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  • L’ONU a-t-elle vraiment uni les nations?

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  • L’ONU a-t-elle vraiment uni les nations?
  • Réveillez-vous ! 1985
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Réveillez-vous ! 1985
g85 22/10 p. 4-7

L’O.N.U. a-​t-​elle vraiment uni les nations?

“QUI établira une paix durable, et quand?” Ce sont les Témoins de Jéhovah qui, en 1942, ont soulevé ces deux questions dans la brochure La paix de demain sera-​t-​elle de longue durée? En raison de la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations ne donnait alors aucun signe de vie. Elle était dans “l’abîme”, pour reprendre une expression biblique (Révélation 17:8). D’où cette autre interrogation: Restera-​t-​elle dans l’abîme [de l’inactivité]?

Les Témoins avaient déjà trouvé la réponse dans les Écritures. Au cœur même de la Seconde Guerre mondiale leur brochure annonçait: “Les nations s’uniront de nouveau.” Cette prédiction s’est-​elle réalisée?

En avril 1945, une conférence se réunit à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations unies. Dans le livre Le grand projet (angl.), Cornelia Meigs raconte ce qui s’est passé juste avant l’ouverture des débats: “On a organisé une cérémonie grandiose dans la cathédrale de Washington pour demander à Dieu de bénir cette nouvelle entreprise (...). Lors de la conférence proprement dite, une proportion considérable des participants n’ont pas manqué, dans leurs discours d’ouverture et de clôture, d’invoquer l’aide de Dieu pour ce qu’ils se préparaient à mettre sur pied.”

Certains désiraient que la Divinité soit mentionnée dans la Charte de l’O.N.U., d’autres non. Les nations n’étant pas unies sur ce point, le mot “Dieu” a été laissé de côté. Malgré ce sombre présage, les 51 nations fondatrices ont signé la Charte de l’O.N.U. La S.D.N. défunte renaissait de ses cendres.

En quoi l’O.N.U. différait-​t-​elle de la S.D.N.? A-​t-​elle eu plus de succès pour ce qui est de préserver la paix? A-​t-​elle vraiment uni les nations?

Le secrétariat général

Les bases d’une organisation plus forte et plus efficace sont jetées par Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Joseph Staline et leurs conseillers respectifs. Ces hommes représentent les trois Grands (États-Unis, Royaume-Uni et Union soviétique) aux conférences de Moscou, de Téhéran, de Yalta et de Dumbarton Oaks, dans la banlieue de Washington. C’est le président Roosevelt qui choisira l’appellation Nations unies.

L’Assemblée générale de l’O.N.U. tient sa première session en janvier 1946. Le 1er février l’organisation nomme son premier secrétaire général en la personne du Norvégien Trygve Lie. Comment cet homme considère-​t-​il sa mission? Voici ce qu’il écrira: “J’ai été catapulté au secrétariat général de cette nouvelle organisation internationale dont la fonction consistait à assurer la paix et à promouvoir le progrès dans un monde déchiré par les conflits, la misère et la rivalité entre les grandes puissances. C’était un défi qui dépassait mes rêves les plus fous. C’était aussi un cauchemar. (...) Je me suis demandé bien des fois pourquoi cette tâche surhumaine était tombée sur les épaules d’un juriste travailliste de Norvège.”

Comme dans le cadre de la S.D.N., à l’origine on n’attendait pas grand-chose du secrétaire général de l’organisation. Si l’on en croit Andrew Boyd, les fondateurs de l’O.N.U. ne se doutaient pas de l’importance qu’allaient prendre ses pouvoirs. Dans son livre Quinze hommes sur un baril de poudre (angl.) il écrit: “Ils [les trois Grands] n’ont pas imaginé un seul instant que le plus haut fonctionnaire de la nouvelle organisation mondiale devrait un jour commander des troupes internationales.” Il ajoute: “Ils voyaient en lui leur créature, une créature plutôt timide au demeurant.”

Pourtant, l’article 99 de la Charte déclarait expressément: “Le secrétaire général est en droit d’attirer l’attention du Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales.” (C’est nous qui soulignons). À ce sujet, Trygve Lie faisait ce commentaire: “Cet article conférait au secrétaire général des Nations unies, à l’échelon mondial, des pouvoirs politiques tels que n’en avait jamais eus aucun individu, aucun représentant de quelque nation que ce soit.” Le secrétaire général serait désormais un partenaire avec lequel il faudrait compter.

