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  • Le syndrome prémenstruel: mythe ou réalité?

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  • Le syndrome prémenstruel: mythe ou réalité?
  • Réveillez-vous ! 1995
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  • Historique
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Réveillez-vous ! 1995
g95 8/8 p. 12-15

Le syndrome prémenstruel: mythe ou réalité?

Elle est lunatique et imprévisible; un moment agréable, l’instant d’après querelleuse. Elle profère des paroles de désespoir. Elle réagit de manière excessive à tout ce que vous dites ou faites pour la réconforter. La moindre peccadille prend des proportions exagérées et ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Au bout de quelques jours, parfois une semaine, cette “autre” femme disparaît subitement et redevient normale... pour un temps.

CERTES, toutes les femmes ne sont pas d’humeur aussi changeante. Toutefois, quelques jours avant la menstruation, certaines femmes se reconnaissent dans cette version féminine de Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Quelle est la cause de ce comportement? Est-​il vraiment la conséquence des changements qui interviennent durant le cycle menstruel?

Qu’est-​ce que le SPM?

Selon l’American Journal of Psychiatry, les femmes qui ressentent “des troubles cycliques suffisamment aigus pour perturber certains aspects de leur existence” et apparaissant systématiquement avant la menstruation subissent peut-être les effets du SPM (syndrome prémenstruel). Bien qu’aucun test de laboratoire ne permette de diagnostiquer le SPM, les femmes qui en souffrent doivent connaître une ou deux semaines de soulagement au cours de chaque cycle. Sur la base de cette définition, les médecins estiment que seulement 10 % des femmes sont victimes du SPM.

Ce n’est pas l’avis d’autres cliniciens, pour qui un plus fort pourcentage de femmes (de 40 à 90 %) souffrent du syndrome prémenstruel. D’après eux, les sujets de plainte suivants définissent le SPM: prise de poids, fatigue, douleurs articulaires, crampes abdominales, migraines, irritabilité, sensibilité des seins, crises de larmes, fringales et sautes d’humeur. On attribue plus de 150 symptômes au SPM. Les femmes, y compris celles qui n’ont plus leurs règles, peuvent en présenter un ou plusieurs. Généralement, toutefois, le SPM est le fait des 30-40 ans. Pour la majorité des femmes, les manifestations sont pénibles mais supportables. Dans cet article, nous nous concentrerons sur ces cas moins sérieux.

Nancy Reame, chercheur à l’Université du Michigan, a noté qu’aux États-Unis, on considère le SPM comme un “ennui de santé générique”, tandis que dans d’autres pays, il y a de grandes différences de type et d’intensité des manifestations. “Certaines cultures, dit-​elle, font davantage état de manifestations physiques, et d’autres de manifestations émotionnelles.” Ayant fait des recherches en Chine, Nancy Reame cite le cas des Chinoises: “Dans la culture chinoise, il est inconcevable de parler des signes émotionnels.” En conséquence, fait-​elle observer, quand on les interroge sur leurs troubles menstruels, elles mettent l’accent sur les crampes.

Historique

C’est Robert Frank qui a évoqué pour la première fois le SPM dans un article publié en 1931 et intitulé: “Les causes hormonales de la tension prémenstruelle.” Ce professeur new-yorkais avait constaté que des femmes souffraient de fatigue, de trouble de la concentration et de tension nerveuse avant la menstruation.

Vingt-deux ans plus tard, Katharina Dalton et Raymond Greene, deux médecins anglais, ont publié dans une revue médicale un article dans lequel ils introduisaient le terme “syndrome prémenstruel”. Le Dr Dalton y parlait du SPM comme de “la maladie la plus courante et probablement la plus ancienne”. Ses découvertes relatives aux effets possibles du SPM sur le comportement féminin ont été révélées au public en 1980. Elle et d’autres médecins ont été invités à examiner deux Anglaises accusées de meurtre. Ils estimaient que le comportement d’une femme pouvait être influencé par les variations hormonales de son cycle menstruel. Un SPM ayant été diagnostiqué, les charges pesant sur les deux meurtrières ont été reconsidérées. L’une des accusées s’est vu reconnaître des “circonstances atténuantes”.

