Et si nous parlions de l’eau douce?

Visite à la Foire internationale de Louisiane

DU 12 MAI au 11 novembre 1984, sept millions de visiteurs ont parcouru les rives du Mississippi à La Nouvelle-Orléans (États-Unis). Cette ville est connue comme le berceau du jazz. Mais l’an dernier, la ville a donné dans un registre différent en abritant sur une surface de 34 hectares la Foire internationale de Louisiane. Ce salon avait pour thème “L’univers des fleuves — L’eau: Source de vie”, un thème repris par les 25 pays exposants. L’exposition a attiré l’attention du public sur une question d’importance universelle: la fourniture d’eau douce et les difficultés liées au maintien de cet approvisionnement.

Le visiteur qui avait tendance à considérer la fourniture d’eau douce comme quelque chose de définitivement acquis se trouvait confondu par quelques chiffres saisissants. Ainsi, saviez-​vous que

○ La fabrication d’une automobile nécessite près de 400 000 litres d’eau?

○ La fabrication d’un kilo de sucre en réclame 2 000 litres?

○ La production d’un kilo de caoutchouc synthétique plus de 2 200 litres?

○ L’impression d’un quotidien et de son supplément nécessite 1 000 litres pour chaque numéro?

De nombreux pavillons nationaux ont souligné le rôle que l’eau a joué pour sculpter la beauté de leur pays. De fait, chaque exposant montrait au moyen de photographies les coins les plus ravissants du pays qu’il représentait. La plupart de ces paysages comprenaient des rivières ou des lacs. Un commentaire décrivait l’eau comme “le sculpteur de notre paysage, la poétesse de nos étendues désertes”.

Un coup d’œil sur les différents pavillons

L’AUSTRALIE: Un porte-parole de ce pays a eu ces mots: “L’Australie recevant moins de pluies que n’importe quel autre continent, le défi a été de réaliser ce que nous avons fait avec l’eau dont nous disposons.” À titre d’exemple, on peut parler du Programme des montagnes neigeuses qui concerne le sud-est du continent et que l’on a baptisé “le plus grand projet australien d’ingénierie”. C’est l’un des plus vastes réseaux au monde d’irrigation et de production électrique. Il a demandé 25 ans pour être mené à bien. Il comporte 160 kilomètres de tunnels, 130 kilomètres d’aqueducs, 16 barrages et 9 centrales électriques.

LE CANADA: Contrairement à l’Australie, le Canada n’est pas privé d’eau. Mais le pavillon canadien a mis en évidence un problème récent qui prend de l’ampleur, celui des pluies acides qui détruisent toute vie dans de nombreux lacs situés à proximité de la frontière des États-Unis. On l’a décrit comme “le plus grand problème d’environnement auquel le monde industrialisé est confronté aujourd’hui”.

LA CHINE: Le pavillon chinois exposait des ouvrages datant du XII^e siècle qui traitaient de la manière de maîtriser les inondations, de la construction des canaux, des barrages et des digues; des photographies de certaines de ces constructions encore en service à notre époque étaient aussi montrées au public.

LE JAPON: Le thème du pavillon japonais était “Le rôle de l’eau sur les humains: un bienfait et une menace”. L’exposition décrivait les inondations survenues au Japon ainsi que les nouvelles technologies employées pour maîtriser les crues des rivières.

Le visiteur ressortait de l’exposition avec un sentiment plus grand de dépendance vis-à-vis de l’eau. Trois impressions décrites ci-​après subsistaient dans sa mémoire: L’eau est essentielle à la vie et le Créateur y a abondamment pourvu. Les eaux de notre planète sont d’une grande beauté. Les problèmes liés à l’eau sont dans une large mesure le fait de l’homme, de son égoïsme ou de son ignorance. Pour les gens réfléchis, cette exposition a permis de porter un regard neuf sur l’eau douce. — D’un de nos lecteurs.

[Encadré, page 23]

Jeu d’eaua

Q: Quel est l’endroit le plus arrosé au monde?

A. Bergen, aux Pays-Bas.

B. Mont Walaleale, à Hawaii.

C. Brest, en France.

D. Djakarta, en Indonésie.

R: Le mont Walaleale, à Hawaii, avec une moyenne annuelle de 11 960 mm.

Q: Quelle est la proportion d’eau douce sur toute la masse d’eau présente sur la terre?

A. 0,6 pour cent.

B. 2,2 pour cent.

C. 49 pour cent.

R: Seulement 0,6 pour cent, constituée par les rivières, les lacs, les nappes d’eau de surface et les nappes souterraines. Les calottes glaciaires et les glaciers représentent 2,2 pour cent et l’eau salée 97,2 pour cent.

Q: Si toute l’humidité présente dans l’atmosphère devait tomber sous forme de pluie, quelle hauteur cette précipitation atteindrait-​elle?

A. 25 mm.

B. 30 cm.

C. 30 mètres.

D. Une hauteur suffisante pour plonger.

R: Les 12 900 km³ d’humidité présents dans l’atmosphère (il s’agit d’une estimation) recouvriraient la terre de 25 mm d’eau.

Q: Les végétaux transpirent et rejettent de l’humidité dans l’atmosphère. Quelle quantité d’eau maximale un hectare de maïs produit-​il par le phénomène de la transpiration?

A. Entre 300 et 400 litres d’eau.

B. Entre 3 000 et 4 000 litres.

C. Entre 30 et 40 m³.

D. Il ne produit pas d’eau; seulement du sirop de maïs.

R: En fait, il rejette entre 30 et 40 m³ d’eau par jour en pleine période de croissance. Pour ce qui est des arbres, un grand chêne rejettera plus de 150 m³ d’eau par an par le phénomène de la transpiration.

Q: Pour alimenter en électricité un foyer de taille moyenne pendant 24 heures, quelle quantité d’eau doit tomber d’une hauteur de plus de 12 mètres dans une centrale électrique?

A. 6 500 m³.

B. 12 000 m³.

C. 21 500 m³.

D. Assez d’eau pour causer des fuites sur un toit.

R: Aux États-Unis, une maison consomme en moyenne 24 kilowattheures et il faut 12 000 m³ tombant d’une hauteur de plus de 12 mètres pour les produire.

[Note de l’encadré]