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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1958
w58 15/1 p. 30-32

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par T. E. Klein

C’ÉTAIT par une belle journée d’été, en 1917, j’avais alors dix ans, quand je ramassai un tract sur le trottoir de Blue-Island (un faubourg de Chicago), tract qui annonçait un discours biblique : “ Le riche en enfer ” Mon frère et moi allâmes l’écouter. Quand nous expliquâmes à maman ce que l’orateur avait dit, elle reconnut que c’était la vérité, quoique notre père fût un prédicateur méthodiste. Avec mon frère, je commençai à fréquenter ces réunions d’études bibliques. Le dimanche, à partir de cinq heures du matin (c’était alors l’habitude), nous participions également à la distribution de tracts bibliques. Il y avait alors très peu de jeunes gens dans la vérité ; néanmoins, j’eus vraiment du plaisir, chaque dimanche, à conduire ceux qui étaient plus âgés que moi dans le service, dans ma voiture. Ils étaient avancés en âge et avaient atteint la maturité dans la vérité ; je me réjouissais donc d’être en leur compagnie.

J’appréciais la vérité ; en 1925, je pris le baptême et parlais régulièrement du Royaume, poursuivant ainsi le but de ma vie. Pendant l’hiver froid de 1930, l’un des représentants itinérants de la Société passa quelques nuits dans notre foyer, à l’occasion de sa visite au groupe de Chicago. Nous en vînmes à parler du service de pionnier. Il souligna quel privilège c’était que d’être dans le service à plein temps comme guerrier théocratique pour le seul gouvernement digne de ce nom, le gouvernement théocratique. Je ne mis pas longtemps à me rendre compte qu’il n’y avait rien de plus profitable ou de plus important et que je n’aimerais rien faire avec autant de satisfaction que de passer tout mon temps dans le service de pionnier. Je fis savoir à mon employeur mon intention de cesser le travail, et j’entrai immédiatement dans le service de pionnier. En repensant aux vingt-sept années écoulées, je reconnais qu’il m’est arrivé selon les paroles de l’apôtre Paul aux Éphésiens : que Dieu “ peut faire infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons ”.

En 1931, le premier avril, par un froid assez vif, ma femme et moi quittâmes Chicago pour Iowa, nous habituant à la dure pendant trois mois en dormant dans notre voiture. Grâce au service de pionnier, nous y fîmes des expériences heureuses. Beaucoup de personnes acceptèrent le message du Royaume, et la plupart nous reçurent avec bienveillance. Les trois mois avaient ainsi vite passé, et il était temps de nous rendre au congrès international, à Columbus, Ohio, congrès auquel nous apprîmes tous à connaître notre nouveau nom. Les initiales J w, imprimées sur le programme, incitèrent chacun à en deviner le sens. Était-​ce “ Jehovah’s warriors ” (les guerriers de Jéhovah) ? Ou “ Jehovah’s worthies ” (les serviteurs fidèles de Jéhovah) ? Nombreux étaient ceux qui se posaient ces questions et d’autres. Avant la fin du congrès, nous apprîmes que c’était Jehovah’s witnesses (témoins de Jéhovah).

Après ce congrès, je reçus une roulotte, une maison confortable sur roues. Nous ne tardâmes pas à nous mettre en route pour notre nouveau territoire, Gulfport, Mississippi et le comté. À Gulfport et à Biloxi, il y avait plusieurs abonnés à La Tour de Garde qui se réunissaient pour en faire l’étude. Un jeune couple qui avait des connaissances de la vérité m’accompagna dans le service pour la première fois. Quand j’en eus des nouvelles pour la deuxième fois, bien des années plus tard, tous deux avaient passé par l’École biblique de Galaad et connaissaient les joies du travail dans un territoire à l’étranger.

Notre prochain territoire se trouvait dans le nord de l’État de Mississippi. Dans cette région de cultures cotonnières, nous rencontrâmes beaucoup de misère, et le message du Royaume était vraiment réconfortant pour ces gens humbles. Nous leur laissions jusqu’à soixante livres par jour. En 1933, la Société annonça qu’un nouveau moyen allait être introduit dans le service du Royaume : le phonographe portatif et des sermons enregistrés sur disques. Nous connûmes beaucoup d’expériences heureuses en jouant nos discours le soir sous des arbres, dans des vérandas, des salles d’école et des églises. Pour annoncer des discours, la méthode consistant à faire passer les nouvelles de bouche en bouche était très efficace. Longtemps avant le début du discours, l’église était comble. Les gens vinrent de partout pour écouter la bonne nouvelle du Royaume, emportant avec eux un exemplaire gratuit du discours. Quel contraste avec ce à quoi ils avaient été habitués !

