BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w63 1/5 p. 279-284
  • C’est la bénédiction de Jéhovah qui enrichit

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • C’est la bénédiction de Jéhovah qui enrichit
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1963
  • Intertitres
  • Document similaire
  • PIONNIER
  • AU BRÉSIL
  • PERSÉCUTION
  • À RIO DE JANEIRO
  • La confiance en Jéhovah m’a soutenu
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1997
  • Le Brésil voit une grande œuvre d’extension
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
  • Jéhovah nous garde
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1987
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1960
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1963
w63 1/5 p. 279-284

C’est la bénédiction de Jéhovah qui enrichit

Raconté par Maude Yuille

L’HOMME sage écrivit : “ C’est la bénédiction de (Jéhovah) qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. ” (Prov. 10:22). Écoutez ! que je vous raconte comment j’ai découvert cette vérité.

Alston Yuille, le fils du boulanger, livra le pain chez nous le jour de ma naissance, mais plus de vingt ans passèrent avant que nous liâmes connaissance alors qu’il était ingénieur au ministère d’État à Mobile, Alabama, et moi, professeur dans une école supérieure. Son frère avait acheté trois livres, Studies in the Scriptures (Études des Écritures) à un “ colporteur ” et les avait donnés à sa mère ; celle-ci les remit à Alston. Leur lecture l’ébranla si fort qu’il les jeta de côté. Mais il ne put les oublier. Finalement, carnet en main, ne se fiant même pas à une concordance, il lut la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, inscrivant toutes les références à la vie après la mort. Quand il eut fini, il était convaincu : l’enfer, c’est la tombe. Quand je le rencontrai, il put m’aider à résoudre mes problèmes spirituels.

Enfant, j’étais très religieuse. Pour moi, Dieu était une réalité et je voulais le connaître mieux. Aussi, à douze ans, je me joignis à l’Église baptiste. Mais je n’arrivais pas à comprendre la Bible. Mes amis du pensionnat baptiste me reprochaient mon manque de foi quand je leur posais des questions ; les réunions évangélistes attiraient l’attention sur les hommes et non sur Dieu. En fait, au cours de mes années passées à l’université de l’Alabama, je perdis le goût d’assister à l’école du dimanche et à l’église.

Le 24 septembre 1913, cette “ dernière année normale de l’histoire humaine ”, Alston Yuille et moi, nous nous mariâmes. La Première Guerre mondiale survint ; puis un orage tropical éclata, emportant tout ce que nous possédions, à l’exception de l’hypothèque sur la ferme. En février 1917, Alston fut envoyé en Californie. Un dimanche, passant devant la “ Carte des âges ” exposée sur la façade de la Salle des Étudiants de la Bible, il entra, se fit connaître et se mit à assister aux réunions. Il ne tarda pas à m’écrire, me demandant, comme faveur spéciale, de lire les Études des Écritures.

Et moi ? Quand j’entendis pasteur Russell prêcher sur “ Harmaguédon ” et que je vis le Photo-Drame de la Création, en 1914, la simplicité et la sincérité firent sur moi une profonde impression, mais je m’occupais alors d’un tas de choses. Aujourd’hui, c’était différent. Une affreuse pensée me revenait sans cesse : “ Le christianisme a failli. ” Finalement je pris une décision : je lirai les livres d’Alston. Je m’y mis un soir et poursuivis la lecture jusqu’à l’aube. Quelle révélation ! La chrétienté avait failli mais non le christianisme. Immédiatement, j’écrivis à Alston que la lecture des Études m’avait fait plaisir ; nos lettres se croisèrent. Dès que je l’eus rejoint à Stockton, Californie, nous assistâmes régulièrement aux réunions des Étudiants de la Bible. Quelle aide les frères de cette petite assemblée ne m’apportèrent-​ils pas pour diriger mes premiers pas dans le service de maison en maison !

PIONNIER

Le 25 décembre 1917, nous nous vouâmes à Jéhovah, symbolisant ce vœu par l’immersion, le dimanche qui précéda la Commémoration en 1918. L’œuvre consistant à faire circuler une pétition en vue de faire sortir nos frères du pénitencier d’Atlanta et un avis paru dans The Watchtower me poussèrent à demander à entrer dans le service de pionnier. Je commençai en octobre 1919 quand parut le périodique L’Âge d’Or. À l’époque, nous laissions des exemplaires-spécimens et revenions une semaine plus tard. Ma première abonnée, une presbytérienne, s’intéressait à la Bible ; je lui fis plusieurs visites ; elle accepta la vérité et est toujours fidèle. Tout d’abord, je trouvai un peu difficile de venir à bout de mes devoirs de maîtresse de maison et de pionnier, mais, avec le temps, la chose devint plus facile.

