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Réveillez-vous ! 1979
g79 22/1 p. 5-8

Une faune unique en péril

De notre correspondant en Papouasie-Nouvelle-Guinée

AIMERIEZ-​VOUS nous accompagner dans une excursion passionnante en Papouasie-Nouvelle-Guinée? Avant de vous faire découvrir la faune de nos îles, commençons par quelques renseignements généraux.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est constituée d’un groupe d’îles situées entre l’équateur et l’Australie. Ces îles ont acquis, à cause des missionnaires et des explorateurs, une sinistre réputation de férocité. Mais pour un amoureux de la nature, elles représentent avant tout un endroit primitif et passionnant, dont la faune commence à être menacée d’extinction.

Les îles sont couvertes d’une forêt pluviale qui abrite de nombreuses variétés de paradisiers au plumage somptueux. Sur l’île de Nouvelle-Bretagne, des sources chaudes volcaniques forment un système de chauffage souterrain idéal pour les œufs des mégapodes. Enfin, dans les plaines de Papouasie, les forêts d’arbres envahis par les plantes grimpantes sont la terre d’élection d’une espèce de papillon rare, l’ornithoptère.

La région est depuis des siècles le terrain de chasse d’indigènes basanés. Armés d’arcs et de flèches, ils chassent et posent des pièges ingénieux pour attraper les volatiles et les mammifères qui leur serviront de parure ou de nourriture, à moins qu’ils ne les vendent.

Au cours de votre excursion en forêt, vous ne manquerez pas d’être surpris par l’absence de prédateurs, tels que des tigres ou des panthères. De même votre étonnement se manifestera dans les villages installés au beau milieu des clairières, quand vous aurez remarqué l’absence de chevaux, d’ânes, et d’une façon générale de toute bête de somme.

Les menaces qui pèsent sur la faune

En pleine jungle, on ne se rend pas compte que la faune est menacée d’extinction. Mais les écologistes se sont aperçus que l’explosion démographique et l’accélération du développement industriel sont telles, qu’en l’absence de mesures de protection immédiates, il finira par ne plus y avoir de faune à sauver. Ils ont donc sollicité l’appui du Fonds mondial pour la Nature afin que ce pays en voie de développement mette au plus tôt en œuvre des mesures de protection.

La faune de la Papouasie-Nouvelle-Guinée doit faire face à trois grandes menaces qui sont respectivement le rétrécissement de son habitat, la chasse et la pollution. Les statistiques conduisent à penser que la population aura doublé dans sept ans. Aussi les pressions sont-​elles fortes pour déboiser au profit de l’agriculture et de l’industrie. À cela s’ajoute une forte demande en peaux de bêtes et en plumes, car elles jouent un rôle important aussi bien dans l’économie que dans les coutumes folkloriques des villageois. Le résultat est que le fusil de chasse a remplacé l’arc et la flèche, et que la survie de quantité de magnifiques spécimens d’oiseaux et d’animaux est menacée.

La diminution du territoire naturel de la faune est sans doute due aux progrès techniques ainsi qu’au développement de l’économie. Certaines zones reculées, en pleine forêt vierge, que l’on croyait jusque-​là à l’abri des humains, sont devenues d’importantes exploitations forestières, des sites de prospection géologique ou bien de gigantesques mines de cuivre dont les déchets polluent les rivières avoisinantes. En outre, on prévoit de construire d’énormes centrales hydro-électriques qui fourniront de l’énergie à l’industrie lourde, dont on sait qu’elle va polluer l’air, le sol et les eaux. Des centaines de milliers d’hectares sont ainsi voués à la destruction, soit par l’ampleur du déboisement, soit par le bouleversement de l’équilibre écologique.

Les paradisiers

Ces quelques renseignements présents à l’esprit, partons dans la forêt pluviale de la montagne, terre d’élection du paradisier. Pendant que nous progressons en dehors des pistes, parlons un peu de la famille des oiseaux de paradis. Leur plumage aux couleurs chamarrées et leur comportement amoureux ne trouvent d’équivalent chez aucun autre oiseau. Des 42 variétés de paradisiers recensés, 36 ne se rencontrent qu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les plus connues sont surnommées “Raggiana”, “bleue”, “magnifique”, “douze fils” et “superbe”. Mentionnons au passage qu’un paradisier de réserve naturelle apprend à parler aussi bien qu’un perroquet.

