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  • Quelle ville est le foyer du christianisme ?

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  • Quelle ville est le foyer du christianisme ?
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1966
w66 15/11 p. 697-702

Quelle ville est le foyer du christianisme ?

1. Que peut-​on dire à propos du christianisme en tant que religion active ?

DEPUIS sa naissance, le christianisme est connu comme la religion la plus dynamique dans le domaine de l’évangélisation. Jésus-Christ lui-​même fut un travailleur infatigable, et il insuffla à ses disciples le zèle débordant qui l’animait, celui qui donna au christianisme, dès son commencement, une impulsion extraordinaire. Au premier siècle, la doctrine chrétienne se propagea comme une traînée de poudre. D’après l’Histoire, peu de temps après la naissance du christianisme, cinq mille chrétiens prêchaient activement dans Jérusalem et, par suite de l’activité zélée des apôtres et de leurs compagnons, la parole de vérité se répandit pour ainsi dire dans tout le monde civilisé d’alors.

2. a) Que faut-​il pour parvenir à l’unité et rencontrer le succès ? b) Vers quelles villes les religions se tournent-​elles, et l’une quelconque de celles-ci est-​elle le centre du christianisme ? Pourquoi ?

2 Une activité aussi zélée dans la prédication et le succès qui l’accompagne requièrent l’unité, et l’unité nécessite une organisation. Il devait donc y avoir un foyer pour inspirer et organiser cette activité, et aussi un centre vers lequel les chrétiens pouvaient diriger ceux à qui ils prêchaient. Quel était ce centre ? Et quel est aujourd’hui le foyer du christianisme ? Est-​ce Jérusalem ? Serait-​ce Rome ? Alexandrie ? Athènes ? Istamboul ou Moscou ? Pour de nombreuses Églises et sectes de la chrétienté, ces villes représentent le siège de leur religion ; pourtant ces Églises qui se parent toutes de christianisme, n’accepteraient jamais d’avoir pour siège directeur commun l’une quelconque de ces villes. Les Églises de la chrétienté, qui portent leurs regards sur ces villes, constituent en partie l’empire mondial de la fausse religion, connu dans la Bible sous le nom de Babylone la Grande. Puisque, selon les Écritures, Babylone la Grande est l’ennemie de longue date de Dieu, ce n’est donc pas sur l’une quelconque de ces villes que les chrétiens doivent compter pour recevoir la direction spirituelle.

3. a) Quelle est la source de la vie spirituelle pour les chrétiens ? b) Quel était le siège du culte à l’époque de l’ancien Israël ?

3 Par conséquent, vers qui les véritables chrétiens tourneront-​ils leurs regards pour recevoir cette direction spirituelle ? En premier lieu, le vrai christianisme reconnaît pour Source de toute vie spirituelle Jéhovah Dieu, le Créateur du ciel et de la terre. C’est à Jéhovah que tout culte doit être rendu, et c’est vers lui que les vrais chrétiens dirigent le culte de leurs semblables. Ce culte, ils le rendent par l’intermédiaire de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, seule voie d’accès auprès de Dieu, Celui qui est désormais assis sur le trône en qualité de corégent avec son Père. Mais Dieu n’a-​t-​il pas choisi une ville vers laquelle les hommes tourneraient leur attention et qui constituerait le canal par lequel le culte lui serait rendu ? Certainement. Dans cette ville, Dieu possède, aussi un temple où les adorateurs peuvent venir offrir leurs sacrifices de louanges et d’actions de grâces, à l’exemple du foyer et du temple qui existaient à l’époque de la nation d’Israël, à savoir Jérusalem. Mais examinons les Écritures pour savoir où cette ville et ce temple sont situés.

LE TEMPLE DU CHRISTIANISME

4. a) Quand Jésus entreprit-​il l’œuvre de construction du temple, et sur quel fondement ? b) Par quel signe visible le début de l’œuvre de construction du temple fut-​il marqué ?