En 1922, nous assistâmes à notre première assemblée, Cedar Point, passâmes ensuite une année dans le service de pionnier en Alabama. Nos joyeuses expériences prouvèrent maintes et maintes fois que “ la bénédiction de (Jéhovah) (...) enrichit ”. Un soir nous arrivâmes, exténués, dans une petite ville et découvrîmes une sympathique pension de famille où nous pourrions passer la nuit. Après le souper, comme j’aidais la femme du patron à faire la vaisselle, nous bavardâmes au sujet de notre œuvre. Ces gens avaient des ennuis dans l’église locale ; c’était une épreuve pour leur foi. La vaisselle faite, son mari et elle vinrent dans notre chambre et nous leur rendîmes témoignage jusqu’à près de minuit. Ils buvaient la vérité. Ils ne voulurent pas que nous leur payions la chambre et les repas mais acceptèrent avec empressement une série de livres.

Dans une certaine ville que nous connaissions, nous nous heurtâmes à l’indifférence et à l’opposition, mais c’était notre territoire et il fallait que le témoignage fût donné. Nous ne plaçâmes pas même un exemplaire gratuit de nos publications. Reprenant le chemin de la maison, sans argent pour acheter l’essence pour l’auto et rien pour souper, nous nous arrêtâmes pour faire une visite chez un intéressé. Il prit une Bible, toutes les publications que nous avions et souscrivit un abonnement aux deux périodiques. Ce territoire achevé, nous retournâmes à San Francisco, et je continuai dans le service de pionnier. Ce fut un beau jour que celui où Alston put aussi reprendre ce service pour ne plus le quitter.

Grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, nous assistâmes à toutes les assemblées qui firent époque aux États-Unis après 1923, entre autres, aux remarquables assemblées de Cedar Point, Ohio, où le nom de “ témoins de Jéhovah ” fut adopté, et de Washington en 1935 où l’on nous fit connaître la “ grande foule ”. Les assemblées furent toujours des moments rafraîchissants où nous pouvions recharger nos batteries spirituelles, pour ainsi dire.

L’année 1931 fut une année mémorable. Après avoir reçu le nom de témoins de Jéhovah et la brochure The Kingdom, the Hope of the World (Le Royaume, l’Espérance du Monde), nous inaugurâmes le travail dans les rues avec la brochure. Au début, il semblait étrange que l’on se tînt debout au coin des rues affairées, dans les quartiers en bordure de San Francisco, criant : “ Le Royaume, l’Espérance du Monde, 5 cents ! ” Mais nous ne tardâmes pas à nous y habituer et à aimer ce genre de prédication. Puis vinrent les campagnes spéciales avec la présentation de la brochure Royaume aux financiers, aux politiciens et aux prédicateurs. J’avais pour tâche de visiter les financiers. Je me demandais comment je pourrais jamais atteindre certains de ces hommes, mais la “ bénédiction de Jéhovah ” facilita mon travail et je fis de bonnes expériences. Un monsieur, très grand, me regarda du haut de sa grandeur quand je lui offris la brochure. Il me demanda en souriant : “ Cinq cents ! Est-​ce là tout ce que je suis tenu de donner ? ” et il me remit deux dollars. Un autre était sorti quand je vins chez lui ; je laissai la brochure et ma carte. Il m’écrivit un mot pour me remercier de la brochure en y joignant cinq dollars.

Plus tard, l’œuvre à la radio fut inaugurée. Les frères de la région de la baie de San Francisco possédaient une station, KFWM (plus tard KROW). Les dimanches, nous servions un programme religieux d’une heure comprenant un discours, des questions bibliques et de la musique ; au cours de la semaine, nous présentions des programmes d’intérêt général tracés autour d’une “ causerie ” de quinze minutes sur un sujet de L’Âge d’Or. Nous, les pionniers, visitions les intéressés. Je suis heureuse d’avoir participé à ce travail.

