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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1960
w60 15/5 p. 151-155

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par C. D. Leathco

C’ÉTAIT vers la fin de l’été 1934. Près d’Ashland, Orégon, une dame mince, aux cheveux blancs, âgée de plus de soixante-dix ans, descendit d’un grand bus gris interurbain. Son bras était tendu par le poids d’un sac noir, carré et plein de livres. Puisqu’elle allait de maison en maison, son chemin la conduisit aussi chez nous ; mais avant qu’elle n’eût le temps d’arriver devant la porte, ma mère l’ouvrit toute grande et invita la dame à entrer. Les voisins avaient parlé d’elle, et maman était curieuse. Certains avaient ri d’elle et s’étaient moqués de ce message étrange, mais maman écouta attentivement et accepta de s’abonner à La Tour de Garde.

La curiosité de ma mère avait préparé le terrain, et régulièrement elle me lisait le périodique avant que je m’endorme, le soir. Environ une année plus tard, en 1935, j’écoutai une émission radiophonique par J. F. Rutherford diffusée de Washington, D.C. Qu’il était stimulant d’entendre parler des bénédictions terrestres réservées à la “ grande multitude ” ! Je commençai à voir le besoin de faire le don de ma personne et de me faire baptiser. Après avoir symbolisé le don de ma personne par l’immersion dans l’eau, je travaillai dur comme proclamateur prêchant soixante heures par mois.

Lorsque le serviteur de circuit nous rendit visite, il était accompagné de sa famille composée de pionniers. Tous vivaient dans le service de pionnier et en parlaient. C’était juste ce qu’il me fallait. Grâce à leur exemple et leurs encouragements, je décidai de faire du service de pionnier le but de ma vie.

C’était en avril 1938, avec mon phonographe et mon sac plein de livres dans la sacoche de ma bicyclette, que j’entrepris l’activité de pionnier dans un territoire rural, près de chez nous. Lors de la visite suivante du serviteur de circuit et de sa famille, je me joignis à son fils et à un groupe de jeunes frères-pionniers. Nous fîmes des expériences encourageantes, puisque nous plaçâmes d’énormes quantités de publications pendant la campagne de six livres pour un dollar ; nous travaillâmes un territoire isolé et aidâmes à édifier spirituellement beaucoup de nouveaux proclamateurs habitant ces endroits isolés.

Bien entendu, les choses n’étaient pas toujours aussi roses que cela. Dans l’Arizona, les placements étaient maigres, et il nous fallut, à temps partiel, aller cueillir du coton pour avoir assez d’argent pour la nourriture. Puis vinrent de fortes persécutions dans les années après 1940. À Prescott, des gens ameutés contre nous détruisirent notre Salle du Royaume. Des mois plus tard, quand nous revînmes, une meute se forma et il s’ensuivit une lutte sanglante. Étant donné qu’il arrivait de telles choses, mes parents étaient en souci pour moi ; aussi je dis au revoir à mes camarades, je fis à bicyclette un voyage de 1 834 km qui dura sept jours, pour arriver à la maison et y continuer le service de pionnier.

Après avoir passé trois ans dans le travail de pionnier régulier, la Société m’invita à devenir pionnier spécial à Pomona, Californie, où j’avais été élevé. Je retrouvai beaucoup d’anciennes connaissances, et cela me rendit la tâche plus facile. Notre groupe de cinq rencontra beaucoup d’intérêt, et bientôt nous formâmes une assemblée.

Jusqu’alors, je m’étais intéressé au service du Béthel, et j’espérais toujours que je serais appelé à y travailler. Au lieu de cela, je reçus une invitation à fréquenter la première classe de Galaad. Quel sentiment mélangé ! Qu’est-​ce que Galaad ? Où me faudra-​t-​il aller ? Est-​ce que j’aimerai cette école, et puis-​je accepter ? Je ne mis pas longtemps pour le savoir. Galaad est une bénédiction de Jéhovah. On m’a envoyé au Brésil, où la vie de missionnaire me procure des joies immenses. Elle a été remplie de bonnes expériences, et j’ai trouvé beaucoup d’amis sincères.

