OUADI
Le mot hébreu naḥal peut désigner soit la vallée que traverse un cours d’eau (Gn 26:19 ; 2R 3:16 ; Jb 30:6 ; Ct 6:11), soit le cours d’eau lui-même (1R 17:4 ; Ps 110:7). À propos du mot naḥal, F.-M. Abel, dans Géographie de la Palestine (Paris, 1967, tome I, p. 467), fait ce commentaire : “ C’est-à-dire ‘ courant hivernal ’ pouvant grossir subitement et déborder à la suite de pluies abondantes. ” F. Vigouroux (Dictionnaire de la Bible, Paris, 1912, tome 2, vol. 2, col. 2289 ; tome 4, vol. 2, col. 1988) parle de “ ‘ torrent ’ ou rivière temporaire, en hébreu naḥal ”, et explique que le mot arabe wadi (d’où vient le français “ ouadi ”) “ désigne en même temps la vallée et le cours d’eau qui la traverse ”. — Gn 32:23, note.
La Terre promise est décrite comme “ un pays de ouadis d’eau, de sources et d’abîmes d’eau qui sortent dans la vallée-plaine et dans la région montagneuse ”. (Dt 8:7.) Certains cours d’eau sont alimentés par des sources et sont donc permanents ; d’autres sont des torrents durant la saison des pluies, mais se tarissent complètement pendant la saison sèche (1R 17:7 ; 18:5). Le fidèle Job compara les agissements traîtres de ses frères envers lui à un torrent d’hiver qui se tarit en été. — Jb 6:15.
Parmi les ouadis mentionnés dans la Bible, on citera ceux de la Araba (Am 6:14), d’Arnôn (Dt 2:36), de Besor (1S 30:9), d’Égypte (Jos 15:4), d’Eshkol (Nb 13:23), de Guérar (Gn 26:17), de Kerith (1R 17:3), de Qana (Jos 16:8), de Qidrôn (2S 15:23), de Qishôn (Jg 4:7), de Soreq (Jg 16:4), de Yabboq (Dt 2:37) et de Zéred (Dt 2:13 ; voir les différents ouadis sous leurs noms respectifs). Ne sont pas mentionnés deux ouadis qui sont des affluents principaux du Jourdain : le Yarmouk et le Farʽa.
CARTE : Les principaux ouadis