Heureusement, les comportements destructeurs, comme celui de ces deux Anglaises, semblent rares. On continue de débattre dans les pages des journaux, médicaux ou non, de la cause de tels comportements et des désagréments mineurs dont souffrent une majorité de femmes à l’époque de la menstruation.

Ce genre de comportement est-​il vraiment la conséquence des variations hormonales inhérentes au cycle menstruel? Ou bien l’idée d’hormones déchaînées et de corps féminin indomptable n’est-​elle qu’un mythe? Les avis sont partagés quant aux effets, s’ils existent, des variations hormonales sur le comportement de la femme. De nombreux chercheurs et médecins s’accordent pour dire qu’une meilleure intelligence de l’interaction du cerveau et des hormones ovariennes au cours du cycle menstruel permettrait de savoir pourquoi certaines femmes souffrent du syndrome prémenstruel.

Le cycle menstruel

Environ une fois par mois, le corps de la femme entame un cycle extrêmement complexe de variations hormonales. Le mot “menstruation”, synonyme pour beaucoup de “malédiction”, vient du latin mensis, qui signifie “mois”.

Pour mettre le cycle en branle, l’hypothalamus envoie un message à l’hypophyse. Lorsqu’elle reçoit ce message, l’hypophyse sécrète de la FSH (hormone folliculo-stimulante). Transportée par le sang, la FSH parvient aux ovaires et déclenche la production d’œstrogène. À mesure qu’augmente le taux d’œstrogène, l’hypophyse réagit en sécrétant de la LH (hormone lutéinisante). La LH ralentit la production de FSH. Un ovule mûrit et descend dans l’utérus. Une fois l’ovule libéré, l’ovaire se met à produire de la progestérone. En l’absence de fécondation, les taux de progestérone et d’œstrogène baissent rapidement.

Sans hormones pour l’entretenir, la muqueuse utérine se désagrège et est évacuée par le vagin avec du sang, du liquide et des tissus. Il faut entre trois et sept jours à l’utérus pour évacuer complètement la muqueuse, ce qui marque la fin d’un cycle menstruel. Tandis qu’un cycle s’achève le cerveau se remet à produire des hormones: un nouveau cycle commence.

Une bataille hormonale?

Certains pensent que le syndrome prémenstruel est la conséquence d’un déséquilibre entre l’œstrogène et la progestérone. Ils affirment que normalement les hormones agissent de concert pour établir un équilibre parfait. Quand la production de l’une dépasse celle de l’autre, une bataille se produit dont le corps de la femme subit les effets.

Un taux d’œstrogène élevé peut rendre une femme irritable. Tandis que celle chez qui la progestérone l’emporte peut se sentir déprimée et fatiguée.

D’autres chercheurs rejettent la théorie du déséquilibre hormonal. Ils sont d’avis que, chez certaines femmes, des facteurs psychologiques et sociaux jouent un rôle majeur dans la manifestation du syndrome prémenstruel. Parlant des causes du SPM, une revue médicale (Patient care) explique qu’“on n’observe pas de différences significatives de type, de taux, de quantité et de production dans le temps des hormones gonadotropes entre les femmes qui souffrent de SPM grave et celles qui n’en souffrent pas”.

Le stress par exemple peut activer, retarder ou accentuer les manifestations du SPM. Le livre SPM — Le syndrome prémenstruel et vous: le mois prochain peut être différent (angl.) fait remarquer: “Le stress inhibe la production d’hormones. Or une production insuffisante peut créer un déséquilibre hormonal qui accentuera les manifestations du SPM.” C’est ainsi que les problèmes médicaux, financiers ou familiaux peuvent sembler plus graves et moins supportables avant la menstruation.

La crainte de la stigmatisation

De l’avis de certains chercheurs, une femme risque d’être jugée moins rentable et moins apte à prendre des décisions si elle manifeste des symptômes liés à la menstruation. “C’est un moyen de maintenir les femmes à leur place. Si vous êtes affaiblie une fois par mois, vous êtes donc incapable de faire des choses sérieuses et importantes”, explique Barbara Sommer, psychologue.