Lorsque je reçus le diplôme, c’était la guerre, et les transports étaient difficiles. La Société fit tous ses efforts pendant deux ans pour me procurer l’autorisation de résidence permanente dans mon attribution, mais lorsque tout semblait échouer, j’allai au Brésil pour essayer de l’obtenir sur place. Cette période après la remise des diplômes fut remplie d’expériences d’une valeur durable. Pendant une partie du temps, j’appris le travail d’imprimeur dans l’imprimerie de la Société, et je passai le reste du temps dans l’activité du circuit dans le Middle West et à Pittsburgh, Pennsylvanie.

Le voyage au Brésil eut ses hauts et ses bas. Une fois, il nous fallut aider le pilote à sortir son avion de la boue. Il avait quitté la piste de gravier et s’était embourbé. Nous étions six à tirer l’avion par la queue pendant que le pilote faisait tourner les moteurs à plein régime ; c’est ce qui nous permit de le remettre sur le gravier, et bientôt nous nous envolions pour Rio de Janeiro, terme d’un voyage de quatre jours.

À mon arrivée, je m’en fus travailler à l’imprimerie de la filiale, où je travaillai dans différentes sections pendant neuf ans. Pendant que je travaillais à la presse, j’avais peu de temps pour parler à autrui, mais j’étudiais le soir pour apprendre la langue. Dans l’assemblée locale, je reçus d’abord la charge de serviteur de l’école et plus tard de serviteur d’assemblée. Que les bénédictions spirituelles ont été abondantes ici ! Quand j’y suis arrivé, Rio de Janeiro et São Paulo avaient chacune une seule assemblée. Aujourd’hui, il y a des douzaines d’unités. Lorsque je fais les préparatifs pour l’assemblée de district à São Paulo, j’ai devant moi une liste de quarante-quatre unités avec lesquelles il faudra entrer en contact pour fournir des chambres à nos frères venant de l’intérieur du pays. Certainement, c’est là la preuve que j’ai vue de mes propres yeux de l’accomplissement de la promesse de Jéhovah, en Ésaïe 60:22, de faire en sorte que le plus petit devienne un millier.

Depuis mon arrivée, il m’a fallu lutter continuellement pour pouvoir rester dans le pays. Certains éléments travaillaient pour me faire expulser du pays pensant que l’accroissement phénoménal du nombre des témoins de Jéhovah était dû au serviteur de filiale. Plusieurs fois, les journaux allèrent jusqu’à annoncer ma déportation. Malgré la haine que me montraient certains milieux, il y eut des fonctionnaires impartiaux qui vinrent à mon secours, et pas mal d’entre eux acceptèrent des études bibliques comme résultat d’arguments écrits et du témoignage donnés par l’avocat de la Société et moi-​même. Il est souvent vrai que lorsqu’il faut travailler dur pour garder quelque chose, on l’apprécie davantage, et cela est vrai pour mon attribution au Brésil.

Il y a cinq ans, j’épousai une sœur-missionnaire, et j’entrai dans le travail de circuit, ici au Brésil. Nous avons fait beaucoup de belles expériences qui nous ont procuré du contentement et du vrai bonheur, au fur et à mesure que nous avons poursuivi le but de notre vie ici dans notre activité de missionnaire. Par exemple, alors que j’aidai un proclamateur dans le programme de formation, nous plaçâmes un livre. Lors de la visite complémentaire, nous trouvâmes la famille en train de jeter au dépotoir toutes leurs statuettes, leurs rosaires et leurs images de saints. Ils comprirent qu’ils avaient trouvé la vérité. Quelques mois plus tard, ils se vouèrent à Jéhovah et commencèrent dans son service. C’est là un exemple typique des expériences qui font notre joie ici.

Quel tressaillement de joie, lorsque nous visitâmes une région isolée de tout contact avec la civilisation moderne, de trouver soixante nouveaux frères débordant d’enthousiasme pour la vérité ! Bien qu’étant dans la vérité depuis moins d’une année, ils étudiaient déjà avec des douzaines d’autres personnes de bonne volonté. Leur cœur débordait de gratitude envers Jéhovah d’avoir envoyé quelqu’un donner un discours sur le baptême, chez eux. Plus de cent personnes étaient présentes, et dix-huit furent immergées.

