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  • Jéhovah ne refuse aucun bien à ses serviteurs
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
w64 15/1 p. 56-59

Jéhovah ne refuse aucun bien à ses serviteurs

Raconté par Wallace Baxter

LE DERNIER jour de l’année 1896 allait finir quand un fils naquit à Thomas et Mary Baxter. Quelques jours plus tard, je fus “baptisé” dans l’église des méthodistes primitifs de Greenock, en Écosse, et reçus le nom de Wallace en souvenir de l’un des défenseurs de l’indépendance nationale.

Mon père, homme profondément religieux, aux idées larges et libérales, dirigeait chaque matin le culte familial. On me rappelait fréquemment que Dieu pourvoit à tous nos besoins et ma mère répétait souvent les paroles encourageantes de l’un de mes psaumes préférés : “Il ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité.” (Ps. 84:11, Da). Une autre vérité qui m’impressionna vivement fut celle que Jésus énonça ainsi : “Même lorsque quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne procède pas des choses qu’il possède.” (Luc 12:15, MN). Comme ces paroles étaient vraies ! Si j’avais les choses nécessaires à la vie en quantité suffisante et jouissais de toutes mes facultés, que me faudrait-​il de plus ? Et de quelle valeur les choses seraient-​elles pour moi si je ne pouvais pas les utiliser ?

L’amour paternel couvrit de son ombre mes jeunes années, me dirigeant et me guidant, tout en me laissant une grande liberté de choix et d’action. J’avais accès à une belle bibliothèque renfermant une grande variété de publications religieuses et éducatives. Il me semblait que, si la race devait survivre, tous avaient besoin, avant tout, de cette éducation fondée sur la vérité, oui, sur la Parole de Dieu. Je me rendais compte que les gens changeaient. L’hypocrisie, la frivolité, l’immoralité et l’égoïsme progressaient. Selon moi, nous étions incontestablement dans les derniers jours prédits dans la Bible. J’allais d’une église à l’autre, espérant entendre le message clair et précis dont le monde avait un si grand besoin. Déçu, je passais alors chaque dimanche à me promener à travers la lande et à lire la Bible. Quand la Première Guerre mondiale fit ses ravages dans les Flandres et que l’apathie spirituelle gagna le peuple, j’acquis la certitude que les sévères déclarations du prophète Sophonie avaient été prononcées contre notre époque : “Il est proche, le grand jour de Jéhovah (...), un jour de fureur (...), un jour de nuages et d’épais brouillards.” — Soph. 1:14, 15, AC.

EN GUERRE

J’avais entendu mon oncle, qui était un Étudiant de la Bible, parler du “divin Plan” avec mon père, mais je n’avais aucune foi en ses idées. Bientôt je fus appelé à l’armée et servis en France en qualité de téléphoniste dans une batterie d’artillerie. Un ou deux de mes camarades de chambre eurent la hardiesse d’exprimer l’opinion que toutes les guerres sont injustes même si elles sont livrées par les nations “chrétiennes”. Le spectacle navrant que je vis sur le champ de bataille après un engagement me convainquit qu’ils avaient raison. Jusqu’alors, j’avais vécu, entouré de protection, et voici que je me trouvais maintenant au milieu d’hommes qui respectaient ma personne et mes idées. Surtout, je restais fidèle à moi-​même et me plaisais à lire la Bible que ma mère m’avait donnée.

Une nuit que j’étais couché dans mon petit abri de tranchée, un aumônier militaire déplaça la plaque de tôle ondulée qui servait de porte et entra furtivement, fumant une cigarette. Il voulait se reposer pour la nuit. Par respect pour ses saintes fonctions, je quittai l’abri de bon cœur avec l’espoir de déjeuner avec lui et de recevoir de lui quelque nourriture spirituelle. Je fus affreusement déçu. Le matin, il s’en alla de bonne heure, laissant la “porte” ouverte, les choses en désordre et le sol jonché de bouts de cigarettes. J’étais dégoûté et furieux tout en balayant l’abri. Comment avait-​il pu manquer de respect au point de se servir de ma Bible comme cendrier !

