Coup d’œil sur le monde
La vérité éclate en Argentine
“Une à une, les lumières de la société civilisée se rallument”, déclarait un éditorial paru dans le Herald de Buenos Aires. L’article attirait ensuite l’attention sur trois décisions récentes de la Cour suprême d’Argentine en faveur de certains droits des citoyens. L’un des décrets était que “les enfants expulsés de l’école primaire pour n’avoir pas salué le drapeau (en accord avec les croyances religieuses de leurs parents) y soient de nouveau admis”. Le journal rapporte que cette décision pourrait rouvrir les portes de l’école à près d’un millier d’enfants de Témoins de Jéhovah qui ont été “expulsés de l’école dans tout le pays par les instituteurs locaux à cause d’une [mauvaise] interprétation de la résolution générale du Conseil national de l’éducation. Les enfants étaient en effet tenus de rendre honneur aux symboles patriotiques, aux pères fondateurs et aux fêtes nationales”.
La Cour suprême a annulé une décision de la cour d’appel, en expliquant que les autorités “avaient outrepassé leurs limites et appliqué de manière arbitraire le décret du Conseil”. L’article ajoutait cette remarque: “Est-ce trop espérer que de s’attendre à ce que l’exemple de la Cour suprême soit suivi par le gouvernement et que celui-ci accorde aux Témoins de Jéhovah un statut plus équitable, plus tolérant et de toute façon plus en accord avec la Constitution?”
Un laser “froid” contre le glaucome
Un ophtalmologue soviétique, le docteur Krasnov, affirme guérir la plupart des glaucomes avec un “laser froid” unique au monde. Le glaucome, rappelons-le, est une maladie qui augmente la pression du liquide intra-oculaire. “Dans notre méthode, nous perforons simplement l’œil avec le laser pour laisser le liquide s’écouler, explique Krasnov. Nous n’avons pas observé d’effet secondaire néfaste, et l’intervention ne dure qu’environ une heure.” D’autres ophtalmologues se servent déjà d’un laser pour ce genre d’intervention, mais Krasnov dit que ces lasers “chauds” brûlent littéralement l’œil et augmentent sa tendance à former du tissu cicatriciel. Par contre, le laser “froid” aurait la propriété de détruire les tissus sans les brûler, grâce à la puissance de ses impulsions et à leur faible durée. Il affirme que “le traitement au laser est bien plus sûr” que les collyres auxquels sont habituées les victimes du glaucome et qu’“il n’y a pas à se soucier d’emmener ses gouttes et de les mettre à intervalles réguliers”.
120 millions de malades mentaux
“Cent vingt millions de personnes souffrent de troubles mentaux sérieux. (...) Elles seront 200 millions à la fin du siècle. Selon les statistiques diffusées par le Bureau international du travail (BIT), c’est au rythme de trente malades pour mille individus supplémentaires que se fait l’accroissement. Actuellement, quelque 20 millions de malades mentaux requièrent des soins dans un cadre hospitalier. C’est dire que la grande majorité des autres pourraient, selon les experts du BIT, être réintégrés avec succès dans la société.” Le Figaro ajoute que pour prendre l’exacte mesure du problème, l’organisme international note, par exemple, que quelque 800 000 Américains seront appelés un jour ou l’autre à recevoir des soins dans un hôpital ou une clinique psychiatrique. En Grande-Bretagne, on évalue à 5 millions le nombre des personnes qui, chaque année, consultent leur médecin généraliste pour des troubles d’ordre psychiatrique. Quelque 600 000 d’entre elles sont confiées à un psychiatre et 250 000 hospitalisées. Les spécialistes du BIT et de l’OMS estiment que, dans toute société, une personne sur dix peut être frappée d’une maladie mentale à un moment quelconque de sa vie. (...) Dans les pays industrialisés, un lit d’hôpital sur trois est actuellement réservé à un malade psychiatrique. Dans le tiers monde, près d’un cinquième de tous ceux qui sollicitent l’aide des services de santé généraux souffre d’une forme ou d’une autre de trouble mental. (...) [Dans les pays en voie de développement], on compte aujourd’hui au moins 40 millions de personnes souffrant de troubles mentaux sérieux et ne recevant aucun soin particulier, sans même évoquer le problème d’une quelconque formation professionnelle”.
Les défections des prêtres
Le journal La Croix révèle qu’“il y avait, à la fin de 1977, 406 717 prêtres dans le monde, soit une diminution de 25 300 par rapport à 1971. Cette diminution dépend du fait que durant cette période de six ans 47 438 nouveaux prêtres ont été ordonnés, alors que 49 268 sont décédés. Le nombre de ceux qui ont abandonné leur ministère est de 23 470, les uns l’ayant fait avec la permission de l’autorité ecclésiastique, les autres de leur propre chef”.
