C’est plus que de l’incendie volontaire
On a pu lire dans la revue “Newsweek” que les incendies criminels constituent le délit à l’accroissement le plus rapide aux États-Unis. “D’après l’Association nationale pour la prévention des incendies, lisait-on, les pertes consécutives aux incendies criminels sont passées de 74 millions de dollars en 1965 à 634 millions de dollars dix ans après. Depuis lors, elles ont triplé. En 1977, les incendies criminels ont fait 700 victimes, et l’on évalue les dégâts matériels à 1,6 milliard de dollars, sans compter les millions de dollars de manque à gagner en travail et en impôts.”
Le but de l’incendie criminel est de toucher la prime versée par les compagnies d’assurances. Derrière ce fléau se profile l’ombre de la maffia. Elle livre tout le matériel nécessaire, ce qui englobe la ‘cause’ du sinistre et la corruption des employés qui calculent le montant des indemnités. C’est ainsi que nombre de propriétaires se procurent des fonds en déclenchant volontairement des incendies. Certains prétendent que les compagnies d’assurances ne s’en soucient guère, car la multiplication des incendies entraîne une augmentation des souscriptions de polices et fait monter les primes. Si une compagnie refuse de dédommager la ‘victime’, elle peut être poursuivie en justice. Or les procès coûtent cher. Hormis les cas où l’indemnité réclamée est élevée, les compagnies estiment que payer leur coûte moins cher. Finalement, c’est le public qui règle la facture. Les compagnies d’assurances prospèrent, et les industriels qui paient leurs primes font supporter leurs frais généraux par leurs clients.
Mais qui paie pour les vies perdues à l’occasion de tels incendies criminels?