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  • L’assemblée de la pure adoration triomphante à Johannesburg

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  • L’assemblée de la pure adoration triomphante à Johannesburg
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1953
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1953
w53 1/9 p. 268-270

L’assemblée de la pure adoration triomphante à Johannesburg

Rapport sur le voyage en Afrique de N. H. Knorr, président de la Société Tour de Garde

COMME nous le relations dans notre rapport précédent, frère Henschel et moi passâmes plusieurs jours dans notre nouvelle filiale de Johannesburg. Nous dispensâmes conseils et instructions afin que l’œuvre puisse être accomplie avec plus de soins encore. Là-dessus, le lundi 8 décembre, frère Phillips, le serviteur de filiale ou surveillant, et moi-​même nous prîmes l’envol, à destination de Windhoek, capitale du Sud-Ouest-Africain. Sur cette terre qui s’étend au long de l’océan Atlantique sur une distance de 1 600 km et qui a une superficie de 822 875 km⁠2, habitent à peine 50 000 Européens. Au sud la principale occupation est l’élevage des moutons (karakul), tandis qu’au nord on fait l’élevage du bétail à cornes. Le pays est très riche en minéraux, ce qui a seulement été reconnu récemment. Aussi les exploitations minières vont-​elles bientôt occuper la première place dans les activités économiques du pays, reléguant l’élevage des moutons et du bétail à cornes à la seconde.

Les gens là-bas sont complaisants et indifférents ; comme ils sont riches en biens de ce monde, ils ne sont pas enclins à attendre un monde nouveau. Beaucoup de publications sont répandues dans les trois langues principales : l’anglais, l’afrikaans et l’allemand. Étant donné qu’avant 1914 le Sud-Ouest-Africain était une colonie allemande, l’influence allemande y est très forte.

Windhoek même est une ville d’environ 10 000 Européens et 10 000 Africains. Les sources d’eaux chaudes de Windhoek qui attiraient d’abord les gens à cet endroit livrent presque toute l’eau potable pour cette ville. L’eau chaude coulant directement des tuyaux invite beaucoup de personnes à se baigner. Le climat dans son ensemble est sain, et Windhoek jouit durant l’année entière d’un temps idéal.

Depuis environ trois ans trois missionnaires y ont travaillé, et à l’occasion de cette première assemblée on a pu constater le fruit de leur travail. Seulement dix personnes assistèrent aux sessions générales de l’assemblée. Cela nous fit l’impression d’une rencontre entre amis sincères et avec lesquels on parle à cœur ouvert. S’ils n’étaient pas nombreux, ils venaient cependant de très loin. Tous étaient des hommes. Ce qui fait défaut, c’est un nombre suffisant d’études bibliques faites par des missionnaires ou des proclamateurs à temps partiel. C’est peut-être parce qu’aucune sœur n’appartient au groupe que les femmes se tiennent à l’écart de l’œuvre. Le soir 25 personnes vinrent à la conférence publique et les missionnaires en reconnurent la plupart comme s’intéressant au message. Comme bien des personnes n’aiment pas se réunir chez des particuliers, des dispositions furent prises en vue de se procurer une salle du Royaume et d’y tenir des réunions hebdomadaires.

Les habitants de ce territoire sont très honnêtes. Les missionnaires nous ont dit qu’ils ne ferment ni portes ni fenêtres. Durant les deux dernières années, ils ont laissé leurs bicyclettes dehors. Il y a même des gens qui partent en vacances pour plusieurs semaines en laissant leurs portes ouvertes. Cela est vraiment extraordinaire.