Un robot attachant
Ce qu’il y a de bien avec les robots, dit Bernard Sallot, directeur de l’Institut américain du robot, c’est qu’ils ne font pas la pause café, qu’ils ne prennent pas de congé de maternité, qu’ils ne font jamais la grève, qu’ils ne touchent pas de retraite et qu’ils accomplissent sans protester un certain nombre de travaux désagréables dédaignés par l’ouvrier humain.” Le Monde ajoute que “les robots font déjà des soudures, distribuent le courrier et les repas dans les bureaux et les ateliers, contrôlent le degré de radioactivité dans les centrales nucléaires (...). Les ouvriers baptisent toujours les robots et les traitent comme s’ils éprouvaient des sensations humaines (...). Ainsi, lorsqu’un robot surnommé Clyde tomba en panne dans une usine de Chicago, les ouvriers déclarèrent qu’il était ‘tombé malade’. Le journal de l’usine mentionna que la maintenance n’avait pas pu ‘guérir’ Clyde (...). Et, lorsqu’il fut réparé, les ouvriers l’accueillirent en faisant une fête et en l’ornant de rubans pour montrer qu’à présent il ‘allait’ bien”.
La crise de l’énergie à l’Est
Le correspondant à Varsovie du journal Le Figaro explique qu’“il serait tout à fait erroné de croire que la crise énergétique réapparue avec une vigueur nouvelle à la suite des événements d’Iran ne concerne que l’Occident. Les pays socialistes — et c’est là un nouveau développement certes — commencent à être eux aussi touchés et ils vont l’être d’une manière de plus en plus dramatique”. Un grand spécialiste polonais, le professeur Rurarz, a déclaré: “Nous étions déjà importateurs de machines, de matières premières, de produits alimentaires et maintenant nous allons devenir importateurs de combustibles.” Pour le professeur Kopecki, la situation est aggravée par le fait que “le futur déficit énergétique touchera aussi l’Union soviétique”. Le docteur Bednarz, autre expert polonais, ajoute: “Si l’on admet que nous ne pourrons pas nous permettre d’importer des quantités accrues de pétrole, cela signifie, dans le langage du Plan, que nous devrons réduire sérieusement le taux de développement du pays.” Parmi les solutions proposées, le journaliste citait celle-ci: “S’efforcer de réformer en profondeur un système inefficace et sclérosé où le gaspillage règne en maître. À l’heure actuelle en effet, pour produire 1 000 dollars de revenu national, la Pologne a besoin de 2 165 kWh d’énergie contre 1 622 pour la Grande-Bretagne et 857 pour la France. De même, pour un résultat identique, la Pologne utilise trois fois plus de métal que la France et deux fois plus que la République fédérale.” La conclusion du professeur Kopecki était très nette: “Une complète réorganisation de notre politique économique de façon à réduire les besoins en énergie et en matières premières est indispensable.’
Un travail épuisant
Le Monde a reproduit un extrait d’une étude de l’Institut du développement administratif d’Alexandrie selon laquelle “le fonctionnaire égyptien travaille dans les administrations de cette ville..., quatorze minutes par jour”. “Les raisons de cet état de choses, explique Le Progrès Égyptien, seraient les retards pour se rendre au bureau, les départs avant l’heure de fermeture, le nombre insuffisant des bureaux par rapport à celui des fonctionnaires qui y travaillent, et le manque de surveillance.”
Du nouveau dans les examens de sang
L’institut Max Planck, établi en Allemagne fédérale, a mis au point une méthode qui permet d’examiner le taux de sucre, de graisse, d’alcool ou d’acide urique dans le sang, sans qu’il y ait besoin de prélever une goutte de sang aux patients. Les examens se font à l’aide d’un rayon laser. Il paraît que cette technique permet de déterminer la concentration dans le sang des substances énumérées plus haut avec plus de précision que les méthodes utilisées jusque-là. La prise de sang n’est plus nécessaire, et l’examen ne présente aucun caractère déplaisant. À Cleveland (États-Unis), une société est en train de construire un appareil mis au point au Danemark et qui permet de déterminer le taux d’oxygène dans le sang d’un malade, sans prise de sang. L’appareil mesure ce taux par l’intermédiaire d’une électrode fixée à la peau et il aurait, dit-on, des applications dans la surveillance des bébés prématurés.
Les inconvénients du disco
Après une campagne de contrôle public menée par des spécialistes de l’audiométrie de Brisbane (Australie), une notoriété en la matière, Douglas Kuss, affirme que ‘les adolescents contractent une surdité permanente et irréversible en écoutant de la musique pop à un volume trop élevé’, comme c’est le cas lors des concerts de rock et dans les établissement discos. “Ces jeunes gens ignorent souvent qu’ils deviennent sourds, déclara-t-il. Ils entendent très bien une conversation normale, mais dans la foule et dans le bruit, leur déficience auditive apparaît. Ils ne captent plus les harmoniques. Cette surdité ne fait que s’aggraver et, dans presque tous les cas, elle est irréversible.”
De même, au Brésil, des médecins de l’État de Rio Grande do Sul ont découvert, au terme d’une enquête de deux mois, que la musique jouée dans les discothèques pouvait causer des “lésions irréversibles” de l’oreille. Eux aussi ont conclu que les éclairages discos “provoquent des lésions de la cornée, du cristallin et de la rétine” et que la lumière, le bruit et “l’ambiance confuse” de ces établissements “peuvent exercer des effets néfastes sur la mémoire et la concentration des jeunes gens”. Les services de sécurité de cet État prévoient de réduire les intensités sonore et lumineuse autorisées dans les discothèques.