Coup d’œil sur le monde
La liberté du culte en URSS
Tout en prétendant que la liberté religieuse existe en URSS, la revue soviétique Spoutnik avoue que des “demandes pour obtenir une liberté totale sont adressées de plus en plus souvent aux autorités par les Témoins de Jéhovah” et d’autres groupements interdits. Spoutnik explique que certains membres de ces groupements sont “punis comme des criminels” parce qu’“une interdiction frappe les rites fanatiques et les actions trompeuses fondées sur des superstitions (par exemple, des rumeurs au sujet de la ‘fin du monde’)”. Pour Spoutnik, de telles “rumeurs” sont d’autant plus répréhensibles que “l’immense majorité du clergé orthodoxe n’annonce rien de pareil”.
Que sont devenues les pierres lunaires ?
Où sont les 382,042 kg de roches ramenées de la Lune par les astronautes américains ? D’après le géochimiste Michael Duke, conservateur des échantillons lunaires, 336,455 kg se trouvent dans des boîtes scellées et stockées sur une base militaire au Texas. Une partie des 45,587 kg restants a été confiée à des chercheurs dans quinze pays, et l’autre partie a été dispersée un peu partout dans le monde sous forme de cadeaux faits à des centaines de personnalités politiques. Quant aux astronautes qui ont risqué leur vie pour ramener ces pierres, ils n’en ont pas reçu comme “souvenir”.
Remède contre la dépression : — le footing !
Une expérience effectuée pour le compte de l’université du Wisconsin a révélé qu’un programme de dix semaines de cross-country était plus efficace pour guérir les grands déprimés que la psychothérapie traditionnelle. La plupart des malades s’étaient remis de leur dépression après trois semaines de jogging (course à pied à allure modérée), et les bons effets ont duré pendant les mois suivants. D’autre part, un porte-parole du ministère américain de la Santé a déclaré devant l’Association des chirurgiens américains que chacun “pourrait améliorer sa santé et sa joie de vivre” s’il marchait nu-pieds chez lui ou dehors quelques heures par jour.
Une monnaie multilingue
La Suisse est en train de renouveler sa monnaie fiduciaire. D’après un rapport de l’Associated Press, les nouveaux billets seront “les plus polyglottes du monde”. En effet, non seulement ils sont imprimés dans les quatre langues du pays (allemand, français, italien et romanche), mais le papier sera encore gaufré pour permettre aux aveugles de déterminer la valeur des billets. Le renouvellement de la monnaie de papier a commencé par la coupure de 100 francs. Il se poursuivra par le changement des autres coupures, jusqu’en 1980. En 1981, tous les anciens billets seront retirés de la circulation.
On moissonne ce qu’on a semé
Ceux qui enfreignent les principes de la morale sexuelle paient une note de plus en plus élevée.
● Au dire du chef du service des maladies infectieuses de l’Université Columbia, à New York, une maladie vénérienne naguère rare, “la blennorragie pharyngienne”, se répand de plus en plus. Elle se communique lors de relations génito-orales. Un porte-parole du service de la Santé de New York a déclaré que cette maladie constitue “un grand problème parmi les homosexuels”. Les microbes qui déterminent cette maladie résistent aux antibiotiques utilisés généralement pour soigner les maladies vénériennes.
● L’Organisation mondiale de la santé signale qu’une vague tragique de stérilité déferle actuellement sur de vastes régions d’Afrique situées au sud du Sahara. La population d’une tribu a baissé de plus du tiers. Les hommes font des razzias chez d’autres tribus pour enlever des femmes fécondes. L’OMS attribue cette stérilité à la blennorragie très répandue chez les deux sexes.
“Une épidémie mondiale incontrôlable”
Au sujet des maladies vénériennes, rebaptisées coquettement “maladies transmises par voie sexuelle”, on a pu lire dernièrement dans Le Monde de la médecine : “L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel, le 20 décembre, à tous les services sanitaires mondiaux et à tous les médecins afin que lui soit signalée la détection de souches de gonocoques résistant à la pénicilline. Devant le risque de diffusion d’une épidémie mondiale, l’OMS demande également que tous les malades traités à la pénicilline soient réexaminés quinze jours après leur traitement afin de dépister l’existence éventuelle de telles souches. Les laboratoires spécialisés transmettent en effet depuis quelques mois des nouvelles alarmantes. Quelques cas en Angleterre, trente-trois aux États-Unis (étudiés par le Centre national d’Atlanta), ont été relevés chez lesquels le gonocoque est totalement résistant à la pénicilline. Les souches incriminées dans ces cas ont acquis la propriété de détruire la pénicilline grâce à une enzyme, la pénicillinase qu’elles fabriquent. (...) Si la souche nouvelle ainsi détectée se répand dans le monde, comme tout prête à le croire, la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles deviendra plus difficile et plus ruineuse encore qu’elle ne l’est actuellement. Cette lutte constitue aujourd’hui la préoccupation majeure de toutes les instances sanitaires en matière de maladies infectieuses, et elle concerne au bas mot, chaque année, trois cents millions de nouveaux malades, dont cinq mille en France. (...) La fréquence actuelle des infections dues à des agents, les chlamidiae, ou ‘tric-agents’, qui se situent entre les virus et les bactéries, et qui attaquent également les yeux et les articulations, suscite de nouvelles préoccupations.”
