Coup d’œil sur le monde
“Retombées” du nucléaire
Selon une dépêche de l’agence France-Presse, les autorités américaines ont renoncé à reloger à Bikini le demi-millier d’habitants qui avait été évacué avant les essais nucléaires effectués sur cet atoll. En effet, l’irradiation est encore telle qu’elle interdit toujours la consommation d’eau de pluie ou celle des noix de coco. Pourtant, les États-Unis ont dépensé trois millions de dollars pour rendre l’atoll habitable.
D’ailleurs, le public s’interroge souvent sur les mesures de sécurité prises en cas d’accident nucléaire, car malgré le silence des autorités il y a des accidents et cela se sait. Ainsi, selon le quotidien suédois Expressen, une secousse sismique enregistrée en 1976 sur la côte de l’Estonie était en fait une explosion nucléaire accidentelle. Les gardes-côtes finlandais avaient d’ailleurs noté une augmentation importante de la radioactivité, et le quotidien Sovietskaïa Estonia avait publié, les jours qui ont suivi l’explosion, six fois plus de faire-part de décès qu’à l’accoutumée. Interrogé peu avant la mise en service de la centrale de Fessenheim, le préfet du Haut-Rhin avait déclaré au journal Le Monde: “Les normes de sécurité sont très largement calculées pour éviter tout accident grave pour le personnel et a fortiori pour les populations environnantes (...). En cas de nécessité des arrêts immédiats d’exploitation peuvent être ordonnés.”
Les dangers de la vasectomie
Lors d’un congrès d’urologie tenu à Porto Alegre (Brésil), le docteur John Blandez, professeur d’urologie à Londres, mit le public en garde contre les dangers de la vasectomie. Outre que l’opération n’est pas réversible, on s’est aperçu que la vasectomie engendre parfois une angoisse intense chez celui qui l’a subie, angoisse qui peut même conduire à la folie. Lors de ce congrès il apparut également que les maladies vénériennes sont en progression au Brésil. Sergio Aguinara, président de la Société d’urologie brésilienne, jugea la situation “alarmante” et réclama l’attention du gouvernement. Il souligna également que les prostituées ne sont plus les seules à attraper des maladies vénériennes, mais qu’à cause de la licence de plus en plus grande, n’importe quelle jeune fille peut être contaminée.
On embauche des espions
Les grands journaux australiens publiaient dernièrement une publicité du gouvernement pour recruter des espions dont le salaire serait de 220 dollars par semaine. Le texte publicitaire disait: “Les candidats peuvent s’attendre à recevoir des tâches qui auront trait directement à la sécurité de l’Australie, des responsabilités dans les domaines de l’espionnage, du sabotage, de la subversion et même du terrorisme.”
Crise des vocations au Brésil
Cette année, de plus en plus de prêtres et de religieux catholiques quittent les ordres au Brésil. Selon l’Annuaire catholique brésilien 1975-1976, il y avait 13 292 prêtres durant l’année 1970-1971. En 1976, ce nombre était tombé à 12 065. Sur 939 couvents, 39 étaient menacés d’extinction. Il ne leur restait au mieux que 5 membres et, dans certains cas, un seul.
La constitution espagnole et l’Église
L’Église catholique d’Espagne critique le projet d’une nouvelle constitution à cause de l’article 3 qui établirait la séparation complète de l’Église et de l’État. Le cardinal Enrique y Tarancon, président de la conférence épiscopale, déclara: “Nous ne réclamons pas de privilèges, mais nous devons garder présent à l’esprit que nous sommes en Espagne et qu’en Espagne c’est nous, les catholiques, qui avons la majorité.” Dans un dessin humoristique qui révèle le sens de cette phrase, on voit le cardinal en train d’expliquer à un citoyen quelque peu déconcerté ce qui suit: “Donne au Seigneur ce qui est au Seigneur et au Seigneur ce qui est à César. Mon fils, n’oublie pas que nous sommes en Espagne!”
La vitesse du courrier en 1789
Le Parlement britannique vient de recevoir une plainte sur la vitesse du courrier entre Londres et Paris. Lord Boyd Carpenter affirma qu’une lettre met actuellement douze à treize jours pour faire ce trajet. Il ajouta: “C’est deux fois le temps que les lettres mettaient avant la Révolution française.”
Le passé de l’Afrique
Il ne reste que peu de documents sur l’histoire ancienne de l’Afrique, aussi l’Institut Frobenius de Francfort s’intéresse-t-il à l’étude de l’architecture africaine. “Ces quelques restes de la puissance et de la richesse des anciens royaumes de l’Afrique” vont nous donner la clé du passé, explique la revue Africa. L’article note que d’après les documents, les rois du Ghana “régnaient autrefois sur un État plus grand et plus riche que l’Empire britannique à la même époque”. En outre, “les Portugais qui visitèrent le Bénin à la fin du quinzième siècle le jugèrent au même niveau que leur pays”.
“Les historiens sont de plus en plus convaincus que 1 000 ans avant l’arrivée des premiers Européens, les Africains vivaient dans une société hautement organisée et dont la grandeur se manifestait dans la civilisation, l’armée, la religion, le système juridique et, bien entendu, dans l’art et l’architecture.”