Le mercredi 10 décembre nous partîmes pour Pretoria, la capitale, et nous rendîmes au Département des affaires indigènes. Pour un motif encore inconnu, les autorités n’ont pas estimé devoir reconnaître comme corporation religieuse la Société Tour de Garde ou les témoins de Jéhovah. Bien que cela n’empêche pas l’accomplissement de l’œuvre, celle-ci est gênée considérablement de ce fait. Souvent les représentants itinérants de la Société sont empêchés d’organiser des assemblées ou de tenir des conférences dans les districts miniers parce que la Société n’est pas reconnue ou inscrite comme organisation religieuse. Il y a quelques années une requête fut adressée aux autorités en vue d’obtenir la reconnaissance de la Société, mais cette requête n’ayant eu aucune suite nous priâmes à nouveau les autorités d’examiner la chose et eûmes l’occasion de leur rendre un bon témoignage de la vérité, de nos croyances et de notre œuvre.

RASSEMBLÉS DANS L’UNITÉ

Le plus grand événement suivant au cours de notre visite en Afrique du Sud fut la triomphante assemblée de la pure adoration qui eut lieu au stade de Wembley à Johannesburg. Le fait le plus marquant y fut que des Européens, des non-Européens et des Africains purent se réunir dans la paix et l’harmonie. Il n’y eut point de tumultes ni de malentendus. Les responsables du stade de Wembley furent vraiment surpris de voir les trois classes d’hommes ainsi que les membres de diverses tribus africaines s’entendre si bien.

Naturellement la séparation (apartheid) des races devait être prise en considération. Les Européens se trouvaient sur une tribune face au podium. Les non-Européens se trouvaient à côté de la tribune. Les Africains occupaient la plus grande partie des tribunes les plus éloignées. Nous étions heureux d’être tous ensemble dans le même stade pour adorer Jéhovah dans un ordre sacré. Une manifestation sportive ayant été fixée longtemps d’avance pour le vendredi soir, la session du congrès prévue pour ce soir-​là fut avancée d’un jour. Cela explique pourquoi le congrès commença en réalité le jeudi soir pour se terminer le dimanche soir, 14 décembre.

Le plus grand problème à résoudre en relation avec ce congrès fut probablement celui de procurer des passeports pour les frères africains habitant le Natal et le pays des Zoulous. Il leur fallait des permis de sortie pour quitter leur pays et, s’ils étaient âgés de plus de dix-huit ans, des permis les autorisant à entrer dans la ville de Johannesburg et à y séjourner plus de trois jours. Il fut possible de munir de passeports et de permis tous les frères africains qui pouvaient s’offrir le voyage.

La conférence publique fut annoncée en zoulou et en anglais. Les discours furent prononcés en des langues que tous les frères comprenaient. Le discours de bienvenue fut quelque chose d’extraordinaire. Frère Bartlett parla en anglais aux Européens. Dix minutes plus tard frère McLuckie parla en afrikaans. Ensuite frère Ngobese parla, du même podium, en zoulou, son visage tourné dans la direction de la grande foule des frères africains, de l’autre côté du stade. Les trois allocutions furent accueillies avec enthousiasme. Les Européens joignirent leurs applaudissements à ceux des frères africains lorsque l’orateur s’adressa à ces derniers. Certainement l’unité d’esprit régna dans cette assemblée.

Pour ce qui concerne les Européens, on les entendait souvent parler alternativement en afrikaans et en anglais. Il en fut de même des frères sur le podium. Parfois le président présentait l’orateur en anglais, puis ce dernier prononçait son discours en afrikaans. Durant tout le programme ces deux langues furent employées simultanément, parfois on se servit du zoulou et du sesouto.

Le jeudi soir frère Henschel parla à l’assemblée. Son allocution fut traduite en zoulou, de sorte que tous les congressistes purent le comprendre. Ses paroles furent accueillies avec enthousiasme et avec une véritable joie. Sur les 3 492 personnes présentes à cette session, 2 126 étaient des Africains, 140 des non-Européens et 1 226 des Européens.

La session du vendredi matin fut consacrée principalement aux frères africains, les Européens sortirent pour le service dans le champ. À onze heures je parlai au congrès pour la première fois, des interprètes me traduisirent en zoulou et en sesouto. J’appuyai sur l’importance de la maturité. L’urgente nécessité d’apprendre à lire et écrire leur fut démontrée ainsi que l’avantage qu’il y a d’acquérir soi-​même la connaissance plutôt que d’être dépendant d’autrui pour la recevoir. Ils écoutèrent attentivement.