Les campagnes entreprises par des groupes de proclamateurs furent certainement intéressantes. Tous les proclamateurs d’une vaste région concentraient leurs efforts sur une ville où l’on souffrait la persécution de la part des autorités. Comme des sauterelles, nous nous abattions sur la ville, avertissions la police puis visitions les foyers, décrivant aux gens la véritable nature de notre œuvre. Nous donnions vraiment l’impression d’engager une bataille quand les voitures, l’une après l’autre, quittaient le “ point de ralliement ” et que nous allions travailler tranquillement, chacun dans le territoire qui lui avait été attribué. Un merveilleux témoignage fut rendu à la vérité grâce à ces campagnes.

Tandis que les années s’écoulaient avec rapidité, chaque jour était rempli d’expériences agréables. Quand le juge Rutherford prononça un discours dans la salle des conférences municipale de San Francisco, on me remit le nom des personnes intéressées, entre autres, celui d’un jardinier de Union Square. Quand j’allai à sa recherche, je ne le trouvai nulle part, et je m’en retournai. Je n’avais fait que quelques pas quand ma conscience parla bien haut : “ Voilà un homme qui s’intéresse à la vérité et, au lieu de le trouver, tu t’enfuis comme Jonas, abandonnant peut-être l’une des brebis du Seigneur. ” Je revins donc sur mes pas et le trouvai dans la cabane aux outils. Il commanda toute la série de publications de la Société et souscrivit un abonnement aux deux périodiques. Quand je vins lui apporter les publications, il parlait avec un homme qui s’intéressa lui aussi et commanda des livres. Le jardinier devint notre frère et l’autre, frère Rosselli, fut, pendant de nombreuses années, un pionnier dévoué, tout d’abord à San Francisco où nous fîmes ensemble maintes et agréables expériences puis, comme il était libre, dans les territoires étrangers, Hawaii, les Philippines, l’Alaska, l’Espagne, l’Italie et fut chassé du Portugal. La santé brisée, il revint à San Francisco. Il enseigna la vérité à son masseur, Pierre Carrbello. Pierre et sa femme allèrent à Galaad, vinrent au Brésil en qualité de missionnaires et travaillèrent dans le service de circonscription et au Béthel de Rio de Janeiro. Le Seigneur ne jugea pas opportun de me donner des enfants dans la chair, mais ces “ enfants ” et “ petits-enfants ” théocratiques sont une joyeuse consolation.

AU BRÉSIL

Vint mars 1936. Nous projetions d’acheter une roulotte afin d’être plus libres pour servir n’importe où. Mais une lettre, émanant du bureau du Président, demandait à Alston ce qu’il pensait d’un départ en Amérique du Sud. Eh bien ! une telle pensée ne lui était jamais venue à l’esprit, mais il était prêt à aller n’importe où dans le service du Seigneur, et moi aussi. C’est ainsi que, le 31 mai, nous descendîmes le Mississippi, à partir de la Nouvelle-Orléans, sur le “ Del Valle ” de la ligne du Delta, puis, en traversant le Golfe, naviguâmes jusqu’à Rio de Janeiro ; puis nous prîmes le train jusqu’à São Paulo où se trouvait la filiale brésilienne.

Au Brésil, à notre arrivée, il y avait environ soixante proclamateurs. Bien qu’au début je ne pusse que leur sourire, je me sentis tout à fait chez moi parmi nos frères brésiliens. Je me mis à apprendre la langue avec un professeur, la fille d’une sœur dans la vérité ; il y avait aussi les enfants du voisinage qui venaient chaque soir sur le seuil de notre porte, me posant mille questions et répondant aux miennes. Comme ils riaient de mon portugais ! Mais ils m’apprirent beaucoup de choses.

Environ un mois après notre arrivée, nous tînmes une assemblée à São Paulo, la première assemblée du Brésil. Nous fûmes émus à la vue des cent dix personnes présentes à la conférence publique que nous avions annoncée à l’aide de la radio et de nos voitures équipées d’appareils de sonorisation. L’esprit qui régnait était identique à celui qui a toujours animé les assemblées plus grandes.

Au Brésil nous pûmes apporter nos phonographes avec nous ; j’en fus très heureuse, au cours de ces premiers jours où j’apprenais la langue. Les appareils de sonorisation pour notre voiture nous suivirent de près et nous les avons utilisés avec efficacité pendant tout le temps que nous avons passé à São Paulo. De grandes foules se rassemblaient quand on jouait les disques avec les conférences et, le programme terminé, nous placions beaucoup de publications.

