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  • Test de la chaîne des successeurs pontificaux

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  • Test de la chaîne des successeurs pontificaux
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1952
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1952
w52 15/11 p. 349-350

Test de la chaîne des successeurs pontificaux

Des sources catholiques qui font foi rompent la chaîne sans que nous ayons besoin de recourir à des autorités que l’Église catholique romaine ne reconnaîtrait pas comme telles.

LES catholiques affirment que le pape Pie XII tient son autorité de toute une lignée de successeurs qui montèrent sur le trône pontifical par ordre de Dieu. La Catholic Encyclopedia déclare de son côté : “ L’histoire de l’Église catholique depuis St Pierre, le premier pontife, jusqu’à.... l’actuel chef de l’Église, prouve clairement son apostolicité car on ne saurait trouver aucune interruption dans cette lignée de successeurs. ”⁠1 Mais on ne peut pas juger une chaîne par la solidité et la beauté d’un seul maillon, ou même par la solidité d’un chaînon, car la chaîne tout entière n’est pas plus solide que le plus faible de ses maillons.

C’est dans les premières années du christianisme, du vivant des derniers apôtres, que l’on s’attendrait à trouver les meilleurs chaînons. Mais le canon des Écritures saintes qui fut seulement terminé à la fin du premier siècle, quelque trente-cinq ans après la mort de Pierre, ne donne aucun successeur à ce dernier bien que les catholiques en comptent quatre durant cette période.a

En ne tenant pas compte de l’absence du premier et principal maillon, peut-​on dire que le reste de la chaîne est en bon état ? Adoptant la liste des papes revue et corrigée qui figurait dans l’Annuario Pontificio de 1947, le National Catholic Almanac de 1948 (p. 30-35) avance que les nommés Lin, Anaclet, Clément et Évariste se sont succédé durant le premier siècle. Cette nomenclature arbitraire paraît cependant plus que douteuse quand on sait que des hommes célèbres d’autrefois tels que Irénée, Tertullien, Jérôme, etc., ne la reconnaissaient pas. Certains prétendent que Lin fut le successeur de Pierre tandis que “ pour la plupart des Latins ”, nous dit Jérôme, ce fut Clément. Cette confusion se comprend quand on sait que de telles nomenclatures furent élaborées un siècle ou plus après la mort de Pierre sur la base de diverses traditions.⁠2 Parlant de ces premiers évêques de Rome, la Catholic Encyclopedia déclare que Clément Ier est le premier “ dont on connaisse quelque chose de précis ”,⁠3 que “ les sources historiques les plus anciennes ne donnent aucun renseignement digne de foi ” au sujet d’Évariste que l’on dit avoir succédé à Clément,⁠4 et que “ le tableau chronologique de ces évêques de Rome ne saurait être déterminé avec exactitude au moyen des références dont nous disposons aujourd’hui ”.⁠5

Mais il y a un point sur lequel tous les documents anciens sont d’accord : les premiers évêques de Rome n’avaient pas la puissance des apôtres et aucune supériorité sur les autres “ évêques ” comme ce fut le cas plus tard pour les papes de Rome. Léon Ier (440-​461) fut le premier pape au vrai sens du terme.⁠6

Nombreux sont ceux qui croient à tort qu’il n’y eut pas d’interruption ou de lacune dans la succession de ceux qui occupèrent la chaire pontificale. L’histoire nous révèle non seulement qu’il y en eut de nombreuses mais que certaines furent importantes et très longues. Après la mort du pape Marc en 336, par exemple, la chaîne demeura rompue pendant quatre mois. Ce fut ce que la Catholic Encyclopedia appelle une “ vacance relativement longue ”.⁠7 Mais si un intervalle de quatre mois est considéré comme une longue période, que dire dans le cas du pape Boniface IV qui fut élevé au pontificat en 608 “ après une vacance de plus de neuf mois ”,⁠8 ou lorsque “ près de onze mois ” s’écoulèrent entre la mort de Jean III en 574 et le couronnement de Benoît Ier,⁠9 ou encore lorsque “ le siège de Rome resta vacant pendant près d’un an ” jusqu’à ce que Denys vienne l’occuper en 259 ?⁠10 Et savez-​vous que “ Boniface III... fut élu pour suppléer à Sabinien [en 607] après un interrègne qui dura presque un an ”,⁠11 tandis que Boniface V “ succéda à Deusdedit [en 619] après une vacance de plus d’un an ” ?⁠8 Mais les coupures les plus importantes et les plus difficiles à réparer remontent à Miltiade qui monta sur le trône seulement deux ans après la mort d’Eusèbe en 309 et à Marcel Ier qui devint pape trois ans et demi après la mort de Marcellin en 304. Il se passa également près de trois ans entre la mort de Clément IV en 1268 et l’élection de Grégoire X.⁠12 La chaire était souvent vide.