Les frères africains durent être nourris sur le terrain du congrès, par beau ou mauvais temps. Leur nourriture était simple : du maïs cuit avec viande et sauce. Chacun avait emporté sa poêle ou son plat. Ils firent la queue patiemment. Parmi eux se trouvaient beaucoup de femmes portant leurs enfants sur le dos. Malgré la pluie certains firent la queue pendant une heure, sans murmurer, avant d’être servis. Pour chaque participant ce fut une leçon de patience et d’appréciation pour ce qui avait été fait pour eux.

Les quatre jours du congrès passèrent rapidement. Les orateurs, membres de la filiale, missionnaires de Galaad ou serviteurs itinérants, firent des discours aussi substantiels l’un que l’autre. Qui ne comprenait pas une langue restait tranquillement assis et écoutait, sachant que beaucoup d’autres étaient fortifiés spirituellement pour le service futur et la vraie adoration. Samedi soir 5 441 personnes furent présentes. Ce même soir à 18 heures eut lieu le baptême. Il y eut en tout 339 immersions. Malgré de nombreuses averses durant ces quatre jours, les frères étaient tous très joyeux et il y avait assez de parties couvertes dans les tribunes pour les abriter tous de la pluie.

Le dimanche matin eut lieu la conférence publique à l’intention de ceux parlant le zoulou, sur le sujet “ Il est temps de considérer les voies de Dieu ”. Elle avait été largement annoncée et fut traduite pour les 5 094 personnes qui y assistèrent malgré la pluie abondante qui tombait ce matin-​là. À 16 heures la même conférence eut lieu en anglais devant 2 173 auditeurs nouveaux. Tous les assistants du matin étant restés l’après-midi pour réentendre le discours, ce fut un total de 7 267 Européens, non-Européens et Africains présents.

Étant donné l’unité et le bon esprit qui régnaient parmi le peuple de Jéhovah, on aurait désiré que les fonctionnaires du gouvernement fussent présents pour observer cette unité d’esprit et cette paix, eux qui ont tellement peur que la prédication de la bonne nouvelle du Royaume dans leurs protectorats ne soit nuisible. Ils auraient pu constater qu’il n’y avait pas lieu de se soucier. La mission que Jéhovah nous a confiée est de prêcher l’évangile du Royaume, d’enseigner des principes moraux élevés ainsi que la vraie adoration du Créateur, Jéhovah Dieu.

RAPPORT DU TRANSVAAL ORIENTAL

Parmi les expériences intéressantes que les serviteurs itinérants de la Société (serviteurs de district) nous ont relatées et qui montrent les progrès de l’œuvre parmi les Africains, citons la suivante :

“ J’arrivai par train à la petite station la plus proche. De là un camion me transporta vers la mine éloignée de 20 km. Ce ne furent pas seulement vingt frères africains qui m’avaient attendu impatiemment, mais la nouvelle de mon arrivée était aussi parvenue aux autorités européennes. Au lieu d’exiger de ma part de longues explications sur notre mouvement ou œuvre religieuse, il me fut communiqué à ma grande surprise que je pouvais entrer en toute liberté dans le district (compound) et que chaque jour je pouvais faire des conférences dans le théâtre en plein air, illuminé. La direction mit à ma disposition un joli bungalow et pourvut gracieusement à ma nourriture dans la cantine. Pourquoi cette aimable attitude ? Par leur bon travail, leur propreté et leur obéissance, “ les gars de la Tour de Garde ” avaient gagné la confiance des Européens.