Quelques jours plus tard, je reçus de mon frère une lettre qui attira mon attention sur la prière du roi Salomon, rapportée dans II Chroniques, chapitre 6. J’avais toujours cru que celui qui cherchait sincèrement Dieu le trouverait. Songeant à ces choses, je m’agenouillai dans mon abri et promis solennellement à Dieu de le servir toute ma vie si j’étais épargné et rentrais à la maison.

LE JOUR SE LÈVE

Comme des milliers d’hommes en guerre, j’échappai souvent de bien peu à la mort, mais la préservation de la vie revêtait pour moi un sens particulier et profond qu’elle n’avait pas pour les autres. Le 11 novembre 1918, ce fut le “cessez-le-feu !” sur le front occidental et, au début du printemps, je rentrais dans la vie civile. À dessein, je rendis visite à mon oncle, l’Étudiant de la Bible, qui habitait alors Édimbourg. Jusqu’à une heure très avancée de la nuit, longtemps après minuit, il répondit à mes questions et décrivit en détail la voie divine du salut. Le lendemain soir, j’avais lu, et bien compris, le tiers du livre Le divin Plan des Âges du pasteur Russell. C’était la vérité ! Je reconnaissais l’exactitude des paroles de Jésus : “Aucun homme ne peut venir à moi, à moins que le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire.” (Jean 6:44, MN). Tout cela était si merveilleux ! Encouragé par mon oncle, j’entrai en rapports avec le petit groupe d’Étudiants de la Bible de Greenock. Je n’oublierai jamais la joie de cette première rencontre.

Je me mis alors à lire complètement les Études des Écritures et le périodique La Tour de Garde, et me donnai tout entier aux intérêts du Royaume. L’amitié d’un frère, d’un frère au sens spirituel, qui travaillait dans un chantier de constructions navales de la ville, me fut très précieuse. Ensemble nous passâmes maintes longues soirées à fouiller les inestimables trésors de la Parole “qui peu(t) (...) rendre sage à salut par la foi qui est relative à Christ Jésus”. (II Tim. 3:15, MN.) Dans la foi, je me vouai tout entier à Jéhovah. Je pris alors mes délices à faire sa volonté. L’occasion de me présenter pour le baptême dans l’eau s’offrit à moi un dimanche matin de septembre 1921 au cours d’une assemblée à Glasgow.

Ce vœu de servir Dieu restait bien clair dans mon cœur. Pendant des années, j’attendis les instructions de Jéhovah. Lors des congrès, j’étais stimulé par de nombreux et chaleureux discours sur les prophéties d’Ésaïe, chapitre 6 ; et, quand “j’entendis” l’appel de Jéhovah : “Qui enverrai-​je, et qui marchera pour nous ?”, je répondis : “Me voici, envoie-​moi.” (És. 6:8). Non seulement l’appel était clair et irrésistible, mais comme je m’étais voué à Jéhovah, je pris plaisir à obéir. Je répondis en entrant dans le service à plein temps en qualité de pionnier. Aucune obligation scripturale ne m’empêchait de le faire. Pour preuve, je passai des vacances, courtes et bonnes, dans le comté d’Ayr, prêchant en compagnie de deux “colporteurs” à plein temps.

JE PORTE LA CONNAISSANCE AUX ÎLES HÉBRIDES

Un frère de la région, employé de poste, se joignit à moi pour prêcher dans toutes les îles Hébrides, un chapelet d’îles stériles, dénudées, balayées par le vent, qui s’échelonnent à 200 kilomètres au nord-ouest de l’Écosse. La Watch Tower Society nous avait attribué ce territoire et la perspective de porter la connaissance à cette population pauvre de pêcheurs et de tisserands en tweed nous procurait une vive émotion.

