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  • g77 8/12 p. 13-16
  • Le piano — roi des instruments

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  • Le piano — roi des instruments
  • Réveillez-vous ! 1977
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Réveillez-vous ! 1977
g77 8/12 p. 13-16

Le piano — roi des instruments

QUEL est votre instrument de musique préféré ? Nous ne serions pas étonnés de vous entendre répondre : le piano. Rien qu’aux États-Unis, plus de vingt et un millions d’Américains en jouent, et cette vogue n’a rien de surprenant si l’on pense que les qualités de cet instrument lui permettent de mettre en valeur aussi bien la musique d’un amateur que celle d’un virtuose.

Avec quatre-vingt-huit notes, le piano est de tous les instruments celui qui a le plus grand registre. Il monte plus haut que le piccolo et descend plus bas que la contrebasse. Sa conception permet au pianiste de jouer la ligne mélodique en même temps que les accompagnements. D’ailleurs, quand deux pianistes jouent à quatre mains, ils arrivent à utiliser jusqu’à vingt-quatre notes à la fois. De plus, le piano se prête à de nombreux styles musicaux et va avec tous les instruments ou à peu près. Même le débutant arrivera vite à jouer des morceaux faciles et agréables à écouter. Vous êtes certainement de ces millions de gens qui aiment écouter du piano ; peut-être même en jouez-​vous.

Tout en prenant plaisir à la musique qu’il produit, vous êtes-​vous déjà demandé ce qui se passe à l’intérieur de la caisse de bois qui l’enferme pour rendre cette sonorité splendide quand on en joue ? Quelle est donc l’origine du piano ?

Dans l’histoire de la musique, le piano arrive assez tard. Bien qu’il y ait des instruments à clavier remontant au milieu du quatorzième siècle, le piano proprement dit n’apparu que vers 1700. Il fut inventé par un Italien, Bartolomeo Cristofori, facteur de clavecins à Florence. À l’époque, le clavecin était l’instrument à clavier le plus célèbre, mais il présentait l’inconvénient de manquer de puissance, du fait qu’il avait une mécanique à cordes pincées. Cristofori eut l’idée de remplacer les sautereaux par de petits marteaux qui percutaient les cordes au lieu de les pincer. Cette innovation permettait au musicien de doser l’intensité de chaque note selon la force avec laquelle il enfonçait la touche et d’accentuer celle qu’il voulait, puisqu’il pouvait aller désormais du piano (doux) au forte (fort), ce qui donna le nom de l’instrument, gravicembalo col piano e forte (“clavecin avec le doux et le fort”), abrégé ensuite en “pianoforte” puis en “piano”.

Au fil des ans, le piano a subi maints changements. Toutefois, les caractéristiques essentielles de l’invention de Cristofori se retrouvent sur les instruments modernes : cordes métalliques, marteaux, touches, étouffoirs (pièces de bois garnies de feutre qui servent à arrêter les vibrations des cordes quand on lâche la touche) et un échappement, mécanisme qui permet au marteau de quitter la corde alors que la touche est encore enfoncée. Pourtant le piano de Cristofori ne rencontra que peu de succès en Italie, de sorte que son inventeur revint à la facture de clavecins, laissant à d’autres le soin de perfectionner ce nouvel instrument.

Les principales améliorations apportées au piano dans les années qui suivirent provinrent d’Allemands établis en Allemagne, en Autriche, en Angleterre et en Amérique. Au début du dix-huitième siècle, Gottfried Silbermann, de Freiberg, dans l’est de l’Allemagne, eut vent du projet de Cristofori et se mit à faire des pianos. Plus tard, son disciple Johann Stein se mit à en faire à Augsbourg, dans le sud de l’Allemagne.

Mais pour que le perfectionnement du piano se poursuive, il fallait que des compositeurs l’apprécient et aient envie d’écrire pour lui. On sait que le grand compositeur allemand Jean-Sébastien Bach a joué sur des pianos de Silbermann, mais ils ne l’on jamais inspiré. Par contre, deux de ses fils, Carl Philipp Emanuel et Johann Christian, ont beaucoup contribué à implanter le piano dans le public. Carl Philipp Emanuel Bach fut le premier à écrire sérieusement sur le doigté d’un piano, et son traité s’intitulait “Essai sur la véritable manière de toucher du clavier” ; en outre, il composa quelque 210 pièces pour clavier. Johann Christian, le benjamin de la famille, aurait été le premier à donner un récital de piano à Londres, en 1777. Mais, par ses trois sonates publiées en 1773, Muzio Clementi fut le premier musicien à composer uniquement pour le piano.

Toutefois, le plus célèbre compositeur du dix-huitième siècle, l’Autrichien Wolfgang Amadeus Mozart, fit plus que tous ses contemporains pour la musique de piano. Il écrivit son premier concerto pour piano à l’âge de onze ans et en composa bien d’autres durant sa vie. Sa préférence allait aux pianos de facture allemande ou viennoise, particulièrement à ceux de Johann Stein qui atteignirent leur apogée vers la fin du dix-huitième siècle. Ils avaient un registre équilibré du grave à l’aigu et produisaient une sonorité agréable, mais dépourvue de la puissance à laquelle nous sommes habitués aujourd’hui. De l’avis de beaucoup, les œuvres de Mozart sont plus belles lorsqu’on les joue sur ces pianos.

Le piano finit par s’imposer

À cette époque, un autre type de manufacture se développait en Angleterre, sous l’égide de la maison Broadwood. Les pianos étaient plus gros, les cordes plus tendues, et ils produisaient un son plus fort. Ce nouveau modèle indiquait la direction qu’allait prendre la facture du piano au début du dix-neuvième siècle, car au fur et à mesure que les compositeurs et les pianistes se multipliaient, la demande en instruments s’accroissait.

