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  • Courses de traîneaux dans les solitudes glacées de l’Alaska

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  • Courses de traîneaux dans les solitudes glacées de l’Alaska
  • Réveillez-vous ! 1981
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g81 22/2 p. 21-23

Courses de traîneaux dans les solitudes glacées de l’Alaska

De notre correspondant en Alaska

VOUS imaginez-​vous parcourant sur un traîneau rudimentaire la distance qui sépare Londres de Rome? Un tel voyage, jour et nuit, à travers les solitudes désolées, battues par les vents et couvertes de neige, est certainement une épreuve de force et d’endurance. Soixante-deux conducteurs de traîneaux et leurs attelages étaient prêts à l’entreprendre, et je voulais voir le spectacle.

Un ami et moi avons pris l’avion jusqu’à la ville historique de Nome, qui a connu la ruée vers l’or. C’est là, sur la côte de la mer de Béring, que devait se terminer la course de la piste de l’Iditarod.

Un peu de nostalgie

Iditarod est le nom d’une ville minière abandonnée et d’une vieille route qu’empruntait la malle et qui suivait un réseau de pistes remontant à la fin du XIXe siècle. Ces pistes s’étendaient sur plus de 3 200 kilomètres depuis Seward, sur le golfe de l’Alaska, jusqu’à Nome, sur la mer de Béring. En été, on faisait le voyage, principalement par bateaux et par barges sur le Yukon, le long de l’Iditarod. Mais en hiver, on recourait aux traîneaux à chiens. Voilà pourquoi cet exploit sportif s’appelle la course de la piste de l’Iditarod.

Ce n’est que récemment que le traîneau à moteur a remplacé le traîneau classique. Aussi beaucoup d’anciens considèrent-​ils cette course avec une certaine nostalgie, car elle leur rappelle à quel point les hommes dépendaient de leurs chiens quand ils allaient à la découverte de nouveaux territoires.

Les courses de traîneaux sont populaires dans de nombreuses régions de la terre. Pendant le long hiver de l’Alaska, elles constituent un agréable divertissement. Elles soulagent la dépression de ceux qui souffrent de la “fièvre des cabanes” pour être restés trop longtemps enfermés. Les courses de traîneaux sont aussi un régal pour les spectateurs. Les beaux chiens esquimaux de Sibérie et de l’Alaska en pleine action dans un merveilleux paysage d’hiver sont un spectacle saisissant.

Chaque année, plusieurs courses attirent des milliers de gens. Les traîneaux filent à environ 30 kilomètres à l’heure. La plupart des courses durent deux ou trois jours à raison de quarante à cinquante kilomètres par jour. La course de l’Iditarod est, quant à elle, un véritable marathon. C’est une aventure dans une nature sauvage, où les éléments déchaînés mettent à l’épreuve les hommes comme les chiens. Ils doivent affronter des températures qui descendent parfois à 45 degrés au-dessous de zéro, des vents de 60 kilomètres à l’heure, des tempêtes de neige ainsi que la solitude et l’épuisement dû aux nuits sans sommeil. Notre avion approche maintenant du rivage grandiose mais aride de la mer de Béring, la côte de Nome. La glace et la neige durcie s’étendent aussi loin que porte le regard. Ayant gratté la glace sur le hublot afin de mieux voir, j’aperçois, juste au-dessous de nous, les chiens de l’attelage de tête, fiers et gracieux, qui trottent sous le soleil brillant de midi. Tirant sur leurs harnais rembourrés, les chiens, conscients d’être devant les autres concurrents, filent vers la victoire.

Le coût de la participation

Au quartier général de la course, à Nome, j’en apprends davantage sur le coût de la participation à la course. Il ne s’agit pas simplement d’atteler 14 chiens à un traîneau et de crier: “En avant!”

Un jeune homme bien bâti d’environ 18 ans me raconte que l’année dernière il était le plus jeune conducteur de traîneaux de la course de l’Iditarod. Il a dépensé 7 000 dollars (30 000 FF) pour préparer son attelage. Certains conducteurs de traîneaux paient de 2 000 à 3 000 FF pour un bon chien. Un excellent chien de tête, qui obéit aux ordres et reste à sa place dans l’attelage, peut coûter de 8 000 à 15 000 FF. Il n’est pas étonnant que beaucoup de conducteurs élèvent eux-​mêmes leurs chiens.

La nourriture des bêtes est également coûteuse. Le règlement du concours exige d’en prévoir près d’un kilo par chien et par jour. La nourriture doit être déposée à certains endroits de la piste. Des menus varient suivant les conducteurs. Les chiens dévorent du poisson ou du bœuf, du saindoux, de l’huile de germe de blé, ainsi qu’une autre huile végétale et du miel. Comme un repas chaud est préférable, on mélange ces ingrédients et on les fait bouillir.

Cette course comporte des dangers qui ne proviennent pas tous des conditions climatiques. Cette année, un orignal s’est irrité de cette intrusion dans son domaine. L’énorme animal chargea trois attelages, 42 chiens grondants et montrant les dents. Un conducteur trouva refuge dans un arbre. Finalement, le danger était tel qu’un autre conducteur dut tuer l’orignal.

