BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g95 22/5 p. 19-23
  • J’ai trouvé le sens de la vie

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • J’ai trouvé le sens de la vie
  • Réveillez-vous ! 1995
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Mes relations avec Theodore Dreiser
  • Je commence à chercher le sens de la vie
  • Convaincu d’avoir découvert le sens de la vie
  • Dreiser et les Témoins de Jéhovah
  • Nous nous souvenons de notre Créateur depuis la jeunesse
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2000
  • Les nombreuses tâches d’une mère
    Réveillez-vous ! 2002
  • Tout cela grâce à un sourire !
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah (étude) 2021
  • L’amour caractérise les vrais chrétiens : Protégeons notre précieuse unité
    Cahier pour la réunion Vie chrétienne et ministère (2018)
Plus…
Réveillez-vous ! 1995
g95 22/5 p. 19-23

J’ai trouvé le sens de la vie

NOUS sommes en 1951. Des foules de personnes se massent dans les rues afin de voir défiler de nombreuses vedettes du théâtre et du cinéma. Les unes après les autres, les limousines se fraient un chemin en direction du Fine Arts Theatre de Beverly Hills, en Californie. Tout cela à l’occasion de l’avant-première du film Une place au soleil, inspiré du célèbre roman Une tragédie américaine de mon cousin Theodore Dreiser. Cette année-​là, ce film, représentant la Paramount, concourt pour l’obtention d’un oscar devant l’Académie des arts et des sciences du cinéma; il est réalisé par George Stevens, l’un de leurs meilleurs metteurs en scène. Trois des acteurs figurent parmi les plus grandes stars de l’époque: Elizabeth Taylor, Montgomery Clift et Shelley Winters. Mais pourquoi suis-​je dans l’une de ces grosses limousines qui passent au milieu de la foule en délire? Et pourquoi suis-​je aussi mal à l’aise? Revenons au point de départ afin de comprendre comment tout cela est arrivé.

Je suis né à l’un des moments les plus marquants de l’Histoire: octobre 1914. Le 20e jour du mois, aux environs de seize heures trente, j’ai vu le jour dans notre maison de Seattle, dans l’État de Washington.

À cette époque-​là, ma famille vivait à Alki Beach dans un quartier appelé Bonair. Elle s’est rapidement agrandie pour compter cinq membres: mes parents, un frère aîné, un frère cadet et moi. Nous résidions dans une grande et belle maison avec une vue imprenable sur la mer. Nous pouvions observer les bateaux et les bacs qui naviguaient dans les eaux du Puget Sound entre le centre de Seattle et les autres villes du détroit.

À la suite de la grande dépression de 1929, la situation économique est devenue si mauvaise que nous avons cédé notre maison de Alki Beach contre une épicerie à Seattle, dans le quartier de Highland Park. Cela nous a permis d’avoir de quoi vivre durant les années difficiles qui ont suivi.

Ma mère est morte en 1938, laissant mon père seul pour s’occuper du magasin. Je me suis joint à lui et nous avons modernisé l’épicerie. Nos affaires sont rapidement devenues florissantes.

Le 7 décembre 1941 a eu lieu l’attaque de Pearl Harbor. J’allais bientôt être incorporé en vue de participer à la Seconde Guerre mondiale. Nous avons dû vendre notre commerce, ce qui a permis à mon père d’avoir un petit capital pour vivre. Quelques jours seulement avant l’incorporation, je me suis engagé. En fait, servir dans l’armée troublait ma conscience, pour ne pas dire plus, et je me souviens avoir prié Dieu pour ne pas avoir à tuer. Après les classes, j’ai été affecté dans les transports. Par la suite, j’ai été promu sous-lieutenant.

Mes relations avec Theodore Dreiser

En 1945, j’ai été envoyé au port d’embarquement de Los Angeles, où j’ai servi comme officier pour la sécurité des marchandises sur des navires que l’armée affrétait afin de transporter des provisions et des hommes dans divers endroits du Pacifique. Entre deux missions, je rendais parfois visite à mon cousin Theodore Dreiser et à sa femme, Helen. Ils avaient une grande maison dans le quartier ouest de Hollywood et m’accueillaient avec une remarquable hospitalité. Mon cousin avait l’esprit curieux et il aimait me sonder pour savoir ce que je pensais des lieux que j’avais l’occasion de visiter.

