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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1964
w64 1/8 p. 453-454

Éphèse, la grande ville d’Asie

AVEC ses deux cent cinquante mille habitants, Éphèse était l’une des principales villes de l’Asie, dans les temps anciens. Elle occupait en importance le même rang qu’Antioche de Syrie et Alexandrie en Égypte. Le commerce et la religion étaient les deux premiers facteurs qui contribuaient à sa grandeur.

Dotée d’un port magnifique et située de part et d’autre de la principale route commerciale qui reliait Rome à l’Orient, Éphèse était, en raison de son intense activité, en perpétuel mouvement. Deux grandes routes, partant de la ville, se dirigeaient vers l’est ; l’une passait par la Galatie et allait vers le nord-est ; l’autre traversait Icone et franchissait les montagnes du Taurus pour aller rejoindre les routes menant à Antioche de Syrie et à l’Euphrate. Elle était reliée aussi à une route côtière qui se dirigeait vers Smyrne au nord et Milet au sud. Par son commerce maritime, la ville était en relations avec Rome à l’ouest, et les routes terrestres, dont il est parlé plus haut, la reliaient à l’Asie et à la lointaine Mésopotamie.

Le beau port d’Éphèse sur la rivière Cayster, à un peu moins de cinq kilomètres de la mer Égée, fit de la ville, pendant de nombreux siècles, le premier centre d’affaires de l’Asie. Mais l’activité commerciale se ralentit au fur et à mesure que le sable, charrié par le fleuve, ensablait le port. Même au premier siècle, cet ensablement du port était un problème. Au cours des siècles, les alluvions se sont déposées en si grande quantité qu’aujourd’hui Éphèse est située à plus de onze kilomètres de la mer. La ruine de son commerce maritime, par suite de l’ensablement du port, contribua à faire d’elle une ville morte, un amas de ruines.

L’immense population d’Éphèse et le flot de voyageurs de passage dans la ville faisaient d’elle un lieu très approprié pour l’expansion de la religion dynamique qu’est le christianisme. Paul, un apôtre de Jésus-Christ, reconnut ce fait ; c’est pourquoi, au cours de ses tournées missionnaires, il accorda à Éphèse plus d’attention qu’à aucune autre ville. Il y séjourna pendant trois ans, prêchant et enseignant les vérités vivifiantes de la Parole de Dieu. Il put y prêcher à des gens de cultures différentes car, dans cette ville, qui était pour l’Asie ce que Rome était pour l’Occident, se mêlaient Juifs, Grecs, Romains et Orientaux.

Outre le fait qu’elle était le principal centre commercial de l’Asie, Éphèse était une citadelle religieuse célèbre. Elle était si renommée pour ses arts magiques que les écrivains grecs et romains, parlant des formules magiques et incantations, les appelaient “Écrits éphésiens”. Le magnifique temple d’Artémis ou Diane qui se dressait à l’entrée du port était célèbre dans tout le monde antique ; les anciens le considéraient comme l’une des sept merveilles du monde. Éphèse était appelée la “Gardienne du temple d’Artémis” à cause de ce temple grandiose mais aussi en raison du zèle des Éphésiens pour le culte de la déesse. Ces facteurs religieux contribuèrent au développement de la ville et firent affluer vers elle des voyageurs de toutes les parties du monde antique.

Le temple d’Artémis était un édifice imposant construit en bois de cèdre et de cyprès, en marbre blanc et en or. D’habiles artisans et ouvriers travaillèrent à son érection pendant 220 ans. Il était à ce point sacré qu’on pouvait y déposer des trésors sans craindre le vol. Les habitants de la ville et d’ailleurs, les rois y compris, s’en servaient comme d’une banque ; ils y mettaient en sécurité leurs objets de valeur. Les statues d’or et d’argent de la déesse qui étaient données augmentaient encore la valeur des richesses conservées dans le temple.

Une inscription, découverte au cours de fouilles entreprises par des archéologues à Éphèse, relate comment un homme du nom de Vibius Salutaris a fait don à la déesse de vingt-neuf statues d’or et d’argent. La route de la procession, telle qu’elle est décrite dans l’inscription, permit aux archéologues de retrouver l’emplacement du temple. Quand l’autel fut mis au jour, au début du vingtième siècle, on découvrit une grande collection de statues de la déesse ; il y en avait en bronze, en or, en argent et en ivoire. Étant donné qu’on faisait de tels dons, nous pouvons comprendre pourquoi les artisans d’Éphèse furent bouleversés quand ils virent le christianisme se propager dans la ville. Il est dit dans Actes 19:24-28 (MN) ce qui suit à propos des sentiments qui les animaient :

“Car un homme nommé Démétrius, un orfèvre, fabriquait des sanctuaires d’Artémis en argent, procurant aux artisans un bon gain ; et il les rassembla, eux et ceux qui travaillaient à de telles choses et dit : ‘Hommes, vous savez bien que c’est de cette affaire que nous avons notre prospérité. Or vous le voyez et l’entendez dire que non seulement à Éphèse mais dans presque tout le district d’Asie, ce Paul a persuadé une foule considérable et l’a tournée vers une autre opinion, disant que ceux qui sont faits par la main ne sont pas des dieux. De plus, il y a le danger que non seulement notre profession tombe dans le discrédit mais encore que le temple de la grande déesse Artémis compte pour rien, et même sa magnificence que tout le district d’Asie et la terre habitée adorent est sur le point d’être réduite à rien.’ Quand ils eurent entendu cela, les hommes furent remplis de colère et criaient : ‘Grande est l’Artémis des Éphésiens !’”

Un autre fait intéressant à propos du temple d’Artémis, c’est le droit d’asile accordé aux criminels qui s’y réfugiaient. On ne pouvait les arrêter en-deçà d’un rayon de 180 mètres autour du temple. La coutume d’accorder aux criminels le droit d’asile sur le terrain qui s’étendait autour du temple, était courante dans bon nombre de temples grecs païens.

En saisissant bien toute l’importance d’Éphèse, du point de vue commercial et religieux, il nous sera plus facile de comprendre pourquoi l’apôtre Paul y fit un si long séjour. Une congrégation chrétienne, forte et prospère, pouvait se révéler très utile à ce croisement de routes du monde antique. La prédication zélée de ses membres amènerait le flot continuel des voyageurs qui passaient par Éphèse en contact avec la vérité chrétienne, et faciliterait l’expansion de cette dernière en d’autres lieux.

De nos jours, Éphèse est un amas de ruines, une ville morte depuis longtemps. Les voyageurs peuvent contempler les vestiges de son temple célèbre, de son grand stade, de son théâtre et de la place du marché, mais en voyant ces ruines il leur est difficile de conclure que cette ville fut peut-être jadis la plus grande capitale d’Asie.

[Illustration, page 453]

Le temple de la Diane éphésienne.

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