Coup d’œil sur le monde
“Pourquoi votre enfant est-il hyperactif?”
Tel est le titre d’un ouvrage publié à Montréal aux éditions l’Étincelle par le docteur Ben Feingold. Chez l’enfant, l’hyperactivité (appelée aussi hyperkinésie) se manifeste par une activité physique excessive teintée d’agressivité, un manque de concentration et des difficultés à apprendre malgré une intelligence normale. Le docteur Feingold explique que l’ingestion de certains agents chimiques naturels ou artificiels joue un rôle important dans ces troubles du comportement. Pour l’auteur, ces agents chimiques (colorants, additifs et parfums synthétiques) introduits dans l’alimentation agissent sur le processus de fonctionnement du cerveau et du système nerveux chez un certain nombre d’enfants qui ont une prédisposition génétique à réagir à ces additifs alimentaires. Ce médecin a donc établi pour ces enfants un régime alimentaire d’où sont absents les agents chimiques, et il décrit de bons résultats.
Curieuse expérience écologique
En 1946, une tentative de boisement fut expérimentée aux Bermudes, îles situées au nord des Antilles, dans l’océan Atlantique. On importa donc des plants de cèdre. Mais, trois ans plus tard, la moitié des cèdres étaient morts ou agonisants et, en 1951, il n’en restait plus qu’un quart. Le responsable de cette hécatombe était une minuscule cochenille. “On a alors tenté de combattre les cochenilles en important des prédateurs; cette lutte biologique débuta par des lâchers de coccinelles et d’hyménoptères parasites naturels des ravageurs. Un lézard fut aussi introduit, mais ce dernier ayant trouvé le climat à sa convenance, ne tarda pas à se multiplier, dévorant coccinelles et guêpes parasites, ainsi que deux espèces de fourmis, que les responsables de l’agriculture avaient cru bon devoir importer, elles aussi, dans les îles. Tout ce petit monde d’immigrants se livra une lutte terrible, sans pour autant remédier à la situation. On décida enfin de réduire le nombre des lézards en lâchant deux cents exemplaires du grand gobe-mouches (...). Le mal ne fit alors qu’empirer.” Rien ne se passa comme prévu. En 1976, “les ornithologues ont évalué la population du grand gobe-mouches à quelque 60 000 individus qui tous sont devenus des prédateurs des oiseaux indigènes. (...) Tous les oiseaux des Bermudes se raréfient”. En guise de conclusion, le zoologiste P. Schauenberg, qui rapporte ces faits dans la Gazette de Lausanne, demande: “Que va-t-on introduire à présent pour enrichir encore la faune des Bermudes?”
Attention à vos enfants!
C’est en traversant les rues et en faisant du vélo que les enfants courent le plus de risques. Combien sont blessés ou tués chaque année? Voici quelques statistiques récentes portant sur des jeunes de moins de 15 ans. D’abord, le nombre des blessés dans différents pays: Italie, 15 641; France, 19 090; Grande-Bretagne, 41 082; République fédérale d’Allemagne, 45 701; États-Unis, 82 150. Quant aux accidents mortels survenus dans la même tranche d’âge, les chiffres étaient les suivants: Italie, 552; France, 552; Grande-Bretagne, 594; République fédérale d’Allemagne, 1 231; États-Unis, 2 650.
Multiplication des divorces en Grande-Bretagne
Selon Sir George Baker, président de la section des affaires familiales à la Cour suprême, les ruptures enregistrées par les autorités britanniques ont atteint la proportion d’un divorce pour deux mariages. Il a déclaré qu’en 1976, il y a eu 146 415 divorces, contre 356 000 mariages, en Angleterre et au Pays de Galles. Sept fois sur dix, c’est la femme qui demandait le divorce.
Le bruit est mortel
Le professeur Masaki Omari, de la Faculté de médecine d’Osaka (Japon), a découvert que les ultrasons blessent les souris et peuvent même les tuer. Il s’est aperçu par hasard que les fréquences allant de 35 000 à 50 000 hertz produites par les appareils de nettoyage des tubes à essai avaient fait brusquement courir dans tous les sens les souris des cages voisines. Ces souris, qui provenaient de deux souches différentes, moururent peu après. De l’avis du docteur Omari, ces souches devaient posséder des gènes qui les rendaient sensibles aux agressions sonores, et l’énergie des ondes sonores avait dû être transmise par le pelage des animaux à leurs nerfs, puis au cerveau. Le système nerveux n’avait pas résisté au traumatisme mortel. Toutefois, le docteur Omari juge prématuré d’étendre ces résultats à l’homme.
L’intensité du bruit
Une exposition prolongée à des bruits qui atteignent environ 70 décibels peut causer une perte de l’ouïe. Voici, exprimés en décibels, quelques niveaux de bruit: décollage d’un avion à réaction, 120; camion de ramassage des ordures en plein fonctionnement, 100; trafic urbain, 90; réveille-matin, 80; rasoir électrique, 75; bruit de salle dans un restaurant, 70; climatiseur, 60; circulation calme dans une rue, 40; bureau tranquille, 40. Tous les 10 décibels, le bruit double d’intensité.
La religion se modernise
Toujours à la recherche du salut par l’observance rigoureuse de leurs lois, les juifs dévots, soucieux de leur bonne conduite, avaient fort à faire. Mais on a regroupé les opinions des divers rabbins qui se sont exprimés dans quelque 2 500 volumes sur une période qui couvre plus de 1 200 ans. Il suffit à présent de verser 250 francs, et un ordinateur installé à Tel-Aviv répond instantanément à toutes les questions du genre de celle-ci: “Quelles règles diététiques un hôtelier kascher doit-il observer quand il accueille des touristes non juifs?” Au cours d’une séance d’essai, l’ordinateur a écrasé un aréopage de spécialistes du Talmud par le nombre de références dont il pouvait appuyer n’importe quelle réponse.
