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  • Une carrière des plus satisfaisantes

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  • Une carrière des plus satisfaisantes
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
w64 15/7 p. 425-427

Une carrière des plus satisfaisantes

raconté par Kathe B. Palm

DEPUIS plus de trente ans, j’ai la grande joie de vouer tout mon temps à la carrière que l’apôtre Paul avait choisie : la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Ce sont les années les plus réjouissantes parce que j’ai dépensé mes forces à aider autrui au lieu de gaspiller ma vie à la poursuite égoïste du matérialisme.

Le choix de ma carrière en qualité de pionnier — le pionnier ayant pour principale occupation de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu — commença à se fixer en 1931. Cette année-​là, les serviteurs voués de Jéhovah tinrent une grande assemblée à Columbus, Ohio. J’étais particulièrement émue car c’était la toute première assemblée à laquelle j’assistais. Depuis plusieurs années, ma connaissance des desseins de Dieu n’avait cessé d’augmenter, grâce aux publications imprimées par la Société Watch Tower et aux études en groupe. Cette première assemblée avec le peuple de Dieu me fit donc vivre des heures passionnantes. C’est là, au cours de ce rassemblement, que le peuple de Dieu apprit qu’il avait reçu un nom nouveau : témoins de Jéhovah. Quand je m’éveillai le lendemain de ce jour mémorable, je pris la décision de vouer ma vie au seul vrai Dieu, Jéhovah, et de suivre le conseil de Matthieu 6:33 (MN) : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa justice.”

Après mon baptême, j’envoyai ma demande d’admission au service de pionnier au siège de la Société à Brooklyn. C’était en 1931. Depuis ce jour où j’embrassai l’heureuse carrière de pionnier, plus de trente années se sont écoulées, continuellement bénies. Il m’eût été impossible de trouver un autre travail capable de m’apporter un si grand contentement et d’être aussi rémunérateur du point de vue spirituel. Je remercie humblement Jéhovah de tous les privilèges de service qu’il m’a accordés pendant toutes ces années écoulées.

Après avoir proclamé la bonne nouvelle du Royaume dans la ville de New York pendant quelques mois, je fus invitée par un ami à visiter le comté de Dorchester, dans le Maryland, pour y prêcher la bonne nouvelle. Alors que je me trouvais dans cette région, je reçus de la Société une invitation à me rendre dans le Dakota du Sud. Est-​ce que cela m’intéresserait de travailler dans cette région avec une compagne qui avait une roulotte tirée par un cheval ? Bien sûr ! La proposition me plût et j’étais libre de partir. À mon arrivée à Sioux City, ville de l’Iowa, où ma compagne habitait, je trouvai notre caravane, le “prairie schooner” (sorte de chariot dont se servaient les premiers colons américains) comme nous l’appelions, presque prêt à partir. Le mari de ma compagne, n’étant pas en bonne santé, ne pouvait nous accompagner. Aujourd’hui, nous dirions que ma camarade était pionnier de vacances puisque notre voyage ne devait durer que pendant les mois d’été.

En ce temps-​là, les fermiers du Dakota du Sud étaient très pauvres ; cette pauvreté était due à plusieurs années de sécheresse et à un fléau de sauterelles ; aussi ces gens avaient-​ils besoin des vérités réconfortantes touchant le Royaume de Dieu. Nous étions heureuses de les leur apporter. En échange des manuels d’étude biblique que nous leur laissions, ils nous procuraient la nourriture ainsi que le fourrage pour notre cheval. À la fin de l’été, ma compagne dut rentrer chez elle pour s’occuper de son ménage ; je poursuivis seule mon activité, utilisant un cheval de selle qu’une famille de Témoins, fermiers, me procura en échange du cheval qui avait tiré le “prairie schooner”.