PAPES GRÂCE À L’INTRIGUE POLITIQUE

Afin de prouver que l’Église catholique romaine est une institution divine, qu’elle est une organisation théocratique, on s’appuie sur le fait que sa direction est confiée au pape par décret divin. Mais il n’en est rien ! En réalité, les politiciens véreux, les trafiqueurs d’influence et autres partisans de la corruption que nous connaissons aujourd’hui ne sont que de piètres conspirateurs auprès des artisans des élections pontificales d’autrefois.

En 418, deux factions élirent chacune son pape, Boniface Ier d’une part et Eulalius d’autre part, causant ainsi une grande confusion qui dura cinq semaines car le clergé et les fidèles étaient eux aussi divisés.⁠13 Cette contestation ne fut nullement réglée par des hommes attitrés ou par révélation divine, mais par un homme politique païen, un dictateur, l’empereur Honorius, qui préféra Boniface à Eulalius dont il fit du même coup un antipape. Le Catholic Almanac compte en tout trente-six prétendants au titre de pape qui reçurent le nom d’“ antipapes ”.

En 536, “ Silvère ”, fils d’un pape du nom de Hormisdas, “ fut fait pape lui-​même grâce à l’influence du roi des Goths ”. Mais “ l’intrigante impératrice ” Théodora de Constantinople complota de faire pape un certain Vigile ; celui-ci captura donc Silvère qui ne tarda pas à succomber des suites de mauvais traitements.⁠14 ⁠15 Quel allait être selon vous celui qu’on appellerait “ antipape ” ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’un et l’autre furent reconnus comme maillons infaillibles de la chaîne des papes !

Au sujet des autres chaînons reconnus, nous lisons par exemple qu’en 897, le pape Romain “ fut déposé par l’une des factions qui agitaient Rome ” et remplacé par Théodore II.⁠16 Puis, “ grâce à l’influence des nobles qui dominaient à Rome, il [Jean X] fut fait pape pour succéder à Landon [en 914]. Le véritable chef de cette faction aristocrate fut la vieille Théodora, la femme du sénateur Théophilacte. Liutprand de Crémone affirme que Théodora fut en faveur de l’élection de Jean pour être en mesure de couvrir plus facilement les relations illicites qu’elle entretenait avec lui ”.⁠17 Le petit-fils de cette femme perverse devint par la suite le pape Jean XIII.⁠18 Citons ensuite le pape Jean XI, fils naturel du pape Sergius III, au sujet duquel on peut lire ce qui suit : “ Grâce aux intrigues de sa mère qui régnait alors dans Rome, il fut établi dans la Chaire de Pierre [en 931], et complètement soumis à l’influence de la Senatrix et Patricia de Rome. ”⁠19 Disons encore que “ le pape Marin II (942-​946)... fut l’un des papes installés sur le trône de St Pierre par l’influence d’Albéric, prince des Romains, et qui tout en étant vertueux, n’osait rien entreprendre sans en avoir reçu la permission de ce dernier. ”⁠20

À la mort de Jean XII en 964, Léon VIII devint pape mais les Romains ne l’acceptèrent pas et en élirent un autre. Une fois de plus les puissances politiques soutenues par les forces militaires maintinrent Léon dans la chaîne.⁠21 Au temps du pape Grégoire V (996-​999) un certain parti politique élut Jean XVI, mais ce dernier fut capturé par le parti de Grégoire et décapité comme “ antipape ”. Mais peu de temps après, le parti qui avait élu Jean XVI prit le dessus et ce fut lui qui installa les trois papes suivants (Jean XVII, Jean XVIII et Sergius IV) sur le trône pontifical.⁠22 Pourquoi tous ceux-ci ne furent-​ils pas rejetés comme illégitimes ? Simplement parce que c’était impossible si l’on ne voulait pas se trouver devant une lacune de trois maillons !