4 Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, Jésus-Christ ressuscité et glorifié commença à bâtir son église ou congrégation. Il ne s’agissait pas de la construction d’une maison de pierre à Jérusalem, car le temple bâti par Hérode existait encore en ce temps-​là. Ce magnifique édifice de bois et de pierre fut détruit plus tard par les Romains, en 70 de notre ère. L’œuvre que Jésus effectuait, il l’avait lui-​même décrite à ses disciples quand il était avec eux sur la terre ; il avait déclaré : “Sur ce roc je bâtirai ma congrégation.” En sa qualité de grand Roc ou Pierre angulaire de fondement, Jésus était désormais posé dans le ciel. En ce jour de Pentecôte, qui était aussi le jour de la “moisson des prémices de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs”, “la fête des Semaines”, Jésus, à la droite de Dieu dans le ciel, se mit à déverser l’esprit saint sur cent-vingt disciples fidèles. Ceux-ci, se conformant à l’ordre du Maître, étaient restés à Jérusalem, se réunissant, non dans un temple, mais dans une chambre à l’étage supérieur d’une maison. L’esprit descendit sur eux avec un bruit comme celui d’une brise, et les disciples se mirent à parler en des langues étrangères, que les habitants de nombreux pays, venus à Jérusalem à l’occasion de la fête, purent comprendre. Alors Pierre, sous la direction de l’esprit saint, se leva et prit la parole devant les Juifs et les prosélytes accourus en nombre pour observer le phénomène extraordinaire qui venait de se produire. Il dit :

5. (3 paragraphes.) Quelle explication Pierre fournit-​il au sujet de l’événement miraculeux qui se produisit le jour de la Pentecôte ?

5 “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez.” — Actes 1:13, 14 ; 2:1-33.

Pierre expliqua aux Juifs qui l’écoutaient que l’effusion de l’esprit saint au cours de ces derniers jours de la Jérusalem terrestre et de son temple était un accomplissement de la prophétie de Joël 2:28-32 (AC), puis il cita cette prophétie :

“Et il arrivera après cela que je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront ; vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions. Même sur les serviteurs et les servantes, je répandrai mon esprit en ces jours-​là. Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et terrible. Et quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé ; car sur la montagne de Sion et de Jérusalem, il y aura une réunion de sauvés, comme l’a dit Jéhovah ; et parmi les survivants seront ceux que Jéhovah appelle.” — Voyez Actes 2:14-21.

EMPLACEMENT DE LA VILLE

6. a) Quelle sorte de temple Jésus construisit-​il, et à la suite de quoi d’autres membres furent édifiés sur Jésus, la Pierre angulaire ? b) Pourquoi ce temple ne pouvait-​il être situé dans une ville quelconque de la terre ?

6 Jésus avait ordonné à ses disciples de rester à Jérusalem jusqu’à ce que l’esprit fût répandu sur eux (Actes 1:4-8, 12-15). Dès l’effusion de l’esprit, en remplacement du temple de pierre construit par Hérode à Jérusalem, Jésus se mit à bâtir sur lui-​même la congrégation chrétienne, qui est une “maison spirituelle, pour une sainte prêtrise, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus-Christ”. (I Pierre 2:5.) Baptisés d’esprit saint et devenus fils spirituels de Dieu, ces chrétiens s’étaient alors approchés d’une Sion spirituelle, d’une Jérusalem céleste. Dès lors, c’était une ville céleste dotée d’un temple spirituel, dans laquelle les adorateurs devaient affluer ; c’était vers elle qu’ils devaient tourner leurs regards et diriger le culte de leurs semblables. Cette ville était le lieu de culte établi par Jéhovah, qui ne reconnaîtrait plus aucune autre ville terrestre. Le Fondement de la congrégation, l’esprit immortel Jésus-Christ, est céleste ; il ne s’agit pas d’un homme quelconque constituant un fondement terrestre. De même, le temple est spirituel, céleste, ce n’est pas un édifice ou une cathédrale s’élevant en quelque endroit de notre planète. C’est pourquoi aucune ville du monde ne peut le renfermer.

7. Comment le rédacteur du livre biblique des Hébreux montre-​t-​il que le centre du christianisme est céleste ?

7 Que la congrégation s’approche d’une Sion céleste, cela ressort d’Hébreux 12:22-24 qui attire notre attention sur ce point. L’apôtre Paul adresse ces paroles tout d’abord aux chrétiens hébreux de naissance. “Mais [à la différence de vos pères terrestres] vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, de Dieu le Juge de tous, et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits, et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang d’aspersion, qui parle mieux que le sang d’Abel.”

