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  • L’horticulture maraîchère en serre-abri

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  • L’horticulture maraîchère en serre-abri
  • Réveillez-vous ! 1980
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Réveillez-vous ! 1980
g80 22/3 p. 21-24

L’horticulture maraîchère en serre-abri

De notre correspondant en Afrique du Sud

“EMMITOUFLEZ-​vous bien, conseille le guide. Dehors, la température est de moins six degrés. Heureusement, il n’y a pas beaucoup de vent à cette époque de l’année.” Nous quittons donc l’atmosphère de serre chaude dans laquelle des tonnes de tomates sont en train de mûrir sur pied en attendant d’être cueillies.

Le brusque changement de température nous coupe la respiration. Il faut dire que nous sommes à 1 800 mètres d’altitude. Pendant que le guide ferme la porte, chacun s’engonce dans ses vêtements.

Nous venons d’être témoins de l’ingéniosité de l’homme, en l’occurrence lorsqu’il travaille en harmonie avec la “nature” pour produire des légumes, en particulier de délicieuses tomates, dans des serres-abris recouvertes de plastique. Nous sommes en plein hiver et nous venons d’observer le résultat de méthodes de cultures forcées. Chaque serre-abri a une cinquantaine de mètres de long, 3 mètres de haut et 7,50 mètres de large.

De retour au bureau de l’exploitation, notre guide nous dit:

“En Afrique du Sud, cette méthode remporte un tel succès qu’il n’est pas rare d’apercevoir la lueur brillante de ces tunnels de plastique le long des autoroutes, voire dans les potagers des citadins ainsi que dans les petites exploitations agricoles.

“Non seulement cette forme d’horticulture constitue un passe-temps pour quantité de ménagères et de cadres surmenés qui éprouvent le besoin de se détendre en fin de journée, mais elle est également très rentable. Après amortissement du capital, le rendement est de 60 à 70 pour centa.”

Le guide explique également qu’au cours des quelques décennies écoulées, des milliers d’horticulteurs de l’hémisphère nord ont construit des serres en verre, dans lesquelles ils cultivent des fleurs, des fougères, des plantes en pots et des légumes. Mais dans l’hémisphère austral, on ne voyait guère l’utilité de ces serres chaudes, du fait que le soleil brille souvent et que l’on trouvait facilement du terrain. Il suffisait de relativement peu de soins pour faire pousser à peu près tout ce que l’on voulait.

“Mais, poursuit notre guide, devant l’augmentation en fléche du prix des terrains, des salaires, des prix de l’électricité et du combustible, et aussi à cause de l’explosion démographique que l’on observe dans le monde entier, la situation a radicalement changé.”

De la culture hydroponique au forçage

La culture hydroponique, qui consiste à faire pousser des plantes dans de l’eau contenant des sels dissous, ne date pas d’hier. Après avoir connu des fortunes diverses, elle a fini par se développer. Au début, les canalisations devaient être revêtues de briques, et le filtrage exigeait que l’on utilise des pierres de rivière, de la roche broyée et du sable, matériaux tous très coûteux, ce qui rendait la culture hydroponique trop chère pour les particuliers.

Et notre groupe de demander: “Pour quelles raisons alors a-​t-​on adopté cette forme de culture maraîchère?”

“En tête, répond notre guide, il faut mentionner la demande croissante de fruits de qualité ainsi que les modifications des habitudes alimentaires, modifications telles que de plus en plus de personnes consomment de la verdure. En outre, comme cette culture maraîchère est rentable, elle représente un investissement intéressant pour les particuliers.”

Le guide nous montre ensuite les milliers de magnifiques tomates déjà soigneusement rangées dans des cageots prêts à être livrés dans les magasins de la région de Johannesburg. Incontestablement, elles ont toutes la même taille et la même forme, Les ménagères n’auront pas besoin de les soupeser pour choisir celles qui leur plaisent. Tous les fruits sont sains, fermes et ont belle apparence. On est sûr de ne pas être déçu à table.

Nous posons une autre question à notre guide: “N’y a-​t-​il que les tomates qu’il soit possible de faire pousser dans les serres-abris? Et comment parvient-​on à de tels résultats sans les planter, alors que la température extérieure est au-dessous de zéro?”