E. Gillard, ornithologue bien connu, a donné du paradisier une description pittoresque selon laquelle, suivant les variétés, les plumes de l’oiseau ressemblent à une fine dentelle ou bien à une jupe de tulle, à un fouet, à une cape, à des lanières spiralées ou à un éventail déployé. Certains paradisiers présentent une queue en forme de sabre, des taches de plumage irisé, un bec couleur d’opale ou de jade, des zones où la peau nue revêt une teinte éblouissante et bien souvent, des barbillons sur la tête. Si l’on ajoute à cette description les évolutions pleines de grâce du paradisier, tout contribue à en faire plus un objet décoratif qu’un simple oiseau.

La variété dite “superbe” a à peu près la taille du pigeon. Quand le mâle fait sa cour, il ouvre tout grand le bec, si bien que l’intérieur, d’un jaune vif, forme un contraste éclatant avec le plumage d’un noir intense, le vert vif de la tête et le violet à reflets verts de la gorge. En outre, l’oiseau porte deux touffes de plumes noires à la base du bec.

Chut! Ne bougez plus! Voyez-​vous ce grand arbre? C’est là que le paradisier exécute sa parade nuptiale. Regardez bien cette branche, et observez le splendide oiseau qui danse pour la femelle. Il s’arrête brusquement, se fige et déploie ses longs panaches de plumes.

Chaque variété exécute une danse magnifique qui lui est spécifique. Certains paradisiers, suspendus par les pattes à une branche d’arbre, balancent leur corps aux tons chatoyants. D’autres dansent à même le sol. Tantôt ils se figent, tantôt ils tournoient, et le mouvement que font leurs plumes évoque irrésistiblement le tutu d’une ballerine.

Sans doute apprendrez-​vous avec tristesse que des millions de ces merveilleux oiseaux ne mourront pas de mort naturelle. Cela vous surprend-​il? Aimeriez-​vous savoir pourquoi?

Pour les indigènes, la peau et les plumes du paradisier ont une très grande valeur. Les lois sur la protection de la faune ont beau avoir à peu près mis fin au commerce légal des plumes, le massacre intensif continue, car les montagnards indigènes emploient les plumes du paradisier pour orner leurs coiffes de cérémonie.

Au cours des dernières années on a organisé une fête annuelle pour les indigènes à Goroka et à Mont Hagen. Lors des fêtes, appelées “Sing Sings”, ils sont nombreux à danser, rivalisant en élégance, et la tête des hommes s’orne d’un nombre incroyable de plumes de paradisier.

Ces fêtes jouent sans doute un rôle dans la disparition du paradisier, car les indigènes vont parfois très loin pour se procurer les plumes de l’oiseau mâle, au point que le paradisier mâle devient de plus en plus rare. Si le touriste arrive à voir des plumes de paradisier, c’est uniquement sur les coiffes des indigènes.

De retour au village, nous observons avec quel soin les plumes sont conservées. On les serre dans des tubes de bambou hermétiquement fermés. Lorsque viendra le moment de danser avec sa tribu, le jeune homme mettra des heures à se parer. Ensuite, il s’élancera sur la piste, la tête ornée d’une couronne chatoyante digne d’un empereur. Cette coiffe est composée des plumes d’une dizaine ou plus de paradisiers d’au moins six variétés différentes. Quand une cinquantaine de danseurs sont réunis, les plumets qui virevoltent au-dessus de leur tête font penser à un feu.

Le mégapode

À présent un voyage de deux heures en avion va nous conduire vers le Nord, à l’île de Nouvelle-Bretagne. Bientôt, nous arrivons dans la région du Cap Hoskins, avec ses sources d’eau chaude sulfureuse. Là se trouvent les lieux de ponte d’un type unique de gallinacés qui appartient à la famille des mégapodes, dont le nom indique qu’ils ont de grandes pattes.