Révélé à vingt-deux ans lors d’un concert donné à Vienne en 1792, Ludwig van Beethoven était d’une virtuosité extraordinaire. Célèbre pour son jeu puissant et expressif, il composait, lui, vraiment pour le piano. Jusque-​là, les partitions pouvaient presque toutes se jouer sur n’importe quel instrument à clavier et elles comportaient souvent l’indication suivante : “Pour clavecin ou piano.” Tandis qu’avec Beethoven, aucun doute ne subsistait ; c’était bien de la musique pour piano et elle exigeait de l’artiste comme de l’instrument toutes leurs forces, souvent plus que ce que les pianos de l’époque pouvaient donner. Beethoven était connu pour sa façon d’attaquer le clavier avec une telle fougue qu’il n’était pas rare de voir les touches, les marteaux et les cordes voler de tous côtés durant ses concerts.

Devant les exigences croissantes des pianistes, les facteurs fabriquèrent des cadres de plus en plus grands et de plus en plus lourds, jusqu’à l’arrivée du châssis en fonte d’une seule pièce. En 1825, un artisan américain, Alpheus Babcock, appliqua cette idée au piano “carré” (ressemblant au clavicorde), puis elle fut reprise dans les pianos à queue de Jonas Chickering, à Boston. Plus tard, une maison de New York, Steinway and Sons, améliora le procédé qui, depuis 1855, a servi continuellement de modèle jusqu’au piano actuel. D’amélioration en amélioration, vers le milieu du dix-neuvième siècle le piano était devenu l’instrument que nous connaissons aujourd’hui, bien que l’on ait continué de lui apporter divers perfectionnements.

Le mécanisme qui produit la musique

Que voyez-​vous lorsque vous regardez dans un piano à queue moderne ? Tout d’abord un grand châssis de fonte laqué de bronze doré, sur lequel sont tendues 240 cordes d’acier de longueur et de diamètre différents ; les cordes aiguës, plus courtes et plus fines, sont à droite et les graves, plus longues et plus grosses, sont à gauche. Les cordes de grave sont “filées”, c’est-à-dire gainées d’un fil de cuivre qui accroît leur taille et diminue leurs vibrations. Les cordes sont fixées sur le bord incurvé du cadre par des pinces et du côté du clavier par des chevilles. Elles passent par des trous percés dans le châssis et dans une plaque de bois dur, le sommier. Celui-ci est en érable ou en un autre bois dur et les chevilles sont fixées solidement pour ne pas glisser, car les cordes exercent sur le châssis une traction de près de vingt tonnes.

Pour qu’il sorte de la musique de cet instrument, il faut que les cordes vibrent, ce qui s’obtient par la “mécanique”. Le clavier est habituellement la seule partie visible de cette mécanique, mais chaque fois qu’une touche est enfoncée, elle met en branle un mécanisme délicat qui projette un petit marteau garni de feutre contre une corde avec laquelle il reste en contact pendant un centième de seconde avant de reprendre sa place, prêt à recommencer. Chacun de ces petits mécanismes porte le nom d’“échappement”. Il y en a quatre-vingt-huit sur un piano, mais la mécanique complète comprend 8 000 pièces différentes. Les touches agissent également sur les “étouffoirs”, pièces de bois garnies de feutre qui se trouvent au-dessus des cordes. Quand on appuie sur une touche, l’étouffoir correspondant se lève, pour permettre à la corde de vibrer librement aussi longtemps que la touche reste enfoncée. Ensuite, il revient à sa place et étouffe les vibrations des cordes.

Du pied droit le pianiste peut appuyer sur la pédale “forte” et lever tous les étouffoirs en même temps. En outre, pour la plupart des notes, le marteau frappe simultanément trois cordes qui vibrent à l’unisson, mais il frappe seulement deux cordes ou une pour les notes graves. Du pied gauche on peut actionner la pédale “douce” ou “sourdine” qui déplace tout le mécanisme de côté pour amener les marteaux à frapper moins de cordes et produire un son moins fort.

Toutefois, il ne suffit pas que les cordes soient ébranlées par le mécanisme pour avoir de la musique, car leur vibration produit une onde sonore à peine audible. Aussi le piano contient-​il une pièce que l’on retrouve dans d’autres instruments à cordes : la “table d’harmonie”. Il s’agit d’une plaque en bois de sapin placée sous les cordes, ou derrière elles dans un piano droit. Les vibrations des cordes se transmettent à la table d’harmonie par l’intermédiaire d’un chevalet collé à cette dernière et sur lequel on passe les cordes. Le beau registre du piano vient donc de l’amplification des ondes sonores par la table d’harmonie.

Les facteurs s’efforcent de rendre le piano agréable aux yeux autant qu’aux oreilles en soignant la caisse dans laquelle ils installent l’instrument. Comme elle sert également de caisse de résonance, on la choisit le plus souvent en acajou, en noyer ou en d’autres essences précieuses, bien que certains pianistes préfèrent l’élégance classique du noir d’ébène. Une fois terminé avec ses 12 000 pièces et plus, le piano est un chef-d’œuvre : l’aboutissement remarquable de 250 ans de perfectionnements. Aussi le son qu’il produit est-​il d’une richesse incomparable. Rien d’étonnant qu’il ait séduit les compositeurs par ses possibilités quasi infinies et que les pianistes eux-​mêmes ne se lassent jamais d’en jouer.

Nous pouvons remercier le Créateur de l’homme d’avoir implanté dans notre cœur et dans notre esprit le don de faire de la musique pour notre agrément et celui de notre entourage. Nous pouvons également lui être très reconnaissants d’avoir donné aux humains l’ingéniosité et le talent qui leur permettent de produire des instruments tels que le piano.

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