En 1934, quand j’appris qu’une assemblée se tiendrait à Los Angeles, j’eus le vif désir d’y assister. Je ne pouvais m’y rendre qu’en faisant de l’auto-stop. Sans avoir levé le pouce une seule fois pour indiquer que je voulais monter, je voyais les voitures s’arrêter et elles m’emmenaient vers ma destination par étapes de plusieurs centaines de kilomètres. Je parvins ainsi à Los Angeles et, au cours du voyage, il me fut possible de parler à mes nombreux conducteurs des vérités réconfortantes de la Parole de Dieu. C’est au cours de cette assemblée que fut envoyée à Hitler une lettre de protestation contre les mauvais traitements qu’il faisait subir aux témoins de Jéhovah en Allemagne. Après avoir passé une semaine radieuse à Los Angeles en compagnie de frères remplis d’amour, je retournai au Dakota du Sud de la même manière que j’étais venue. Quand j’eus achevé mon œuvre missionnaire dans cette région, je reçus une invitation à apporter mon aide à l’œuvre en Colombie.

JE SERS EN AMÉRIQUE DU SUD

Dès mon débarquement en Colombie, je me mis au travail, utilisant une carte, dite carte de témoignage, qui portait un sermon imprimé en espagnol. Deux mois plus tard, je rencontrai Hilma Sjoberg, à Cali, en Colombie. C’était elle qui avait écrit à la Société pour obtenir de l’aide et qui avait payé mon voyage en Amérique du Sud. Ensemble nous prêchâmes à Cali puis nous allâmes à Bogotá, la capitale. Au bout d’un an, elle dut retourner aux États-Unis mais, avant son départ, elle me conseilla d’aller au Chili où, au cours de ses voyages, elle avait rencontré un ami allemand. Une lettre qu’elle adressa à ce dernier fut suivie d’une invitation à venir apporter mon aide à l’expansion de la bonne nouvelle à Santiago.

En 1936, je quittai Buenaventura, en Colombie, et me mis en route pour Valparaiso, au Chili, à bord d’un cargo chilien. Frère Traub et sa femme vinrent m’attendre au débarcadère et m’offrirent une hospitalité qui ne s’est jamais refroidie jusqu’à ce jour. Il n’y avait alors que cinquante Témoins en tout au Chili. Pouvez-​vous imaginer ma joie d’avoir vu ce nombre augmenter et atteindre plus de 3 000 en 1963 et de savoir que j’avais contribué à cet accroissement ? Aurais-​je éprouvé cette joie intense si je n’avais fait du service de pionnier la carrière de ma vie ?

En ces jours-​là, l’œuvre missionnaire consistait à placer des publications bibliques. Frère Traub pensa que, pour moi, le mieux serait d’essayer de visiter le plus grand nombre possible de provinces au Chili. Je prospectai donc le pays depuis Arica, ville septentrionale, jusqu’à la Terre de Feu, la plus méridionale des possessions chiliennes. Je portai la bonne nouvelle jusque dans les camps établis près des soufrières dans les hautes montagnes des Andes, des exploitations de nitrate de la pampa de Tocopilla, d’Iquique et d’Antofagasta, des mines d’argent et dans les immenses ranchs où l’on faisait l’élevage du mouton.

Très haut, sur les pentes du Calbuco, volcan en inactivité, se dressent des séquoias gigantesques ; quelques familles pauvres, établies sur le flanc de la montagne, abattent ces arbres et façonnent avec le bois des bardeaux pour les toits. Ces gens furent surpris de me voir et se demandaient ce qui m’avait fait venir de si loin et monter si haut. Le message du Royaume les remplit de joie. Ils me firent veiller près de leur feu de camp jusqu’à une heure tardive de la nuit pour m’écouter tandis que je leur lisais et expliquais la Bible. C’était la première fois qu’ils voyaient un exemplaire de la Parole de Dieu écrite.

Étant donné la distance qui sépare les estancias ou fermes les unes des autres, ce qui exige une très longue marche, j’avais coutume d’attendre le passage d’un camion. Il y avait de 200 à 300 ouvriers dans ces estancias, ce qui m’offrit de belles occasions de parler des desseins de Dieu et de laisser des publications.