D’autres affirment que le SPM n’est rien d’autre pour les femmes qu’une excuse à leur comportement. Dans une interview accordée à la revue Redbook, Carol Tavris, auteur du livre La femme rabaissée (angl.), déclare que le SPM “permet aux femmes d’accuser leur corps plutôt que le reste”.

En 1985, des psychiatres, membres du Comité pour les femmes de l’APA (Association psychiatrique américaine), se sont opposées à l’introduction du SPM dans le Manuel diagnostique et statistique de l’APA. Bien qu’il soit cité dans l’appendice de l’édition courante (1987) comme un “trouble dysphorique de la phase lutéale tardive”, une commission de l’APA a proposé d’ajouter le “trouble dysphorique prémenstruel” (PMDD) dans le texte de la prochaine édition. Ce qui en ferait officiellement un trouble psychiatrique.

“Il n’a absolument pas sa place dans ce livre, s’insurge le docteur Paula Kaplan, ancienne conseillère auprès de cette commission. La prochaine fois qu’une femme comparaîtra devant un tribunal, on lui demandera: ‘Avez-​vous été victime d’un PMDD?’”

La recherche d’un soulagement

La profession médicale continue de débattre de la question du SPM. De nombreuses théories sont émises sur sa cause exacte et la manière de le traiter. D’après certains médecins, il y aurait 18 sortes de SPM, chacune produisant des manifestations différentes. Selon une étude récente, le zinc pourrait contribuer à déclencher les symptômes. D’autres travaux laissent entendre que le problème serait dû à un déficit en vitamine B6, responsable chez certaines femmes d’une légère dépression.

Cherchant un soulagement, les femmes essaient des traitements par la lumière, le sommeil, les techniques de relaxation, les antidépresseurs et les suppositoires à la progestérone. Toutefois, aucun remède vraiment efficace n’a encore été trouvé.

Les femmes qui présentent des troubles insupportables avant la menstruation devraient consulter un médecin. Chaque cas de SPM est particulier, et chaque femme est en droit de bénéficier de conseils médicaux judicieux et de soins appropriés. Il est important de procéder à des examens, car le SPM peut masquer d’autres ennuis de santé tels qu’une maladie thyroïdienne, une endométriose ou une dépression.

Avant de consulter le médecin, une femme devrait tenir un calendrier détaillé de ce qu’elle ressent sur les plans physique et psychologique avant la menstruation. Connaissant les jours où elle est prédisposée aux sautes d’humeur, à l’irritabilité ou à la dépression, elle peut établir son programme en conséquence. Cela l’aidera également à déterminer si elle souffre de SPM.

Peut-être le médecin lui suggérera-​t-​il de réduire les facteurs de stress. On peut aussi combattre le SPM en ayant une alimentation équilibrée et en faisant régulièrement de l’exercice. Une étude réalisée par une université a révélé qu’un régime riche en hydrates de carbone et pauvre en protéines améliore l’humeur de certaines femmes sujettes à la dépression prémenstruelle. Une activité sportive régulière ou une marche rapide dans la journée permettent également de lutter contre la fatigue et l’asthénie.

Naturellement, les membres de la famille, surtout le mari, peuvent apporter leur aide. Ils devraient se montrer particulièrement gentils, attentionnés et compréhensifs quand une femme est perturbée par son cycle menstruel.

Le débat n’est pas clos

Certains estiment qu’il est incorrect de désigner par le terme “syndrome” les changements affectifs et physiques normaux qui se produisent chez une femme pendant son cycle menstruel. Pour d’autres, le SPM n’existe pas et ne serait qu’un moyen de stigmatiser les femmes.

Toutefois, pour bon nombre de femmes, le SPM est une réalité. Elles souffrent chaque mois de troubles qui compliquent leur vie familiale et professionnelle. Peu de choses seront faites pour les soulager et les comprendre tant que médecins et profanes continueront de débattre de la réalité du SPM.

[Illustration, page 15]

Les membres de la famille peuvent apporter leur aide en étant particulièrement gentils et attentionnés.

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