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  • Le pont incomparable de Brooklyn
  • Réveillez-vous ! 1984
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Réveillez-vous ! 1984
g84 22/1 p. 16-18

Le pont incomparable de Brooklyn

Des dizaines de milliers de personnes excitées encombrent les rues et applaudissent le défilé, les chars et les fanfares qui forment une grande parade. Sur l’East River s’est massée une flottille de bâtiments de servitude, dont certains font mugir leurs cornes tandis que des canons à eau lancent leurs gerbes en signe d’hommage. À cela s’ajoutent des démonstrations, un spectacle “son et lumière”, des drapeaux, des étals de nourriture et un feu d’artifice!

Que se passe-​t-​il? Nous sommes le 24 mai 1983 et New York fête le centième anniversaire de l’ouverture du pont de Brooklyn. Mais pourquoi une telle excitation autour d’un pont?

“BABYLONE avait ses Jardins suspendus, l’Égypte sa pyramide, Athènes l’Acropole, Rome l’Athénée, désormais Brooklyn a son Pont.” Un commerçant de Brooklyn n’était pas peu fier d’afficher ces lignes dans sa vitrine lorsque le pont de Brooklyn fut ouvert au trafic en 1883. L’enthousiasme populaire était à son comble.

On n’était pas près d’oublier les cérémonies qui avaient marqué l’inauguration. Le 24 mai, par un temps clair et ensoleillé, le président des États-Unis, Chester A. Arthur, conduisit la grande parade qui défila sur le haut tablier du pont. Ce soir-​là, 14 tonnes de pièces d’artifice illuminèrent le ciel.

“Le plus grand pont jamais construit, (...) le plus imposant ouvrage de génie civil du continent et de notre époque.” Telle était la description anticipée qu’en avait faite son constructeur, un immigrant allemand du nom de John Roebling. Il ne s’est pas trompé.

C’est peut-être la raison principale pour laquelle la fanfare qui participait aux célébrations du centenaire a attiré tant de monde. À bien y regarder, le Grand Pont avait été un ouvrage des plus remarquables. Du reste, il sert toujours. Que ce soit en voiture ou à pied, 150 000 personnes le traversent chaque jour. Et bien que la plupart de ces utilisateurs l’empruntent sans lui accorder beaucoup d’attention, chacun était bien forcé de le remarquer en ce 24 mai: le pont fut fermé à la circulation pendant presque toute la journée. Seuls les 18 000 figurants du défilé avaient l’autorisation de le traverser.

Un projet coûteux

Qui aurait pu prévoir le prix que ce pont coûterait en temps, en argent et en vies humaines? La première victime allait être John Roebling lui-​même, alors qu’il participait à une étude préliminaire, près de Fulton Ferry. Il eut le pied écrasé entre des empilements qu’avait heurtés un ferry à l’accostage. Trois semaines plus tard, il mourait du tétanos.

Et puis, il y eut le mal des caissonsa. De quoi s’agissait-​il? Nul n’en savait rien à l’époque. Toujours est-​il que les hommes qui travaillaient dans les caissons, ces caisses métalliques qui permettaient de creuser sous l’eau les fondations des tours, se plaignaient de plus en plus de douleurs dans les articulations et étaient pris de vertiges et de nausées. Comme ils descendaient sans cesse plus profond, plusieurs y laissèrent leur vie.

Washington Roebling succéda à son père en tant qu’ingénieur en chef. Mais trois années suffirent pour que la maladie des caissons et le surmenage aient raison de sa santé. Il tomba finalement dans un tel état de faiblesse qu’il n’eut plus jamais la force de venir visiter à nouveau le chantier. Il dirigea la plus grande partie du projet d’une maison de Columbia Heights, un quartier voisin.

Ah! quel tour de force ce fut d’achever un tel pont! Les hommes travaillaient avec des chevaux et des chariots, au marteau et au burin, et ils utilisaient la force de la vapeur, mais ils ne disposaient pas du matériel moderne qui épargne tant de main-d’œuvre. Il fallut 14 ans, pendant lesquels les problèmes ne manquèrent pas, pour construire l’édifice, soit 9 de plus que ce qu’on avait d’abord prévu. Et le coût dépassa les 15 millions de dollars, soit deux fois plus que l’estimation initiale. Vingt personnes perdirent la vie durant sa construction. Mais le produit final était un monument largement en avance sur son temps.

