Coup d’œil sur le monde
La naissance du Christ
● Dans une étude cherchant à établir avec plus de précisions la date de la naissance du Christ, le magazine L’Histoire donnait les détails suivants: “La date du 25 décembre est universellement utilisée depuis 336. Suivant les pays et les régions, on célébrait cette fête le 6 janvier, ou encore le jour du solstice d’hiver, afin de remplacer les fêtes païennes.” Ce magazine fait également un commentaire intéressant sur le témoignage qui nous est donné par la Bible: “Les dates étaient fixées en accord avec la tradition qui voulait que le Christ soit né au milieu de l’hiver. Mais si l’on s’en tient à saint Luc (II, 8) on peut écarter la saison froide car: ‘Il y avait dans la contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui surveillaient leurs troupeaux.’ À Bethléem (800 mètres d’altitude), les conditions sont rigoureuses durant l’hiver et les troupeaux ne sortent pas.”
Publicité pour la mort
● Les guerres qui se sont déroulées récemment ont donné à leurs vainqueurs de bons arguments publicitaires pour vendre du matériel militaire ‘testé au combat’. Environ une soixantaine de magazines militaires internationaux contiennent une publicité financée par une firme aéronautique israélienne et rédigée en ces termes: “Nous avons fait nos preuves: au combat.” Que penser également de cet autre placard de la firme anglaise Marconi pour une arme efficace la nuit utilisée lors de la guerre contre l’Argentine: “Désormais, l’ennemi ne peut plus compter sur la protection des ténèbres.” Le Wall Street Journal fait remarquer que “même les plus grands des pays neutres, souvent présentés comme étant opposés à la guerre, figurent en bonne place parmi les annonceurs de matériel militaire”. Donnant quelques exemples, ce journal cite une firme suisse “qui présente un tank léger, baptisé Piranha, qui ‘détruit l’ennemi en quelques secondes et ne lui laisse aucune chance’”. Autre publicité d’une firme suédoise: “Des obus de 57 mm aussi puissants que ceux de 100 mm.” Selon le porte-parole d’un de ces magazines militaires, les fabricants qui financent de telles publicités espèrent “qu’un jour un ministre de la Défense demandera telle ou telle marque d’armements”.
Le TGV — un succès
● Un an après sa mise en service, le nouveau train rapide Paris-Lyon a connu un grand succès puisque 5 600 000 voyageurs ont déjà emprunté cette liaison. Le trafic s’est établi à 18 000 voyageurs par jour. C’est principalement la liaison Paris-Lyon qui a bénéficié d’un apport de voyageurs nouveaux pour le chemin de fer, avec 12 500 voyageurs par jour au lieu de 7 500 l’année précédente. Quand toute la ligne sera terminée, au courant de l’année 1983, sans doute d’autres clients habituels de l’avion opteront-ils à leur tour pour ce train rapide et confortable.
Le plus grand recensement
● Au cours du mois de juillet, plus de six millions de personnes ont participé, en Chine, à ce qui a été le plus grand recensement organisé jusqu’à ce jour. Il s’agissait de dénombrer la population chinoise, estimée à plus d’un milliard d’habitants. C’était le premier recensement organisé depuis 1964. Les agents posaient dix-neuf questions qui permettront aux autorités du pays de mieux cerner le profil général de la population, ce qui les aidera dans leurs diverses prévisions. Vingt-neuf ordinateurs remplaceront les traditionnels abaques pour compter les “bouches du peuple”, signification exacte du terme utilisé par les Chinois pour désigner la population.
Le problème de la dot en Inde
● Au cours de l’année dernière, à New Delhi, on pense qu’environ 400 jeunes mariées sont mortes brûlées vives dans des incendies d’origine suspecte, et ce phénomène continue à un même rythme. Le périodique India Today déclare à ce sujet: “Quelle que soit l’ampleur du débat chez les gens civilisés, cela ne changera rien à la sauvagerie du mariage traditionnel indien.” D’où vient donc une telle “sauvagerie”? Ce périodique répond que les jeunes filles sont “les victimes de la convoitise de leurs beaux-parents qui réclament des dots de plus en plus élevées”. Un autre magazine, The Hindu, explique que la coutume de la dot est “un mal profondément enraciné dans des castes féodales (...) et que les parents demandent et reçoivent de fabuleuses dots pour leurs fils”. Si la famille de la jeune fille ne peut pas payer la dot promise, les parents du marié ont recours à la pratique illégale de la “mort pour la dot” qui consiste à brûler vive la jeune fille, ce qui permet à l’homme de se remarier avec une femme susceptible de mieux tenir ses promesses.
Dans certaines parties de l’Inde, les demandes de dot sont si exagérées que des parents ont recours à des bandits qui kidnappent un jeune homme et le contraignent, sous la menace des armes, à épouser leur fille. Le père d’une jeune fille a déclaré au reporter du périodique The Hindu: “Il est beaucoup plus économique d’employer la force pour attirer un célibataire que de payer une dot exorbitante.” On peut également, moyennant supplément, s’assurer de la protection des bandits après la cérémonie du mariage. Des enlèvements se produisent par centaines, sans que la police n’intervienne.