8. Dans Hébreux, chapitre 13, comment Paul souligne-​t-​il le fait que le christianisme ne se tourne pas vers une ville terrestre ?

8 Paul met particulièrement l’accent sur ce point dans le chapitre suivant, quand il parle du Chef des chrétiens : “C’est pourquoi Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte [de la Jérusalem terrestre]. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp en portant son opprobre, car nous n’avons pas ici de ville qui demeure, mais nous cherchons ardemment celle qui est à venir.” — Héb. 13:12-14.

9. a) Les premiers chrétiens se tournaient-​ils vers Jérusalem comme centre de leur culte ? b) Que veut dire Paul par ces mots : “Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp” ?

9 Bien que Jésus ait appelé Jérusalem la ville qui tue les prophètes, il mourut néanmoins hors de celle-ci, afin de fournir le prix de la rançon pour ses disciples. Puisque les chrétiens de son époque ne comptaient pas sur Jérusalem et son temple, qui avaient auparavant représenté Dieu, de même, les chrétiens des temps modernes ne doivent pas non plus se tourner vers l’une des villes de la chrétienté qui, tout en prétendant représenter Dieu, persécute les prédicateurs du christianisme, qu’elle considère comme étant “hors” de leur organisation, indésirables et incapables de faire partie de ce qu’elle appelle la chrétienté.

“ENFANTS” DE QUELLE VILLE ?

10. Quelle nette distinction Paul fit-​il entre la ville vers laquelle les Israélites se tournaient autrefois et celle que cherchent les chrétiens ?

10 Paul établit une nette distinction entre la ville céleste et la ville terrestre, quand il dit aux Galates : “Or cette Agar [femme esclave de la maison du patriarche Abraham] signifie le Sinaï, montagne en Arabie [où furent donnés les Dix Commandements], et elle correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère. C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants, non d’une servante, mais de la femme libre. C’est pour une telle liberté que le Christ nous a libérés. Aussi tenez ferme, et ne vous laissez pas de nouveau mettre sous un joug d’esclavage.” — Gal. 4:25, 26, 31 ; 5:1.

11. a) Quel effet la destruction de Jérusalem eut-​elle sur les chrétiens, et que firent-​ils ? b) Choisirent-​ils une autre ville comme centre de leur culte ? Pourquoi ?

11 Ainsi, bien que les premiers chrétiens n’aient aucunement manqué de respect pour ce dont Dieu s’était servi, à savoir le temple situé dans la ville de Jérusalem, néanmoins la destruction de ce temple par les légions romaines en l’an 70 de notre ère laissa indifférents les chrétiens hébreux. Fidèles à l’ordre de Jésus, ils s’enfuirent de la ville condamnée avant sa destruction. Pourquoi celle-ci ne les laissa-​t-​elle pas troublés et désorganisés ? Parce qu’ils étaient enfants d’une mère céleste, la Jérusalem d’en haut, et ils s’étaient approchés de la vraie ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste. D’ailleurs, jamais par la suite ils ne devinrent les enfants d’une autre ville, Rome par exemple, de sorte qu’on aurait pu les appeler “chrétiens romains”. Leur mère, c’était la Jérusalem d’en haut (Luc 21:20-24). Les chrétiens juifs de naissance n’étaient plus de simples Israélites naturels ; c’étaient désormais des Israélites spirituels.

JÉRUSALEM FOULÉE AUX PIEDS

12. Qu’advint-​il de Jérusalem et de Babylone en tant que centres de la religion ?

12 La Babylone antique qui, pendant longtemps, avait été reconnue comme le centre mondial de la religion, devint finalement une ruine déserte, et elle est restée dans cet état jusqu’à ce jour. Toutefois, avant que Babylone ne fût complètement dévastée, Jérusalem subit une seconde destruction. Le courroux à venir, annoncé par Jean-Baptiste, s’abattit sur elle, et elle fut baptisée du feu de la destruction qui brûla la balle juive mais épargna les chrétiens. — Mat. 3:7-12.