Un petit air penché
En 1977, pour la première fois depuis 1907, la célèbre tour de Pise a cessé de s’incliner. Au cours des trois années passées le mouvement s’était ralenti à un demi-millimètre par an. Les experts ne connaissent pas encore bien l’explication de ce phénomène, mais l’État envisage toujours de renforcer les fondements de l’édifice. À présent, le sommet de la tour s’est stabilisé à cinq mètres de la verticale.
“Racines” en Babylonie
Bagdad abritait jadis la plus grosse communauté juive du monde arabe, mais au fil des ans celle-ci s’est réduite. Autrefois 185 000, les Juifs ne sont plus que 500 aujourd’hui, âgés pour la plupart de plus de 60 ans. Ce petit groupe est tout ce qui reste d’une des plus anciennes communautés juives du monde, dont les racines plongent 2 500 ans en arrière, lorsque les Juifs avaient été emmenés en exil à Babylone, après la chute de Jérusalem en 607 avant notre ère. Les ruines de la Babylone antique se trouvent à 88 kilomètres au sud de Bagdad.
Les prélèvements d’organes en France
Depuis 1947, la législation française autorisait les médecins à prélever des organes sur un cadavre, à des fins ‘scientifiques ou thérapeutiques’, “même en l’absence d’autorisation de la famille”, sauf en cas de déclaration expresse de l’intéressé ou s’il avait laissé un testament. Comme beaucoup de médecins craignaient qu’on soit tenté d’interrompre prématurément les efforts thérapeutiques chez certains malades et qu’on prélève des organes sur des sujets inconscients et moribonds, mais non en état de mort cérébrale, des règles strictes furent clairement exposées dans une circulaire ministérielle de 1968. Avec le décret d’application de la loi “Caillavet”, du nom de son rapporteur, on pourra désormais prélever systématiquement des organes sur un cadavre, dès lors que l’intéressé n’aura pas fait connaître de son vivant le refus d’un tel prélèvement. Pour les interventions sur le cadavre d’un mineur, l’autorisation des parents ou d’un représentant légal est exigée. De plus, seuls certains établissements hospitaliers seront autorisés à effectuer les prélèvements. La loi prévoit également que “la personne qui entend s’opposer à un prélèvement sur son cadavre peut exprimer son refus par tout moyen. La preuve du refus peut résulter d’une déclaration émanant directement de l’intéressé; d’un écrit (une lettre, une mention sur un document de toute nature); de la déclaration de toute personne ayant recueilli l’expression du refus de l’intéressé”. Tout établissement hospitalier autorisé à effectuer des prélèvements possède un registre sur lequel seront consignés les refus. Le but de cette loi serait de pouvoir tripler les greffes du rein grâce à un prélèvement automatique, car, selon le chef de service de thérapeutique néphrologique de l’hôpital Necker-enfants malades, “si tous les insuffisants rénaux étaient traités par hémodialyse, le budget de la santé n’y suffirait pas”.
Un exorciste officiel
L’Église anglicane vient de nommer exorciste un évêque de 70 ans. C’est, paraît-il, la première fois qu’un membre du haut clergé détient cette charge. Certains théologiens critiquent le rituel d’exorcisme de l’Église, dans lequel interviennent des cantiques et des prières pour expulser “le malin qui s’est introduit”.
L’origine du crime
Nos lectures peuvent-elles nous inoculer des pensées dangereuses? Oui, si l’on analyse un meurtre qui s’est produit à Créances, dans le Cotentin. Le meurtrier reconnut qu’il avait trouvé le nom d’un certain poison dans un roman d’Agatha Christie. Il avait versé le poison dans une bouteille de vin, mais il n’avait pas prévu que ses victimes seraient son oncle et sa tante.
Coûteuse vanité
À Tokyo, un groupement anonyme a envoyé des lettres à des cultivateurs pour les flatter et leur dire qu’ils allaient recevoir une médaille d’or ainsi qu’une citation. Tout ce que l’on demandait à ces fermiers était d’envoyer 15 000 yens (environ 250 francs) pour couvrir les frais d’envoi. Selon le rapport de la police, “pas mal” de pigeons se sont fait prendre et ils y ont laissé quelques plumes. Pendant ce temps la police continue de rechercher les auteurs de l’escroquerie. La Bible a bien raison de dire: “Les choses de valeur provenant de la vanité diminuent.” — Prov. 13:11.
Exhibitionniste et masochiste
Esprit de sacrifice, rédemption ou bien exhibitionnisme? Pour la quinzième année consécutive, un médecin assistant philippin, Juanito Piring, s’est fait clouer sur une croix réellement et volontairement. Selon L’Express, “après avoir porté sur 3 km une vraie croix de bois jusqu’à une estrade tenant lieu de Golgotha, on lui a enfoncé dans les mains des clous longs de 8 cm”. La Bible dit: “Ces choses possèdent certes une apparence de sagesse: culte librement choisi, fausse humilité, dur traitement du corps, mais elles n’ont aucune valeur pour combattre la satisfaction de la chair.” — Col. 2:23.