Coup d’œil sur le monde
Budget militaire et mortalité infantile
Après avoir examiné la situation de 141 pays, des chercheurs de deux universités américaines sont parvenus à la conclusion que lorsque les dépenses militaires augmentent, le taux de mortalité infantile progresse lui aussi. Ces chercheurs estiment que leurs résultats sont fondés, car les budgets de défense détournent des sommes d’argent qui contribueraient, dans le cadre de programmes sociaux, à réduire la mortalité infantile. Pour ne prendre qu’un exemple, le Japon consacre moins d’un pour cent de son produit national brut au budget militaire et enregistre par ailleurs un taux de mortalité infantile de 6 pour 1 000. Par contre, les États-Unis consacrent des sommes plus importantes aux dépenses d’armement (6 % de leur PNB) et ils enregistrent une mortalité infantile plus élevée de l’ordre de 11 pour 1 000. L’un des chercheurs a expliqué que l’écart entre ces deux pays est dû pour une bonne part aux dépenses militaires.
Les places les plus sûres
Quelles sont les places les plus sûres dans un avion? Depuis peu, des passagers ont tendance à choisir les places situées à l’arrière, à la suite de deux récentes catastrophes aériennes où les seuls survivants étaient assis à cet endroit. Toutefois, les spécialistes précisent qu’il n’existe aucun moyen de prédire quelle partie de l’appareil sera touchée en premier lieu en cas d’accident. Néanmoins, selon un article paru dans le New York Daily News, “les annales de la sécurité aérienne révèlent que sur les 16 plus graves catastrophes survenues depuis 1970, les survivants étaient assis dans la plupart des cas à l’arrière de l’appareil. Dans neuf cas, les survivants se trouvaient à l’arrière de l’avion; dans quatre cas, on a retrouvé des survivants dans différentes parties de la carlingue, et dans trois des accidents, la plupart des victimes étaient assises à l’arrière.” Par ailleurs, on a découvert que la plupart des victimes de ces accidents étaient mortes, non à la suite du choc, mais parce que leur fuite avait été entravée par les débris de la carlingue.
Foudre: Danger
“La foudre est plus meurtrière qu’on ne l’imagine”, affirme la revue anglaise Parents. Les accidents les plus nombreux surviennent dans des constructions qui ne sont pas protégées contre la foudre. En cas d’orage, il est conseillé de se tenir éloigné d’une porte ou d’une fenêtre ouverte, d’une cheminée, d’un téléphone, et de tout objet en métal. Les personnes surprises au-dehors par l’orage doivent éviter la rase campagne, les clôtures métalliques, les arbres isolés ou les hauts fûts d’une forêt. Si vous êtes en train de nager, il est préférable de sortir de l’eau. Votre meilleure protection sera de rester dans un endroit peu élevé. Si l’orage vous surprend à l’extérieur, la revue offre ce conseil: “Agenouillez-vous et inclinez-vous en avant, sans poser vos mains sur vos genoux. Laissez seulement vos genoux et vos pieds en contact avec le sol, car cette position réduit les risques de conduction du courant électrique.”
La moelle osseuse programmée
Des chercheurs qui étudiaient la production d’hémoglobine par les cellules souches de la moelle osseuse ont signalé l’existence d’une “horloge embryogénique” à l’intérieur des dites cellules. D’après l’article publié dans le quotidien anglais Guardian, “l’hémoglobine fœtale est différente sur le plan chimique de l’hémoglobine présente dans les globules rouges après la naissance”. De plus, elle prélève plus rapidement l’oxygène dans le sang maternel. Toutefois, après la naissance, lorsque les poumons du nouveau-né assurent son oxygénation, les cellules souches se mettent à produire de l’hémoglobine dont la nature chimique est différente. Comment les cellules déterminent-elles le moment où il convient de modifier leur production d’hémoglobine? Il semble que ce moment est fixé par une sorte d’horloge génétique présente à l’intérieur de la cellule. Le journal faisait ce commentaire: “Comment ces cellules sont-elles préprogrammées et comment déterminent-elles ‘les pages génétiques’ de leur existence, voilà autant de questions qui restent mystérieuses.”