Ce qui m’arriva au cours des sept premiers mois dans le service de pionnier m’enrichit d’un trésor qui ne peut s’acheter avec l’argent. D’une manière concrète, j’appris que Dieu “ne refusera aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité”. (Ps. 84:11, Da.) Quel “bien” Jéhovah allait-​il encore m’accorder ? Une activité accrue dans le service de pionnier !

Après avoir reçu notre rapport d’activité dans les îles Hébrides et l’île de Skye, la Société nous encouragea à poursuivre ce bon travail dans les îles Orcades et Shetland. J’aimais beaucoup prêcher dans ces îles éloignées et, indéniablement, Jéhovah ne retint aucun bien. Même l’opposition rencontrée servit à nous enseigner comment utiliser l’“épée de l’esprit” avec plus d’habileté (Éph. 6:17). De jour en jour, parmi une profusion de charmantes fleurs sauvages, nous parcourûmes toutes les îles, faisant de longues et pénibles marches pour en atteindre toutes les régions habitées, nous trouvant sur la route à une heure très avancée de la nuit, crépuscule et aurore ne faisant qu’un pour nous.

Je travaillais dans ce territoire quand je reçus un exemplaire du premier Yearbook (Annuaire) publié par la Watch Tower Society. Quel don d’amour ! Je trouvai ses textes et commentaires quotidiens rafraîchissants et édifiants. Nous les appréciions d’autant plus que, là où nous étions, il n’y avait ni congrégation ni réunions. Jéhovah ne me refusait aucun bien et, par son organisation, il enflammait mon zèle pour sa cause. Les rapports sur les pays lointains, autour de la terre, firent battre mon cœur. Je lus et relus le rapport sur l’Estonie parce que je gardais comme un trésor l’invitation de la Société à me rendre dans ce pays. L’Estonie avait besoin de pionniers ! On me conseillait d’apprendre l’allemand tout de suite ; cela me serait utile dans les États baltes. Les instructions relatives à mon départ me parvinrent à la fin de 1928 après que j’eus travaillé plusieurs mois en Irlande. Le moment était venu pour moi de me rendre en Europe orientale !

EN ESTONIE

Après un long voyage, j’arrivai dans la ville universitaire de Tartu, en Estonie. Un frère anglais me présenta à l’hôtesse de la pension. Je me sentis bientôt à l’aise dans mon nouveau milieu. Tandis que j’apprenais l’estonien et l’allemand, j’invitai les maîtres de maison à lire une carte de témoignage rédigée en estonien, en allemand ou en russe, avant de leur offrir des publications. Plus tard, je servis à Pärnu et à Tallinn, la capitale de l’Estonie, où se trouvait la filiale de la Société.

En avril 1930, je fus nommé serviteur de filiale et, pendant dix ans, j’eus la joie de coopérer avec les frères dans la prédication et l’enseignement des vérités du Royaume. La nouvelle du Royaume était diffusée par radio à travers toute l’Estonie et parvenait, par delà la mer, jusqu’en Finlande et en Suède, ainsi qu’en Russie. Les Russes et le clergé estonien ne l’aimaient pas. Des jours sombres vinrent pour notre Société qui, après deux ans d’existence, fut liquidée ; la police apposa les scellés sur les biens, au bureau de la Société. Toutes les publications qui se trouvaient sous la main furent saisies. Nullement ébranlés, nous avançâmes dans l’œuvre et, cette année-​là se révéla, grâce à la bénédiction de Jéhovah, comme l’une des plus productives.

En 1938, le livre Richesses et la brochure Choisissez avaient été largement répandus quand la police confisqua le reste de notre stock de publications. Alors, ici, en Estonie, il ne nous restait que deux sortes de brochures à distribuer. Toutefois, notre traducteur et l’imprimerie de Berne, en Suisse, travaillèrent si activement que nous reçûmes le livre Ennemis juste avant que la guerre empêchât toute autre importation. Les forces militaires et politiques russes occupèrent alors le pays. Cette invasion fut à l’origine de changements rapides et d’une portée incalculable. La première fois que j’avais rencontré les Estoniens, c’étaient des gens pleins d’entrain et de bonne humeur, mais l’invasion russe avait modifié même l’expression de leur visage. Une atmosphère de crainte, très décourageante, pesa sur nous.