Cette course n’est accessible qu’à ceux qui sont prêts à en payer le prix: en argent, en danger et en endurance.

Le traitement des chiens

Serez-​vous surpris d’apprendre que les chiens de traîneaux portent des “souliers”? Si vous y regardez de près, vous verrez leurs petites bottes de cuir qu’exigent les règlements de la course. Il faut emporter deux ensembles de ces coussinets pour protéger les pattes des chiens, surtout quand ils courent sur le sol gelé, là où la piste est balayée par le vent.

Les propriétaires de chiens se gardent bien de maltraiter leurs bêtes. Parfois, ils refusent de les engager dans une course, ou bien une épreuve est annulée à cause du mauvais état de la piste.

Qu’arrive-​t-​il si, en cours de route, un des chiens est trop fatigué, malade ou blessé? On le met alors dans le porte-bagages du traîneau et on le laisse à l’une des 28 stations de contrôle où un vétérinaire veillera à ce qu’on prenne soin de lui. Sur la ligne d’arrivée, le conducteur doit rendre compte de tous ses chiens. S’il ne peut le faire, il est disqualifié. Les conducteurs veillent à bien traiter leurs chiens.

Les conducteurs de traîneaux: des hommes robustes

Les conducteurs de traîneaux forment-​ils une race à part? Eh bien, pensez à la vigueur nécessaire pour pousser ou tirer un traîneau sur des pentes raides dans les conditions atmosphériques décrites plus haut. Aimeriez-​vous dormir dehors dans un sac de couchage, sur un matelas fait de branches de sapin et à des températures de moins 30°? Cela exige certainement une constitution robuste. Cette année, le plus âgé des conducteurs avait 75 ans. Et il a terminé le voyage de 1 600 kilomètres.

Il y avait aussi sept femmes parmi les concurrents. Il y a quelques années, une femme, qui voulait s’entraîner en vue de la course, s’en alla en costume de bain sur un lac gelé, creusa un trou à coups de hache et se laissa glisser dans l’eau glacée. Elle voulait savoir si elle était capable d’endurer une pareille épreuve loin de chez elle, au cas où son traîneau romprait la glace sous son poids. S’est-​elle découragée? Cette femme acheva la course. Cette année, six des sept femmes engagées terminèrent l’épreuve.

L’entraînement en vue de la course

Bien que les chiens de traîneaux soient élevés pour courir et qu’ils adorent le faire, ils doivent être pour cela en bonne forme physique. Tout comme les hommes, ils ont besoin d’entraînement pour fortifier leur système cardio-vasculaire et acquérir de la vigueur. Un excédent de poids peut être nuisible pour les animaux comme pour les hommes. C’est pourquoi, pendant les mois d’été, on consacre beaucoup de temps à faire travailler les chiens.

Avant les premières chutes de neige, on peut voir des attelages de chiens attachés au pare-choc avant d’un vieux camion. Le conducteur, perché sur le capot du véhicule, tient les rênes tandis que les bêtes s’élancent sur la route. Naturellement, s’il veut être en forme pour la course, il vaut mieux que le conducteur descende du capot et coure derrière l’attelage. Un bon conducteur doit, en effet, être assez vigoureux pour courir et pousser le traîneau ou pour garder un pied sur le traîneau, l’autre servant à donner l’impulsion.

La course de l’Iditarod de 1980 s’est poursuivie du 1er au 25 mars. Soixante-deux attelages se sont disputé le premier prix d’une valeur de 50 000 FF. Au total 200 000 FF ont été partagés entre les 20 premiers. Trente-six attelages ont terminé la course. Un attelage compte entre 10 et 20 chiens. On préfère les chiens esquimaux de Sibérie, car ils sont plus petits, plus vigoureux, plus rapides et ont meilleur caractère que les chiens esquimaux de l’Alaska, plus lourds et plus enclins à se battre entre eux. Parfois, on fait des croisements avec des chiens indiens (eux-​mêmes croisés avec des loups) ou avec des labradors (aux pattes plus résistantes).

Environ 1 500 spectateurs étaient massés le long de Front Street, à Nome, quand Joe May, 44 ans, de Trapper Creek, en Alaska, fit lentement franchir la ligne d’arrivée à son attelage de dix chiens, tous fatigués. La sirène des pompiers salua l’arrivée du vainqueur. Celui-ci, épuisé, avait bien mérité les 50 000 FF offerts au vainqueur. Il avait parcouru la distance en 14 jours, 7 heures et 11 minutes, un nouveau record.

Joe May participera-​t-​il encore à la course de l’Iditarod? “C’est ma dernière course”, dit-​il. Mais il ajouta: “Enfin, peut-être.” L’année prochaine, le total des prix se montera à plus de 400 000 francs français.

[Carte/Illustration, page 21]

(Voir la publication)

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Lac Nancy

ANCHORAGE

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