“ Ainsi, au lieu de prononcer notre allocution sur la manière d’exercer le ministère, dans la hutte du ministre local ou en dehors du compound ou encore dans la salle du Royaume (cette dernière se trouvant dans une clairière dans le bush et se composant de quelques rangées de pierres blanchies), nous avons parlé dans le théâtre en plein air. Notre joie fut grande de voir que 202 personnes non invitées étaient venues entendre comment des adorateurs purs se libèrent de toutes les traces de vie païenne afin de vivre et de servir comme membres de la société du monde nouveau. Beaucoup restèrent après la conférence pour poser des questions et promirent de venir le lendemain avec leurs amis à la conférence publique.

“ Après le brûlant soleil de la journée, la soirée du mercredi nous apporta la fraîcheur, et à l’agréable clair de lune, reposant sur ce paysage minier retiré, 354 personnes assistèrent à la conférence publique. Celle-ci attira tant de monde parce qu’elle fut traduite en shangaan, la langue parlée par la majorité des habitants du compound.

“ Le vendredi soir, lors de l’ouverture de l’assemblée de circuit, le nombre des personnes de bonne volonté présentes dépassa de beaucoup celui peu élevé des témoins de Jéhovah, venus des différentes petites communautés du circuit. Les aimables garçons du compound suivirent attentivement les conférences et les démonstrations. Le nombre de 400 du vendredi soir s’accrut à plus de 550 personnes jusqu’au samedi soir.

“ La conférence publique du dimanche avait été annoncée à fond. Mais à 15 heures, au lieu de trouver un auditoire impatient, il y avait là une troupe hurlante de danseurs africains du compound ainsi que des visiteurs d’une mine voisine. Quel bruit assourdissant produit par leurs piétinements, par les roulements des tambours et leurs sifflements stridents ! Le représentant du compound désirait bien mettre le théâtre à notre disposition, mais il ne pouvait en chasser les danseurs et les visiteurs. Nous nous retirâmes donc dans la salle du Royaume sise dans la brousse en espérant qu’au moment où nos courtes allocutions finales seraient terminées, nous pourrions de nouveau utiliser le théâtre pour notre conférence publique.

“ À 17 heures le représentant du compound avait réussi à renvoyer ces danseurs ailleurs, et 707 personnes écoutèrent notre conférence publique malgré tout le bruit et les roulements des tambours lointains. Tout alla très bien jusqu’à la moitié de la conférence. C’est alors que nous entendîmes un tapage grandissant qui annonçait le retour de ces danseurs, maintenant complètement possédés. Bientôt apparurent des foules d’Africains vêtus légèrement, couverts de sueur, ils foncèrent directement sur nous, leurs yeux protubérants fixés sur nous, ayant à leur droite une lance dirigée en avant, ainsi qu’un bouclier à leur gauche. Quelle sensation lorsqu’une partie de cette multitude en folie s’avança dans l’étroit espace qui me séparait des auditeurs !

“ Nous dûmes interrompre notre conférence lorsqu’ils tournèrent en cercle dans l’enceinte du théâtre et jusqu’à ce que leurs danses eussent atteint le point culminant. Cinq minutes plus tard, le groupe de visiteurs s’étant retiré et le bruit s’éloignant lentement, nous continuâmes notre conférence. Celle-ci terminée, nous eûmes encore longtemps à discuter avec de nombreux nouveaux intéressés qui étaient enthousiasmés et heureux d’avoir été éclairés sur le beau message du merveilleux monde nouveau de Dieu. Tous les frères étaient infiniment reconnaissants à Jéhovah de nous avoir bénis si richement et de nous avoir accordé pour notre assemblée de circuit une aussi complète réussite. ”

En effet, des expériences comme celle-ci nous montrent comment l’œuvre s’étend en Afrique du Sud. La construction du nouveau Béthel à Elandsfontein est une nouvelle preuve que la bénédiction de Jéhovah repose sur son œuvre. Les joies qui ont été les nôtres lors de l’Assemblée de la pure adoration triomphante au stade de Wembley le montrent. Et nos frères sud-africains qui travaillent à l’accroissement vont de l’avant par milliers.

[Carte, page 268]

(Voir la publication)

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BÉCHOUANALAND

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