SOUS LA DIRECTION THÉOCRATIQUE

Le consul britannique à Tallinn pria instamment tous ceux qui étaient munis d’un passeport britannique de quitter les États baltes. Je n’avais nullement l’intention d’abandonner mon poste et l’en informai. Toutefois, le 18 octobre 1940, environ dix jours avant le départ des évacués britanniques de Riga, en Lettonie, je reçus du président de la Société l’ordre de quitter l’Estonie pour un pays de langue anglaise. J’informai immédiatement le consul de la modification de mes projets et me trouvai du nombre des quelque deux cents réfugiés en route pour une destination alors inconnue.

J’avais connu bien des séparations mais aucune ne fut plus touchante que celle qui eut lieu au moment de mes adieux aux frères estoniens. Je m’étais souvent demandé comment et quand la bonne nouvelle du Royaume entrerait en Russie. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que ce que nous faisions dans les États baltes posait le solide fondement d’une expansion future dans un pays où le besoin était et est encore si grand. Je suis persuadé qu’un grand nombre de ces chers frères et sœurs ont efficacement prêché et enseigné la bonne nouvelle du Royaume de Jéhovah à l’intérieur de la Russie et probablement en Sibérie.

Parti de Riga, je traversai la Russie en direction du port de mer de Vladivostok. Tout au long des onze jours que dura le voyage en chemin de fer, voyage triste et pourtant intéressant, j’aperçus des églises détruites par le feu et des paysans faisant la queue pour obtenir du pain. À Chita, dans la salle d’attente, un spectacle qui aurait pu servir de modèle à Hubert de Herkomer pour son tableau “Les Réfugiés”, tel que nous le voyons reproduit dans le livre Création, s’offrit à ma vue. Cependant, à cette scène navrante qui frappait mes yeux, s’ajoutait l’odeur infecte qui s’exhalait de cette foule de gens non lavés, s’entassant dans la salle mal aérée. Finalement, nous montâmes à bord du vapeur Hai Tan, à Vladivostok, et apprîmes qu’on nous emmenait en Australie. Nous ressentîmes un certain soulagement à voir le port disparaître à l’horizon avec le soleil couchant. À Hong-Kong, pour la première fois, l’Est m’apparut dans toute son horreur et, au fond de mon cœur, je priai sincèrement : “Que ton royaume vienne.” (Mat. 6:10, MN). Au début de décembre 1940, j’arrivai au siège de la Société en Australie. Les frères furent très bons pour moi et leur accueil me procura le sentiment d’être chez moi.

Peu de temps après mon arrivée à Strathfield, Jéhovah permit à ses ennemis d’interdire ses témoins, de saisir leurs biens et d’occuper leurs locaux. Bien entendu, l’œuvre de témoignage se poursuivit, plus ou moins dans la clandestinité. Il fallut autocopier La Tour de Garde et la distribuer aux frères ; je participai à ce travail. Pas un seul des numéros ne nous manqua, preuve que Jéhovah ne refuse aucun bien à ses serviteurs. Pendant l’interdiction, je servis au dépôt de la Société à Brisbane. Dès sa levée, je remplis la même fonction à Melbourne. En 1948, je fus rappelé au Béthel de Strathfield où je sers depuis.

Depuis que Jéhovah m’a accepté dans son service, jamais je n’ai manqué d’aucun bien, spirituel ou temporel ! J’ai voyagé beaucoup, traversé bien des épreuves ; des occasions (et elles furent nombreuses) de m’élever dans ce monde m’ont été offertes ; néanmoins, mon ambition se borne à être trouvé dans le service de Jéhovah à plein temps. “Car Jéhovah est un soleil et un bouclier ; il donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’innocence. Ô Jéhovah (des armées, Sg), heureux celui qui se confie en toi !” — Ps. 84:12, 13, AC 84:11, 12, NW.

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