Bien entendu, il savait que j’étais aussi cousin avec Martin Dies, membre du congrès, président du comité Dies, le précurseur du Comité sur les activités antiaméricaines. Beaucoup d’écrivains et de professionnels de l’industrie du cinéma étaient inquiétés pour leurs tendances communistes, et Dreiser, dont les sympathies pour la Russie étaient connues, n’était pas épargné. C’est pourquoi, l’une des premières fois que je lui ai rendu visite, il m’a demandé: “Partages-​tu les vues de ton cousin Martin Dies?” Je lui ai assuré que je n’avais aucun lien avec Martin et que je ne souscrivais pas à ses objectifs politiques. Mes relations avec Theodore Dreiser en sont devenues plus amicales.

Le 2 septembre 1945, le Japon a capitulé. J’ai alors décidé de rester dans l’armée quelque temps, ce qui me permettrait de connaître de nombreuses contrées intéressantes. Peu après, j’ai été promu lieutenant et affecté comme officier responsable de l’intendance à bord d’un grand bateau militaire. Au Japon, j’ai demandé une permission pour traverser le pays, de Yokohama à Hiroshima, ville qui avait été détruite par la bombe atomique.

En arrivant à Hiroshima, un matin, j’ai vu des gens qui dormaient dans un parc parce qu’ils n’avaient plus de logement. Inutile de dire que je me sentais très mal à l’aise en me promenant sur les lieux, car il ne faisait pas de doute que presque tous ceux que je croisais avaient perdu des parents et des amis dans cette terrible catastrophe. L’angoisse que je lisais sur leur visage ainsi que la haine, réelle ou imaginaire, que je devinais dans leur regard à la vue des uniformes, étaient insoutenables.

Je commence à chercher le sens de la vie

L’horreur d’Hiroshima ainsi que toutes les maladies et la pauvreté que j’observais m’ont amené à réfléchir sur le sens de la vie. Mes voyages en mer me donnaient beaucoup de temps pour le faire. Parfois, je discutais avec l’aumônier du bateau pour obtenir une réponse à certaines de mes questions en rapport avec les injustices de la vie. Aucun de ces aumôniers ne m’a apporté de réponse satisfaisante.

Theodore Dreiser est mort en décembre 1945, après avoir passé toute son existence à chercher le sens de la vie. Dans son essai intitulé “Mon Créateur”, il a finalement reconnu qu’il n’était pas plus avancé qu’au départ. Helen, sa veuve, qui était également une de mes cousines, rédigeait une autobiographie, Ma vie avec Dreiser. Elle a insisté pour que je vienne à Hollywood afin de l’aider à faire éditer son manuscrit et de m’occuper de certaines affaires relatives à la publication des œuvres de son mari, qui étaient publiées dans de nombreux pays. C’est ainsi qu’en décembre 1947, j’ai quitté l’armée pour vivre dans la propriété des Dreiser.

Mais je n’ai pas abandonné ma recherche du sens de la vie. Helen cherchait, elle aussi, une dimension spirituelle à la vie. Nous avons donc fait la connaissance de différents groupes de personnes en quête d’une explication possible, mais aucun de ces groupes n’apportait de réponse satisfaisante.

Plus tard, nous sommes allés voir la mère de Helen à Gresham, dans l’Oregon. À cette occasion, on m’a présenté un homme qui jouait de l’orgue électrique dans de grands hôtels de Portland et qui était Témoin de Jéhovah. Nous avons parlé de religion, et nombre des choses qu’il disait me paraissaient sensées. Quand il a proposé qu’un Témoin vienne nous voir lorsque nous serions rentrés à Los Angeles, j’ai tout de suite accepté.

Dès notre retour, un Témoin de Jéhovah nous a rendu visite. Il a pris des dispositions pour qu’un autre Témoin et sa femme, qui étaient pionniers (prédicateurs à plein temps), étudient la Bible avec nous chaque semaine. L’étude a été difficile au départ parce que j’avais des idées préconçues. Mais ces idées ont rapidement disparu grâce à un raisonnement logique basé sur la Bible.