Le rôle de médiateur joué par le secrétaire général a pris tant d’importance qu’en 1961, pendant l’affaire du Congo, Dag Hammarskjöld, le successeur de Trygve Lie, avait mobilisé 20 000 soldats et techniciens de 18 pays pour mettre un terme aux hostilités. En 1964 U Thant, qui avait pris la relève, commandait simultanément trois corps de Casques bleus.

Le secrétaire général actuel, le Péruvien Javier Pérez de Cuéllar, dirige les forces de l’O.N.U. qui sont toujours en place à Chypre et au Moyen-Orient. En outre, il est à la tête d’un secrétariat qui emploie quelque 7 400 personnes à son siège mondial, à New York. Environ 19 000 autres fonctionnaires travaillent sous les auspices de l’O.N.U. dans le reste du monde. Avec toutes ces ressources humaines, l’O.N.U. a-​t-​elle réussi à prévenir des guerres au cours des 40 dernières années?

Un chien de garde qui aboie sans pouvoir mordre

La réponse à cette question est à la fois oui et non. Vingt ans après sa création en 1919, la Société des Nations rendait l’âme quand éclatait la Seconde Guerre mondiale. Quarante ans après sa formation, l’O.N.U. est toujours debout. Cependant, bien qu’il n’y ait pas eu jusque-​là de troisième guerre mondiale, nombre de conflits atroces se sont déclarés, et des millions d’humains en ont fait les frais. Les guerres de Corée (1950-​1953), du Moyen-Orient (1948-​1949, 1967 et 1973), d’Indochine puis du Viêt Nam (1945-​1954 et 1959-​1975) sont encore assez fraîches dans la mémoire des gens. Une question se pose donc: Pourquoi l’O.N.U. a-​t-​elle été incapable d’empêcher ces conflits?

À cela les onusiens répondront que leur organisation est seulement efficace dans la mesure où ses membres la laissent agir. Dans une lettre du 9 mai 1985, le ministre polonais des Affaires étrangères, M. Stefan Olszowski, déclarait: “Les meilleures décisions de l’organisation ne donneront pas de résultat concret tant qu’elles ne rencontreront ni collaboration ni appui dans la volonté politique des États membres. J’espère fermement que l’humanité parviendra à s’arrêter dans la course qui l’entraîne vers le précipice et à faire marche arrière.”

Il ressort que l’O.N.U. ne peut être qu’une force de persuasion, et non une force coercitive susceptible d’agir d’autorité. C’est une tribune mondiale où chaque nation vient exposer ses doléances si elle le juge bon. Kurt Waldheim, ancien secrétaire général, écrivait: “Si elles [les nations] ne sont pas disposées à soumettre un problème à l’arbitrage du Conseil [de sécurité], alors l’O.N.U. ne sert pas à grand-chose (...). Chaque fois qu’on court-circuite le Conseil de sécurité ou qu’on passe outre à ses décisions, on ternit son prestige et on affaiblit sa position (...). Cela me paraît être l’une des tendances les plus dangereuses de l’histoire des Nations unies.”

Cependant, même lorsque les nations exposent leurs différends dans le cadre de l’O.N.U. elles ne le font souvent que pour échanger des accusations et des contre-accusations. L’O.N.U. devient de ce fait une arène de propagande politique. S’il en est ainsi, vous demandez-​vous sans doute, comment peut-​elle néanmoins favoriser la paix?

En réponse, les responsables de cette organisation souligneront que l’O.N.U. porte les problèmes à l’attention de l’opinion publique, en essayant de la gagner pour obliger les gouvernements à réagir. En revanche, d’elle-​même elle ne peut entreprendre aucune action coercitive pour empêcher la guerre. Dans ce cas, direz-​vous, à quoi servent ses forces armées?

Une publication éditée par l’O.N.U. explique: “D’ordinaire, ces forces [si elles sont mobilisées par le Conseil de sécurité ou par l’Assemblée générale] sont là pour faire respecter un cessez-le-feu, pour rétablir ou maintenir l’ordre ou pour favoriser un retour à la normale. À cette fin, les Casques bleus sont autorisés, si besoin est, à recourir à la négociation, à la persuasion, à l’observation et à l’investigation (...). Ils sont armés, mais ils ne peuvent utiliser leurs armes que pour se défendre.” (C’est nous qui soulignons). Par conséquent, leur mission consiste à dissuader les autres de recourir à la violence tout en s’en gardant eux-​mêmes.

