généraliser le système Braille à tous les pays. Il est devenu un moyen de communication universel pour tous les aveugles.

Le principe du Braille

Le système Braille utilise une série de “signes générateurs” gaufrés sur papier, en ligne horizontale. Chaque signe représente une lettre, un chiffre, un groupe de lettres ou un mot. Deux rangées verticales de trois points chacune occupent une surface suffisante pour permettre au bout du doigt de sentir la disposition des six points. En variant la disposition des points on arrive à soixante-trois combinaisons différentes. Vingt-six de ces combinaisons représentent les lettres de l’alphabet. Le reste sert à la ponctuation, aux abréviations et aux contractions.

L’illustration qui accompagne cet article montre que les dix premières lettres de l’alphabet, a à j, se font à l’aide des quatre points du haut. Les chiffres 1 à 9 et le zéro sont représentés par ces mêmes points précédés d’un signe numérique. Les dix lettres suivantes, k à t, se forment en ajoutant un point en bas à gauche aux signes des 10 premières lettres. Enfin, les six dernières lettres de l’alphabet répètent les premiers signes en ajoutant les deux points du bas. La lettre w fait exception, car elle n’existait pas dans l’alphabet français à l’époque où le Braille fut mis au point. Les combinaisons restantes servent, comme nous l’avons dit plus haut, à la ponctuation, aux contractions et aux formes abrégées. Les contractions et les formes abrégées rendent l’apprentissage du Braille difficile, surtout si l’intéressé est devenu aveugle tard dans sa vie, car il doit apprendre de tête tous les signes. Aussi y a-​t-​il plusieurs degrés dans le Braille.

Le Braille du premier degré n’utilise que les signes alphabétiques, la ponctuation, les chiffres et quelques signes de composition particuliers au Braille. Il correspond en tous points aux caractères d’imprimerie normaux. C’est donc le plus facile à apprendre, car il présente moins de signes à se rappeler que les autres. Par contre, c’est le plus lent à transcrire et à lire, et il oblige à faire des livres très volumineux. Comme la plupart des ouvrages en Braille que l’on édite actuellement sont produits par des volontaires dans des institutions charitables, on ne recourt que rarement à ce Braille-​là.

Le deuxième degré est un peu plus abrégé. Chacun des vingt-six signes représentant une lettre a deux sens : utilisé à l’intérieur d’un mot en combinaison avec d’autres signes, il représente une lettre, mais pris isolément il figure un mot. Ainsi, la lettre b utilisée seule signifie “bien”, la lettre c signifie “ce”, la lettre d représente le mot “de”, la lettre i veut dire “il”, la lettre o signifie “nous”, et ainsi de suite. Toutes les lettres de l’alphabet utilisées seules correspondent à un mot, sauf bien entendu des lettres comme le a qui, quand elles apparaissent seules, ont déjà une signification en français. D’autres signes servent à représenter des préfixes courants comme dis-, con-, etc., ou des suffixes tels que -ion, -ition, -ation, ou encore des groupes de lettres courants comme ou, br, fl, ou enfin des mots usuels : le, et, pour, etc.

Le recours aux abréviations et aux formes contractées fait gagner énormément de temps dans la transcription et la lecture, et réduit de beaucoup la taille du livre une fois fini. C’est pourquoi le Braille du deuxième degré est le plus utilisé aujourd’hui. Par contre, il est plus difficile à apprendre, car il ne s’agit pas seulement de retenir soixante-trois signes, dont la plupart peuvent avoir plusieurs sens ; il faut encore apprendre un certain nombre de règles qui déterminent l’emploi des signes.

Il existe un troisième degré de Braille, extrêmement abrégé, presque autant que la sténographie. Il utilise de nombreuses abréviations et de multiples contractions qu’il faut retenir avec des règles d’utilisation d’autant plus complexes. Il est employé pour les ouvrages scientifiques et techniques, mais n’est pas d’usage courant, car très peu de personnes savent le lire.

Le Braille s’est avéré un moyen de communication très souple. Quand Louis Braille l’a mis au point, il s’en est servi pour noter la musique. Sa méthode est si bonne que les non-voyants ont plus de facilité que les autres à écrire et à lire la musique. On a transcrit avec succès les symboles mathématiques, scientifiques et chimiques en Braille, ouvrant par là des réserves de connaissance inépuisables pour les lecteurs aveugles. Il existe également des montres aux aiguilles renforcées avec des chiffres Braille en relief pour lire l’heure avec les doigts.