En automne 1934, une tâche nouvelle nous fut confiée : parcourir les États-Unis de New-​York jusqu’en Californie en passant par la Floride, à bord d’une voiture équipée de haut-parleurs. Nos installations sonores étaient montées sur un châssis d’une tonne et demie et comprenaient deux amplificateurs de 30 watts et une antenne en acier de 21,5 m. Les discours diffusés par cette installation pouvaient être entendus dans un rayon de plus de trois kilomètres. Nous fîmes beaucoup d’expériences intéressantes et apprîmes les commentaires de ceux qui nous entendaient. À notre arrivée en Californie, au printemps de 1935, notre voyage avec notre voiture prit fin. Là, on me confia cinq comtés dans les Sierra Mountains, où beaucoup de gens reçurent le message du Royaume avec empressement. Les installations sonores de notre voiture furent employées avec grand profit.

Pendant que je prêchais dans ce territoire, je rencontrai un jeune couple qui avait presque tout ce que l’argent peut procurer : une belle maison dans une pinède, une voiture, du lait, de la crème, du beurre et des œufs en abondance. Ils avaient de bonnes connaissances de la vérité. Je leur expliquai le service de pionnier, que c’était une vie exempte de tout souci, des inquiétudes et des fardeaux de ce vieux monde, une vie heureuse ; oui, la seule vie. Il n’y avait pas de Galaad alors, mais quand j’eus de nouveau de leurs nouvelles, j’appris qu’ils avaient été à Galaad et qu’ils servaient au Panama.

Ensuite, nous passâmes plus d’une année à prêcher le message du Royaume aux habitants des ranches, aux chasseurs et aux montagnards vivant parmi les forêts de séquoias, les parcs nationaux (y compris Yosemite et le lac Tahoe), les belles rivières des montagnes et les cascades alimentées par les montagnes aux neiges éternelles où les fleurs montent jusqu’à la limite des neiges. Puis nous parvint une lettre de la Société nous disant de nous rendre dans le pays désertique de Yuma et de Phoenix, dans l’Arizona. Le changement de paysage et de climat nous sembla d’abord terrible. La température s’élevait à plus de 37 degrés, et il n’y avait pas d’ombre. Le paysage ? Une région désertique, sans végétation. Mais en quelques jours, je me fis à mon nouvel entourage avec sa beauté unique. Il y avait les mirages, tant de variétés de cactus avec toutes leurs fleurs magnifiques et les animaux que nous n’avions pas remarqués d’abord. Il était facile de prêcher le message aux gens du désert et même aux Peaux-Rouges vivant dans les réserves. C’était une expérience nouvelle. Ces Peaux-Rouges écoutaient aussi longtemps qu’on leur parlait, sans que leur visage reflétât jamais quoi que ce soit et sans jamais rien dire, mais acceptant immanquablement le message.

C’est avec des sentiments mélangés que je quittai les habitants du désert que j’avais appris à aimer. Maintenant, il nous fallait aller travailler dans les quartiers commerciaux des villes du Texas, Sweetwater, Brownsville, San Angelo et Beaumont. Je trouvais que les commerçants étaient des auditeurs agréables. Puis vint le congrès de 1937, à Columbus, Ohio. Frère Rutherford y annonça que certains pionniers allaient faire partie de “ l’équipe volante ”, selon son expression. La tâche essentielle consistait à présenter les discours bibliques transcrits en différentes langues, pour remplacer les centaines de postes émetteurs qui les diffusaient alors régulièrement. Galveston, Texas et Lafayette, Louisiane, voilà mon territoire. Les discours y furent reçus avec bienveillance. Les habitants de langue française de Lafayette n’avaient jamais entendu des discours bibliques si intéressants, ni un si bon français. Leur joie fut immense, mais non pas celle du curé. Il nous fit arrêter. Alors que j’expliquais le message du Royaume à la police, l’un des agents me rappela : “ C’est la ville de Lafayette et non pas Jéhovah qui nous paie. ” Mais le juge de la ville n’était que trop heureux de me libérer après cinq jours d’emprisonnement.