En 767, grâce à la politique, un laïc devint pape ; cependant le concile de Latran le désavoua comme antipape, déclarant qu’un laïc ne pouvait jamais s’asseoir dans la chaire pontificale.⁠23 Et pourtant nous lisons qu’“ à la mort de Benoît, Romanus, bien que laïc, fut élu pape ” en 1024 sous le nom de Jean XIX.⁠22 Pour quelle raison cet individu ne fut-​il pas rejeté ? Selon toute évidence parce que cela aurait eu pour effet de couper au milieu la chaîne des successeurs. Pour ce qui est des querelles politiques qui naquirent au sujet des candidats à la chaire pontificale, certains conclaves ont surpassé, à l’occasion de l’élection d’un nouveau pape, tout ce que nous avons pu voir comme luttes politiques. C’est ainsi qu’à la mort de Clément IV, en 1268, il fallut environ trois ans de discussions autour du successeur éventuel “ pour arriver finalement à un compromis rendu possible par les efforts conjugués des rois de France et de Sicile ”.⁠12 On assista aux mêmes disputes politiques pendant les deux années qui suivirent la mort de Nicolas IV en 1292.⁠24 On rapporte en outre qu’à la mort de Clément V en 1314, deux ans et trois mois durant “ les cardinaux réunis à Carpentras pour élire un pape furent divisés en deux grands partis et ne parvinrent à réaliser aucun accord ”.⁠25

La corruption au moyen de faveurs, de promesses, d’argent ou l’achat pur et simple de la charge de pape, ce qui porte le nom de simonie, furent des pratiques courantes pendant de longs siècles. “ À cette époque [VIe siècle], ” dit la Catholic Encyclopedia, “ le clergé comme les laïcs avaient fréquemment recours à la simonie à l’occasion des élections pontificales. ”⁠26 Au XIe siècle, le pape Benoît IX vendit sa charge à Grégoire VI pour “ une grosse somme ” d’argent.⁠27 Au XVIe siècle, Jules II non plus “ n’hésita pas à recourir à la corruption ” pour s’approprier la tiare pontificale.⁠28

UNE CHAÎNE D’INFAMIE ET DE HONTE !

Si comme il se doit on enlevait de la liste des successeurs légitimes tous les hommes iniques qui portèrent la tiare et qui, du point de vue des Écritures, ne mériteraient même pas le nom de chrétien, il manquerait certainement une bonne partie de la chaîne des papes. L’histoire de certains de ces monstres est tout simplement révoltante.

Benoît IX, “ la honte de la Chaire de Pierre ”, fut pape à trois reprises ; et la dernière fois qu’il occupa le trône, cette “ misérable créature continua comme par le passé à jeter l’opprobre sur la papauté ”.⁠29 ⁠30 Léon X, après son élection en 1513, s’écria : “ Jouissons de la papauté puisque Dieu nous l’a donnée ! ” Et c’est ce qu’il fit. “ Il ne prêta nullement attention aux dangers qui menaçaient la papauté et s’abandonna aux plaisirs. ” Même “ le palais du pape devint un théâtre ” où se jouèrent toutes sortes de pièces viles et immorales.⁠31 Boniface VIII fut également accusé de multiples iniquités : “ Il se rendit certainement coupable de tous les crimes possibles — infidélité, hérésie, simonie, immoralité monstrueuse, idolâtrie, magie, etc. ” Aussi est-​il classé “ parmi les mauvais papes comme un homme orgueilleux, hautain, impitoyable, fourbe et traître aussi, dont le règne ne fut qu’un tissu d’iniquités ”.⁠32 Avant de devenir pape en 891, Formose avait été excommunié en même temps que ses acolytes, une bande de “ nobles de mauvaise réputation ” célèbres par leurs crimes, leurs assassinats, leurs adultères, et dont faisaient partie “ quelques femmes qui ne valaient pas mieux qu’eux ”.⁠33 ⁠34

