HAROD
(Tremblement).
Source près de laquelle l’armée israélite conduite par Guidéôn campa et où, plus tard, l’effectif réduit à 10 000 hommes fut mis à l’épreuve. À l’issue de cette épreuve, 300 hommes furent sélectionnés pour mettre les Madianites en déroute. Le premier retrait de 22 000 Israélites parce qu’ils ‘ avaient peur et tremblaient ’ a peut-être valu son nom à cette source. — Jg 7:1-7.
La tradition identifie la source de Harod à ʽAïn Djaloud (Mayân Harod), une source qui jaillit sur l’éperon nord-ouest du mont Guilboa. À propos de ʽAïn Djaloud, G. Smith, bibliste renommé, a fait cette remarque : “ Elle sort au pied du Guilboa, large de près de [5 m] et profonde de [0,60 m]. Principalement à partir de cette source, mais également grossi par les deux autres sources [ʽAïn el-Meiyité et ʽAïn Toubaʽoun], son débit est suffisamment fort pour actionner six ou sept moulins. Le lit profond et les berges meubles de ce cours d’eau en font une douve redoutable devant une position sur le Guilboa, ce qui permet aux défenseurs d’avoir la source à leurs pieds, tout en faisant face à un ennemi dans la plaine. Et la source leur est indispensable, car ils ne disposent, ni à droite, ni à gauche, ni derrière, d’aucun autre point d’eau vive. [...] La configuration de ce cours d’eau, qui permet aux occupants de la colline de tenir également la source en face de l’ennemi installé dans la plaine, leur défend cependant d’utiliser l’eau étourdiment ; en effet, ils boivent en face de cet ennemi, et les roseaux et les arbustes qui bordent le cours du ruisseau offrent une cachette pour dresser des embuscades. ” — The Historical Geography of the Holy Land, Londres, 1968, p. 258.