En 1938, on commença à travailler par zone, et on m’envoya dans la Louisiane, la zone 1. Lorsque je servais dans le groupe de la Nouvelle-Orléans, “ l’Église ” me fit de nouveau arrêter. Là cependant, la police voulait savoir pourquoi, non pas comme celle de Lafayette. Elle était heureuse de recevoir un exemplaire de chaque écrit que j’avais dans ma serviette. Le tribunal reçut un bon témoignage, après que j’eus passé une partie de la journée et une nuit en prison. L’affaire fut classée en appel.

Le travail de zone prit fin en 1941 ; on m’envoya alors en qualité de pionnier spécial prêcher à Gretna, Louisiane, parmi beaucoup de catholiques. Ils écoutèrent, et je pus bien vite organiser un groupe d’étude. C’est alors que me parvint une lettre du président m’invitant à fréquenter la première classe de Galaad (en février 1943), avec la perspective d’être envoyé dans un territoire étranger. Cela était vraiment passionnant et m’anima d’un zèle nouveau pour continuer à poursuivre le but de ma vie. Après avoir reçu le diplôme, et pendant que j’attendais de partir pour l’étranger, je fus envoyé à Del Rio, Texas, pour servir beaucoup de Mexicains. Parmi ces gens humbles, nous avions jusqu’à trente études bibliques en espagnol, par semaine, et nous organisâmes un groupe. En 1945, on m’envoya à Denver, Colorado, où le groupe d’Englewood faisait de bons progrès. Avec les proclamateurs du groupe, nous partageâmes le privilège de construire la première Salle du Royaume de la ville, dans la rue principale. Peu après l’achèvement de la salle, je partis pour mon territoire à l’étranger, les îles Vierges.

Nous partîmes de New-​York le 3 janvier 1947, à bord du “ Marine Tiger ”, pour arriver le 7 janvier dans la petite ville étrange de Charlotte-Amélie, dans les îles Vierges. Nous emménageâmes et le lendemain, nous nous mîmes sérieusement au travail. La campagne de La Tour de Garde battait son plein, et nous nous trouvions alors dans un territoire vierge. Nous pûmes conclure plusieurs centaines d’abonnements, obligeant ainsi le service postal à introduire une distribution rurale. Nous commençâmes tant d’études que pendant les deux premières années, il nous fallut rentrer régulièrement vers minuit, afin de pouvoir prendre soin de toutes ces études.

Le premier discours public, sur la place du Marché, fut entendu par mille auditeurs. Ceux-ci reçurent 800 brochures en anglais, français ou espagnol, gratuitement. Lors d’un discours à Coral-Bay, St-John, l’école était comble. Un homme qui se tenait debout près de la porte fut prié de s’asseoir ; il refusa en disant que s’il entendait quelque chose qui ne lui plaisait pas, il s’en irait. Peu après, il chercha à partager la place d’un autre auditeur. Après le discours, personne ne voulut s’en aller ; tous désirant en entendre davantage. On annonça l’étude de La Tour de Garde et d’autres réunions. D’abord, il n’y eut que trois ou quatre personnes qui y assistèrent, mais peu à peu l’auditoire augmenta. Ces auditeurs connurent bien vite les joies du service, en participant à l’annonce des discours publics grâce aux invitations qu’il fallait distribuer.

Mais notre territoire a été changé une fois de plus et, à présent, nous continuons le service de missionnaire à Cayey, Porto-Rico, où nous connaissons chaque jour beaucoup de joies en poursuivant le but de notre vie.

Sachant que le salut vient par la patience, on apprend bien vite à pratiquer la plus grande patience et la gentillesse parmi les frères et sœurs nouvellement trouvés, et ils aiment le missionnaire à cause de ces qualités. Et les frères lui deviennent toujours plus chers au fur et à mesure que les années passent et qu’il les voit progresser vers la maturité, porter les fruits du Royaume, prêcher le message du Royaume de maison en maison, faire des visites complémentaires, commencer et conduire leurs propres études bibliques. Les bénédictions que Jéhovah a répandues sur son service du Royaume sont telles que je ne peux pas décrire la joie que j’ai à poursuivre le but de ma vie. C’est l’œuvre de Jéhovah et tous ceux qui en ont la possibilité désireront ardemment participer à cette branche de service.

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