Si le célibat est exigé des papes de Rome comme une marque de vertu et de dignité pour recevoir cette charge, pourquoi donc tous ceux qui furent mariés ou qui se livrèrent à la fornication ne sont-​ils pas désavoués et expulsés de la liste des successeurs légitimes ? Comme nous l’avons déjà mentionné, le fils du pape Hormisdas reçut la tiare sous le nom de Silvère.⁠35 Quant à Jean XVII nous lisons : “ Avant d’entrer dans les ordres il était marié et père de trois fils qui entrèrent également dans les ordres. ”⁠22 Paul III eut sans aucun doute des enfants car il promut ses deux petit-fils au cardinalat.⁠36 Les “ premières années de la vie privée [de Jules II] ne furent sans doute pas irréprochables ; le fait d’avoir été le père de trois filles avant de devenir pape en est une preuve suffisante ”.⁠28 Giovanni Cibò, “ après avoir eu une jeunesse débauchée au cours de laquelle il eut deux fils illégitimes ”, devint en fin de compte le pape Innocent VIII. Par la suite il se distingua en “ créant de nouvelles fonctions qu’il accordait au plus offrant ”.⁠37 Au sujet de la “ conduite dissolue ” de celui qui devint Pie II, nous lisons : “ Il est évident qu’il ne se gêna pas pour donner libre cours à ses passions, ce que prouve non seulement la naissance de ses deux enfants illégitimes mais encore la vanité avec laquelle il se glorifie de ses propres désordres. ”⁠38 Il est évident que tous ces individus ne furent pas aussi innocents et aussi pies que leurs noms sembleraient l’indiquer.

Si l’on en croit certains historiens, le pape Sergius III “ supprima ses deux prédécesseurs et de sa liaison illicite avec Marozia eut un fils qui devint par la suite Jean XI ”.⁠39 ⁠40 Alexandre VI fut un autre scélérat : “ Même après avoir été ordonné prêtre, en 1468, il ne changea en rien sa mauvaise conduite. ” C’est “ vers 1470 qu’il se lia avec une dame romaine, Vanozza Catanei, qui fut la mère de ses quatre enfants ”. Plus tard, “ en tant que pape, il garda le train de vie qui avait déshonoré son cardinalat ”.⁠41 Jean XII ne fut pas meilleur, “ homme dissolu et brutal, il mena une vie qui valut au Latran le nom de maison de débauche ”. Se vengeant cruellement de ses adversaires, il fit couper la main droite d’un cardinal ainsi que le nez et les oreilles d’un autre fonctionnaire. Il mourut en 964, après avoir été “ frappé de paralysie en flagrant délit d’adultère ”.⁠19

En toute sincérité, penseriez-​vous un seul instant que ces hommes dépravés pouvaient être des apôtres de Jésus-Christ ? La Hiérarchie elle-​même voudrait effacer le souvenir de pareils criminels. Mais le fait de les oublier ou même d’en omettre un seul reviendrait à rompre sa lignée imaginaire de successeurs et à saper les bases de la fable qui veut que le pape de Rome soit le successeur de Pierre. Aussi reste-​t-​elle attachée d’une façon ridicule à cette chaîne rouillée, formée de meurtriers, de voleurs et d’impudiques, enseignant un mensonge éclatant quand elle dit que ces fils du Diable ont été choisis par Dieu pour être Ses représentants infaillibles.

LISTE DES CITATIONS TIRÉES DE LA CATHOLIC ENCYCLOPEDIA

1. vol. 1, p. 649

2. vol. 9, p. 272

3. vol. 4, p. 12

4. vol. 5, p. 646

5. vol. 7, p. 593

6. vol. 9, p. 154

7. vol. 8, p. 561

8. vol. 2, p. 661

9. vol. 2, p. 427

10. vol. 5, p. 9

11. vol. 2, p. 660

12. vol. 6, p. 798

13. vol. 2, p. 659

14. vol. 13, p. 793

15. vol. 15, p. 427

16. vol. 13, p. 163

17. vol. 8, p. 425

18. vol. 8, p. 427

19. vol. 8, p. 426

20. vol. 9, p. 670

21. vol. 9, p. 160

22. vol. 8, p. 428, 429

23. vol. 14, p. 289

24. vol. 3, p. 479

25. vol. 8, p. 431

26. vol. 8, p. 421

27. vol. 6, p. 791

28. Vol. 8, p. 562

29. vol. 2, p. 429

30. vol. 4, p. 614

31. vol. 9, p. 162, 163

32. vol. 2, p. 668, 669

33. vol. 8, p. 423

34. vol. 6, p. 139, 140

35. vol. 7, p. 470

36. vol. 11, p. 579

37. vol. 8, p. 19

38. vol. 12, p. 126

39. vol. 9, p. 159

40. vol. 13, p. 729

41. vol. 1, p. 289

[Note]

a Voyez La Tour de Garde du 15 août 1952, pages 252 et 253.

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