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  • La Manche et ses embouteillages
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Réveillez-vous ! 1980
g80 8/9 p. 26

La Manche et ses embouteillages

DE NOTRE CORRESPONDANT EN GRANDE-BRETAGNE

PAR une matinée brumeuse, une file de voitures avancent lentement le long du tablier qui mène au terminus de Douvres. Là, elles seront embarquées à bord d’un ferry pour traverser la Manche.

Il n’est pas désagréable de regarder depuis le pont les falaises de Douvres qui s’éloignent. On voit par endroits des nappes de brouillard sur la mer; mais, dans l’ensemble, celle-ci semble calme et peu fréquentée. Tout à coup, un pétrolier émerge d’une nappe de brouillard qui arrive à peine à le cacher. Ainsi, notre bateau est loin d’être le seul sur ces eaux; mais, grâce au radar, le capitaine a déjà pris les mesures qui éviteront toute collision.

Les dangers de l’engorgement

Le goulet de 34 kilomètres qui sépare l’Angleterre de la France accueille chaque jour une moyenne de 300 navires. Les routes maritimes sont continuellement sillonnées par de gros bateaux, pétroliers, cargos et navires de guerre, ainsi que par une flottille moins imposante composée de ferries, de bateaux de pêche et d’embarcations de plaisance.

Il y a quelques années, un reportage diffusé à la télévision britannique montrait sur écran radar l’enregistrement du trafic dans le pas de Calais. De cet enregistrement on tira un film accéléré qui montrait en une minute l’écoulement de toute une journée. Le tableau qui en résultait donnait l’impression d’un essaim d’abeilles énervées qui voletaient dans tous les sens, sans emprunter un itinéraire précis. Il faut reconnaître que, depuis lors, les choses se sont améliorées. Les pétroliers qui se rendent vers le sud doivent à présent emprunter le côté britannique, et la circulation vers le nord se fait du côté français. Néanmoins, les dangers restent grands, du fait qu’entre ces deux zones, en pleine mer, chacun fait comme il l’entend, sans parler du trafic continuel entre la France et l’Angleterre, qui coupe ces lignes de navigation.

Il continue d’y avoir de graves accidents dans la Manche, avec des marées noires et les tristes conséquences qu’elles entraînent pour la flore marine et les plages. S’il n’y a pas plus d’accidents, c’est à mettre au crédit de la vigilance et de l’habileté des capitaines de navire.

Pourtant, il s’est produit en février 1979 un avant-goût de ce qui pourrait être une catastrophe épouvantable. Il y eut même des pertes en vies humaines. En effet, un ferry qui traversait la Manche entra en collision avec un énorme pétrolier. On jugea qu’il n’y avait pas eu beaucoup de victimes. Mais tout le monde se demande ce qui se passera à la prochaine collision, si le ferry transporte des milliers de voyageurs.

Il faut reconnaître qu’il existe une solution relativement simple pour franchir la Manche: l’avion. Cette solution ne comporte aucun risque mais tout le monde ne peut se permettre de payer les tarifs aériens. D’autre part, nombre de personnes ne prendront jamais l’avion, même gratuitement.

Le projet de tunnel

En 1964, au terme de longues négociations, les gouvernements français et britannique ont fini par se mettre d’accord sur le principe de la construction d’un tunnel. La première phase de l’opération aboutit en 1973; elle avait coûté 4,85 millions de livres. Par contre, la phase suivante rencontra quelques difficultés. En 1974, le Parlement britannique refusa de subventionner le projet de tunnel sous la Manche à cause des élections générales. L’année suivante, ce projet fut repoussé.

La situation en resta là jusqu’en 1978, date où les chemins de fer britanniques proposèrent une autre solution: terminer le tunnel avec des capitaux privés, puis y installer une voie ferrée qui assurerait la liaison Londres-​Paris-​Bruxelles. L’idée séduisit le gouvernement britannique, qui en accepta le principe. Le financement du projet proviendrait d’établissements de crédits privés appartenant à divers pays du Marché Commun.

Pourquoi pas un pont?

Un ingénieur, Ronald Taylor, a proposé de construire un pont de 40 kilomètres à structure tubulaire entre Hythe, sur la côte du Kent, et le cap Gris-Nez, en France. Ce pont serait à 75 mètres au-dessus du niveau de la mer, laissant suffisamment de passage aux pétroliers entre ses 25 piles. Il se prêterait non seulement au trafic routier et ferroviaire, mais il serait également ouvert aux piétons, avec des haltes réparties régulièrement pour qu’ils puissent prendre des rafraîchissements.

Mais les autorités continuent de nourrir certains doutes sur ces projets. Elles se demandent si un tunnel est absolument à l’abri d’un incendie qui en ferait un gigantesque cercueil de 50 kilomètres de long. En admettant que l’on retienne le projet du pont, le trafic routier ne souffrira-​t-​il pas des brusques rafales de vent qui balaient le pas de Calais? Le pont résistera-​t-​il à une collision d’un pétrolier avec une de ses piles, par temps de brouillard?

Peut-être un jour viendra-​t-​il où quelqu’un endossera les risques du projet et le mènera à terme. Jusque-​là, la vigilance restera de rigueur dans la voie navigable la plus fréquentée du monde.

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