PERSÉCUTION

Durant les jours sombres de la Seconde Guerre mondiale, nous eûmes notre part de persécutions. Le Brésil, vous vous en souvenez, se prétend 90 pour cent catholique et ses porte-parole politiques l’appellent “ le plus grand pays catholique du monde ”. Aussi un courant d’opposition de la Hiérarchie se manifesta-​t-​il par la saisie des publications des pionniers dans les petites villes, de fausses accusations et des tentatives pour mettre en vigueur contre la Société des ordonnances qui n’étaient pas applicables, l’objet particulier de l’attaque étant la voiture équipée d’appareils de sonorisation.

Dans une petite ville, alors que nous donnions le dernier programme à midi, le prêtre fit sortir les gens de l’église pour qu’ils attaquent la voiture, mais le maire et la police survinrent. Le maire déclara que nous avions parfaitement le droit de donner notre message. Interrogé pour savoir si, avec les représentants de la police, il resterait jusqu’au bout du programme, il répondit affirmativement et nous assura qu’il n’y aurait aucun trouble. “ C’est la vérité ”, déclara l’une des femmes envoyées par le prêtre. Le programme terminé, nous remerciâmes le maire, lui remîmes le livre Richesses, et nous poursuivîmes notre route vers la ville suivante.

Les interventions se multiplièrent. À quelques semaines d’intervalle, une quelconque administration envoyait quelqu’un pour “ enquêter sur ” la Société. La censure était en vigueur et les communications avec Brooklyn difficiles. On déclara à Alston que, s’il se rendait aux États-Unis, on lui retirerait son passeport et qu’il n’en aurait plus jamais d’autre. La Société fut menacée de dissolution. Ce n’était pas, pour lui, le moment de s’en aller. Aussi m’envoya-​t-​il à l’assemblée de Détroit en 1940 ; j’emportais avec moi toutes les explications, relatives à nos difficultés destinées au président de la Société et aussi à M. Bankhead, alors Président de la Chambre des Représentants et ami de collège de longue date. On supposait qu’un frère de Brooklyn irait à Washington, mais frère Rutherford m’écrivit de m’y rendre. A-​t-​on idée d’une chose pareille ! Comment pourrais-​je remplir cette tâche ? “ La bénédiction de Jéhovah ” fraya la voie. Je remis mes papiers, répondis à quelques questions, et à minuit je prenais l’avion pour la Nouvelle-Orléans ; une seconde fois, je descendis le Mississippi et rentrai à la maison au Brésil. En 1941, frère Rutherford transféra la filiale à Rio de Janeiro, où, espérait-​on, la persécution serait moins violente. Il en fut ainsi.

À RIO DE JANEIRO

Pendant un an, nous cherchâmes vainement une maison à louer, aussi la Société, avec l’aide des frères de la localité, acheta-​t-​elle une maison située dans l’unique quartier de Rio de Janeiro où l’on peut se rendre à pied à toutes les gares des trains de banlieue. La bénédiction de Jéhovah a reposé sur cet arrangement. L’investissement vaut maintes et maintes fois son prix d’achat. Quelques années plus tard, en 1953, un bâtiment de deux étages, comprenant une imprimerie et des bureaux, fut construit derrière la maison et, aujourd’hui, la Société construit un nouveau Béthel, magnifique, sur le devant de ce même terrain. Quels changements n’ai-​je pas contemplés !

Frère Knorr nous rendit visite en 1945, pour la première fois. Comme nous avions attendu la visite du président de la Société ! Ses visites ont toujours été une bénédiction et un grand stimulant pour l’œuvre, comme l’ont été celles des autres représentants de la Société, frères Franz et Henschel. Puis les diplômés de Galaad, avec leur formation de Galaad, sont venus aider les frères brésiliens. Certains eurent des difficultés à s’assurer une demeure permanente ; la plupart d’entre eux sont restés avec nous, et nous sommes heureux de leur aide. En 1946, frère Knorr invita tous les serviteurs de filiale (et leurs femmes) à venir passer six mois inoubliables au Béthel de Brooklyn, à assister à la remise des diplômes aux élèves de la septième classe de Galaad et à l’assemblée des “ nations heureuses ”, à Cleveland, Ohio. Nous fîmes la traversée jusqu’à New York sur le Santarém, du Lloyd Brasileiro, ligne nationale. Le bâtiment, lourdement chargé de café, avançait doucement. Je fis une étude avec le médecin et commissaire du navire toutes les après-midi et, lorsque le consul espagnol, envoyé de Montevideo à Cuba, mourut à bord, le médecin me demanda de parler à la veuve. Elle parlait l’espagnol, moi, le portugais, mais nous nous comprîmes. Je lui remis le livre “ La vérité vous affranchira ” en espagnol, ce qu’elle parut apprécier. L’une de nos missionnaires lui rendit visite après son retour en Uruguay. C’était un mois de campagne avec les brochures et nous dépassâmes largement notre norme de cent brochures chacun, rendant témoignage à tous, depuis le capitaine jusqu’aux membres de l’équipage et à tous les passagers.