Nous étions maintenant au début de 1950, et les œuvres de Dreiser suscitaient un grand intérêt. La Paramount était en train de tourner deux films tirés de deux de ses romans les plus célèbres: Une place au soleil, tiré de Une tragédie américaine, sorti en 1951, et Carrie, tiré de Sister Carrie, sorti plus tard. Deux années de suite, ces films allaient représenter la Paramount lors de la remise des oscars. C’était donc une année importante pour Helen. Ayant achevé le manuscrit de Ma vie avec Dreiser, elle est partie pour New York, où elle devait rencontrer les responsables de la maison d’édition qui devait publier son ouvrage.

Convaincu d’avoir découvert le sens de la vie

Pendant son absence, j’ai continué d’étudier la Bible, puis j’ai appris ce que signifiait parler de la Bible de porte en porte. Lorsque Helen est revenue de New York, j’étais convaincu d’avoir enfin découvert le sens de la vie. Mais j’ai été très surpris lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne voulait plus entendre parler d’étude de la Bible. Apparemment, les gens qu’elle avait côtoyés là-bas l’avaient persuadée que ce qu’elle apprenait dans la Bible était impopulaire. Elle a d’ailleurs dit explicitement: “On ne peut plus rien faire.” Elle a donc refusé de continuer à étudier la Bible en notre compagnie.

Je comprenais à présent que le fait d’être réserviste était incompatible avec la vérité. J’étais bien décidé à me faire baptiser Témoin de Jéhovah. Des dispositions ont été prises spécialement pour que mon baptême ait lieu chez un Témoin qui avait une piscine. M’étant voué à Jéhovah, je me suis fait baptiser le 19 août 1950. J’ai alors écrit à l’armée pour expliquer qu’ayant été ordonné ministre chrétien, il ne m’était plus possible d’être réserviste. Ma démission a d’abord été refusée, puis au bout de quelques mois acceptée.

La Paramount était maintenant sur le point de sortir Une place au soleil, et Helen et moi avons été invités à un repas privé organisé par George Stevens, le réalisateur. On nous a informés que le film serait présenté en avant-première au Fine Arts Theatre de Beverly Hills, et il était prévu qu’à notre arrivée au théâtre, Helen, qui était la femme de l’auteur, prenne la parole sur l’antenne d’une radio nationale. Ce serait une soirée très importante pour ma cousine, et elle s’attendait à ce que je l’accompagne. Quand l’heure est arrivée, nous avons donc loué une limousine et nous sommes partis pour le théâtre, parés de nos plus beaux atours. Nous nous sommes lentement frayé un chemin au milieu de la foule qui était massée le long des rues dans l’espoir de voir certaines des vedettes attendues pour l’occasion.

Quelles étaient mes impressions au milieu de cette manifestation ostentatoire? Par le passé, j’avais vu de tels événements au cinéma et je m’étais demandé ce que l’on pouvait éprouver en étant ainsi mis en vedette. Mais à présent que je connaissais la vérité, je ne me sentais pas à ma place. J’étais sans doute conscient que Jéhovah désapprouve de telles choses, à en juger par ce que dit la Bible en 1 Jean 2:16: “L’exhibition de ses ressources (...) ne provient pas du Père, mais provient du monde.” Il était facile de comprendre que cet éclat et ce prestige n’allaient pas du tout avec ma nouvelle vie de chrétien. J’ai beaucoup aimé le film, mais je me suis senti soulagé lorsque tout a été terminé.

Peu de temps après, Helen a eu une attaque qui l’a laissée partiellement paralysée. Puis elle en a eu une deuxième, à la suite de laquelle elle n’a plus été en mesure de gérer ses affaires. Myrtle Butcher, sa sœur, a demandé à s’occuper d’elle; elle désirait pour cela que Helen vienne s’installer chez elle, à Gresham. Je ne m’y suis pas opposé, car je pensais que c’était mieux pour Helen. Elle allait avoir besoin d’une grande attention, et sa sœur pouvait la lui accorder. Je me suis donc retrouvé sans travail. Qu’allais-​je faire? J’avais placé ma confiance dans la promesse de Jésus contenue en Matthieu 6:33: “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.”