“Il n’y a pas que les tomates qui poussent en serres-abris, explique notre guide, mais également toutes les plantes rampantes et grimpantes. Nous cultivons des concombres, des poivrons, des légumineuses, des fraises et des melons ainsi que du maïs. Certaines plantes ne sont guère rentables parce que leur feuillage prend trop de place. La culture la plus intéressante est celle des tomates, puis viennent les fraises, les poivrons et les concombres.

“Pour répondre à la seconde partie de votre question, poursuit-​il, nous nous sommes aperçus que l’on pouvait durant l’hiver laisser ouvertes les portes de la serre-abri pendant la journée, à condition de couper le vent à l’entrée. Cela permet d’équilibrer l’arrivée d’air frais du dehors avec la déperdition de la chaleur du soleil et des plantes. À midi, la température de la serre-abri est d’environ 25 degrés. Si l’on ferme les portes vers 16 heures, la chaleur emmagasinée permettra aux plantes de continuer de pousser pendant les nuits froides.

“Naturellement, ajoute-​t-​il, lorsque le climat est plus froid, en altitude et là où il y a moins d’ensoleillement, la serre-abri doit être chauffée. Nous nous servons d’un système de canalisations souterraines qui suit la serre-abri sur toute sa longueur et qui est parcouru par de l’eau chauffée avec des panneaux solaires. Ceci représente évidemment un gros investissement, mais ensuite il n’y a plus d’autres dépenses. On n’achète plus ni mazout ni charbon, et la pollution est nulle.”

La croissance des plantes

Le spectacle que nous avons observé dans ces immenses tunnels de plastique nous a beaucoup instruits. Chacun d’entre eux abrite 1 200 plants de tomates robustes dans des pots qui contiennent de la vermiculite et de l’eau enrichie en nutriments qui proviennent de petits gicleurs raccordés à une tuyauterie en plastique de 5 centimètres de diamètre.

Chaque plant se trouve dans un bac de plastique rempli aux trois quarts de vermiculite. Un petit tube distribue dans les plants suffisamment d’eau pour alimenter goutte à goutte les racines pendant 24 heures. Les bacs en plastique reposent sur du sable ou de la terre parfaitement égalisée sur laquelle on a étendu une grande feuille de plastique noir qui remplace le paillis. On évite ainsi la prolifération des mauvaises herbes, et le récipient est isolé du froid du sol, sans compter que les racines ne risquent pas d’être contaminées par l’anguillulose.

À l’extérieur de chaque serre-abri, une citerne galvanisée d’environ deux mètres cubes repose sur un support de briques. Son contenu passe dans la tuyauterie principale, puis dans les gicleurs. Une seule citerne dans laquelle on a versé les nutriments en poudre permet de fournir environ deux litres d’eau par jour à chaque plante, ce qui lui apporte tous les éléments dont elle a besoin. La tuyauterie principale comporte une soupape qui permet d’éviter le gaspillage.

Chaque bac en plastique est perforé de trous à une hauteur correspondant à un litre. Dès que le liquide commence à suinter par les trous, la soupape se ferme. L’arrosage a lieu deux fois par jour et ne prend pas plus de 10 minutes au total. Voilà qui épargne bien du travail!

Un minimum de travail

La simplicité du dispositif est stupéfiante, mais nous allons en apprendre encore davantage. Nous demandons à notre patient mentor, également propriétaire de l’exploitation combien il faut de personnel pour travailler dans ces serres-abris.

“Pour vous répondre, il faut d’abord décrire tout ce qu’il n’y a pas besoin de faire. Par exemple, il n’y a pas à lutter contre les mauvaises herbes grâce à la feuille de plastique noir. En outre, la tuyauterie ne bouge pas, si bien qu’au lieu de déplacer tout le matériel d’irrigation, il suffit de tourner un robinet.

“Le travail quotidien consiste à inspecter les plantes pour détecter celles qui sont malades, atteintes de rouille, etc. Ensuite, on élimine les pousses indésirables afin de permettre aux autres de porter du fruit et de ne pas gêner l’aération. Après cela, on cueille les fruits mûrs et on les expédie à l’emballage.