13. De quelle façon les chrétiens de Jérusalem échappèrent-​ils à son baptême par le feu ?

13 Voici comment les choses se passèrent : après la révolte des Juifs contre la domination romaine, les troupes romaines attaquèrent Jérusalem, puis, en l’an 66, se retirèrent pour un temps ; les chrétiens en profitèrent pour s’enfuir de la ville et se réfugier, par-delà le Jourdain, principalement dans la région montagneuse de Galaad, dans la ville de Pella, bien connue comme l’un des lieux où ils s’établirent. Ce faisant, ils se conformaient à l’ordre prophétique suivant donné par Jésus : “Quand vous verrez Jérusalem entourée d’armées qui campent, sachez alors que sa désolation s’est approchée. Alors que ceux qui sont en Judée fuient vers les montagnes, et que ceux qui sont au milieu de Jérusalem se retirent, et que ceux qui sont dans les endroits à la campagne n’y entrent pas (...). Car il y aura une grande misère sur le pays et du courroux contre ce peuple ; et ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” — Luc 21:20-24.

14. Jésus voulait-​il dire que Jérusalem commencerait à être foulée lorsque les Romains, sous le commandement de Titus, l’écraseraient ? Expliquez votre réponse.

14 Jérusalem fut piétinée avec violence par le général Titus et ses légions romaines en 70. En comparant les paroles précitées de Jésus et la prophétie de Daniel, chapitre 4, nous comprenons que Jésus ne voulait pas dire que les sept temps des Gentils, ou temps fixés des nations, commenceraient cette année-​là. En réalité, ils avaient déjà commencé en l’an 607 avant notre ère, quand les Babyloniens avaient foulé Jérusalem aux pieds, lors de sa première destruction. À partir de cette date, Jérusalem n’eut plus jamais de roi de la lignée de David assis sur le “trône de Jéhovah”, et les temps des Gentils devaient durer 2 520 ans et expirer au début de l’automne de 1914 de notre ère. Jésus voulait simplement dire que Jérusalem continuerait d’être foulée aux pieds jusqu’à l’achèvement des temps fixés, c’est-à-dire jusqu’en 1914. — Ézéch. 21:32, Li 21:27, NW.

15. a) À l’origine, où se trouvait le siège du collège central de la congrégation chrétienne ? b) Cela fit-​il de cette ville le centre du christianisme ? Expliquez.

15 Ainsi, bien que le collège central visible de la congrégation chrétienne fût, pendant la première partie du premier siècle, établi à Jérusalem parce que les apôtres et leurs collaborateurs y demeuraient, les chrétiens ne considéraient pas cette ville comme le centre de leur religion. Il est vrai que c’est à Jérusalem que Paul et Barnabas réunirent le concile sur la question de la circoncision et que le collège central, établi dans la ville, rédigea ensuite une lettre d’instructions ; toutefois, plus tard, Paul voyagea et choisit Antioche, en Syrie, comme domicile fixe. Il écrivit des lettres dans de nombreuses autres villes et quoique n’émanant pas de Jérusalem, ces épîtres étaient considérées par les congrégations chrétiennes comme venant du canal d’enseignement établi par Dieu, le collège central. Les congrégations étaient donc tenues de les observer. Il en est de même de l’apôtre Pierre, qui rédigea ses épîtres de Babylone, et de Jean qui, en l’an 96 de notre ère, eut une vision qu’il consigna par écrit dans le livre de la Révélation ou Apocalypse. C’est dans l’île de Patmos qu’il rédigea cet ouvrage. Les derniers écrits de Jean ont été rédigés dans une localité voisine d’Éphèse.

16. Citez quelques faits se rapportant à l’histoire de Jérusalem après l’an 70 de notre ère.

16 Pour ce qui est de la Jérusalem terrestre qui devait continuer d’être foulée aux pieds, l’empereur romain Adrien, le pontifex maximus, visita, en l’an 130 de notre ère, les ruines de la ville et ordonna la reconstruction de celle-ci. Mais les Juifs, craignant l’instauration d’un culte païen dans Jérusalem, se soulevèrent sous le commandement de Bar-Kokheba. En 134, la révolte fut réprimée avec de lourdes pertes des deux côtés, romain et juif. Par la suite, les Juifs furent massacrés en masse. On créa une colonie romaine, appelée Aelia Capitolina, sur les ruines de la cité juive ; les statues de Jupiter et de l’empereur Adrien s’élevèrent sur l’aire du temple, et un sanctuaire, dédié au dieu païen Jupiter, fut érigé sur l’emplacement même de l’ancienne maison de Dieu. Il était interdit aux Juifs, sous peine de mort, de pénétrer dans la ville. Cette interdiction subsista jusqu’en 312. Lorsque Constantin devint empereur et se proclama adepte du christianisme, la ville revêtit un nouvel aspect. Elle fut vénérée comme un lieu saint historique, et Constantin fit construire à l’intérieur de ses murs l’église du Saint-Sépulcre.

JÉRUSALEM CESSE D’ÊTRE FOULÉE AUX PIEDS

17. La faveur accordée par Constantin à Jérusalem fit-​elle de cette ville la Sion chrétienne ? Justifiez votre réponse.

17 De ce qui précède, faut-​il conclure que la Jérusalem de l’époque de Constantin était devenue la Sion des véritables disciples de Jésus-Christ ? Non, elle fut simplement appelée ville sainte par Babylone la Grande, l’ennemie de Dieu. La Sion terrestre avait rejeté Jésus-Christ en l’an 33 de notre ère, lors de son entrée triomphale en tant que Roi. Jérusalem et son temple furent détruits par les Romains en 70, mais la véritable Sion de l’apôtre Jean encore en vie et de ses compagnons, disciples de Jésus-Christ, continua d’exister, car elle est céleste, spirituelle, et son temple, siège principal du culte, est céleste.

18. a) En ce qui concerne la royauté, quel rôle important Jérusalem joua-​t-​elle ? b) Qu’arriva-​t-​il en 607 avant notre ère, et comment savons-​nous que Jéhovah n’a pas renoncé alors à l’alliance pour le Royaume qu’il avait conclue avec David ?

18 Qu’en est-​il de la royauté ? Avant d’être foulée aux pieds par les Babyloniens en 607 avant notre ère, Jérusalem représentait le siège du royaume terrestre typique de Dieu. Les rois de la lignée royale de David étaient assis sur le trône dit “trône de Jéhovah”. Bien qu’en 607 Jéhovah n’eût pas abandonné son alliance pour le royaume qu’il avait conclue avec David, le trône, le royaume de Dieu, fut renversé et devait rester ainsi jusqu’à la venue de celui à qui en appartient le droit (Ézéch. 21:32, Li 21:27, NW). Celui à qui en appartient le droit était l’Héritier et Seigneur du roi David, Jésus-Christ, le Grand Prêtre selon la manière de Melchisédek. Il devait occuper deux fonctions, à savoir Grand Prêtre et Roi. — Ps. 110:4 ; Héb. 5:10 ; 6:20a.

20. Que signifierait la fin de la période où Jérusalem serait foulée aux pieds, et quand viendrait-​elle ?

20 Quand Jérusalem cesserait-​elle d’être foulée aux pieds, et qu’est-​ce que cela signifierait ? Cela signifierait le rétablissement du Royaume de Dieu dans la lignée de David, mais non dans une Sion terrestre, car il s’agirait de l’intronisation du Fils céleste de Dieu, après qu’il se serait assis à la droite de son Père, à partir de l’an 33. Cet événement aurait lieu dans les cieux, là où le Royaume de Dieu est établi, à la fin des sept “temps des nations”, c’est-à-dire en 1914. — Héb. 10:12, 13 ; Ps. 110:2.

SUR QUI PORTER SES REGARDS POUR ÊTRE GUIDÉ

21. Pourquoi les chrétiens n’ont-​ils pas besoin de représentations visibles de Dieu ou de quelque chose de tangible destiné à les aider dans le culte qu’ils lui rendent ?

21 Jésus-Christ lui-​même déclara : “Dieu est esprit et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité.” (Jean 4:24). Pour adorer le Créateur, les chrétiens n’ont pas besoin de représentations matérielles de Dieu ou d’objets qui l’évoquent, lui ou son temple spirituel. Ils savent aujourd’hui que Jésus-Christ est établi Roi et Grand Prêtre selon la manière de Melchisédek, dans le temple spirituel de Dieu, sur le mont Sion céleste. Grâce à la Parole de Dieu qui, selon Jésus, est esprit et vie, et au saint esprit de Dieu, le consolateur et l’assistant, ils sont dirigés d’une façon théocratique. Cela signifie qu’ils sont gouvernés par Dieu, par l’intermédiaire de son Roi désigné, Jésus-Christ. Ils coopèrent avec l’organisation de Dieu sur toute la terre, prenant part à son œuvre, et ils reconnaissent la nomination par l’esprit de Dieu de surveillants au sein de l’organisation. Il ne convient donc pas de qualifier celle-ci de romaine ou d’américaine.

22. a) Quel commandement Dieu donne-​t-​il à son peuple au sujet de la direction qu’il doit rechercher pour être spirituellement guidé ? b) Quelle preuve avons-​nous que le peuple de Jéhovah considère une cité céleste, et non terrestre, comme centre de son culte ?

22 Dans Ésaïe 51:1, 2 (AC), Dieu donne l’ordre suivant : “Écoutez-​moi, vous qui suivez la justice, qui cherchez Jéhovah : Considérez le rocher d’où vous avez été taillés et la carrière d’où vous avez été tirés. Considérez Abraham, votre père, et Sara qui vous a enfantés.” Les chrétiens comptent sur le grand Rocher, Jéhovah Dieu, le Grand Abraham, pour les diriger, ainsi que sur la femme libre, leur mère spirituelle d’en haut, qui est la Sion spirituelle, et sur l’organisation théocratique de Dieu. La preuve qu’ils se conforment à cet ordre divin est clairement fournie par l’activité qu’ils déploient à l’unisson dans le monde entier, accomplissant, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, la même œuvre de prédication que celle effectuée au temps du Christ et de ses apôtres. Leurs assemblées sont des modèles d’unité, car parmi eux, toutes les barrières nationales et sociales ont été renversées, selon ce que l’apôtre Paul écrivit : “Vous êtes tous, en fait, fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car vous êtes tous une seule personne en union avec Christ Jésus. De plus, si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers relativement à une promesse.” (Gal. 3:26-29). Oui, les chrétiens sont venus vers la Sion spirituelle céleste, pour connaître la vérité qui rend les hommes libres, et ils considèrent cette Sion comme la ville où se trouve le siège de leur culte.

[Note]

a 19 Dans Hébreux 5:10 ; 6:20, apparaît le mot grec arkhiéreus (ἀρχιερεύς) qui signifie “grand prêtre”. Dans la Vulgate latine, le traducteur Jérôme a rendu ce mot grec par “pontifex”. Dans Hébreux 5:6, on rencontre le mot grec hiéreus (ἱερεύς), qui signifie “prêtre” ; mais là, Jérôme le rend par sacerdos. Normalement, il aurait dû traduire le mot grec arkhiéreus par “princeps sacerdotum”, tel qu’on le trouve dans Matthieu 2:4 ; 16:21 ; 20:18 ; 21:15, 23, 45 ; Actes 4:6 ; 26:10, 12. Dans le Psaume 110:4 également (Vulgate, 109:4), Jérôme utilise le mot “sacerdos” pour “prêtre”, comme dans Genèse 14:18 à propos de Melchisédek. Dans Lévitique 21:10, il emploie “sacerdos maximus” pour “grand prêtre”, mais il ajoute “Pontifex” dans le texte, disant : “Pontifex id est sacerdos maximus inter Fratres suos.” (“Le Pontifex, c’est-à-dire le Grand Prêtre parmi ses frères”). Ce faisant, Jérôme introduisit à tort le mot “pontifex” dans la Version latine des saintes Écritures, évidemment dans l’intention de légitimer l’attitude du pape catholique romain, qui l’avait pris pour secrétaire, à savoir Damase, qui fut le premier pape qui s’empara du titre de “pontifex maximus” après que l’empereur Gratien s’en fut dessaisi. — Voir le Latin New Testament de Wordsworth et White, édition de 1911.

19. (Note en bas de page.) a) Quels sont les mots grecs traduits par “prêtre” et “grand prêtre” ? b) Comment Jérôme introduisit-​il par erreur le mot pontifex dans sa version latine des saintes Écritures ?

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