Les dangers de l’anesthésie
● Une opération chirurgicale ou un examen nécessitant une anesthésie présentent-ils une part de risque? Une étude réalisée en France par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale nous apprend qu’il se produit un accident grave pour 718 opérations nécessitant une anesthésie et un décès pour 2 885 interventions. Les risques d’accident sont évidemment plus élevés chez des patients âgés ou chez les nourrissons, et les problèmes augmentent aussi si le malade est atteint d’une autre maladie que celle pour laquelle il se fait soigner. La plupart des commentateurs médicaux reprochent cependant à cette étude de ne considérer que les complications survenues dans les vingt-quatre heures qui suivent l’opération, ce qui diminue sensiblement (dans les statistiques) le chiffre des accidents.
Les grands et les puissants
● Le journaliste catholique Bill Reel parle, dans un article publié par le Daily News de New York, de la récente visite faite dans cette ville par le cardinal Mario Luigi Ciappi, théologien personnel du pape Jean-Paul II. Sortant de sa limousine, il “étendit sa main et les laïcs de renom se courbèrent pour embrasser son anneau. Ensuite, tout ce monde s’engouffra à l’intérieur pour le lunch et les cocktails”. Le journaliste décrit quelle a été sa réaction: “J’aime l’Église catholique — je pourrais même dire que je suis heureux d’en faire partie —, mais j’ai été intimidé et déconcerté par toute cette pompe et cette autosuffisance qui entourent cet ecclésiastique princier, ou ce prince de l’Église. C’était une situation délicate et embarrassante (...); les gens ordinaires ne peuvent se reconnaître dans quelqu’un qui circule en limousine et qui fait embrasser son anneau. Quelle que soit sa sainteté, un tel personnage est trop éloigné, trop distant et trop éthéré. Il a également trop de serviteurs, de bonnes, de cuisiniers, de valets et de cireurs de chaussures. Nous n’avons rien en commun avec lui et il n’a rien à nous apporter.” — Comparer avec ce que dit Jésus en Matthieu 23:5-12.
Le Kenya et les guérisseurs
● Un guérisseur, M. Kinyugie Rayasi, a récemment reconnu devant un tribunal du sud du Kenya qu’il pratiquait illégalement la sorcellerie. C’est ce que rapporte le Daily Sketch d’Ibadan, au Nigeria. Cet homme a demandé la clémence du jury, “disant qu’il est sorcier-guérisseur depuis plus de trente ans et qu’il n’a pas d’autre métier”. Le tribunal a cependant vu la chose d’un mauvais œil puisqu’il a condamné cet homme de cinquante ans à douze mois de prison et qu’il a ordonné “qu’on brûle ces instruments, parmi lesquels des queues de girafe et des poudres de couleur noire”.
Quel prénom pour votre enfant?
● Il y a quelques années, il était très difficile, en France, de donner à un enfant un prénom qui ne faisait pas partie des différents calendriers ou qui n’avait pas été porté par un personnage historique. Des nouvelles dispositions parues au Journal officiel laissent désormais un choix plus large, “de façon, d’une part, à ne pas méconnaître l’évolution des mœurs lorsque celle-ci a notoirement consacré certains usages, d’autre part, à respecter les particularismes locaux, vivaces et même les traditions familiales dont il peut être justifié”.
Il est précisé également qu’il convient ‘de tenir compte des désirs des parents’, ceux-ci ayant toujours la possibilité de faire appel à un tribunal en cas de conflit avec l’administration.
Le Nouvel An
● Quelle est l’origine de la fête du Nouvel An? Le livre “Babylone”, publié dans la collection “Que sais-je?”, fait cette déclaration intéressante: “De toutes les fêtes célébrées à Babylone, celle du Nouvel An appelée Fête de ‘l’Akitou’ était la plus importante.” Le Nouvel An était déjà à l’époque sumérienne une grande solennité. Les coutumes observées lors de cette fête avaient un rapport étroit avec la croyance en la prédestination. Ainsi, “le dieu Nabou inscrivait les destins annuels fixés dans l’assemblée des dieux. (...) Le roi de Babylone participait activement aux cérémonies. Il était chargé de faire le geste symbolique de ‘prendre la main du dieu’ pour l’inviter au départ de la ‘Grande Procession’”.
Des dieux en trop
● Les dieux et les déesses chinois sans lettres de créance sont en passe de disparaître à Formose. Le directeur des Affaires publiques de Taipei a nommé des experts chargés de vérifier l’origine de toutes les divinités des temples. Il précise que sur les centaines de temples bouddhistes ou taoïstes certains n’existent “que parce que ceux qui y travaillent doivent gagner leur vie et que ces dieux sont généralement des héros de la littérature classique”. Il déclare également que, de cette manière “certains hommes ont créé des dieux pour égarer les ignorants” et ajoute: “Le peuple chinois devrait connaître ce qu’il adore et pourquoi. Ici, (...) de nombreux prêtres ne savent même pas qui sont leurs dieux.”