“Vaccins ou maîtrise sexuelle ?”
Sous ce titre d’un article publié dans Le Monde, le docteur Escoffier-Lambiotte a écrit entre autres : “En un temps où la microbiologie a fait d’aussi étonnants progrès, et plus d’un siècle après Pasteur, le défi que pose à la médecine l’explosion incontrôlable des maladies vénériennes montre la fragilité des dispositifs scientifiques devant certains comportements de la société. ‘Pathologie de la liberté’, signe du désarroi de notre temps, les maladies sexuellement transmissibles céderaient peut-être plus vite à des attitudes nouvelles qu’aux bombardements dérisoires et coûteux des antibiotiques et des tentatives vaccinales. Rançon de certaines licences, de certaines négligences, de certaines ignorances et d’un tabou absurde, leur éradication dépend avant tout de l’intérêt que développeront les hommes envers la protection de leur patrimoine santé.” Cet auteur parle des efforts frénétiques déployés à grands frais dans le monde entier pour découvrir un vaccin contre les maladies vénériennes et avoue que ces recherches se heurtent à de grandes difficultés, d’une part parce que les maladies vénériennes ne se prêtent pas à l’immunisation et, d’autre part, parce que ce mal “ne s’observe que chez l’espèce humaine et que le déroulement du processus infectieux ne peut donc être étudié sur un modèle expérimental”, c’est-à-dire un animal. Ces faits suscitent deux questions : Si, comme l’évolutionnisme le prétend, l’homme descend des animaux inférieurs, comment se fait-il que le “mal” des maladies vénériennes “ne s’observe que chez l’espèce humaine” ? N’est-il pas significatif que la sexualité pratiquée conformément aux normes de la Bible ne provoque pas de maladies vénériennes ?
Les Églises et la politique
Le Conseil œcuménique des Églises, organisme protestant, soutient activement les mouvements de libération africains. Déjà en 1972, lors de sa réunion tenue à Utrecht, aux Pays-Bas, le comité central du Conseil dénonçait “les politiques appliquées par les régimes minoritaires blancs en Afrique du Sud en vue d’encourager la migration des Blancs à destination de ce pays, visant à perpétuer et à renforcer les structures racistes existantes”. Le Conseil a également entrepris une campagne pour dénoncer les investissements des pays industrialisés en Afrique du Sud. L’action politique du Conseil œcuménique des Églises revêt des formes différentes : aide financière aux mouvements de libération ; propagande antiraciste et anticolonialiste dans les pays industrialisés ; résolutions politiques adoptées lors des réunions œcuméniques, aide financière aux pays nouvellement indépendants, etc. Du côté catholique, le Vatican a donné ses statuts définitifs à la nouvelle commission Justice et Paix, en lui confiant la mission d’“éveiller la sensibilité, la conscience et le zèle” des catholiques, afin de les inciter à répondre pleinement à leur mission, qui est de servir la cause de la justice et de la paix dans le monde”. Cependant, les statuts de cette nouvelle commission ne lui permettent pas de dénoncer une atteinte aux droits de l’homme sans l’accord du Saint-Siège. Autrement dit, le Vatican veut bien s’occuper de la “justice” et de la “paix”, à condition qu’elles ne gênent pas sa diplomatie.
Manifestations féministes en Italie et en Espagne
Les mouvements féministes s’arment de courage en Italie et en Espagne. Dernièrement, dix mille Italiennes ont défilé dans les rues de Rome pour dénoncer toutes les formes de “violence masculine” dont elles se disent être les victimes : violences sexuelles, psychologiques, économiques, institutionnelles et privées. Sur le plan du travail, elles se plaignent non seulement d’être moins payées que les hommes, mais encore d’être les premières victimes de la crise économique. En Espagne, la condamnation à sept mois de prison d’une femme adultère a provoqué des manifestations d’associations féministes. Les féministes espagnoles demandent la suppression du délit d’adultère, la liberté des moyens anticonceptionnels, la fin de la discrimination salariale (les femmes espagnoles sont payées environ 20 pour cent de moins que les hommes) et l’égalité culturelle (il y a en Espagne deux fois plus de femmes analphabètes que d’hommes). À l’époque franquiste, les mouvements féministes étaient pratiquement inexistants. La section féminine de la Phalange avait pour credo les principes suivants : “Nous devons attacher la femme à son travail quotidien, à ses enfants, à sa cuisine, à sa couture, à son jardin. Nous devons faire en sorte que la femme trouve là toute sa vie, et l’homme tout son repos.” Vers la fin du règne de Franco, plusieurs mouvements féministes clandestins ont été fondés, et maintenant ils apparaissent au grand jour.