Long de plus de 1 600 mètres, il constituait le plus grand pont suspendu du monde. Sa travée principale, soutenue par des câbles d’acier — fait unique à l’époque — atteignait la longueur inégalée de 485 mètres, soit moitié plus que la plus longue travée jamais construite jusque-​là. Les deux tours de granit, avec leurs voûtes gothiques impressionnantes, étaient ce que l’homme avait construit de plus gigantesque en Amérique du Nord.

Quel pont!

De nos jours, cette construction ne donne plus l’impression d’être un ouvrage d’ingénierie si audacieux que cela. Des ponts plus grands existent maintenant, dotés de travées bien plus longues. Celui-ci, en fait, même s’il est imposant, paraît un peu désuet dans un décor de gratte-ciel de verre et d’acier. Mais malgré tous les progrès technologiques et architecturaux réalisés depuis son ouverture, rien en notre vingtième siècle n’a eu le même impact que la construction du vieux pont de Brooklyn.

Point de repère des plus familiers, on a pu le voir sur les scènes et à l’écran, et il a inspiré des chansons et des poèmes; sujet de plaisanteries depuis un siècle, il a été “vendu” un nombre incalculable de fois; il a même incité plus d’une âme déprimée à se suicider. Pour le meilleur et pour le pire, le pont de Brooklyn a laissé une empreinte indélébile sur l’Histoire. C’est tout cela que New York célébrait.

La nuit du souvenir

La célébration ne faisait que commencer, toutefois, quand la nuit est tombée sur la ville. À ce moment-​là, des centaines de bateaux remplissaient une partie du port de New York, en aval du pont. Plus de deux millions de personnes, de New York et d’ailleurs, s’étaient massées des deux côtés de l’East River. Cette foule étonnamment paisible attendait patiemment tandis qu’un spectacle “son et lumière” retraçait l’histoire du pont, pour le plus grand plaisir des spectateurs bien placés pour entendre les commentaires enregistrés.

Puis on en vint au clou de la soirée. Il s’agissait d’un feu d’artifice ininterrompu de 28 minutes, qui a coûté 200 000 dollars (environ 1 500 000 francs français). Neuf mille six cents fusées tirées au-dessus du port ont embrasé le ciel. Les déflagrations étaient si fortes que les immeubles voisins en tremblaient. Jamais New York n’avait assisté à pareil spectacle. Une jeune fille déclara: “Un jour, je raconterai ce que je viens de voir à mes enfants; je leur décrirai la joie, l’allégresse, que les habitants de la ville ont connues pendant ces quelques heures.”

Tandis que la foule se dispersait et qu’une petite brise dissipait la fumée et la poudre dont l’air était chargé, le pont de Brooklyn se dressait là, imperturbable, prêt à recevoir à nouveau son flot de véhicules.

[Note]

a Le mal des caissons, ou accident de décompression, est dû à la formation de bulles d’azote dans les tissus lors du retour trop rapide d’un plongeur à la pression atmosphérique.

[Encadré/Illustration, page 18]

Visibles du pont

Lorsque vous venez de Manhattan et que vous vous trouvez sur le pont de Brooklyn, vous ne pouvez manquer de voir sur votre droite les deux importants bâtiments surmontés de l’inscription “Watchtower” [Tour de Garde]. Tournez dans la première rue transversale et vous vous retrouverez à Brooklyn Heights, le quartier où se situent les immeubles du siège mondial de la Watch Tower Bible and Tract Society, association qui fut enregistrée en 1884, juste un an après l’achèvement du pont de Brooklyn.

À quelques centaines de mètres à peine du pont de Brooklyn, — dont les pierres et les câbles attestent la sagesse de ceux qui l’ont bâti, — ce complexe témoigne de l’accomplissement d’une prophétie du fondateur du christianisme, Jésus Christ. Les Témoins de Jéhovah, aidés en cela par la Watch Tower Society, prêchent aujourd’hui la “bonne nouvelle du royaume” par toute la terre, ce que Jésus avait prédit il y a fort longtemps. — Matthieu 24:14.

[Illustrations, pages 16, 17]

1883

1983

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