Images en relief et médecine
“Il se tourne, s’incline, virevolte dans l’espace (...) C’est un crâne (...). Une simple image, qui évolue sur un écran dans les trois dimensions.” Selon le magazine français L’Express, cette image de synthèse a été calculée par un ordinateur et elle représente pour les chirurgiens une petite révolution. Elle permettrait, entre autres promesses, de simuler précisément une opération avant de l’entreprendre dans la réalité. “Si le chirurgien dispose d’une image de synthèse d’un cerveau, la machine est en mesure de simuler son travail, avant et même pendant l’intervention, en lui suggérant, par exemple, le cheminement idéal du bistouri ou en enlevant fictivement, donc sans danger, les tissus fragiles, avant qu’il le fasse dans la réalité. La machine peut aussi commander immédiatement la fabrication d’une prothèse osseuse calquée sur sa réplique synthétique, et donc parfaitement adaptée au sujet. (...) Le diagnostic, également, peut s’en trouver amélioré. On réalise, déjà, des biopsies, c’est-à-dire des microprélèvements de tissus, sous le contrôle du scanner. On effectuera bientôt, sans risques, des images de synthèse élaborées avec des clichés obtenus par ‘résonance magnétique nucléaire’, cette technique ne fait plus appel aux rayons X, comme les scanners, mais utilise des champs magnétiques. On espère ainsi distinguer, sur l’image, les tissus selon leur nature, et peut-être donc un jour y repérer les régions cancéreuses...”
Attention aux glaçons
Les voyageurs avertis savent que pour éviter les troubles intestinaux, ils ne doivent pas consommer l’eau du robinet dans certains pays. Mais selon le Journal of the American Medical Association cette mesure est insuffisante. Il convient aussi de s’abstenir de glaçons. D’après l’étude entreprise, les bactéries qui sont à l’origine des troubles peuvent survivre dans la glace, parfois pendant plusieurs semaines. En fonction du pays de provenance d’un avion, les glaçons servis à bord peuvent présenter un risque, même quand ils sont ajoutés à de l’alcool. “Vous courrez un risque en mettant de la glace dans une boisson”, a expliqué le docteur Herber DuPont, l’un des médecins chargé de ce rapport. Il a précisé: “En ce qui me concerne, je bois toujours sans glaçons!”
La fraude scientifique
Les pressions exercées par l’esprit de compétition dans les domaines scientifiques débouchent sur des cas de plus en plus nombreux de fraudes, de mensonges et de tromperie. En outre, ces pressions sapent la probité de la science. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus des médecins et des rédacteurs de journaux lors d’une réunion-débat tenue pour la convention annuelle de l’Association américaine pour l’avancement des sciences. Selon le docteur Robert Petersdorf de l’université de Californie, “la science a pris en 1985 une taille excessive, elle est trop encline à la compétition et à l’idée de victoire”. Et d’ajouter que la compétition à laquelle se livrent beaucoup de scientifiques a conduit nombre d’entre eux à exagérer leurs recherches ou à se livrer à la tricherie.
La voix artificielle
Selon le quotidien français Le Figaro, voici quelles seraient les deux techniques employées pour reproduire la parole: “La synthèse par mot: on enregistre un certain nombre de paroles et un dictionnaire d’utilisation indique les intonations, les respirations, les règles de syntaxe. Cette puce a la voix claire mais reste d’usage très limité et spécialisé: sa mémoire ne peut absorber toute la langue française!” L’autre méthode est “la synthèse par ‘diphonèmes’: la puce fabrique elle-même des mots à partir des molécules de son, les ‘diphonèmes’ (exemple: cha, vi, ru) 1 200 environ en français et en anglais, moins en italien. Le linguiste enfourne aussi les règles de syntaxe, la ponctuation et l’intonation. La machine n’a plus qu’à jouer aux dominos en mettant bout à bout les sons mémorisés. Ça parle tout seul, mais platement, sans mélodie, avec une voix d’ordinateur.”
