BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g90 8/11 p. 16-17
  • “Vaches folles” britanniques: Le dilemme

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • “Vaches folles” britanniques: Le dilemme
  • Réveillez-vous ! 1990
  • Intertitres
  • Document similaire
  • De nouveaux aliments pour bétail
  • Un danger pour les humains?
  • En mangerez-​vous?
  • Une nourriture sans risque ?
    Réveillez-vous ! 2001
  • Coup d’œil sur le monde
    Réveillez-vous ! 1996
  • Zoom sur la santé
    Réveillez-vous ! 2015
  • Bœufs sauvages au blanc pelage
    Réveillez-vous ! 2002
Plus…
Réveillez-vous ! 1990
g90 8/11 p. 16-17

“Vaches folles” britanniques: Le dilemme

De notre correspondant en Grande-Bretagne

EN NOVEMBRE 1986, une maladie redoutable et jusqu’alors inconnue se déclarait chez les bovins britanniques. Depuis lors, plus de 11 000 animaux ont été contaminés, et pas moins de 200 nouveaux cas sont répertoriés chaque semaine. Appelée encéphalopathie bovine spongiforme (EBS) par les spécialistes, l’affection s’est rapidement vu attribuer par les médias le surnom de maladie des “vaches folles”, en référence à ses manifestations débilitantes.

Qu’est-​ce que l’EBS, d’où vient-​elle, et pourquoi tant s’en soucier?

L’EBS est une forme de démence due à une protéine anormale, qualifiée d’“agent transmissible non conventionnel”, qui détruit certaines parties du cerveau. Au microscope, l’organe malade apparaît spongieux, criblé de trous. Avec le temps, l’animal devient irritable et perd du poids. Finalement, privé du contrôle de ses membres, il s’écroule avant de mourir ou d’être abattu.

C’est la tremblante du mouton, maladie répandue dans le cheptel ovin britannique, qui est responsable de l’apparition de l’EBS, dont elle est une proche parente. Comment cela?

De nouveaux aliments pour bétail

La vache est un ruminant qui se nourrit normalement de végétaux, et principalement d’herbe. Ces dernières années, toutefois, les fabricants britanniques d’aliments pour bétail ont ajouté un supplément protéique à leurs produits. Ces protéines proviennent de déchets d’abattoirs, parmi lesquels des carcasses de moutons atteints de la tremblante; le tout est broyé, chauffé, puis séché. La maladie ne touche pas seulement les bovins: des antilopes de cinq variétés, dont un oryx d’Arabie — espèce rare —, sont mortes d’une encéphalopathie dans les zoos britanniques; toutes étaient nourries avec ce type d’aliments. Des visons d’élevage ont contracté une maladie voisine, probablement parce que leur alimentation consistait en abats de mouton crus.

Les analyses révèlent que l’agent de l’EBS et de la tremblante résiste de façon peu ordinaire aux hautes températures, aux radiations ionisantes et aux rayons ultraviolets. Ce mystérieux agent survit donc à la température normale de chauffe, ainsi qu’à divers procédés de stérilisation. Bien qu’on ne puisse établir avec certitude que des humains aient jamais été contaminés par la tremblante du mouton, une question troublante se pose: Quels risques l’EBS présente-​t-​elle pour le consommateur?

Un danger pour les humains?

“Personne ne doit s’inquiéter de l’EBS, ni en Grande-Bretagne ni ailleurs.” Tel est le point de vue officiel du gouvernement britannique exprimé par John Gummer, ministre de l’Agriculture. Tout le monde, cependant, n’est pas aussi affirmatif. Ainsi, Richard Lacey, microbiologiste à l’université de Leeds (Angleterre), écrit ce qui suit dans le journal The Independent: “Si la vache a contracté la maladie par son alimentation, la transmission a donc été, au moins initialement, orale; ce qui soulève la question d’une éventuelle transmission orale à l’homme.”

Dans la droite ligne de ce raisonnement, l’Allemagne a interdit toute importation de bœuf britannique pour n’avoir pas obtenu de garantie sur la salubrité de la viande. Pareillement, les États-Unis ont bloqué leurs importations de bovins, d’embryons et de semence de taureau provenant de Grande-Bretagne. L’URSS est allée encore plus loin en gelant également ses importations de viande de mouton et de chèvre, ainsi que de produits laitiers. Certains établissements scolaires de Grande-Bretagne ont décidé de leur côté de ne servir que du bœuf issu d’élevages reconnus sains.

Entre autres mesures, le gouvernement britannique a prohibé la vente de certains abats de bœuf. Les Anglais, qui dépensent chaque année plus de 3 milliards de dollars en viande de bœuf, sous forme de hamburgers et de tourtes par exemple, ont besoin d’être rassurés. Pourtant, si l’on en croit un rapport gouvernemental, “il faudra peut-être dix ans ou plus avant que ne soit donnée la pleine garantie” que l’EBS n’est pas transmissible à l’homme. “Le problème”, explique le docteur Richard Kimberlin, ancien directeur du service de neuropathogenèse d’Édimbourg, “c’est la durée de la période d’incubation. Si l’EBS constitue effectivement un risque pour la santé publique, le jour où cela deviendra manifeste par une augmentation des cas de Creutzfeld-Jacob, il sera trop tard pour ceux qui auront été contaminésa.”

En attendant, les savants cherchent diligemment des preuves susceptibles de dissiper les craintes, le gouvernement britannique ayant de son côté débloqué 20 millions de dollars pour aider aux travaux. Mais, comme le fait froidement remarquer le British Medical Journal, “la salubrité de la viande de bœuf n’a pas encore été vérifiée, si tant est qu’elle puisse l’être”.

En mangerez-​vous?

Quels que soient les résultats auxquels aboutiront les recherches, le débat sur l’EBS a attiré l’attention du public sur le recyclage des déchets animaux. En Grande-Bretagne, on continue de nourrir bovins et volailles avec des déchets de poulet, mélange de fientes, de plumes et de cadavres de volatiles. Par ailleurs, on donne aux veaux du sang de porc séché, parfumé avec du chocolat. Bien qu’interdits comme aliment pour bétail depuis juillet 1988, des têtes entières et des abats de mouton sont toujours broyés pour servir de nourriture aux porcs et aux volailles. Ces pratiques, qualifiées de “non naturelles” dans un rapport gouvernemental, se justifieront peut-être aux yeux de certains par leur emploi facile et par des considérations économiques. Mais, sur le plan de la santé, le jeu en vaut-​il la chandelle?

[Note]

a La maladie de Creutzfeld-Jacob, un équivalent chez l’homme de l’EBS, est provoquée par un agent pathogène similaire. La démence évolue rapidement, et le malade peut succomber dans l’année qui suit le diagnostic. Cette affection peut être transmise par les transfusions sanguines et les transplantations de tissus cellulaires. Près de 2 000 personnes en Grande-Bretagne et environ 7 000 aux États-Unis risquent de mourir pour avoir été contaminées par des injections d’hormones de croissance prélevées sur l’hypophyse de cadavres. Le docteur Paul Brown, directeur des Instituts américains de la santé, a déclaré: “Tout organe provenant d’une personne atteinte de la maladie de Creutzfeld-Jacob est une bombe à retardement.”

[Illustration, page 17]

Vacuoles (trous) d’un cerveau de vache atteint par l’EBS.

[Crédit photographique]

J.A.H. Wells, Crown Copyright Material

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager