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  • g79 22/10 p. 3-4
  • Les prisons enrayent-elles la criminalité?

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  • Les prisons enrayent-elles la criminalité?
  • Réveillez-vous ! 1979
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Réveillez-vous ! 1979
g79 22/10 p. 3-4

Les prisons enrayent-​elles la criminalité?

Les détenus y entrent-​ils déformés pour en sortir réformés?

“CE QUI nous fait peut-être le plus défaut, ce n’est pas tant une nouvelle conception de la répression pénale que l’élaboration d’une nouvelle morale”, déclara Alan Huggins, doyen des juges de Hong-Kong.

De fait, cette constatation touchait au cœur du problème, en notre époque où la criminalité ne cesse d’augmenter et où le public aspire à un renforcement de la législation ou tout au moins à une révision du code pénal.

Comment, sinon l’enrayer, du moins réduire la criminalité’? Où le bât blesse-​t-​il dans la guerre menée contre la délinquance? Les uns réclament un renforcement pénal et une application plus stricte de la loi, les autres sont partisans d’un assouplissement des lois et souhaiteraient plus de clémence dans les verdicts. Beaucoup de gens sont d’accord pour reconnaître que le système pénitentiaire n’amende pas les criminels. C’est ce qui a amené certains gouvernements, au cours des dix années passées, à réviser leur système juridique et pénitentiaire. D’ardentes controverses sont nées à propos du châtiment suprême. En effet, si un certain nombre de pays ont aboli la peine capitale, on observe à présent que plusieurs États aimeraient la rétablir. Des délits tels que l’adultère sont devenus si courants que le sentiment général, dans certaines régions, est d’abolir toutes les peines qui les sanctionnent.

En étudiant ce problème de la recrudescence de la criminalité, certains sont arrivés à la conclusion que celle-ci ne dépend ni de la sévérité ni de la clémence des lois, mais de la disparité des verdicts rendus d’un tribunal à l’autre, disparité qui affaiblit le respect des lois au même titre que la corruption qui règne dans les milieux judiciaires. Enfin, facteur non négligeable, les prisons apparaissent dans bien des cas comme l’école du crime.

Des conditions pénitentiaires déplorables

Dans son reportage sur un important pays d’Amérique du Sud, un journaliste donnait cette description d’une grande prison: “Les agressions de type sexuel sont monnaie courante. Pour échapper à de tels sévices, un jeune détenu a préféré être jeté dans une cellule qui ne faisait qu’un mètre carré. Qu’attendre d’individus en marge de la société, que l’on a isolés dans une prison dont l’effectif a triplé (5 200 détenus dans des locaux conçus pour un maximum de 1 800) et qui sont entassés par plusieurs dizaines dans des cellules où règne une incroyable promiscuité? On ne saurait récupérer un délinquant s’il quitte la prison encore plus perverti qu’à son arrivée.”

Dans le même ordre d’idées, un détenu fit cette remarque au terme de 20 mois passés dans une prison d’Europe: “Jour après jour, la conversation ne tournait que sur les délits passés et sur ceux que l’on commettrait une fois sortis. Cet échange de compétence, de techniques et d’expérience formait le prisonnier pour que, la fois suivante, le crime paie.”

Un chrétien, à qui son attitude de neutralité avait valu d’échouer dans quatre prisons différentes, déclara: “Loin d’être une institution de réforme, la prison est l’école du crime. Une formule courante était que l’on entre “pour être réformé et que l’on sort déformé’. On peut citer le cas de ces détenus qui sont jetés en prison pour la première fois à la suite d’un quelconque délit de droit commun, tel qu’un vol ou une escroquerie, et qui reviennent ensuite comme récidivistes, pour finir comme repris de justice. J’ai connu un prisonnier qui parlait couramment cinq langues et qui écrivait des romans. Il était en prison comme récidiviste. Il m’expliqua que la société, sa famille et ses amis l’avaient rejeté et qu’il était sans travail. Alors, que faire? Commettre un nouveau délit, puis retourner en prison où il pourrait travailler, manger et dormir.” Certes, sa philosophie était mauvaise, mais, de frustration en frustration, il était devenu un multirécidiviste.

Les efforts de rééducation en cours

Pour remédier à ces conditions alarmantes qui règnent dans presque tous les pays, on a mis au point des programmes de rééducation. Consciencieusement réalisés, ils permettraient à un grand nombre de délinquants, particulièrement chez les délinquants primaires, de se réformer et de devenir des citoyens honorables dans une société qu’ils contribueraient à rendre prospère. En outre, le lourd fardeau des dépenses imposées au public par l’échec du système pénitentiaire dans la rééducation des détenus serait notablement allégé.

Les maigres succès enregistrés par ces programmes de rééducation sont fonction du zèle, ou de l’absence de zèle, des autorités juridiques et pénitentiaires ainsi que du budget qui leur est alloué. Une enquête récente sur la situation de centaines de prisons dans 19 pays a révélé que les conditions de détention s’étaient améliorées. Les prisons sont devenues plus propres. Les condamnés pour des délits mineurs, particulièrement les délinquants primaires, sont séparés des récidivistes et des criminels endurcis. Un certain nombre d’aménagements légaux offrent un plus grand éventail pénal aux juges, ce qui leur permet d’user de clémence quand l’inculpé bénéficie de circonstances atténuantes. Dans de telles conditions, le délinquant se sent plus enclin à s’amender.

Un certain nombre d’organismes se sont créés pour fournir des Bibles aux détenus et organiser des réunions religieuses avec eux. Les prisonniers bénéficient également d’un programme de rééducation qui leur enseigne un métier utile. Certaines prisons permettent même de poursuivre des études. Quelques détenus savent saisir ces avantages, mais la majorité n’en tire aucun profit.

Si bien qu’en dépit d’efforts bien intentionnés, le système pénitentiaire n’offre guère de résultats positifs dans la répression de la criminalité. Existe-​t-​il une formule juridique ou un code pénal qui permette d’y parvenir? La solution passe-​t-​elle par un durcissement ou au contraire un assouplissement des lois? Les lois d’origine religieuse rencontrent-​elles plus de succès? Suffit-​il d’édicter des lois pour que les gens pratiquent la justice? Peut-​on espérer qu’un jour la criminalité disparaîtra et que l’on n’aura plus à redouter ce fléau? Toutes ces questions qui nous concernent feront l’objet des articles suivants.

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