Perdues et retrouvées
“À moins d’un miracle, les clefs égarées sont définitivement perdues. Pourtant, dans la plupart des cas quelqu’un les retrouve. Mais comme elles ne sont pas identifiées, cela ne sert à rien. Mais, précise la revue française Science et Vie, le système “Ki-Tag” résout ce problème. Il s’agit d’une plaque en PVC, codée et confidentielle, de la taille d’un ticket de métro, qui s’accroche au porte-clefs. Il suffit que quelqu’un glisse le trousseau perdu, sans emballage ni affranchissement, dans une boîte à lettres PTT. Il est alors acheminé en urgent jusqu’au centre informatique de traitement qui l’identifiera grâce à son numéro de code confidentiel. Le propriétaire est alors contacté par téléphone par les PTT, pour le rassurer et vérifier son adresse, et le trousseau lui est aussitôt adressé sous emballage anonyme, en recommandé urgent.
La “réunion-téléphone”
Le succès que connaît ce service auprès des entreprises doit être attribué à sa souplesse d’utilisation. Pour organiser une telle réunion, il suffit en effet d’appeler le centre de réservation au moins deux heures à l’avance. L’utilisateur transmet ensuite à tous les participants, au nombre de vingt au maximum, le numéro de téléphone confidentiel, qui lui a été affecté, un numéro que ces participants rappelleront ensuite de n’importe quel poste téléphonique en France et à l’étranger. Bénéfices immédiats pour les entreprises: un gain de temps appréciable, une circulation plus rapide de l’information et une réduction des frais de déplacements (il faut compter pour une réunion, 155 francs français par heure et par participant). C’est pourquoi les principaux utilisateurs se recrutent parmi les sociétés éclatées en plusieurs établissements ou qui s’appuient sur un personnel itinérant.
Mille usage de la ‘patate’
Selon l’Institut technique de la pomme de terre, la surface consacrée en France à la culture de la pomme de terre féculière augmente en raison d’une forte demande industrielle. On désigne sous le nom de fécule, l’amidon contenu dans les parties souterraines des plantes. Or, la fécule de pomme de terre est un produit dont les utilisations alimentaires et industrielles sont extrêmement variées. Elle entre en effet dans la composition de nombreux produits alimentaires: boissons, biscuits et biscottes, pâtes, produits de régime, entremets et crèmes glacées, plats cuisinés et conserves, charcuterie et salaisons, margarine, sirops et liqueurs. Elle sert aussi à réaliser des comprimés et des cachets pharmaceutiques. Mais souligne le quotidien français Le Monde, l’industrie n’est pas en reste, puisque la fécule a un rôle de premier plan dans des secteurs aussi variés qu’inattendus: l’amiante, la blanchisserie, le textile, la cartonnerie, les forages et la tannerie, le caoutchouc, la floculation et la fonderie, la photographie et les piles électriques, la chapellerie ou les cirages...”
Conserves maison
Selon l’Institut Pasteur, il y aurait chaque année 100 cas de botulisme en France, une infection causée par un bacille, le clostridium botulinum, qui secrète une toxine neuroparalysante. La moitié des cas de botulisme survenus en France seraient dus à des jambons ‘maison’. En effet, le porc abrite normalement dans son intestin le clostridium botulinum. Ce bacille peut passer dans le sang et les muscles de l’animal au moment de l’abattage si le porc n’a pas été soumis à un jeûne préalable de 24 heures. Le salage et l’addition de nitrate de sodium à des doses très précises inhibent la germination et la croissance de ce bacille. Des études scientifiques ont prouvé, précise Le Figaro, que la viande d’un porc ‘stressé’ abattu dans de mauvaises conditions, devenait exsudative, c’est-à-dire présentait un taux d’acidité très bas se prêtant mal au salage. Le conseil de l’Institut Pasteur est net: il vaut mieux laisser le soin de la confection des jambons à des professionnels.