Le message du Royaume en Braille

Une des applications les plus importantes du Braille a été la diffusion de la “bonne nouvelle” du Royaume de Dieu (Mat. 24:14). En 1960, la Société Watch Tower, instrument utilisé par les Témoins de Jéhovah, a commencé à reproduire en Braille anglais du deuxième degré une sélection d’articles de La Tour de Garde. Il s’agissait de numéros mensuels édités en quantité limitée, car il fallait les faire à la main, au poinçon. Avec le temps, diverses améliorations ont permis d’accroître la publication d’auxiliaires bibliques en Braille, à tel point qu’aujourd’hui la Société Watch Tower diffuse une sélection des articles de La Tour de Garde anglaise à plus de mille abonnés aveugles dans le monde entier. Il est prévu que deux abonnés se partagent chaque édition : le premier la lit et la donne à l’autre qui la conserve, à charge de revanche pour le numéro suivant.

En outre, la Société Watch Tower a édité des livres et des brochures en Braille qui sont prêtés à ceux qui en ont besoin. Actuellement, en Braille du deuxième degré et en anglais existent les livres La vérité qui conduit à la vie éternelle, La paix et la sécurité véritables — d’où viendront-​elles ?, Tout finit-​il avec cette vie ?, Écoutez le grand Enseignant, La Bible est-​elle vraiment la Parole de Dieu ?, Holy Spirit — The Force Behind the Coming New Order !, le recueil de cantiques (sans les notes) intitulé “Chantant et vous accompagnant de musique dans votre cœur” ainsi que les brochures On peut espérer mieux que cette vie !, Y a-​t-​il un Dieu qui se soucie de nous ? et Un avenir assuré vous pouvez le connaître. De plus, la Société Watch Tower a édité en Braille espagnol du premier degré la brochure intitulée “Cette bonne nouvelle du royaume” et le dépliant sur la vie dans le nouvel ordre promis par Dieu. En français, elle dispose de la brochure “Cette bonne nouvelle du Royaume”.

Les non-voyants qui désirent se faire prêter les ouvrages susmentionnés ou qui souhaiteraient voir leur nom s’ajouter à la liste des abonnés à l’édition anglaise d’articles choisis dans La Tour de Garde peuvent écrire à Watch Tower Society, 117 Adams Street, Brooklyn, New York 11 201. Ces publications sont mises à leur disposition gratuitement.

Ces ouvrages ont permis à beaucoup d’aveugles d’acquérir une connaissance exacte sur Jéhovah Dieu, leur Créateur, connaissance qui leur a fait comprendre la nécessité de se vouer à lui et de communiquer la connaissance ainsi acquise à leur prochain, ce qu’ils ont fait malgré leur handicap. Une femme Témoin de Jéhovah de Porto Rico conduit régulièrement des études bibliques avec d’autres personnes en se servant de publications écrites en Braille. Elle écrit ceci : “Il faudrait que vous voyiez ma joie quand je prépare mon sac avec mon gros livre et que je me mets en route guidée par mon chien. Jéhovah est un Dieu d’amour, extrêmement miséricordieux, puisqu’il nous utilise à son service quels que soient nos handicaps.”

Grâce aux publications chrétiennes éditées en Braille, des non-voyants ont pu recevoir des charges au sein de la congrégation chrétienne. Quoique aveugles, ils dirigent les réunions de la congrégation, lisent les paragraphes à l’étude hebdomadaire de La Tour de Garde ou même donnent des discours publics à l’aide de notes en Braille.

Il est vraiment remarquable de voir comment, à partir du désir d’un jeune homme de communiquer avec son entourage, est sorti le système Braille avec toute sa complexité. Les aveugles qui ont appris à lire avec les doigts se sont ouverts à des connaissances nouvelles. Mais quel bonheur quand s’accompliront ces paroles prophétiques consignées en Ésaïe 35:5: “En ce temps-​là s’ouvriront les yeux des aveugles.” Mais d’ici là ceux-ci ont le privilège de pouvoir lire cette merveilleuse promesse avec leurs doigts.

[Illustration, page 17]

L’ALPHABET BRAILLE

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