En somme, quel est le pouvoir de l’O.N.U.? Elle ressemble à un chien de garde qui est autorisé à aboyer, mais pas à mordre. Certes, un chien qui aboie sert au moins à donner l’alerte. Alors, pourquoi l’O.N.U. semble-​t-​elle inefficace, même sous ce rapport?

Le pouvoir de décision

Selon Andrew Boyd, dès l’origine les problèmes de l’O.N.U. ont été inscrits dans sa Charte par les trois Grands. Nous lisons: “Ceux-ci ont notifié sans ambages au menu fretin qu’ils s’étaient déjà entendus sur un système de sécurité qui serait entièrement placé sous la surveillance des grandes puissances (...). Roosevelt, Churchill et Staline étaient tout à fait d’accord pour que l’Organisation des Nations unies en projet soit un instrument d’exécution des décisions prises collectivement par les trois Grands, ainsi que par la Chine et la France en leur qualité d’associés privilégiés.”

Andrew Boyd ajoute: “Évidemment, un système conçu par les trois Grands ne risquait pas de les amener à renoncer, même partiellement, à leur grande puissance militaire au bénéfice de l’ensemble des petits États, du secrétaire général (...), de la Cour internationale de justice ou de qui que ce soit d’autre.” Mais comment s’y sont-​ils pris pour préserver leur pouvoir de décision?

Boyd explique: “La confiance ne régnait guère entre les trois Grands. Ceux-ci ont donc trouvé dans le droit de veto un bouclier pour se protéger l’un de l’autre et pour se prémunir contre la puissance du nombre, qui aurait été aux mains des petits États.” Qu’est-​ce que le droit de veto? C’est le droit de faire obstacle à une décision par un vote négatif. Cette prérogative est réservée aux cinq membres permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Union soviétique) du Conseil de sécurité, lequel se compose en tout de 15 membres. Ainsi, pour qu’une décision importante du Conseil entre en vigueur, elle doit réunir un minimum de neuf voix pour, y compris les votes unanimes des cinq. Signalons toutefois qu’une abstention n’est pas considérée comme un veto.

Avec ce droit de veto, la Charte même de l’O.N.U. était “annonciatrice de querelles entre les grandes puissances”. Autant dire que les nations prétendument “unies” ne prenaient pas un bon départ dans l’existence.

En tout état de cause, nous sommes en 1985 et il n’y a toujours pas eu de troisième guerre mondiale. L’O.N.U. joue encore un rôle actif dans les affaires du monde. Est-​il donc raisonnable de penser qu’envers et contre tout l’O.N.U. pourrait être un instrument de paix entre les mains de Dieu?

[Encadré, page 6]

Les secrétaires généraux de l’O.N.U. et quelques-uns des problèmes qu’ils ont dû affronter

Trygve Lie (1946-​1953)_________________Guerre de Corée;

Moyen-Orient;

blocus de Berlin.

Dag Hammarskjöld (1953-​1961)___________Guerre du Congo;

intervention soviétique

en Hongrie;

Moyen-Orient.

U Thant (1961-​1971)____________________Guerre du Viêt Nam;

Nigeria (guerre

du Biafra); crise

rhodésienne; guerre

indo-pakistanaise;

intervention soviétique

en Tchécoslovaquie;

Moyen-Orient; Chypre;

crise de Cuba.

Kurt Waldheim (1972-​1981)______________Guerre du Viêt Nam;

Cambodge; Afghanistan;

Moyen-Orient.

Javier Pérez de Cuéllar (1982-)________Guerre au Liban;

Afghanistan; conflit

irano-irakien.

[Illustration, page 4]

Trygve Lie: ‘Pourquoi moi?’

[Crédit photographique]

Photo O.N.U.

[Illustration, page 5]

U Thant commandait simultanément trois corps de Casques bleus.

[Crédit photographique]

Photo O.N.U.

[Illustrations, page 7]

Kurt Waldheim dénonçait l’“une des tendances les plus dangereuses de l’histoire des Nations unies”.

Javier Pérez de Cuéllar est aujourd’hui à la tête de quelque 26 000 fonctionnaires.

[Crédits photographiques]

Photo O.N.U.

Photo O.N.U.

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