Devant nos yeux s’étend une région morne et désertique. De l’eau chaude jaillit de geysers fumants, et, dans des trous profonds, on entend bouillonner la boue. Cette chaleur souterraine est idéale pour chauffer les tunnels d’incubation creusés par la femelle du mégapode, et la zone des sources chaudes est bordée par une forêt où les oiseaux s’accouplent.

Regardez bien cet oiseau d’un brun sombre qui ressemble à une poule. De ses longues pattes, il gratte le sol chaud sous cet arbre. Il va creuser six ou sept tunnels d’environ 1,20 m de long tout près les uns des autres. Puis, la femelle pondra dix œufs dans chaque tunnel qu’elle remplira ensuite de terre. Ainsi, l’incubation se fera toute seule. À partir de ce moment, le mégapode ne s’occupe plus de ses poussins.

Que deviennent alors les jeunes? C’est là une autre caractéristique de cet oiseau curieux. Au bout de six à neuf semaines, les poussins éclosent, se fraient un chemin jusqu’à la surface du sol et gagnent rapidement le sous-bois. Ils sont bien développés, couverts de plumes, et il ne leur faut que 24 heures pour savoir voler. Oui, à peine ont-​ils émergé de leur couveuse souterraine qu’ils sont déjà autonomes.

Les écologistes craignent la disparition de cet oiseau. En effet, des compagnies ont acheté le droit d’exploiter de grandes parties de la forêt. Or, comme celle-ci est l’habitat du mégapode, un déboisement intensif mettrait cette variété intéressante en danger.

Les ornithoptères

Terminons notre excursion en nous rendant dans le territoire d’un papillon rare, l’ornithoptère. Nous volons vers le Sud, jusqu’à la jungle qui entoure la ville de Popondetta, en Papouasie orientale.

L’ornithoptère est un papillon particulièrement beau. Il doit son nom (“aile d’oiseau”) à la taille de ses ailes ainsi qu’à leurs battements rythmiques. Il a aussi une façon caractéristique de voler en se laissant porter par l’air. D’ailleurs, ce papillon, qui vit exclusivement dans ces forêts, représente le plus grand spécimen connu. On a observé des femelles dont l’envergure des ailes était de 25 centimètres.

Restez bien attentif pendant que nous avançons sur une piste de la jungle chaude et humide. Ah! le voilà! Admirez ce grand papillon qui s’élève en planant parmi les arbres. Voyez comment il descend pour se poser d’instinct sur cette plante grimpante appelée aristoloche, qui est essentielle aux cycles de sa reproduction. En effet, la chenille qui se développe à partir des œufs du papillon en dévore les feuilles avec voracité. Ensuite, la chenille devient une belle chrysalide suspendue aux feuilles, de laquelle sortira finalement un magnifique papillon.

Voici un grand papillon mâle; son envergure est d’environ vingt centimètres. Remarquez le dessin que forment sur les ailes les larges nervures noires qui séparent les grandes taches bleues, vertes et jaune d’or. Le corps de cet insecte est noir et jaune avec des touffes de poils rouges juste sous la tête. Quel beau spectacle!

Sa taille, sa beauté et sa rareté font de l’ornithoptère un papillon très prisé par les riches collectionneurs qui sont prêts à payer fort cher les spécimens les plus beaux. Aussi, malgré une loi qui impose de lourdes amendes, le trafic clandestin de ces papillons se poursuit. Mais les plus grands risques que court ce bijou vivant proviennent principalement du déboisement entrepris en faveur de l’agriculture.

Nous voici à la fin de notre excursion. J’espère que vous y avez pris plaisir. Vous partagez sans doute mon inquiétude au sujet de cette faune unique qui est aujourd’hui en péril. Soyez toutefois assuré que le grand Créateur de ces oiseaux et de ces papillons admirables va bientôt accomplir sa promesse de restaurer le paradis sur la terre. À ce moment, tous les animaux pourront vivre en paix dans leur habitat naturel.

[Illustration, page 6]

Oiseau de paradis

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