Vous êtes sûrement d’accord que ce serait un grand privilège, pour n’importe qui, de visiter une vieille ville endormie de 14 000 habitants avec le message du Royaume, de les réveiller avec des centaines d’invitations au film “ Le bonheur de la société du Monde Nouveau ”, et puis d’avoir 2 600 d’entre eux présents dans un square public, le premier soir ! Voilà le privilège que j’ai eu, et ma joie se trouva renouvelée et accrue lorsque deux autres projections du film de la Société permirent d’atteindre une assistance totale de 4 445.

Bien sûr, il y a aussi de l’opposition ici. Mais pour les gens du peuple la longue domination opprimante du clergé est un fardeau. Le clergé a encore une forte influence dans les milieux officiels, mais les gens du peuple accueillent favorablement d’être affranchis de la superstition religieuse par la connaissance de la Bible.

Cela était très évident dans le village pittoresque de Trois-Magasins, situé dans les collines près de la frontière argentine. Un jour, un soldat qui était entré en contact avec la vérité rentra à la maison en permission. Il fit bon usage de sa Bible et de son livre d’étude en parlant du Royaume, et une assemblée commença à prendre corps. L’église locale commença à perdre ses membres à tel point qu’elle diminua de cent cinquante à dix. Comment cela se produisit-​il ? Eh bien, tout comme Jéhovah envoya Pierre à Césarée trouver Corneille, il envoya ici un missionnaire étranger trouver un autre soldat comme Corneille, afin de l’aider dans son service pour Dieu. Bien sûr, le clergé local n’aima pas cela ; quand je vins, ils coupèrent les fils électriques pour interrompre la projection du film de la Société, et ils lancèrent la police à nos trousses. Mais la police apprécia tellement le film qu’elle se mit aux trousses de ceux qui avaient coupé les fils électriques.

Les joies et les expériences de missionnaire furent comblées pour moi, l’année dernière, lorsque je pus assister à l’Assemblée internationale de la Volonté divine, à New-​York. Pendant huit ans, je n’avais pas pu quitter le pays de peur de ne pas pouvoir y retourner, mais les choses s’arrangèrent, et j’étais présent à New-​York, pour recevoir la saine instruction scripturale qui y fut donnée. Cela m’insuffla une ardeur nouvelle et une plus grande détermination de continuer à travailler avec acharnement. L’assemblée me permit de comprendre, plus que jamais auparavant, tout ce que la société du monde nouveau fait pour prendre soin de ses membres et pour les préparer en vue de la future tempête d’Harmaguédon. Elle m’aida à apprécier mon attribution et à continuer de poursuivre avec vigueur le but de ma vie.

Je fus impressionné de voir la bonne influence que l’assemblée eut sur les New-Yorkais. Un jour, le gérant d’un magasin m’arrêta pour me demander ce qui faisait des témoins de Jéhovah des gens si bien mis, soignés et polis. Un peu plus tard, au beau milieu du trafic, un prêtre d’une université catholique locale serra sa voiture contre la mienne et, se penchant par la fenêtre, félicita poliment les témoins de Jéhovah d’être un peuple si bien ordonné et d’avoir une si bonne influence sur les habitants de la ville, et il nous invita à revenir à New-​York. Que nous y retournions avant Harmaguédon ou non, l’assemblée servit le but de mieux m’équiper pour la vie selon le monde nouveau.

C’était généreux de la part des frères de faire en sorte que la Société pût me donner l’aide nécessaire pour y assister ; cette générosité ainsi que l’assistance spirituelle et matérielle à laquelle pourvoit la Société procure la possibilité, à moi et à d’autres frères, de continuer à travailler pour l’expansion de la pure adoration de Jéhovah dans ce pays. Tous les remerciements qu’il me faut présenter peuvent le mieux s’exprimer sous la forme d’une invitation que je vous adresse de venir vous joindre à moi dans une attribution à l’étranger, et d’avoir un but joyeux et théocratique dans la vie comme pionnier.

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