Jamais je n’oublierai les études de la Watchtower, le lundi soir, pendant le temps que nous étions au Béthel. Un certain nombre de frères anglais étaient là ; ils venaient de traverser les années de guerre ; comme ils connaissaient leur Bible ! citant les versets l’un après l’autre, à l’appui des points discutés dans le paragraphe. Pour moi, l’étude de la Watchtower, le lundi soir, est le véritable centre de la vie familiale au Béthel.

La santé de Alston déclinait si rapidement que certains pensaient que nous devrions demander au frère Knorr la permission de rester aux États-Unis. Un jour, je demandai à Alston ce qu’il penserait si frère Knorr décidait que nous restions. “ Ma tâche est au Brésil ”, me répondit-​il aussitôt. “ Et la tienne ? ” Au Brésil aussi ! Nous y retournâmes en octobre. Le lundi qui précéda la Commémoration, en 1948, exactement trente ans après son baptême, Alston acheva sa course terrestre. Ce lui fut un grand plaisir d’envoyer le rapport du mois de décembre 1947, indiquant que le Brésil avait atteint la pointe de 1 000 proclamateurs. Il n’y eut pas de brèche dans les rangs. La mort de Alston survint le dimanche matin et, avant que nous soyons assis pour déjeuner en famille, le lundi matin, Dillard Leathco avait été nommé et servait en qualité de serviteur de filiale.

Des années heureuses, remplies d’activité, se sont écoulées depuis. Ma vie a été jalonnée par les assemblées tenues au Yankee Stadium, en 1953 et 1958, mais la plus merveilleuse de toutes fut l’assemblée “ Les Adorateurs unis ” qui eut lieu l’an dernier. Pendant des mois, j’avais contemplé l’image du calendrier qui représentait le nouveau bâtiment où deux de nos frères brésiliens suivaient l’École de Galaad et j’espérais voir ce bâtiment, mais je ne songeais guère que ce serait ma maison pendant la semaine de l’assemblée. Elle le fut effectivement ! Et cette assemblée fut une pure joie.

De New York j’allai à Houston, à une autre assemblée. Après quoi, je fis une courte visite aux membres de ma proche famille selon la chair. Je leur portai la New World Translation of the Holy Scriptures qui venait d’être présentée au public à cette assemblée ; puis je revins chez moi au Brésil, cette fois, non par bateau mais dans un avion à réaction, afin de participer à la préparation de notre assemblée “ Les Adorateurs unis ”, à São Paulo, le mois suivant.

Mes frères brésiliens me sont chers au cœur et comme je suis riche, aujourd’hui, avec 24 000 d’entre eux au lieu des soixante que nous avons trouvés ici à notre arrivée au Brésil, il y a vingt-cinq ans ! Les Brésiliens sont très hospitaliers, généreux et abordables. C’est une vraie joie de leur rendre témoignage et d’étudier avec eux.

En période de vacances, j’aime emmener avec moi une sœur plus jeune afin de passer deux précieuses semaines encore comme pionnier, dans un territoire isolé. Cela satisfait ce désir ardent, “ mata as saudades ” (dissipe la nostalgie), comme disent les Brésiliens. La vie du Béthel est incomparable ; je ne l’échangerais pas pour toute autre chose sur la terre.

Quand j’y réfléchis, je peux vraiment dire : “ Toute la route a été glorieuse ”, et je suis sûre qu’elle continuera de l’être dans l’avenir. Comme nous sommes riches en tant que ministres à plein temps grâce à la bénédiction de Jéhovah !

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager