Opération du rein sans transfusion sanguine
◆ Un témoin de Jéhovah australien, âgé de vingt-six ans, apprit qu’il avait la tuberculose du rein gauche. En dépit des médicaments, l’état de l’organe restait stationnaire. Les médecins virent la nécessité d’opérer le patient. Quand le Témoin fit connaître son intention de ne pas accepter de transfusion sanguine, le chirurgien se déclara prêt néanmoins à faire l’opération. Toutefois, il allait voir le jeune homme tous les jours, s’efforçant de le faire changer d’avis pour qu’il accepte une transfusion de sang. Ce fut en vain : le Témoin restait ferme, ne cessant d’attirer l’attention du chirurgien sur la loi divine énoncée dans Actes 15:29 (MN), où il est écrit de se “garder exempts (...) du sang”.
Au cours de ses visites quotidiennes, le médecin assaillait le Témoin de questions, lui disant entre autres : “Il y a 99 chances sur cent qu’une transfusion ne soit pas nécessaire, mais il se peut que vous en ayez besoin. Persisterez-vous dans votre refus ? Vous finirez bien par changer d’avis, n’est-ce pas ?” Finalement, le praticien dit un jour au jeune homme : “Vous me chargez d’une lourde responsabilité. Je peux refuser de vous opérer.” Quand le Témoin offrit de signer une déclaration le dégageant de toute responsabilité, déclaration dans laquelle il faisait savoir que c’était lui, le malade, qui refusait le sang, le chirurgien sortit de la salle en tempêtant. Et, la veille de l’opération, il fit savoir qu’il refusait d’opérer si le malade n’acceptait pas de transfusion sanguine.
La situation était devenue très critique. Si le patient n’était pas opéré dans le courant du mois, le rein malade empoisonnerait probablement tout l’appareil urinaire et la mort viendrait inéluctablement. Que fallait-il faire ? Le Témoin continuerait-il de mettre la loi de Jéhovah à la première place ? Trouverait-on un chirurgien qui consentirait à opérer sans transfusion ? De nombreux Témoins de la région de Sydney téléphonaient partout pour découvrir un tel médecin. Le surveillant de la congrégation à laquelle le malade était rattaché obtint de l’Association médicale des urologistes de la région de Sydney, une liste des praticiens. Après les avoir contactés, il les élimina successivement. Les jours passaient, et pas de chirurgien. Puis, au moment où tout espoir d’en trouver un semblait perdu, un Témoin se souvint qu’un spécialiste avait opéré un autre Témoin d’un rein malade, quelque douze mois auparavant. Il se mit aussitôt en rapport avec lui et lui exposa les faits. Le praticien s’intéressa au cas et dit au jeune Témoin : “Vous avez bien réfléchi ; vous êtes bien sûr de ne pas vouloir de transfusion ?” “Oui”, répondit le jeune homme. “En ce cas, je suis certain de pouvoir opérer sans utiliser du sang.”
Au cours de l’opération, la circulation du sang avait ralenti à tel point que le mouvement du précieux liquide ne se faisait que sous l’action de l’appareil refroidisseur ; l’opération se poursuivit normalement. Deux heures plus tard, tout au plus, le malade était ramené dans son lit et pouvait parler à sa femme. Il n’y avait pas eu plus d’une demi-tasse de sang de perdue au cours de l’opération.