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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
w57 1/9 p. 259-260

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Doris Monroe

DEUX événements avaient marqué ma croissance spirituelle avant que je choisisse finalement comme carrière de ma vie celle de pionnier. Le premier, c’était d’avoir contribué à apporter la vérité à une ancienne camarade d’école de ma sœur. Bien que chez elle on s’y opposât, elle se mit à venir aux réunions avec nous. En l’aidant, nous édifiâmes véritablement notre propre foi.

Voici le second événement : Vers cette époque, des pionniers spéciaux furent envoyés dans notre banlieue, près de Chicago. Les réunions furent organisées dans une maison particulière et le soir on entreprit le travail avec les brochures. Quelle émotion pour nous d’emmener notre première proclamatrice dans le service ! En dépit d’un entraînement très limité à l’époque, elle persévéra, se fit bientôt immerger et devint notre sœur spirituelle. Ce fut le début d’une étroite amitié qui se traduisit par dix années de participation commune au service de pionnier, aux études à Galaad et au service dans un pays étranger.

Quand les pionniers spéciaux s’en allèrent, je commençai ma première étude avec une petite femme d’un certain âge. Elle n’avait qu’une instruction élémentaire, c’est pourquoi elle apprit avec difficulté, mais bientôt elle assista aux réunions. Un soir que nous étions assemblés pour le travail avec les périodiques dans les rues, elle vint aussi, l’ayant entendu annoncer et désirant vivement y participer.

Les fréquentes lettres de la Société demandant des pionniers semblaient nous être adressées. Bien que des obstacles fussent sur notre sentier, ils semblaient s’évanouir quand nous réfléchissions aux privilèges de service dont nous avions profité. Aussi, au cours de l’été 1943, trois d’entre nous décidèrent d’être pionniers et de commencer le 1er janvier 1944. Cette première année passa très rapidement. Pendant l’été, nous fûmes heureuses d’assister comme pionniers à notre première assemblée à Buffalo. En décembre vint une lettre de la Société nous invitant à devenir des pionniers spéciaux. Nous acceptâmes, et finalement reçûmes notre attribution de service. Nous devions remplacer à Washington, Iowa, un couple appelé à Galaad. Après avoir vécu à Chicago, cette ville de l’État de Iowa, de 5 000 habitants, nous parut excessivement petite ; le contraste était écrasant. C’était en mars 1945. Nous étions arrivées sous une pluie torrentielle, n’avions pas les noms des personnes de bonne volonté et ne savions où loger, si ce n’est à l’hôtel. Le lendemain, le soleil brillait et, avant le soir, nous avions trouvé un logement. Nous étions enfin prêtes à travailler dans notre premier territoire spécial.

Nous n’avons malheureusement ni formé de groupe ni trouvé un grand intérêt. Des pionniers spéciaux avaient auparavant travaillé ce territoire et rencontré peu d’intérêt. Mais, environ deux mois avant leur départ pour Galaad, le couple avait remis une brochure à une femme qui accepta la vérité. Elle nous accompagnait maintenant de porte en porte et étudiait avec nous La Tour de Garde le dimanche. Bien que n’ayant pas de groupe, nous essayions d’en observer le programme et notre appréciation du rôle essentiel qu’il joue dans la vie d’un chrétien ne cessait de croître.

En août 1945, nous nous rendîmes dans un territoire plus vaste, à Ottumwa, Iowa. Dans cette ville de 40 000 habitants, nous fûmes heureuses de nous associer de nouveau avec un groupe. Un mois après notre arrivée, la sœur de Washington nous écrivit qu’une des personnes de bonne volonté qui lui avait été confiée était maintenant dans la vérité. Nous pouvions à peine y croire, mais quelques semaines plus tard, toutes les deux vinrent passer une journée avec nous dans le service, à Ottumwa.

Notre séjour à Galaad approchait. La huitième classe, à laquelle nous étions assignées, commençait après l’assemblée de Cleveland de 1946. Quelle émotion de faire partie de cette première classe internationale, d’entendre parler de l’Inde, de l’Afrique, de la Finlande, de l’Irlande et d’autres pays ! Un soir où l’on relatait des expériences, un frère finnois nous parla de celles d’un frère qui eut à faire face au peloton d’exécution dans un camp de prisonniers. Puis il nous montra ce frère, l’un de nos camarades d’études. Un autre moment impressionnant fut celui où, un soir, les frères étrangers reçurent leur attribution de service pour la Chine, l’Afrique, les Philippines, les îles Fidji, Malte, pour ne citer que quelques-uns des pays où ils s’en iraient. Tous parlaient à la fois ; les salles retentissaient d’éclats de rire. Nous autres aspirions aussi à recevoir nos attributions. Finalement, le jour de la remise des diplômes vint, et nous nous quittâmes, nous demandant quand nous serions réunis de nouveau.

Notre trio s’était augmenté ; quatre d’entre nous furent désignées pour travailler avec l’un des groupes de la ville de New-​York. Les mois s’écoulèrent, illuminés par un voyage en août à travers le continent vers Los Angeles où l’assemblée avait lieu. Nous nous étions à peine remises au travail, à New-​York, quand nous fûmes appelées à Philadelphie afin de participer pendant deux mois au service précédant l’assemblée. Tandis que nous y étions, nous reçûmes notre attribution pour l’étranger. Toutes bouleversées, nous déchirâmes l’enveloppe, l’une d’entre nous faisant remarquer que nous irions peut-être au Chili, c’était le plus loin. Et c’était bien le Chili !