Les juifs réformés viennent de publier un nouveau livre de prières qui remplacera celui qu’ils utilisaient depuis 25 ans. Ce nouveau recueil couvre plus de situations de la vie courante, ce qui va permettre aux juifs pieux de trouver une prière aussi bien pour adopter un enfant que pour entrer à l’université.
Les chutes reculent
Situées à la frontière des États-Unis et du Canada, les célèbres chutes du Niagara provoquent une érosion qui s’exerce depuis plusieurs années. On a fait diverses suggestions pour ralentir ou arrêter cette érosion, mais toutes les propositions ont été rejetées par une commission internationale, parce qu’irréalisables. Finalement, la commission a décidé de “laisser faire la Nature”. À l’heure actuelle, les chutes reculent d’un mètre par an.
Le retour des montgolfières
Les montgolfières deviennent de plus en plus populaires. En 1963, il y en avait seulement six dans tous les États-Unis, alors qu’aujourd’hui il y en a mille. Ces ballons, qui atteignent plus de vingt mètres de haut, sont gonflés à l’air chaud à l’aide d’un réchaud à propane. Grâce à l’air chaud renfermé dans son enveloppe, le ballon s’élève dans l’air frais. Si l’on désire monter pendant le vol, le réchaud peut continuer de fonctionner pour réchauffer l’air de l’enveloppe. Toutefois, si l’on peut diriger le mouvement d’ascension de l’aérostat, il n’en va pas de même de sa direction. Le ballon reste totalement à la merci des vents, ce qui a entraîné quelques accidents. C’est pourquoi les amateurs de ce sport préfèrent voler à basse altitude (moins de 150 mètres), ce qui leur permet de profiter du spectacle qui se déroule au-dessous d’eux, d’entendre les oiseaux chanter, les ruisseaux courir dans la montagne et le vent souffler dans les arbres, ainsi que de suivre les conversations des gens restés à terre.
Si un tremblement de terre survenait
Depuis plus d’un an on pense qu’un grand tremblement de terre pourrait frapper la côte Pacifique du Japon, dans la région qui s’étend entre Tokyo et le mont Fuji. La police et les pompiers ont donc organisé pendant plusieurs mois des exercices d’alerte pour familiariser le public avec les dispositions à prendre en cas de tremblement de terre. Ces efforts ont-ils été couronnés de succès? Non, si l’on en juge par la réaction du public après les quatre secousses sismiques qui ont ébranlé la région de Tokyo en pleine nuit, le 5 octobre dernier. Les pompiers de Tokyo firent une enquête téléphonique auprès de 1 005 habitants, enquête dont il ressortit que si 963 personnes avaient ressenti la secousse de 0 h 39, 42 avaient continué de dormir à poings fermés. Sur 51 domiciles où le chauffage était allumé, il ne fut éteint que dans 35. Enfin, 214 personnes ouvrirent leur porte pour prendre la fuite en cas de besoin, mais 614 autres avouèrent qu’elles n’avaient pris aucune précaution particulière.
Confessions d’un évêque
Dans un livre publié à Turin par les éditions Gribaudi sous le titre de “Farsi uomo, confessioni di un vescovo” (“Devenir homme, confessions d’un évêque”), l’auteur, évêque d’Ivrea (Piémont), assène quelques pensées qui lui ont valu, selon le journal Le Monde, les épithètes de “complice de la gauche, évêque rouge, bénisseur du communisme”, etc. Il écrit: “Les évêques devraient s’encourager à choisir pour leur Église une vie pauvre d’appuis politiques, pauvre de moyens économiques, pauvre d’apparence d’autorité. (...) Quand les partis qui se disent chrétiens recueillent les voix des riches et des puissants, au-delà de leurs convictions religieuses et idéologiques, et que le monopole de la revendication et de la défense des classes plus pauvres est laissé à qui professe des idéologies non chrétiennes, il y a quelque chose qui ne va pas.”
Coûteuse protection
Que penser de la sérénité des ministres de l’OPEP pendant les trois jours de leur réunion à Caracas, en décembre dernier? Ils logeaient dans un hôtel-forteresse qui faisait l’objet d’une surveillance jamais vue jusqu’à présent au Venezuela: “Vedettes rapides équipées d’artillerie antiaérienne, hélicoptères, avions de combat, véhicules antiémeutes, troupes et plus de 1 000 hommes des différents services de sécurité.” De l’aéroport jusqu’à l’hôtel, situé à quelque 10 kilomètres, les ministres voyageaient à bord d’hélicoptères qui évitaient de survoler la terre. Leurs aliments faisaient l’objet d’un contrôle rigoureux et c’est le ministre vénézuélien de l’Énergie qui rencontrait les journalistes... dans un autre hôtel. Toutefois, ce communiqué de l’agence France-Presse ne précise pas le montant de la “note” d’hôtel.
Une nouvelle tribu
Des ethnologues ont découvert en Amazonie, dans une région tenue secrète, la tribu des Niawas. Ces Indiens gèrent une mine d’or très lucrative dans “une ville souterraine où travaillent 50 prisonniers”. Selon la revue Parade, les Niawas “possèdent des bijoux précieux, font des sacrifices humains et marient leurs enfants dès l’âge de 6 ans. Ils sont très fiers de parler leur dialecte. Leur alphabet comprend 15 lettres”.