“On mélange ensuite les nutriments à l’eau de chaque citerne et l’on procède au premier arrosage de la journée. On ouvre alors les portes et l’on met éventuellement les pare-vent. Quand il fait très chaud, on aère également par les côtés, ce qui se fait tout simplement en ouvrant le revêtement à l’endroit où les feuilles de plastique se recouvrent. Dans les modèles plus compliqués, les bords inférieurs peuvent se relever à l’aide d’un enrouleur. Vous voyez donc qu’il suffit d’une personne pour s’occuper sans difficulté de deux serres-abris.”

Le guide est pleinement convaincu des avantages de sa méthode d’horticulture. Il fait remarquer que si l’investissement de capital est élevé, le prix d’un bon terrain de culture, des clôtures, de l’outillage, des insecticides et parfois de l’aménagement d’une route est bien supérieur à celui d’une serre-abri. De toute façon, il faut fertiliser et traiter la plupart des sols avant de les ensemencer.

Par contre, une serre-abri se monte n’importe ou, du moment que le sol est suffisamment plat et ferme pour que l’on y place des bacs en plastique et des canalisations.

Comme ces serres-abris ou tunnels ont une forme de voûte, leur armature tubulaire leur permet de résister à des vents de 120 kilomètres à l’heure, sans dommage pour les installations ni pour les plantes. Lorsqu’une serre-abri est montée avec une orientation nord-​sud, elle capte les rayons solaires du matin jusqu’au soir.

Une affaire rentable, même comme passe-temps

Comme cette forme d’horticulture maraîchère peut s’effectuer près des centres urbains, les frais de transport et les pertes dues aux fruits avariés sont réduits.

En outre, cette méthode permet d’augmenter le rendement des plants. Par exemple, dans des conditions normales et avec des soins normaux, le rendement de chaque plant varie de 5 à 8 kilos. Si l’on éclaircit judicieusement les plants en se limitant à 10 fruits par pied et à 10 pieds par plant, le rendement peut atteindre 12 kilos. De plus, les fruits sont de meilleure qualité et plus gros.

Cette culture en tunnel permet aux ménagères, aux médecins, aux hommes d’affaires et même aux enfants de se changer les idées. Quel plaisir et quelle satisfaction de côtoyer une végétation qui était si abondante dans le paradis que Dieu avait établi pour l’humanité (Gen. 2:8)! Un médecin a d’ailleurs fait cette remarque: “Après avoir passé une journée en compagnie de personnes souffrantes, malades, handicapées ou déprimées, je retrouve dans ma serre-abri la joie et la prolifération de la vie. Indéniablement je peux dire que je ‘vois’ le Créateur dans les plantes qui m’entourent.”

Une dernière question nous démange: “Quelles dépenses faut-​il envisager si l’on veut monter une serre-abri et l’exploiter en famille?”

“Pour vous répondre, dit-​il, il faut raisonner à partir d’une seule culture, par exemple les tomates. On peut escompter un bénéfice net de 35 cents [1,75 FF] par kilo. Si l’on se base sur deux récoltes annuelles de 1 200 plants chacune et de six kilos de fruits par plant, le bénéfice devient intéressant.

“D’un autre côté, l’installation entraîne des frais. Livrée complète, y compris les canalisations, le plastique, les bacs, les nutriments et la vermiculite, elle revient à 3 000 rands [15 000 FF]. Il faut ajouter un amortissement de 15 pour cent par an, le remplacement du plastique, l’achat de semences, de pesticides, de nutriments supplémentaires et de vermiculite ainsi que l’eau, les frais d’emballage et de transport, ce qui engage finalement des frais considérables.

“Si l’on veut exploiter une serre-abri en famille, on se chargera sans doute soi-​même du travail. Mais si l’on loue les services de quelqu’un, cela augmente les frais annuels de 2 000 rands [10 000 FF]. Toutefois, après cette mise initiale, on fait des bénéfices intéressants et l’on n’a pas de patron au-dessus de soi.”

Grâce à notre guide, toutes nos questions ont reçu une réponse pratique et rassurante. Il est clair pour nous que l’horticulture maraîchère en serre-abri n’est pas près de disparaître. En plus, elle s’avère rentable pour tout le monde, non seulement financièrement, mais aussi sur les plans physique et mental.

[Note]

a Il semble que ce soit ici un cas exceptionnel, car un expert nous a signalé que les rendements courants atteignent 30 à 40 pour cent.

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