Parties en bateau de New-​York, dix-sept jours plus tard, nous arrivions à Valparaiso, notre premier territoire. Cette ville peu commune, la deuxième du Chili, est construite sur quarante collines, chacune portant un nom. À notre arrivée, il y avait un groupe, très petit. Souvent une seule personne assistait aux réunions en dehors des missionnaires. Pendant la première année, notre grosse difficulté fut la langue. Quand nous présentions notre court témoignage préparé à l’avance, la maîtresse de maison nous parlait, à une vitesse vertigineuse, nous semblait-​il, employant des mots qui nous paraissaient excessivement longs. Mais peu à peu nous nous mîmes à déchiffrer les mots et à les employer nous-​mêmes. Tous se montraient remarquablement patients avec nous. Je m’étonnais toujours qu’ils pussent se retenir de rire à certaines de nos fautes amusantes ; cependant, ils nous corrigeaient en gardant leur sérieux. Plusieurs mois après, ils rirent avec nous car ils avaient à peine compris, nous dirent-​ils, un mot de ce que nous leur avions dit la première fois. Cependant, certaines des personnes que nous visitâmes cette première année-​là sont maintenant des proclamateurs.

La visite de frère Knorr au Chili en mars 1949, et notre merveilleuse assemblée de Santiago qui se tint alors, avec une assistance maximum de 450 personnes, sont de délicieux souvenirs. Cinq ans plus tard, quand il revint, l’assistance s’élevait à plus d’un millier. Quand nous arrivâmes au Chili, la moyenne des proclamateurs était de 200. Cette année nous avons dépassé la cote de 1 200. Les progrès semblent parfois lents lorsqu’on les considère de jour en jour, mais lorsque nous jetons un regard rétrospectif sur les années passées, les résultats sont encourageants.

En janvier 1950, nous fûmes envoyées dans la capitale du Chili, Santiago. Six mois plus tard, seize d’entre nous partaient pour l’assemblée du Yankee Stadium. On ne peut décrire à quel point ce fut émouvant de se trouver là, de recevoir de nouveaux instruments à utiliser dans le service, à notre retour, quand nous nous remettrions au travail. Au cours des trois années suivantes, notre groupe ne cessa de s’accroître. C’était encourageant de voir les proclamateurs parvenant à la maturité. Mais il y avait aussi des déceptions quand des intéressés manifestaient un vif intérêt pendant un moment, puis s’en allaient l’un après l’autre. Ici, pour beaucoup, l’amour de la vérité n’est pas assez fort pour apporter un changement dans leur vie privée. Les principes de la morale ne sont pas très élevés et la tendance naturelle est d’adopter une ligne de conduite facile dans la vie. Malgré cela, il en est qui laissent la vérité prendre la première place dans leur vie. Contribuer à aider ces personnes est un grand privilège.

Yankee Stadium, 1953. Nous y allâmes en avion affrété. Pour tous les délégués chiliens, l’un des grands moments de l’assemblée fut la remise du diplôme de Galaad au premier missionnaire du Chili. Il était entré en contact avec une missionnaire au cours des premiers mois qu’elle passa dans ce pays. Nous étions aussi très heureuses de bavarder au Yankee Stadium avec nos camarades de classe servant dans différentes parties du monde, de les entendre parler de leur travail ; il était tout à fait évident que chacun considérait sa tâche comme la meilleure. Tous nous étions d’accord pour reconnaître que nous ne voudrions pas retourner dans notre premier territoire de pionnier.

À mon retour au Chili, je fis une visite complémentaire chez une abonnée à La Tour de Garde. Elle me dit avoir prêté les périodiques à une amie intéressée. Rendant visite à cette amie, je la trouvai fort absorbée par la vérité. Nous commençâmes à étudier et, après quelques mois, elle m’accompagnait dans le service et fut baptisée à l’assemblée suivante. Une autre intéressée, qui avait commencé à aller avec moi de porte en porte, me demanda de l’accompagner chez une de ses amies à qui elle avait rendu témoignage. Nous avons placé une série de trois livres, une Bible et obtenu un abonnement à La Tour de Garde à la première visite, et la semaine suivante, une étude fut commencée. Maintenant, elle est prête à aller avec nous dans le service.

Le service du Royaume est la seule activité qui vaille la peine d’être accomplie car il apporte le plus grand des bonheurs, non seulement aux autres mais à nous-​mêmes. Récemment, je m’en suis rendu compte avec force quand ma sœur, avec laquelle j’avais été pionnier pendant dix ans, fut tuée brutalement, quelques mois après être allée en Afrique afin d’épouser un autre missionnaire et poursuivre dans ce pays le service à plein temps. Vraiment rien n’a pu me soutenir davantage dans cette douleur que d’avoir mes jours remplis dans le service, poursuivant le but de ma vie, portant aux brebis la nouvelle réconfortante du glorieux monde nouveau qui arrive. Quand je considère mes douze années de service de pionnier, je trouve qu’elles ont été vraiment les années les plus riches de ma vie. C’est avec joie que je regarde vers les privilèges des douze prochaines années et des innombrables années qui leur succéderont.

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