Je parcourus toute la province de la Terre de Feu, la partie la plus méridionale de l’Amérique du Sud. J’allai même jusqu’aux Chorrillos où travaillaient les laveurs d’or alors que leurs familles habitaient Porvenir, dernière ville avant le pôle Sud. Ils furent étonnés de voir une femme seule s’aventurer si loin. Quand ils apprirent le but de ma venue, ils réunirent cinq ou six de leurs voisins dans une hutte pour écouter la bonne nouvelle que j’avais à leur dire. Je leur laissai des manuels d’étude biblique, bus un peu de leur maté et regagnai la ville avant la tombée de la nuit. Après avoir parcouru cette province, je retournai dans le nord du Chili et, finalement, je m’engageai dans une nouvelle forme de l’œuvre à Santiago.

En 1945, après une visite au Chili du président et du vice-président de la Société, N. H. Knorr et F. W. Franz, on commença à conduire des études bibliques avec les personnes intéressées. C’était quelque chose de nouveau, de bien différent de ce que j’avais fait jusqu’alors, puisque je me contentais de répandre des publications bibliques. Comme je tremblais quand j’entamai ma première étude biblique à domicile ! Mais je ne tardai pas à comprendre que c’était là le meilleur moyen d’aider une personne intéressée à devenir un membre actif de l’organisation de Jéhovah. L’une après l’autre, les assemblées m’ont apporté la joie profonde de voir la personne avec laquelle j’avais eu ma première étude biblique servir toujours Jéhovah avec zèle. Utilisant cette nouvelle méthode, je me mis à travailler dans la partie méridionale de Santiago. En l’espace de quelques mois, une nouvelle congrégation fut établie, la troisième de la ville, à ce moment-​là.

Pendant quatorze années, je parcourus Santiago et le territoire avoisinant dans un rayon de cent kilomètres. Puis la Société m’envoya prêcher la bonne nouvelle du Royaume à Valparaiso, sur les bateaux qui entraient dans le port. Comme tant d’autres lieux où j’ai eu le privilège de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, ce territoire m’apporta des joies car, parmi les hommes à qui je parlais sur les bateaux, nombreux étaient ceux qui n’avaient jamais entendu parler du message.

Quand je pense à ces trente années et plus qui viennent de s’écouler, années dépensées dans la carrière que je chéris, j’ai l’impression d’avoir vécu une vie très riche. Chaque année, aux assemblées du peuple de Dieu, j’éprouve un sentiment de vive satisfaction à la vue des personnes, nombreuses, avec lesquelles j’ai étudié la Bible, et qui publient à présent la bonne nouvelle et aident les autres à venir aux eaux de la vie. Je les avais conviées à boire les eaux de la vérité ; à leur tour, elles invitent les autres à le faire. — Rév. 22:17, MN.

L’année 1961 fut pour moi une année particulièrement heureuse. La Société me vint en aide et je pus assister à l’assemblée de district des Adorateurs unis, à Hambourg, en Allemagne. Depuis 1935, je n’avais assisté à aucune des grandes assemblées internationales. Je vécus donc des moments émouvants quand je me trouvai parmi les 88 000 personnes et plus qui remplissaient la “Festwiese” (Pelouse des fêtes), dans le parc magnifique de ma ville natale. Quel bonheur de me retrouver là, de revoir de nombreux vieux amis qui prêchent encore la bonne nouvelle du Royaume en dépit d’une santé très affaiblie par les années passées dans les horribles camps de concentration nazis aux jours d’Hitler. Les paroles me manquent pour exprimer l’effet édifiant que cette assemblée produisit sur moi. Quelle récompense aussi !

Tandis que je poursuis la carrière que j’ai choisie, dans ce beau pays du Chili, je ne cesse de remercier notre grand Dieu, Jéhovah, de toute la bonté qu’il m’a témoignée. Je lui suis profondément reconnaissante de tous les nombreux privilèges de service qu’il m’a accordés au cours des années passées. À l’instar de David, je me sens poussée à dire : “Car ta bonté vaut mieux que la vie : Mes lèvres célèbrent tes louanges. Je te bénirai donc toute ma vie.” — Ps. 63:4, 5 63:3, 4, NW.

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