Comme je n’avais plus personne à charge, mon père étant mort quelques mois auparavant, je voulais servir Jéhovah à plein temps. On m’a proposé presque tout de suite un emploi à mi-temps, lequel m’a permis d’avoir ce dont j’avais besoin pour commencer de servir Jéhovah comme prédicateur à plein temps de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Ainsi que Jésus l’a promis, Jéhovah a pris soin de moi durant les plus de 42 années que j’ai déjà passées à le servir à plein temps.

Au cours de l’été 1953, j’ai assisté pour la première fois à une assemblée internationale des Témoins de Jéhovah. C’était au Yankee Stadium, à New York. Quel événement enthousiasmant! J’achevais ma première année comme pionnier, et bien que très heureux dans cette forme d’évangélisation, j’avais le désir d’étendre encore ma participation au service du Royaume. J’avais déjà rempli une demande en vue de servir à plein temps au siège mondial de la Société. Lors de cette assemblée, j’en ai également rempli une pour recevoir une formation de missionnaire à Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower. Peu de temps après être rentré à Los Angeles, quelle a été ma surprise de recevoir une invitation à servir au siège mondial de la Société, au Béthel!

Je suis entré au Béthel le 20 octobre 1953. Mes sentiments étaient partagés. Je me demandais à quoi ressemblerait ma vie et si je serais aussi heureux que lorsque j’étais pionnier. Mais, depuis 41 ans que je suis au Béthel, jamais je n’ai regretté ce choix. Les nombreux privilèges que j’y ai goûtés m’ont procuré une joie et un bonheur bien plus grands que ceux que j’aurais pu connaître dans n’importe quelle autre forme de service.

Quand Helen Dreiser est décédée, en 1955, j’ai été nommé exécuteur testamentaire, puis curateur de ses biens. Dans son testament, Theodore Dreiser avait tout légué à sa femme, et en plus de leur propriété elle avait hérité de tous les droits sur les copyrights de ses œuvres. Helen m’avait confié que son mari lisait régulièrement la Bible. En consultant les livres de sa bibliothèque, j’ai constaté qu’il lui arrivait de noter dans sa Bible comment étaient traduits certains passages dans d’autres versions.

Dreiser et les Témoins de Jéhovah

Bien entendu, à l’époque où je discutais avec Theodore Dreiser, je ne savais rien des Témoins de Jéhovah, mais j’ai découvert par la suite qu’il n’ignorait pas leur position de neutralité. Dans son livre America Is Worth Saving, il les louait pour leur position sur la question du salut au drapeau. Theodore avait le courage de ses opinions. Si j’avais connu la Bible à l’époque, nous aurions très certainement eu des discussions passionnantes.

En faisant une rétrospective des 45 années qui se sont écoulées depuis que j’ai commencé d’étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah, je peux dire en toute franchise que j’ai vraiment trouvé le sens de la vie. J’ai obtenu la réponse aux questions que je me posais en rapport avec les injustices de la vie lorsque j’ai appris que le dieu et chef de ce monde est Satan le Diable et non Jéhovah, qui est le Dieu Tout-Puissant et plein d’amour (Jean 14:30; 2 Corinthiens 4:4; 1 Jean 4:8). Et quelle joie j’ai eue d’apprendre que le Royaume de Dieu avait été établi dans les cieux en octobre 1914 et qu’il allait bientôt commencer à dominer la terre et mettre un terme aux œuvres du Diable! — 1 Jean 3:8; Révélation 20:10.

Le fait de connaître le Souverain Seigneur Jéhovah, d’avoir des relations personnelles avec lui et de mener une vie qui a un sens dans le service du Royaume peut être comparé à la perle qu’un marchand a trouvée en voyageant. Cette perle était de si grande valeur qu’il a promptement vendu tout ce qu’il avait pour l’acquérir. — Matthieu 13:45, 46.

Moi qui ai trouvé ce trésor, j’aime beaucoup les paroles du psalmiste David, qui a exprimé ce souhait: “Habiter dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie, pour contempler le charme de Jéhovah et pour considérer avec gratitude son temple.” (Psaume 27:4). — Par Harold Dies.

[Illustration, page 20]

Servir dans l’armée troublait ma conscience, pour ne pas dire plus.

[Illustration, page 23]

Je sers au Béthel depuis 1953.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager